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vendredi 5 avril 2024

BD - Aude Picault emmène le Donjon en croisière

 

La fantasy est souvent une histoire de mecs. Pour preuve il faut attendre plus de 50 albums de l’univers du Donjon (imaginé par Sfar et Trondheim) pour qu’une dessinatrice s’empare des personnages. C’est Aude Picault qui a l’honneur de signer le 18e tome de Donjon Monsters.

Intitulé Noces de fleurs, il débute de façon très bucolique. Des années après l’histoire originelle, Herbert et Isis, devenus vieux, partent célébrer leurs noces de fleurs dans une petite croisière. Sur un voilier piloté par Andrée, aussi vieille qu’eux, ils vont d’île en île. Mais rapidement des mercenaires les attaquent. Herbert et Isis sont persuadés être les cibles.

Mais finalement ils découvriront qu’Andrée aussi a de nombreux ennemis. Une histoire complète qui revient sur de nombreux passages de l’histoire du Donjon, avec un peu d’humour (Herbert qui n’arrive pas à faire croire à Andrée qu’il a été Grand Khan…) et le retour de héros mythiques comme Marvin. Le tout  dessiné par Aude Picault dans un style dépouillé, très ligne claire simplifiée.

« Donjon Monsters » (18), Delcourt, 48 pages, 11,95 €

jeudi 2 mars 2023

BD - Formidable Riviera de Joann Sfar

Sonatine, éditeur de polars de qualité, de lance dans la BD. Joann Sfar propose un gros roman graphique en noir et blanc de plus de 220 pages se déroulant en temps de covid entre Paris et Nice. Monsieur Formidable, pied-noir et juif, vit sereinement à Paris. Avec sa femme, ils tiennent un restaurant qui recréée l’ambiance de cette Afrique du Nord regrettée.

Mais quand le confinement arrive, il se retrouve le bec dans l’eau. Certes il y a les aides de l’État, mais comme il faisait plus des deux-tiers de son chiffre d’affaires au noir, sa situation financière se détériore rapidement. Il va tenter de redevenir taxi et finalement décroche un job de transporteur d’argent liquide. 30 000 euros en petites coupures qu’il doit convoyer à bord d’une grosse Mercedes de Paris à Nice. Rien de véritablement illégal. Juste des loyers, eux aussi perçus au black…

Le roman déroule en parallèle le voyage et les souvenirs de Monsieur Formidable. Au cours du premier, il a des démêlés avec un curieux qui en veut à son magot. Il le trucide et se retrouve avec « cent kilos de viande » dans le coffre à faire disparaître. Côté souvenirs, c’est en compagnie de son meilleur ami, un certain André Sfar (dont le fils vit à Paris et gagne sa vie en dessinant des Bibi Fricotin...), qu’il fait les 400 coups sur cette Riviera et Promenade des Anglais de la grande époque.

Avec un sens de la narration et du rebondissement qu’il maîtrise à la perfection, Johann Sfar mélange souvenirs de jeunesse, cavale à travers la France et bons mots d’un voyou adorable.

« Riviera », Sonatine, 24,90 €


samedi 2 juillet 2022

BD - Héliotrope, voleuse de magie


Drôle d’histoire que celle d’Héliotrope. Cette petite fille, qui vit chez sa grand-mère, est en réalité la fille d’un célèbre couple de cambrioleurs d’objets magiques. Au collège, elle tombe amoureuse d’une copine et pour la séduire décide de voler… une couleur. Mais ce bleu Héliotrope va lui colorer la peau. 

Voilà la fillette affublée du prénom d’Héliotrope et surtout un gibier de choix pour de méchants sorciers qui aimeraient la dépecer.

Une histoire fantastique assez étonnante, signée Joann Sfar et dessinée par Benjamin Chaud. On retrouve au détour de voyages aux Pays-Bas ou en Italie la vampire Aspirine, autre personnage bizarroïde imaginé par Sfar.

« Héliotrope » (tome 1), Dupuis, 13,95 €


samedi 8 septembre 2018

Joann Sfar en stock



Il est partout auraient constaté avec dégoût quelques nostalgiques d’une certaine époque, celle tombée dans les oubliettes de l’Histoire quand les lettres roussillonnaises brillaient à la capitale en la personne d’un certain Robert B. Joann Sfar, en cette rentrée littéraire 2018, est omniprésent. Mais qui peut s’en plaindre tant ses livres et BD sont de qualité, intelligents et distrayants. Un roman « Modèle vivant », le tome 8 de sa série vedette « Le chat du Rabbin », sans oublier le fantastique album « Aspirine » sorti en juin dernier. Sans oublier l’adaptation en cours de Petit vampire en série animée et son investissement dans la toute nouvelle « Ligue des auteurs professionnels », structure pour défendre le statut des auteurs mise à mal par les dernières mesures du ministère de la Culture (dirigé par une éditrice, le paradoxe...). Bref du Sfar en stock pour notre plus grand plaisir.

Dans « Modèle vivant », il revient longuement sur ses années aux beaux-arts. Quand il assistait aux cours de Jean-François Debord. Ce prof qui refusait de parler de « dessin anatomique » mais de « morphologie ». Un homme qui a compté dans sa formation, dont il regrette la disparition dans les équipes d’enseignement d’homme de cette stature. Il se souvient qu’à l’époque, «nous, les petits daims qui aimions plus que tout dessiner un visage, (...) on était vraiment ultraminoritaires ». Aujourd’hui Sfar dessine toujours au quotidien avec des modèles vivants. Il donne dans le roman le nom des jeunes femmes qui posent pour « interpréter » Zlabya, la femme du fils du Rabbin. Et de faire la comparaison entre femme, caresses, chat et dessinateur : « Je dis chat, entendez dessinateur ; j’évoque ce réconfort du dessin, au moment où l’on ressent la caresse de son modèle, même s’il est loin ou mort : on l’aime en son absence. » Il parle de lui, un peu de l’actualité, des femmes et de ses névroses de l’enfance. De l’autobio avec sans doute un embryon d’autofiction. Excellent, comme ses BD, lues par 80 % de femmes (information tirée de « Modèle vivant »).


Le nouveau chat du Rabbin devrait leur plaire vu qu’elles ont le premier rôle. Il y a Aline, catholique, blonde aux yeux bleus qui veut se convertir au judaïsme par amour de son fiancé Roger. Le fils du Rabbin refuse. Alors c’est Zlabya, sa femme, qui accepte de lui donner des cours. C’est une experte. Quand Aline lui demande si elle sera « capable de m’inculquer le mode de vie d’un primitif comme lui ? », la réponse fuse : « Disons que j’en ai un à la maison ». Deux femmes, trop simple pour Joann Sfar qui y rajoute un beau grain de sel, exactement un « petit panier aux amandes », pâtisserie oranaise, traduction littérale du prénom de Knidelette. Elle va tout faire pour ravir Roger à Aline. Dans cet imbroglio, le chat du Rabbin va régulièrement mettre son grain de sel, ne récoltant que coups et blessures. Mais il a l’habitude : les Humains n’aiment pas la vérité...

Deux bandes dessinées  


Le panorama des activités éditoriales de Joann Sfar ne serait pas complet si l’on ne parlait d’Aspirine, adolescente en pleine crise depuis 300 ans. Aspirine est une vampire qui traîne ses cheveux rouges dans un Paris qu’elle déteste de plus en plus. Elle vit avec sa sœur, Josacine, 23 ans, elle aussi vampire depuis 300 ans. Régulièrement elle se suicide en sautant dans la Seine du pont des arts. En vain : elle est immortelle. Son ennui va voler en éclat quand elle rencontre Ydgor, étudiant en philosophie comme elle et passionné de fantastique. Comme tout ado attardé, il rêve que quelque chose de véritablement magique arrive dans sa vie. La découverte de cette vampire sur les nerfs va lui permettre de s’affirmer en devenant son serviteur. Un beau ménage à trois, avec du sang, des beaux mecs massacrés, des gros cons massacrés, des professeurs pédants massacrés et un monstre issu de l’univers de Cthulhu. 

« Modèle vivant » de Joann Sfar, Albin Michel, 18 €
« Le chat du Rabbin » (tome 8), Dargaud, 13,99 €
« Aspirine » (tome 1), Rue de Sèvres, 16 €

jeudi 31 décembre 2015

DVD : Joann Sfar filme une très jolie oie blanche qui se rebelle

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Adapté d'un roman de Sébastien Japrisot, 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' est un thriller esthétique.


Dans la catégorie des films que l'on aime avant même de le voir, 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' cumule plusieurs atouts. Le titre. Long et explicite sans en dire trop. Le réalisateur. Joann Sfar, génial avec 'Gainsbourg', toujours très inspiré dans ses bandes dessinées. L'actrice principale. Freya Mavor, rousse incandescente aux jambes interminables et l'air mutin. L'origine. Le script est tiré d'un roman de Sébastien Japrisot. Mais à l'arrivée, on est un peu déçu, comme frustré de ne pas exactement retrouver ce que l'on espérait dans cette somme d'ingrédients alléchants. L'explication on la trouve dans les bonus du DVD. Joann Sfar dans un long entretien de près de 30 minutes, revient sur le projet. Il n'aimait pas le scénario. Mais adorait le roman. Alors il a tenté de trouver un compromis. D'autant que son producteur ne voulait pas qu'il fasse du Sfar. Mais il ne sait rien faire d'autre. Alors il a tourné un film comme il aurait aimé en voir quand il était jeune. Un long clip vidéo de 90 minutes dans lequel on ne peut que tomber amoureux de l'actrice principale. Peu de moyens, zéro figurants, décors sommaires et manquant de liant entre eux, c'est finalement le montage final qui a sauvé le projet de la catastrophe selon le réalisateur qui semble presque renier ce troisième film dans sa carrière, toujours le plus difficile à faire.
S'inventer une vie
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Pourtant, la jeune Dany restera longtemps dans les mémoires de ceux qui ont vu ce thriller ouvertement esthétique (et pas esthétisant). Dany (Freya Mavor) est une secrétaire effacée dans une société de publicité. Elle tape au kilomètre des projets et rapports dictés par son patron Michel (Benjamin Biolay). Ce dernier lui demande de venir chez lui taper un long texte qu'il doit rendre le lendemain. Elle accepte. Ce sera aussi l'occasion de revoir Anita (Stacy Martin), son ancienne collègue qui a terminé dans le lit du patron et l'a épousé. Dany, rousse, naïve, myope et seule, s'imagine dans les bras de son patron. Mais ce dernier l'ignore. Le lendemain, il lui demande de le raccompagner à l'aéroport avec sa voiture américaine, une Thunderbird. Au retour, Dany ne retourne pas à Paris, met le cap au sud pour voir la mer. S'inventer une vie, des aventures… Elle sera servie, se demandant si c'est elle qui a tué cet homme dans le coffre de la voiture. Au point de se demander sir elle n'est pas folle. Véritable film psychologique, faux thriller (même s'il y a effectivement des morts, du sexe et de la violence), 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' est entièrement porté par Freya Mavor. L'actrice anglaise, surtout connue pour son rôle dans la série 'Skins', d'une beauté époustouflante, est filmée avec délicatesse par un Joann Sfar très inspiré.
'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil', Wild Side Vidéo, 19,99 euros le DVD, 24,99 euros le blu-ray.

dimanche 6 septembre 2009

BD - Trois albums pour trois versions de l'Orient

Qu’il soit moyen ou extrême, l’Orient est au centre de ces trois bandes dessinées.

Parmi les très nombreuses productions de Joann Sfar, "Les olives noires", série dessinée par Emmanuel Guibert, est la plus historique mais pas la moins philosophique. La troisième partie de ce feuilleton se passe en Israël, il y a 2 000 ans. Le jeune Gamaliel est à la recherche de son père. Alors que la population de Jérusalem gronde contre l’occupant romain, notre héros va au cirque admirer les gladiateurs. Certains dialogues entre mécréants et religieux donnent le ton de cet album oscillant sans cesse entre la comédie d’action et la réflexion sur la force du peuple juif. Sfar, déjà remarqué avec "Le chat du rabbin", enfonce le clou avec ces délicieuses olives… (Dupuis, 8,99 €)

Loin de la Méditerranée, au bord du Mékong exactement, Sera, franco-vietnamien revient dans "Impasse et rouge" sur la prise de Phnom-Pehn par les forces communistes. L’auteur était adolescent au moment des faits. Le récit de cette guerre civile, il l’a recueilli de la bouche de Yem, un des employés de son père. Des images rouges et sombres, la guerre dans toute son horreur : une vision de l’histoire contemporaine suivie par le génocide d’une grande partie du peuple cambodgien par les Khmers rouges. (Albin Michel, 19 €)

Dernière destination orientale dans "La voie du kung-fu" de Grégoire Loyau. Panique au monastère des moines boxeurs : on vient de dérober l’OEuf du dragon. Chan, le petit cuisinier, est chargé par le grand prêtre de retrouver ce joyau. Débute une poursuite dans le labyrinthe des illusions. 

Dessin rondouillard pour cet album aux faux airs d’Alice au pays des merveilles. (Les Humanos, 12,35 €) 

dimanche 17 février 2008

BD - Le grimoire de l'inventeur dans l'univers du Donjon


Dans le Donjon, tout est bon ! Surtout les épisodes de Donjons Monsters qui permettent à différents dessinateurs de se frotter avec l'univers quasiment infini créé par Lewis Trondheim et Joann Sfar. Pour ce 12e titre, c'est Keramidas qui se prête au jeu. Le dessinateur de Luuna, aux éditions Soleil, adopte un trait plus rond et souple, presque « disneyien » pour conter nombre de péripéties autour du grimoire de Vaucanson. 

Ce livre légendaire est très convoité car il permettra à son propriétaire de créer une armée d'automates pour gagner toutes les guerres possibles et imaginables. Si Guillaume de la Cour, redoutable marchand, n'y voit qu'une marchandise synonyme d'une montagne d'or, d'autres, comme le professeur Cormor (ou celui qui a pris son identité) y recherchent plus mystiquement la flamme de la vie. 

Tout cela s'anime un peu avec l'arrivée dans la course de Hyacinthe de Cavallère, le gardien du Donjon et ses sbires, Herbert, Melvin ou l'inénarrable Grogro. Un album assez sombre, avec une fin pleine de symbole, preuve que Sfar et Trondheim sont toujours bien aux manettes.

« Donjon Monsters », Delcourt, 9,80 € 

lundi 31 décembre 2007

BD - Baston Donjon

Herbert, le canard, fils du duc, est de retour à Vaucanson. Un "Retour en fanfare", titre du sixième opus de Donjon Zénith, écrit par Joann Sfar et Lewis Trondheim, dessiné depuis par Boulet. Un retour au pays qui n'est pas simple. En compagnie de son amoureuse, du gardien du donjon et de Melvin, il voudrait revoir ses parents. Mais ces derniers l'ont banni. 

Pour pénétrer dans la ville, il avale quelques gouttes d'une potion dite du masque de la mort. Hideux, méconnaissable, il va découvrir que son père est sur le point de perdre le pouvoir, renversé par un intendant trop ambitieux. Un album plein de rythme, de pigeons, de fanfarons et de baston...

"Donjon Zénith", Delcourt, 9,80 euros

jeudi 9 août 2007

BD - Le combat selon Grogro

Panique au Donjon : trois princes combattants d'Hyperménorée veulent rencontrer un Péléen. Et pour que l'on s'occupe au plus vite de leur cas, ils se mettent à découper tout ce qui se présente de vivant devant leurs armes. Problème pour le Gardien, il ne sait même pas ce que c'est qu'un Péléen. La lumière viendra finalement de Grogro, le monstre à l'estomac géant. 

Il est un des derniers représentants des Péléens et il part donc avec les chevaliers hyperménoréens. Ces derniers veulent découvrir ses techniques de combats pour conjurer une malédiction planant sur leur peuple. Mais de technique, Grogro n'en a pas à proprement parlé. Il frappe, arrache les membres et avale le tout. Efficace, bien que parfois source de bavures. Qu'importe, les princes combattants pensent que désormais ils parviendront à inverser le cours de l'histoire. 

La série Donjon Parade est réalisée par un trio d'auteurs à la tête d'oeuvres personnelles très fortes : Lewis Trondheim et Johan Sfar écrivent le scénario pour Manu Larcenet, redevenu simple dessinateur le temps de ces 32 pages remplies de bagarres, de monstres et d'un sacré coup de théâtre final.

 ("Donjon Parade", Delcourt, 8,90 €) 

mercredi 4 juillet 2007

BD - Joann Sfar, le voyageur

Joann Sfar, en très peu de temps, a imposé son style dans le milieu très fermé de la BD d'auteur. Scénariste prolifique, il dessine également, pour la jeunesse et parfois pour lui. Des cahiers de voyage qu'il avait pris l'habitude de publier chez l'Association. Désormais ces récits de voyage seront repris, en couleur, dans la collection Shampoing de Delcourt. « Missionnaire » explore le Japon et les USA. Deux populations radicalement différentes des origines méditerranéennes de l'auteur. 

Il parvient, en 250 pages, à mesurer les fossés séparant ces trois civilisations. Ne jugeant pas, mais n'hésitant pas à donner son avis, le Japon de Joann Sfar est poétique et inquiétant.

Missionnaire, Delcourt, 19,90 €

jeudi 13 juillet 2006

BD - Le Professeur Bell rajeunit


Pas évident de trouver le sommeil après avoir causé la mort d’une petite fille. Le professeur Bell, héros imaginé par Joann Sfar et dessiné depuis trois albums par Hervé Tanquerelle, a dont tué par inadvertance la fille unique de son pire ennemi, Adam Worth. Conséquence, les nuits de Bell sont courtes et agitées. Cauchemars incessants, réveils en sursaut : c’est un véritable calvaire qui pousse Bell à commettre l’irréparable : tenter d’assassiner Worth. Il échoue lamentablement et tout le monde le pousse à prendre quelques jours de vacances. Il choisit la verte Irlande au grand désespoir de son valet et confident, Ossour. Son impétuosité le pousse à s’attaquer à des lutins qui le capturent et vont lui jouer un drôle de tour. Moins mouvementée, plus cérébrale, voire philosophique, cette nouvelle aventure de Bell porte véritablement la marque de fabrique de Sfar, parfaitement enluminée par un Tanquerelle au trait adapté aux différentes ambiances. Il se permet même un dessin pleine page digne du grand-guignol. (Delcourt, 12,90 €)

mardi 4 juillet 2006

BD - Le donjon au sommet


Donjon Zénith est la série phare du monde imaginé au fil des ans par Sfar et Trondheim. C’est ce dernier qui dessinait les aventures du Gardien, Herbert, Marvin et autres monstres. Pour ce cinquième tome intitulé « Un mariage à part », il a confié le dessin à Boulet. Jeune dessinateur réaliste à l’aise dans tous les styles, il remplit parfaitement sa tâche, respectant les bases de son prédécesseur tout en apportant un côté plus viril et guerrier aux combats ou scènes de foule. Le scénario, plein de clins d’œil et de niveaux différents de lecture, raconte le mariage, très intéressé, du Gardien avec la belle Isis. Herbert veut s’y opposer, le tout sur fond de saisie immobilière du Donjon. Trondheim a découvert Boulet grâce son blog dessiné, un des plus abouti de la toile, alternant croquis sur le vif, BD reportages sur les voyages de l’auteur à l’étranger et relecture de sa vie quotidienne au sein d’un studio. Si vous aimez rire et que vous n’êtes pas allergique aux rouquins, connectez vous sur http://www.bouletcorp.com/blog/ 
(Delcourt, 9,80 €)