Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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vendredi 24 avril 2020
BD. Des gags bien huilés pour vieilles bagnoles rouillées
Bloz fait partie de ces dessinateurs qui au bout de longues années de travail peut désormais tout dessiner avec une étonnante maestria. Il a des dizaines d’albums à son actif, des centaines de gags (Les fonctionnaires, Les fondus de motos) et la possibilité de faire ce qu’il veut de ses pinceaux. Le voilà donc sur une nouvelle série qui visiblement lui tient à cœur. Ce passionné de belles mécaniques a une attirance pour les voitures de collection. Certains ont les vieilles revues ou les films du siècle dernier pour faire fonctionner leur nostalgie. Lui, cela semble être les vieilles guimbardes, celles remontant au début de l’automobile ainsi que celles qui rappellent sa jeunesse. Pour présenter ces légendes de l’asphalte, on retrouve les Fondus habituels, passionnés et parfois maniaques.
Les gags fonctionnent parfaitement, Cazenove et Richez n’ayant plus rien à prouver dans cette mécanique de précision. L’intérêt de l’album réside plutôt dans la représentation des différents modèles. Il y en a pour toutes les générations. Car on a tous une auto « rétro » qui nous parle plus spécialement. Les plus anciens auront leur Aronde (on apprend d’où vient ce nom si particulier) ou les 403, décapotables ou pas. Les quadras auront droit à leur DS et autres R16.
On voit même passer une GS, même si cette voiture reste une des plus laides produites par la firme aux deux chevrons. Il y a même des « deux chevaux », par ailleurs déjà héroïnes à part entière d’une autre série parue chez Bamboo. Preuve que les voitures anciennes n’ont pas encore terminées de nous faire rêver.
« Les fondus de voiture de collection », Bamboo, 10,95 €
lundi 5 novembre 2018
DVD et Bluray - Bagnards en compétition dans "Death Race 4"
Pas le moindre gilet jaune sur leur tableau de bord. Les prisonniers participant à la course de la mort dans cet ultime opus de la franchise ne semblent pas sensibilisés par le mouvement « populaire » contre la hausse des taxes sur le carburant. Pourtant, ils en consomment de l’essence dans cette compétition dominée depuis 7 éditions par Frankenstein, le bagnard masqué. Dans cette immense prison (reconstituée pour le film dans une ancienne aciérie bulgare), l’anarchie règne. Un nouveau venu, Connor (Zach McGowan, gros biscotos et expression bovine) va le défier. Réalisé par Don Michael Paul, le film vaut pour ses cascades. Par charité chrétienne, on ne dira rien sur les performances des acteurs.
➤ « Death Race 4 », Paramount, 14,99 € le DVD, 16,99 € le bluray
lundi 22 octobre 2018
Livre sur le cinéma - Steve McQueen, le prince des bolides
Beau gosse emblématique du cinéma américain, Steve McQueen était un passionné de vitesse. Il l’a montré dans ses films, mais dans la vie privée il s’offrait souvent un tour en bolide. Ce beau livre, parfait pour les amateurs de cinéma et de voitures de légendes, revient sur la passion dévorante de l’acteur pour la course automobile.
Avant un superbe portfolio et une filmographie exhaustive de sa carrière à la télévision et au cinéma, Guillaume Evin raconte la vie à 100 à l’heure de cet acteur qui aime piloter ou de ce pilote qui aime jouer à l’acteur. Car en plus de ses succès dans les salles obscures, Steve McQueen a participé à quantité de courses récoltant d’autres lauriers.
➤ « Steve McQueen, king of cool » de Guillaume Evin, Hugo Motors, 272 pages, 35 €
lundi 22 février 2016
La seconde vie des voitures "moches"
Moquées au moment de leurs sorties, certaines voitures, manifestement ratées, retrouvent une seconde jeunesse grâce aux jeunes collectionneurs nostalgiques des années 70 ou 80.
La vie des constructeurs automobiles est rythmée par de rares superbes réussites et quelques ratés mémorables. La Clio de Renault, championne des ventes de ces dernières années (avec son ancêtre la R5), a relevé le prestige de la Régie plombée par des modèles pour le moins laids. La Renault 14, surnommée "la Poire" ou la Fuego, fausse sportive ont fait beaucoup de mal à la marque. Pourtant ces voitures n'étaient pas si ratées. Simplement trop originales ou pas assez excessives. Aujourd'hui elles retrouvent une seconde jeunesse par l'intermédiaire de collectionneurs nostalgiques d'une certaine mode des années 70 et 80.
Baptisée "La 7 cv du bonheur" dans les premières publicités au moment de sa sortie en 1976, la Renault 14 ne rencontre qu'un succès mitigé. Pour relancer les ventes, quelqu'un a l'idée iconoclaste de faire un rapprochement avec une... poire. Et la presse se retrouve inondée de publicités montrant une famille au volant d'un fruit. Conséquence, les acheteurs de la poire ont la désagréable impression d'en être pris pour une. Au lieu de faire exploser les achats, la voiture devient la risée de toute la France. Pourtant la R14 est fiable, économe et relativement moderne dans ses équipements de base. Son look la transforme injustement en une sorte de monstre honteux.
On croise parfois dans les campagnes des Ami 6 ou 8. Ces Citroën familiales, aux angles improbables (notamment la lunette arrière du premier modèle), étaient une évolution de la mythique 2 CV. Si cette dernière reste une référence dans le génie de la construction automobile française (comme la 205 quelques années plus tard chez Peugeot), ses dérivés n'ont pas connu le même succès.
La Dyane, surnommée la voiture du curé, ou la Méhari ont usé jusqu'à la corde un concept populaire mais définitivement dépassé. Aujourd'hui toutes les voitures ont tendance à se ressembler, les formes et gabarits semblant sortir des mêmes cartons à dessin de designers à la mode. L'original ou le bizarre sont réservés à des voitures concepts uniquement exposées dans des salons. Dans les concessions, la banalité est de mise. Cela explique sans doute le retour en grâce de ces voitures, prétendument ratées, mais qui en réalité étaient simplement uniques et surtout populaires.


Étonnante Fuego
Encore plus ratée, la Fuego est le prototype de la fausse sportive. Vendu comme un cabriolet jeune et moderne, au nom qui claque, c'est en réalité un veau manquant cruellement de puissance. Pour réduire les coûts, elle est bâtie sur le châssis de la R18. Une sportive de quatre places... Elle bénéfice même d'un moteur diesel. Un turbo diesel, capable de la propulser à 175 km/h. Mais un diesel quand même... Difficile de "frimer" au volant de cette drôle de voiture dont les derniers exemplaires sont sortis des chaînes de fabrication en 1986. Aujourd'hui, devenue voiture de collection, elle est très recherchée. Une sorte de revanche pour l'auto la plus réprouvée des années 80.
La Dyane, surnommée la voiture du curé, ou la Méhari ont usé jusqu'à la corde un concept populaire mais définitivement dépassé. Aujourd'hui toutes les voitures ont tendance à se ressembler, les formes et gabarits semblant sortir des mêmes cartons à dessin de designers à la mode. L'original ou le bizarre sont réservés à des voitures concepts uniquement exposées dans des salons. Dans les concessions, la banalité est de mise. Cela explique sans doute le retour en grâce de ces voitures, prétendument ratées, mais qui en réalité étaient simplement uniques et surtout populaires.
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