Affichage des articles dont le libellé est hugo. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est hugo. Afficher tous les articles

vendredi 21 octobre 2022

BD - Banksy rend les rues artistiques


Qui est Banksy ? Cette BD documentaire ne donne pas une réponse définitive mais les deux auteurs, Matteuzzi (scénario) et Maraggi (dessin) semblent pencher pour l’œuvre d’un collectif politique très engagé. Pour comprendre comment le phénomène du street art est devenu mondial, Looking for Banksy suit deux jeunes Anglais. 

Adam est surpris en pleine action sur un mur, Claire, vidéaste, est aussi embarquée car elle filmait. Ensemble ils vont réaliser des vidéos pour expliquer au plus grand nombre le phénomène Banksy. Le résultat est pédagogique, moderne et très documenté. 

« Looking for Banksy », Hugo, 19,95 €


dimanche 9 janvier 2022

BD - Amour divin à Lore Olympus



La bande dessinée s’adapte aux nouvelles technologies. Les jeunes ne lisent plus que sur leur smartphone. Donc des auteurs ont totalement déstructuré leurs récits pour s’adapter à ce mode de consommation différent. Cela donne des histoires ou le lecteur découvre l’intrigue image par image. Rachel Smythe, autrice néo-zélandaise, est devenue la championne de cette mode. 



Ses dessins, très stylisés et colorés, s’adaptent parfaitement à ce format. Sa série Lore Olympus est numéro 1 sur la principale plateforme, Webtoon, et compte déjà 175 épisodes. Logiquement ce succès planétaire est adapté pour retrouver un format plus classique de roman graphique sur support papier. 

Le volume 1 de 360 pages vient de paraître et raconte la version très moderne de l’enlèvement de Perséphone par Hadès, souverain des Enfers. 

« Lore Olympus » (tome 1), Hugo, 24,95 €

mardi 14 décembre 2021

Livre de témoignages - Écoutez ces femmes


Longtemps, les femmes n’ont pas eu le droit à la parole dans nos sociétés. Depuis quelques siècles elles sont plusieurs à avoir osé dire tout haut ce qu’elles pensaient. Anna Russel, journaliste américaine, a sélectionné plusieurs discours de ces femmes « dont les discours résonnent » encore de nos jours. 

Il y a beaucoup de féministes en provenance des USA mais aussi quelques personnalités françaises comme Marie Curie ou Gisèle Halimi mais surtout Simone Veil dont le discours sur la loi sur l’avortement à l’assemblée nationale en 1974 est en partie repris.

« À voix haute ! », Hugo Images, 21,95 €

dimanche 12 décembre 2021

Beau livre - Clint, le géant


À 91 ans, il vient de sortir un nouveau film. Il le réalise mais interprète aussi le rôle principal. Clint Eastwood est devenu le dernier des géants d’Hollywood. Une carrière exceptionnelle retracée avec minutie et admiration par Guillaume Evin dans ce livre fourmillant d’illustrations, souvent devenues cultes. 

En couverture il a le poncho et le cigarillo qui l’a immortalisé dans les films de Sergio Leone, mais ensuite il a continué à jouer du flingue en devenant l’inspecteur Harry. Après une courte biographie assez fouillée cependant, tous ses films sont détaillés, du premier à Cry Macho, toujours à l’affiche.

« Clint Eastwood, le dernier des géants », Hugo Image, 24,95 € 

mercredi 27 mai 2020

Les adultes aussi ont leur cahier de vacances

Pas sûr qu’on puisse partir en vacances cet été. Entre les incertitudes sanitaires et les restrictions économiques, juillet et août seront peut-être sacrifiés sur l’autel de la rentrée. Mais cela ne nous empêchera pas, comme les enfants, de réviser notre culture générale avec ce traditionnel Cahier de vacances pour adultes en vente dans toutes les maisons de la presse dès aujourd’hui. 

Ces exercices amusants permettent de retomber en enfance en révisant les bases. Le contenu allie humour et pédagogie.  Au sommaire plus de 200 exercices : français, littérature, maths, sciences, histoire, géographie, culture générale qui permettent à chacun de réviser ses classiques. 

Sans oublier 40 pages de jeux et de tests à la fois drôles et sérieux sur des thématiques plus ludiques comme  cinéma ou musique. Et bien évidemment, les solutions sont présentes à la fin de l’ouvrage, à ne consulter qu’après avoir fait les exercices car on ne triche pas !

"Cahier de vacances pour adultes", Chifflet et Cie

lundi 22 octobre 2018

Livre sur le cinéma - Steve McQueen, le prince des bolides


Beau gosse emblématique du cinéma américain, Steve McQueen était un passionné de vitesse. Il l’a montré dans ses films, mais dans la vie privée il s’offrait souvent un tour en bolide. Ce beau livre, parfait pour les amateurs de cinéma et de voitures de légendes, revient sur la passion dévorante de l’acteur pour la course automobile.

Avant un superbe portfolio et une filmographie exhaustive de sa carrière à la télévision et au cinéma, Guillaume Evin raconte la vie à 100 à l’heure de cet acteur qui aime piloter ou de ce pilote qui aime jouer à l’acteur. Car en plus de ses succès dans les salles obscures, Steve McQueen a participé à quantité de courses récoltant d’autres lauriers.

➤ « Steve McQueen, king of cool » de Guillaume Evin, Hugo Motors, 272 pages, 35 €

samedi 13 octobre 2018

Livre - Un pavé dans vos toilettes


On ne sait pas exactement combien contient de feuilles un rouleau de papier toilette, pour le livre d’Annie Pastor la réponse est en couverture : « 1 000 pages pour ne plus vous ennuyer aux WC». Compilation d’informations utiles et amusantes, ce pavé pèse un peu plus d’un kilo. Les articles, d’une à deux pages, se lisent facilement et ne vous prendront pas une éternité.

De la culture avec un petit « c » plus divertissante que sérieuse. Des listes ou des chiffres. On apprend par exemple que les chasseurs français, chaque année, dispersent dans la nature 6 000 tonnes de plomb. Hilarante, la liste des poissons d’avril en Angleterre comme l’annonce en 1980 que Big Ben abandonnerait ses aiguilles pour un affichage digital.

Enfin ne manquez pas la liste totalement délirante des actions illégales de certains états américains comme d’avoir des relations sexuelles avec un porc-épic en Floride, d’embrasser sa femme le dimanche dans le Connecticut ou de descendre d’un avion en vol dans le Maine.

➤ Hugo – Desinge éditions, 14,95 €  

dimanche 3 décembre 2017

Thriller : Maître exigeant


Il faut se méfier des professeurs trop exigeants. Ils cachent parfois derrière un goût prononcé de la perfection, des psychoses autrement plus graves. William Lansing, professeur de littérature, la cinquantaine, est très content de découvrir qu’un de ses élèves, Kyle Broder est devenu un éditeur influent de New York. Il lui confie alors son roman, un pavé qu’il peaufine depuis dix ans. Mais ce texte, débordant de sadisme, de cruauté et d’abomination est impubliable. Kyle refuse de l’éditer. Le vieux professeur placide va se transformer en être malfaisant.
Ce thriller de Lee Matthew Goldberg est remarquable d’érudition. A travers des réflexions sur les œuvres de Camus ou de Proust, le professeur se dévoile lentement, plongeant le lecteur dans l’angoisse et la peur la plus totale. Quand à Kyle, c’est un enfer qui débute pour lui et son entourage.
➤ «Mentor» de Lee Matthew Goldberg, Hugo Thriller, 19,95 €

lundi 6 février 2017

De choses et d'autres : Marcel le tempétueux

météo, tempête, marcel, réunion, hugo, firinga, cyclone, chat
Quelle drôle d’idée de donner des pré- noms aux tempêtes. J’ai connu ça pour les cyclones quand je vivais outre-mer. J’ai passé une nuit assez éprouvante quand Hugo a frappé les Antilles en septembre 1989. Par chance il a en partie épargné la Martinique où je travaillais à l’époque pour se déchaîner sur la Guadeloupe. Peu de chose à côté de Firinga, autre cyclone passé juste au-dessus de la Réunion en janvier de la même année. Deux ouragans dans la même année, sensations fortes garanties.
Hugo et Firinga resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Il en sera certainement de même pour Marcel qui a traversé le sud-ouest de la France hier soir. Mais pas pour la même raison. Car Marcel le tempétueux est aussi le nom d’un de nos trois chats. Or Marcel n’a rien d’un foudre de guerre capable de gros dégâts.
Ce gentil et pacifique bâtard noir et blanc, recueilli il y a plus de cinq ans, a officiellement été nommé « Petit Marcel » après être passé entre les mains des vétérinaires de l’association de « L’école des chats » de mon village. De petit il est vite devenu gros. Il a doublé de volume, dédaignant les croquettes light pour se goinfrer de granulés plus goûteux. Notre cher gros Marcel, si peureux. Pour le passage de son homonyme météorologique, il est resté prudemment lové sur le canapé, ne se levant que pour vider la gamelle ou gratter dans la litière. Franchement, Marcel est inoffensif à un point tel que donner son nom à une tempête est au mieux incongru, au pire ridicule. 

samedi 10 décembre 2016

De choses et d'autres : Oh ! Les beaux jours


jouets,télévision,nostalgie,hugo
Souvenez-vous. Dehors la pluie menace. La télévision devient votre meilleure alliée. Sur le petit écran vous suivez les aventures de vaillants héros ou de personnages attachants. Et comme le marketing n’est pas une invention du XXIe siècle, pour Noël, vous réclamez des jouets qui vous permettront de recréer ces histoires passionnantes. Vous voilà Zorro, épée, cape, chapeau et masque noirs. Ou alors, dans les vignes, vous vous mettez en quête des cailloux avec lesquels, grâce à la fronde du beau Thierry, vous décanillerez quelques méchants branchages. La Ford Gran Torino de Starsky et Hutch est de loin la préférée de toutes vos petites voitures. Vous, les filles (celles du moins qui ne préfèrent pas les héros ci-dessus), assumez votre faible pour la peluche de Pollux ou de Belle, le chien des Pyrénées de Sébastien. Retrouvez tous ces héros devenus joujoux en vous plongeant dans le livre richement illustré de Christophe Mourthé. Il liste « Mes jouets de quand j’étais petit... », ceux des années 60 et 70. Une grosse bouffée de nostalgie pour tous ceux qui se rappellent les plus beaux jours de leur enfance.  
➤ « Mes jouets de quand j’étais petit... », Hugo, 16,95 €


dimanche 21 février 2016

Roman : Le quatrième âge, ce condensé de méchanceté

Armand est méchant. Le héros de "Hospice &  Love", roman de Thiébault de Saint-Amand, à 85 ans passés, à plus d'une entourloupe dans sa besace.
Thiébault de Saint-Amand, hospice, love, hugoLa fin de vie est au centre de ce roman iconoclaste. Si l'on vit de plus en plus vieux en France, parfois les dernières années des membres du quatrième âge ne sont pas très gaies. L'action se déroule en 2024. Armand Bouzies, ancien commissaire de police, 85 ans et toujours bon pied bon œil, l'apprend à ses dépens. Placé dans une maison de retraite spécialisée par sa fille partie se relancer professionnellement à Singapour, il comprend vite que cet 'établissement collectif de séjour pour personnes dépendantes' de Nogent-le-Rotrou est un vulgaire mouroir. Terminées les sorties en goguette, les journées en pyjama et la belle vie. Sa chambre, double, a tout l'air d'une cellule. Il tombe de haut mais ce vieux monsieur foncièrement méchant ne se laisse pas abattre. La première partie du roman le montre à la manœuvre pour dégoûter ses colocataires. Trois en quelques semaines. Pour conserver sa tranquillité, il n'hésite pas à les pousser au suicide. Pas grave : ce n'est qu'avancer l'inéluctable de quelques jours ou semaines...
Se faire la belle
Avouons-le, difficile d'avoir la moindre once de sympathie pour cet octogénaire qui maltraite les alzheimers et se fait un petit pécule en trafiquant les médicaments, histoire d'avoir de quoi venir le jour où il s'enfuira. Car le but ultime de l'ancien flic est de se faire la belle. Une sacrée crapule décrite par Thiébault de Saint-Amand. Comment transformer cette charge contre les mouroirs inhumains en roman émouvant et sensible ? Il suffit de faire intervenir une nouvelle pensionnaire : Elizabeth. 83 ans, mais une distinction et une grâce intacte, malgré la perfusion qu'elle trimbale partout. Armand en tombe raide dingue amoureux. De l'amour fou, de celui qui frappe les adolescents acnéiques. Armand va-t-il changer ? Pour Elizabeth il va s'adoucir, mais n'abandonne pas ses envies de cavale. Au contraire il embringue Elizabeth dans l'affaire. Les voilà partis tous les deux vers la côte Normande pour une ultime lune de miel à Deauville. Même si parfois le tête à tête langoureux se transforme en séances de pleurs pour Elizabeth. "A un certain âge, on souffre d'un trop-plein de vie", avoue la vieille dame qui accepte enfin de se confier sur son passé professionnel. Armand n'en reviendra pas (le lecteur non plus) et cela amplifiera son amour. Entre rires grinçants et mélodie sentimentale, maladies dégénératives et personnel soignant déshumanisé, le roman est parfois un peu déstabilisant. Pourtant, l'auteur à force de coups de théâtre et de surprises, va au bout de sa démonstration avec un final très brillant.
"Hospice & Love" de Thiébault de Saint Amand, Hugo, 17 euros.

mercredi 11 novembre 2015

Cinéma : James Bond, 007 à jamais



L'espion le plus célèbre de la planète est de retour dans "Spectre", superproduction avec Sam Mendès derrière la caméra, Léa Seydoux et Monica Bellucci dans les rôles des femmes fatales et Daniel Craig, pour la quatrième fois dans le costume de James Bond. Retour sur un phénomène.


De Londres à Tanger en passant par Mexico, le nouveau James Bond permet au héros interprété par Daniel Craig de beaucoup voyager. Il y affronte le chef de "Spectre", une organisation mondiale, le mal incarné par un homme froid et calculateur qui a les traits de Christoph Waltz. Pour adoucir ce face-à-face mouvementé, rythmé par des explosions, des combats et des courses-poursuites (dans les rues de Rome cette fois), deux femmes sont en vedette. Une veuve, rapidement consolée par le bel anglais, Monica Bellucci, et une orpheline, tout aussi rapidement réconfortée par Bond qui n'a pas l'empathie sélective, Léa Seydoux. Le film de plus de 2 h 20, le 24e de la série, ne souffre pas du moindre temps mort. Passée la scène d'ouverture (plan séquence virtuose dans des rues de Mexico noires de monde), on retrouve tout l'univers créé par Ian Fleming dans les années 50 et perpétué depuis sur grand écran.

Modernes contre anciens
Le nouveau M (Judy Dench n'est plus de la partie depuis la fin dramatique de Skyfall) pique une grosse colère. Les écarts de Bond nuisent au service. D'autant qu'un certain C, politicien ambitieux, veut le moderniser, voire le démanteler. Heureusement il reste toujours l'adorable Moneypenny (Naomie Harris) et l'ingénieux Q (Ben Whishaw) pour prêter main-forte à l'espion de plus en plus isolé. Sam Mendès, après le formidable succès de Skyfall, a longtemps hésité avant de signer pour un nouvel opus. Daniel Craig semble avoir mis tout son poids dans la balance pour convaincre le réalisateur qu'il pouvait encore apporter quelque chose à la franchise. Le résultat est époustouflant, du début à la fin. Tout en conservant cette dimension humaine insufflée au personnage depuis "Casino Royale". "Spectre" s'annonce comme un des plus gros succès de cette année 2015, "Daniel Craig paraît à son apogée. Il maîtrise le rôle à la perfection. Pour bon nombre d'amateurs, il est désormais le chaînon manquant entre Sean Connery et Timothy Dalton. À la fois, violent et tourmenté, cynique et vulnérable", souligne Guillaume Evin, spécialiste du personnage de Bond. Le film met une nouvelle fois une actrice française en vedette, Léa Seydoux, interprète de Madeleine Swann (clin d'œil des scénaristes à la littérature française, preuve qu'il n'y a pas que des incultes à Hollywood). Si dans un premier temps, elle rejette violemment l'espion anglais responsable de la mort de son père, elle va vite découvrir un homme déterminé à la protéger quoi qu'il arrive. Menacée par les sbires de Spectre, elle échappe à une tentative d'enlèvement en pleine montagne et montre des talents étonnants à la bagarre dans un train marocain. Elle finira dans les bras de James après cette jolie réplique : "Et maintenant, qu'est ce qu'on fait ?" Comme si ce n'était pas évident. Enfin, saluons le petit rôle, mais très lumineux, de Monica Bellucci. Celle qui a été auditionnée mais non retenue pour "Demain ne meurt jamais", est totalement irrésistible en veuve de 50 ans. Car Bond séduit toutes les générations.

_________________

"Spectre", paroles des comédiens

Lors d'une conférence de presse récemment à Paris, les principaux acteurs de ce 24e James Bond se sont confiés.

Daniel Craig : "Je suis prêt à tourner de nouveau avec Sam Mendès"
"Quand j'ai accepté d'interpréter James Bond, je savais que c'était un rôle difficile à jouer. J'ai demandé aux producteurs si je pouvais participer au processus, à donner mon avis et à être vraiment présent. Ils ont accepté et très généreusement ils m'ont également crédité du titre de coproducteur de ce dernier Bond. Tourner un James Bond est un immense défi, c'est quand même huit mois de tournage. Mais je suis entouré de gens extrêmement talentueux et je ne suis qu'une toute petite partie de cette équipe. Je suis un grand fan de Léa Seydoux et dès que je l'ai vue, j'ai voulu jouer avec elle. Nous avons eu beaucoup de chance car quand on prépare un James Bond, on fait des listes d'acteurs et ils ont tous accepté. Je suis évidemment prêt à retourner avec Sam Mendès. Mais actuellement, ce n'est pas d'actualité. En ce moment, tous, nous n'avons qu'une envie : ne plus penser à James Bond".

Léa Seydoux : "Loin du cliché de la femme objet"
"Lorsqu'on a un appel pour passer un casting pour James Bond, on n'y croit pas, on se dit que ça ne marchera jamais, c'est comme le loto, on joue mais on sait qu'on ne gagnera jamais. D'ailleurs, j'ai totalement raté mon premier essai. Mais ensuite, mon agent m'a dit que Sam Mendès m'avait beaucoup appréciée et au rendez-vous suivant, il m'a accueillie les bras ouverts en me disant 'bienvenue dans la famille'. En lisant le scénario j'ai constaté que c'était une James Bond's girl plus moderne, qu'ils voulaient s'éloigner du cliché de la femme objet. Madeleine est un vrai personnage, qui a un trajet émotionnel et qui va devoir affronter son passé. Et finalement, elle a beaucoup de points communs avec le James Bond actuel". La suite ? Je n'ai pas de projet en ce moment, mais j'adorerais interpréter une super-héroïne !".

Monica Bellucci : "Une femme mûre et féminine"
"J'ai été très surprise de l'appel de Sam Mendès car je me suis dit : 'Qu'est ce que je fais à 50 ans dans un James Bond ?'. Mais lui cherchait une femme mûre à mettre à côté de James Bond. Lucia, la veuve, n'a plus la jeunesse mais elle a une féminité encore vivante qui lui sauve la vie. Que l'on fasse les méchantes ou les gentilles, il y a toujours quelque chose de magique à interpréter une James Bond's girl. Ce sont des rôles objet, mais peu importe... Je ne suis restée qu'un mois sur le plateau de "Spectre", ce qui est peu quand on pense que je tourne depuis trois ans dans le prochain Kusturica".

___________________

Encyclopédie et roman

 Présenté comme le spécialiste français de James Bond, Guillaume Evin a de nouveau mis tout son savoir à la disposition de ceux qui auraient quelques lacunes. "James Bond, l'encyclopédie 007", soit 224 pages richement illustrées avec une multitude d'anecdotes et la présentation chronologique des 24 films composant la saga. Ce beau livre qui sera du plus bel effet sous les sapins de Noël, est une mine d'informations. En plus de longs articles sur la production des films, le choix des acteurs pour le rôle-titre et celui des James Bond's Girls, indispensables au succès des films, des éclairages plus anecdotiques vous permettront de tout savoir sur les différentes voitures conduites (et parfois massacrées) par l'espion ou des armes qu'il a utilisées pour faire un sort aux méchants. On apprécie particulièrement les nombreuses photos des tournages, pour mieux comprendre l'ambiance qui régnait sur les plateaux. Tel Sean Connery, endormi sur relax, quelques bouteilles de bière vides abandonnées par terre ou Roger Moore au volant du bolide le plus étonnant de la saga : une 2CV jaune, criblée de balles. Au rayon des méchants, à côté des grandes légendes que représentent Donald Pleasance, Christopher Lee ou Christopher Walken, les Français ne sont pas en reste avec Michaël Lonsdale, Louis Jourdan et plus récemment Mathieu Amalric.
"James Bond, l'encyclopédie 007", Hugo Image, 24,95 €.
En roman aussi....
Avant de s'animer sur grand écran, James Bond est un héros de romans. Ian Fleming a signé une quinzaine de titres avant de mourir en plein succès au milieu des années 60. Depuis, l'espion a déserté les librairies. Mais fort du succès des derniers films, notamment depuis que Daniel Craig a repris le rôle, l'idée de nouveaux romans a titillé les héritiers. Une nouvelle fois, Anthony Horowitz s'est mis derrière la machine à écrire. Après avoir ressuscité Sherlock Holmes, l'écrivain anglais a plongé dans l'univers de Ian Fleming. Pour être le plus fidèle possible, il s'est appuyé sur des notes originales censées être le support d'un épisode des aventures de 007 dans le milieu de la course automobile. Un roman qui file à toute vitesse, avec cette pointe de nostalgie si agréable.
"Déclic Mortel", Anthony Horowitz, Calmann-Lévy, 18 €.


dimanche 26 juillet 2015

BD - Mère, père et bébé dans trois albums sur la famille

La famille pour inspiration. Si Rodéric Valambois règle ses comptes avec une mère peu aimante, Seb Piquet raconte son quotidien de papa déjanté et Juliette Merris son apprentissage de maman. Trois BD radicalement différente, du drame poignant à l'émerveillement des premiers pas de bébé.

Roman graphique de plus de 220 pages en noir et blanc, « 
Mal de mère » de Rodéric Valambois aborde un sujet sensible et rarement évoqué dans l'univers de la BD. Cela débute comme des souvenirs de jeunesse classiques. Rodéric présente Cédric son grand frère, Vanessa sa petite soeur, son papa et sa maman. Une famille unie, normale. La mère est institutrice, le père a quitté l'enseignement pour devenir écrivain et maire de la ville. C'est du moins l'impression qu'il a quand il a 9 ans. Bien sûr ses parents se disputent parfois. Mais rien d'exceptionnel. La révélation vient un jour de Vanessa, plus clairvoyante. « Maman est alcoolique » assène-t-elle sans précaution. Trois mots et tout un univers qui s'écroule. La suite du récit entre dans le dur. Rodéric ouvre enfin les yeux. Il comprend que les bouteilles de Porto qu'il achète régulièrement chez l'épicier sont exclusivement bues par sa mère. En cachette. Il en découvre un peu partout derrière la chaudière, dans le linge sale, sous l'évier. Même dans le tas de bûchers dehors. Les disputes ? Toujours à propos de l'alcool. L'aveu, un soir à table devant toute la famille est un véritable psychodrame. Car pour expliquer son état, la mère accuse mari et enfants, qui ne l'aiment pas, la considèrent comme une bonniche à leur service. La force de ce témoignage réside dans la durée. Rodéric raconte en fait 20 ans de vie familiale, avec cure de désintoxication, rechute, déchéance physique. Adulte, il rejette cette femme qui lui a pourri son enfance. Il faut un courage certain pour dessiner cette histoire très personnelle. Mais cet album, comme la parole, est salutaire. Rodéric, devenu père lui aussi, solde tous ses comptes. Le lecteur lui prend un direct au foie et reste longtemps le souffle coupé.


La famille heureusement c'est aussi dans 99 % des cas beaucoup de bonheur. Seb Piquet est un de ces jeunes pères nouvelle génération. Graphiste, il devient papa tout en conservant une âme d'enfant. Dans sa BD « 
Père et impairs » composée de gags il raconte la joie qu'il a faire découvrir à sa petite fille ses passions d'enfance. Mais quand la gamine aux couettes veut jouer à la dinette, lui s'obstine à la déguiser en Yoda (le chevalier Jedi de la Guerre des étoiles) ou a truffer sa chambre de dinosaures et autres vaisseaux spatiaux. Dessiné dans un style très simple et efficace, ces gags raviront surtout les adolescents attardés qui envisagent de faire des enfants. N'hésitez pas, ce n'est que du bonheur.


Beaucoup de bonheur aussi chez Juliette Merris, blogueuse venue à la BD grâce à son désir de maternité. Après un premier tome où elle raconté comment elle a fait un bébé avec son compagnon, suite des aventures avec en guest-stars les couches, le caca, la gastro, les premières dents... Bébé est là. Le jeune couple amoureux se transforme en parents un peu dépassés. Mais ils assurent quand même, transformant toutes ces petites mésaventures en scènes cocasses ou à forte puissance émotionnelle. Si le premier recueil de «
 Je veux un bébé tout de suite » donnait fortement envie de faire un bébé, ce second tome va décupler votre motivation.
« Mal de mère », Soleil Quadrants, 18,95 euros
« Père ou impairs » (tome 1), Dargaud, 11,99 euros

« Je veux un bébé tout de suite » (tome 2), Hugo Desinge, 14,50 euros


mardi 12 mai 2015

BD - Maternité expliquée par Juliette Merris

Le problème des femmes, selon de nombreux hommes, c'est leur envie de bébé. Comme si les galipettes devaient forcément se terminer par 9 mois d'abstinence forcée. Oui dans chaque femme il y a une mère en puissance. Juliette Merris, jeune graphiste, a voulu partager sur un blog sa quête de maternité. Après le net, jeveuxunbébé.com se prolonge dans cet album souple de plus de 120 pages. De la décision à la fabrication, le première partie alterne crises de rire et de désespoir. Car souvent les médecins doivent intervenir pour aider une grossesse compliquée. 
Juliette alterne le point de vue de la future maman et du futur papa. Elle est souvent incisive pour ce dernier, rarement suffisamment impliqué. Et puis le miracle a lieu. Le bébé est là. Les ennuis aussi. Sans le moindre tabou, l'auteur raconte tout, de la conception à la délivrance en passant par les premières couches et ces immense joies quand bébé sourit, pleure ou dort paisiblement. Attention, cette BD donne envie de faire des bébés !

« Je veux un bébé tout de suite ! », Hugo Desinge, 12,95 €


dimanche 22 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Canard ou connard ?

« Mon connard » livre sous-titré « Canard ou connard ? La différence ne tient pas qu'à deux lettres », est écrit par des femmes, pour des femmes. Alors messieurs, passez votre chemin à moins que vous n'acceptiez de lire quelques considérations peu flatteuses envers le sexe dit fort. A la base, les textes courts repris dans ce volume pratique et hilarant ont été publiés par des internautes sur le site MonConnard.com créé par Jessie Navega et Hajar Bouraqia, deux trentenaires bien dans leur peau.

Elles ont eu l'idée de partager quelques galères sentimentales d'anthologie. Avec la possibilité pour les visiteurs du site de participer en décidant si l'homme au centre de l'anecdote est un canard « homme romantique, attentionné et généreux » ou un connard « homme déplaisant, goujat, sans scrupules ».
Pour nombre d'histoires, la question ne se pose pas, tant l'outrecuidance du mâle en cause est flagrante. Exemples : « Le mec qui me largue le jour du nouvel an en me disant Bonne année, mais pas avec toi ! » ; « Le mec qui te drague au bar pendant que sa nana est aux toilettes »...  Ces situations classées par thèmes, de baratin à goujaterie en passant par infidélité et bien entendu sexe, prêtent souvent à rire. Elles sont aussi désespérantes tant les hommes ont cette propension à démontrer sans cesse leur manque total de tact et de respect.
Je ne sais pas si les canards sont nombreux, mais les connards ne sont pas près de disparaître de la surface de la planète...
« Mon connard », éditions Hugo Desinge, 10 euros

dimanche 31 août 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Occupé !


Rien de tel en début de week-end que de faire provision de bonnes blagues et autres informations insolites pour briller à la mi-temps, autour du barbecue ou lors des soirées. Exemples : épatez tout le monde en demandant de quoi est fait un pinceau en poil de chameau. Le piège est énorme. Et pourtant, il s'agit de fourrure d'écureuil. Et les îles Canaries, d'où tirent-elles leur nom ? Pas des oiseaux mais des chiens (Canis en latin) qui pullulaient dans l'archipel. Bien après, les oiseaux ont pris le nom de l'île... A ceux qui trouvent les orchidées gracieuses et délicates, rappelez que leur nom vient du mot "orchis" qui signifie testicule en grec ancien. Tout de suite moins glamour. Si vous cherchez une mine inépuisable de bizarreries, pensez Anglais. Leur respect de la royauté implique l'interdiction formelle de coller un timbre la tête en bas s'il représente la Reine. Un volcan islandais menace de se réveiller. Tous ressortent l'anecdote des vols cloués au sol. Soyez plus original en expliquant qu'un autre volcan islandais a provoqué... la révolution française. En 1783 son éruption s'est soldée par un immense nuage de cendres sur l'Europe, a perturbé climat, récoltes et le peuple français, affamé, s'est indigné...
Vous en voulez d'autres ? Faites comme moi, plongez-vous dans "Occupé ! Le bouquin du petit coin" (12,95 €) d'où sont tirées ces anecdotes. La sixième édition vient de paraître aux éditions Hugo Desinge. Grâce aux trouvailles d'Annie Pastor et aux dessins de Monsieur B. vous captiverez votre auditoire après chaque passage aux commodités.

dimanche 10 août 2014

BD - Un classique de la littérature en images


Certains classiques n'en finissent plus d'inspirer les jeunes auteurs. Si tout le monde n'a pas lu « Notre Dame de Paris » de Victor Hugo, personne de plus de 12 ans n'ignore plus rien de l'histoire de la belle Esmeralda et du laid Quasimodo. Jean Bastide (aidé de Robin Recht au scénario) propose sa version de ce classique de la littérature française. Fidèle à l'histoire (mais comment pourrait-il en être autrement tant elle est forte) Bastide se concentre surtout sur Esmeralda. La belle Égyptienne, aux jupes trop courtes et décolletés généreux, est d'une rare beauté sous son pinceau. Quasimodo, surtout présent en fin de volume, est plus musculeux que déformé. Quelques gros plans sur son regard suffit à lui donner cette humanité chère à l'auteur.
Reste Frollo, l'abominable Frollo, monstre de cruauté pour cause d'amour impossible. Certaines planches quasi muettes sont dignes d'être exposées dans des musées.
« Notre Dame » (tome 2), Glénat, 14,95 €

vendredi 25 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Le livre du geek ultime

Customiser une clé USB, recycler des disquettes, booster sa wifi ou augmenter la puissance de réception de votre téléphone portable. Voilà quelques-unes des astuces détaillées dans un petit bouquin de travaux pratiques pour geek en devenir. Faciles à réaliser, souvent avec des objets de récupération, ces bricolages se dégustent d'abord en lecture avant de tenter de les concrétiser.
Pour améliorer la réception de votre wifi par exemple, l'ingrédient essentiel consiste en un panier à vapeur (vous le piquez dans la cocotte-minute familiale). Les disquettes qui traînent au fond de votre tiroir, une fois assemblées, forment une superbe boîte à crayons.
Vous avez transféré tous vos fichiers sur le hub et ne savez plus quoi faire de tous ces CD ? Une simple barre filetée (de 1,25 cm de diamètre) et vous voilà équipé d'un haltère high-tech.
Envie de prendre des photos sous l'eau ? Transformer votre compact en appareil étanche après vous être muni de : 1) super glu, 2) sachet de gel dessicateur, 3) rouleau de papier toilette vide, 4)... deux préservatifs.


Au total, 75 bricolages déments, tirés de la revue américaine Popular Science.
Éditions Hugo, 9,99 €

jeudi 2 mai 2013

Billet - L'amour au bureau avec "Beautiful Bastard"


Les timides adorent les nouvelles technologies. Avant, impossible de déclarer sa flamme à la plus belle fille de la classe, la prof captivante ou sa collègue si professionnelle. Aujourd'hui les voies numériques permettent de toucher le cœur désiré sans risquer l'évanouissement. Le phénomène Spotted sur Facebook, si l'on oublie les rares dérapages, est une solution vraiment géniale pour les coincés. Un petit message énigmatique et romantique constitue un immense pas pour les grands timides. Mais pourquoi réserver ce service aux plus jeunes ? En entreprise aussi certains se morfondent d'amour pour un ou une collègue. Comment le lui dire ? Les éditions Hugo, à l'occasion de la sortie du roman « Beautiful Bastard » de Christine Lauren (17 euros) proposent un petit jeu qui risque de rendre très chaudes les relations humaines au sein des entreprises. Dans ce roman, le patron noue une relation torride avec une de ses employées. Comme dans le livre, vous pouvez envoyer par mail une déclaration fougueuse à un ou une collègue. Il suffit de se rendre sur une page de e.card et de cocher la case (en l'occurrence un cœur...) la mieux adaptée. Cela va du plus édulcoré « En réunion j'ai tellement envie de te prendre dans mes bras » au plus direct « Je voudrais que tu me rejoignes au parking à 19 h... Capot ou banquette arrière ? » Attention, à utiliser avec parcimonie. Si dans les romans on appelle ça « coup de foudre », dans la vraie vie on le traduit vite par « harcèlement ».


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.