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lundi 5 août 2024

BD - Pluies dévastatrices sur la vallée de la Roya

 

Du reportage dessiné subjectif. Alain Bujak et Laurent Bonneau ont passé quelques jours dans la vallée de La Roya. Une zone montagneuse des Hautes-Alpes, ravagée en octobre 2020 par les trombes de pluie de la tempête Alex. Des ponts, des routes, des maisons emportées par les flots en furie.

Des villages coupés du monde. Quelques années plus tard, les blessures sont toujours visibles, il ne reste plus que Le bruit de l’eau qui donne son titre à la BD. Les deux bédéastes ont rencontré les témoins et victimes de l’époque. Ce gros album, entre reportage dessiné précis et planches sublimes, comme des tableaux gavés de couleurs de cette nature hallucinée.

Alain Bujak, photographe, assure le scénario. Laurent Bonneau, carnet de dessins en main, multiplie les croquis, des personnes interrogées, mais aussi des deux auteurs dans la nature, sur des routes sinueuses, perdus dans le lit d’un torrent ou en train de siroter un café avec un berger isolé dans les sommets. Il y est question de dérèglement climatique, d’attaques de loups, d’abandon des zones rurales par l’Etat, de chômage et de survie de plus en plus compliquée dans cette région de France.

Loin de vouloir imposer leurs réponses, leur vérité, les auteurs écoutent, laissent parler. C’est factuel et beau.

« Le bruit de l’eau », Futuropolis, 144 pages, 21 €

mardi 25 juillet 2023

BD - Tempête des sentiments

Un orage, quasi une tempête, s’abat sur une vallée des Alpes italiennes. C’est dans ce déchaînement des éléments qu’un drame va se jouer, raconté et dessiné avec un talent certain par Marino Neri. Il y a trois personnages principaux dans La Tempête (Casterman, 152 pages, 25 €). Il y a le jeune homme en perdition sur la route. Il allait à une formation, le car est tombé en panne. Depuis, il erre sur les chemins jusqu’à cette belle villa avec piscine et parterres de tulipes. Dans la piscine, la femme. Belle, jeune, nue. Elle nage, puis bronze. Le jeune homme, caché dans une haie, l’admire, fait des photos… Elle est rejointe par son mari, agressif, directif, inquisiteur. L’amour a disparu entre ces deux qui semblent désormais se détester, elle espérant fuir, lui de continuer à la posséder.

La nuit, alors que la pluie redouble, le jeune homme se réfugie dans la villa. Il est surpris par le couple. Le mari est méfiant, la femme très accueillante. La suite de la nuit sera mouvementée et pleine de surprises. Avec un quatrième protagoniste qui fera les frais de cette tempête de sentiments. Superbe roman graphique, en bichromie, signé par un auteur italien au trait stylisé et très élégant.

lundi 6 février 2017

De choses et d'autres : Marcel le tempétueux

météo, tempête, marcel, réunion, hugo, firinga, cyclone, chat
Quelle drôle d’idée de donner des pré- noms aux tempêtes. J’ai connu ça pour les cyclones quand je vivais outre-mer. J’ai passé une nuit assez éprouvante quand Hugo a frappé les Antilles en septembre 1989. Par chance il a en partie épargné la Martinique où je travaillais à l’époque pour se déchaîner sur la Guadeloupe. Peu de chose à côté de Firinga, autre cyclone passé juste au-dessus de la Réunion en janvier de la même année. Deux ouragans dans la même année, sensations fortes garanties.
Hugo et Firinga resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Il en sera certainement de même pour Marcel qui a traversé le sud-ouest de la France hier soir. Mais pas pour la même raison. Car Marcel le tempétueux est aussi le nom d’un de nos trois chats. Or Marcel n’a rien d’un foudre de guerre capable de gros dégâts.
Ce gentil et pacifique bâtard noir et blanc, recueilli il y a plus de cinq ans, a officiellement été nommé « Petit Marcel » après être passé entre les mains des vétérinaires de l’association de « L’école des chats » de mon village. De petit il est vite devenu gros. Il a doublé de volume, dédaignant les croquettes light pour se goinfrer de granulés plus goûteux. Notre cher gros Marcel, si peureux. Pour le passage de son homonyme météorologique, il est resté prudemment lové sur le canapé, ne se levant que pour vider la gamelle ou gratter dans la litière. Franchement, Marcel est inoffensif à un point tel que donner son nom à une tempête est au mieux incongru, au pire ridicule.