Affichage des articles dont le libellé est humanos. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est humanos. Afficher tous les articles

vendredi 28 juillet 2023

Revue BD - Métal Hurlant, 7e livraison

Retour réussi pour Métal Hurlant. Devenue trimestrielle, la revue de SF offre dans son 7e numéro 20 histoires courtes inédites sous une couverture horrifique.

Des auteurs confirmés (Stéphane Levallois, Corbeyran) et d’autres en devenir. Côté rédactionnel, on saluera le retour du Mange-Livres, critique littéraire lancée à l’époque par Dionnet. (Les Humanoïdes Associés, 19,95 €)

samedi 22 avril 2023

BD - Les grands moments de Métal Hurlant


Nouvelle livraison de Métal Hurlant. Le n° 6 de la nouvelle version en mook. Près de 280 pages de pure nostalgie métallique. Sous une couverture de Moëbius, on retrouve des BD d’anthologie, qui ont fait basculer cet art mineur vers l’art absolu.

On ne peut que conseiller les premières pages de Polonius, histoire de Picaret pleine de bruit, de sexe et de fureur, dessinée par Tardi, Serge Clerc joue au grand témoin, livrant une longue interview illustrée de pages inédites du récit de ses années Métal. Un peu de Druillet (Gail), de Margerin ou de Jano et surtout ne manquez pas un récit complet de Caza, formidable dessinateur à la production devenue plus rare ces dernières années.

« Métal Hurlant », numéro 6, Les Humanoïdes Associés, 19,95 €

mercredi 3 août 2022

BD - Vacances en rouge avec Métal Hurlant


Si vous n’avez pas envie de vous entasser avec les milliers de touristes qui s’agglutinent sur les plages de la région pour ce début août tant redoutée par les agoraphobes. Si même la présence de quelques vaches ou brebis dans les estives des montagnes désertes vous perturbent il ne vous reste plus qu’une solution : partir en vacances sur Mars. Compliqué si l’on n’a pas la fortune d’Elon Musk. Mais pour moins de 20 euros, vous pouvez découvrir les charmes cachés de la planète rouge en vous plongeant dans les 290 pages du numéro 3 de la nouvelle formule de Métal Hurlant.


Que des histoires originales pour cette livraison, avec pour thème, donc, Mars et ses attraits touristiques. Coordonné par Jerry Frissen, le contenu de la revue offre quelques belles surprises comme le retour à la BD de Marc Caro, la découverte de deux signatures féminines talentueuses (Virginie Augustin et Aimée de Jongh).

Seul bémol, c’est beau et intelligent mais manque d’audace et d’originalité, la marque de fabrique du Métal première génération. Exceptée la fresque de Jean Dalin intitulée : A la recherche du Mob.

« Métal Hurlant » (numéro 3), 19,95 €


lundi 18 avril 2022

BD - Nostalgie métallique, deux fois !


En redécouvrant Métal Hurlant, l’an dernier, dans les librairies, les nostalgiques de la grande époque du magazine de BD et de science-fiction n’ont pas caché leur déception. On était loin des provocations des années 80, sous la houlette de Dionnet. 

Des critiques qui ont sans doute porté, puisque le second numéro est un spécial nostalgie. Dionnet y est interrogé sur son « management » et les meilleurs récits courts sont repris dans ces 300 pages très denses. On retrouve, avec plaisir, Moebius ou Druillet, mais aussi des auteurs emblématiques, aujourd’hui un peu oubliés comme Macedo, Nicollet, Voss, Nicole Claveloux, Chantal Montellier ou le regretté Michel Crespin.   

« Métal Hurlant » (numéro 2), 19,95 €

dimanche 19 décembre 2010

BD - Moebius métallique


Au cours du tournant des années 1970, Jean Giraud alias Gir, jusque-là auteur classique d'un western traditionnel, s'invente une nouvelle personnalité, celle de Moebius, et prend une part majeure dans la révolution qui touche la bande dessinée adulte, sous l'influence de l'underground américain et de la vague de la "contre culture". 

Cofondateur du magazine Métal Hurlant et des Humanoïdes Associés, Moebius change profondément l'esthétique de la science-fiction et les modes narratifs du genre bande dessinée. Avec Arzach, Le Major Fatal et des dizaines d'histoires (La Déviation, Cauchemar Blanc), l'œuvre de Moebius aura un retentissement mondial. Dans ce gros album de 420 pages, vous pourrez retrouver ces BD mythiques, affranchies de toute contrainte. 

Des classiques ainsi que des récits courts, moins connus, voire oubliés.

« Moebius Œuvres ». Les Humanoïdes Associés. 99 euros

dimanche 6 septembre 2009

BD - Trois albums pour trois versions de l'Orient

Qu’il soit moyen ou extrême, l’Orient est au centre de ces trois bandes dessinées.

Parmi les très nombreuses productions de Joann Sfar, "Les olives noires", série dessinée par Emmanuel Guibert, est la plus historique mais pas la moins philosophique. La troisième partie de ce feuilleton se passe en Israël, il y a 2 000 ans. Le jeune Gamaliel est à la recherche de son père. Alors que la population de Jérusalem gronde contre l’occupant romain, notre héros va au cirque admirer les gladiateurs. Certains dialogues entre mécréants et religieux donnent le ton de cet album oscillant sans cesse entre la comédie d’action et la réflexion sur la force du peuple juif. Sfar, déjà remarqué avec "Le chat du rabbin", enfonce le clou avec ces délicieuses olives… (Dupuis, 8,99 €)

Loin de la Méditerranée, au bord du Mékong exactement, Sera, franco-vietnamien revient dans "Impasse et rouge" sur la prise de Phnom-Pehn par les forces communistes. L’auteur était adolescent au moment des faits. Le récit de cette guerre civile, il l’a recueilli de la bouche de Yem, un des employés de son père. Des images rouges et sombres, la guerre dans toute son horreur : une vision de l’histoire contemporaine suivie par le génocide d’une grande partie du peuple cambodgien par les Khmers rouges. (Albin Michel, 19 €)

Dernière destination orientale dans "La voie du kung-fu" de Grégoire Loyau. Panique au monastère des moines boxeurs : on vient de dérober l’OEuf du dragon. Chan, le petit cuisinier, est chargé par le grand prêtre de retrouver ce joyau. Débute une poursuite dans le labyrinthe des illusions. 

Dessin rondouillard pour cet album aux faux airs d’Alice au pays des merveilles. (Les Humanos, 12,35 €) 

vendredi 14 août 2009

Parfois, la BD sert à dépasser tous les tabous

La bande dessinée sait sortir de son carcan pour exploiter quelques références. Que cela soit l'œuvre de Boris Vian, les romans de la Série noire ou les westerns spaghettis, ces trois albums permettront aux lecteurs d’élargir leur horizon.

L’adolescence, période difficile à vivre, devient un véritable rêve éveillé quand on trouve sa voie. "Thomas ou le retour du Tabou" d’Hervé Bourhis retrace le parcours d’un collégien au moment où il se désintéresse des dessins animés découvrant que certains livres peuvent être passionnants. Il débute avec L’écume des jours de Boris Vian puis embraye avec une biographie de cet écrivain rebelle. Thomas prend le pari de refaire vivre l’ambiance du cabaret le Tabou. Une histoire toute en finesse, abordant les problèmes de l’art, de l’amitié et de l’émancipation par rapport aux parents. Un album qui a reçu en 2002 le prix René Goscinny du scénario. (Les Humanoïdes Associés, 12,35 €)

Ambiance très littéraire également dans "Le Choucas met le feu aux poudres", cinquième titre de la série écrite et dessinée par Lax. Le héros, détective privé vénérant la collection de la Série Noire, se trouve cette fois aux prises avec une maison d’édition voulant profiter de la période électorale pour faire des bénéfices substantiels en discréditant la République. Situations épiques, personnages secondaires cocasses, analyse critique de notre société : cette série a tout pour plaire. (Dupuis, 8,99 €)

De l’hommage à la parodie il n’y a qu’un pas que Curd Ridel (scénario) et Dav (dessin) franchissent allégrement en signant "Django Renard", série de gags brocardant les westerns spaghettis. On retrouve dans cette BD animalière Django, malicieux et débrouillard et Teddy Beer, force de la nature marchant dans l’ombre de Django mais qui n’a pas inventé la poudre. (Bamboo, 8,99 €)

 

dimanche 5 avril 2009

Mes BD souvenirs (7)


En cette année 1976, j'ai multiplié les chocs graphiques. Et découvert des univers que je ne soupçonnais pas. Exemple les BD publiées dans Métal Hurlant. Le mensuel de science fiction, créé par Moebius, Druillet et Dionnet, alternait déjà récits classiques, souvent en hommage à un âge d'or révolu, et séries résolument futuristes et novatrices. Là aussi c'est une couverture de Solé, un Père Noël évidemment, qui m'a donné l'envie de posséder le numéro de décembre 1976. J'avais feuilleté un peu les précédents numéros, mais de savourer tranquillement ces 100 pages a radicalement changé ma vision de la BD. C'était l'époque où Moebius laissait dériver son imagination au gré des errances de Jerry Cornélius. Un Garage Hermétique qui l'était souvent pour moi aussi mais à la virtuosité graphique inégalée. Et cette pointe de folie qui donnait l'impression qu'on comprenait où l'auteur voulait nous conduire alors qu'en fait ce dernier ne le savait pas du tout...

Il y avait déjà Serge Clerc (mais pas encore Chaland), Montellier, Margerin, Pétillon et Masse. Les histoires de ce dernier me laissaient très perplexe. Dessiné avec une application laborieuse, tout en gros nez et lunettes rondes, ces récits complets présentaient des mondes inquiétants, en marge, où tout un chacun se questionnait. J'étais très réceptif à ces personnages tortueux car très mal à l'aise dans ma peau à l'époque. Masse a toujours été un auteur incompris. Il a d'ailleurs depuis arrêté la BD. Il a également collaboré à (A Suivre) (voir la couverture ci-contre datant de 1984). Certaines de ses histoires se passaient dans une foule compacte où les protagonistes, serrés comme des sardines, suivaient le mouvement, perdant totalement leur libre arbitre. Je me reconnaissais complètement dans ces personnages et cette situation. Depuis, j'ai horreur de la foule.

Dans Métal Hurlant, les dessinateurs de grand talent pullulaient. Si je n'ai jamais accroché à Druillet, par contre je restais des heures devant les planches de Caza, Voss, Macedo ou Jeronaton. Des spécialistes d'un certain réalisme académique, au service d'une imagination débridée. J'ai été un fidèle inconditionnel de la revue. Suivant tous les délires de Philippe Manœuvre. J'avais même réussi à compléter ma collection. Quand la revue a cessé de paraître, en 1987 au numéro 133, il ne m'en manquait qu'une poignée. Métal en quelques années et à peine plus de 100 numéros avait durablement marqué la BD européenne. Je les avait tous regroupés dans un gros carton. Il y a trois ans, au cours d'un énième déménagement, vers la Martinique cette fois, n'ayant pas pu mettre ce carton dans le container, je le laissais en dépôt dans le studio d'un ami. Ce dernier, devant déménager dans l'urgence, sans ouvrir le carton, l'a déposé dans la rue pour s'en débarrasser. D'autres cartons ont suivi, notamment ceux contenant mes fascicules de Tintin des années 1974 à 1980. Quand il m'a appris cela au téléphone, j'ai quasiment tourné de l'œil. Aujourd'hui, près de quatre ans plus tard, j'ai fait mon deuil. Et je me dis qu'un jour, chez un bouquiniste, je trouverai un très beau lot de Métal ou de Tintin, en parfait état...

Si c'est avec Métal Hurlant que je suis véritablement devenu un collectionneur, par la suite ce sont de très nombreux titres que je suivais régulièrement, grossissant sans cesse les cartons de mes déménagements...

(A suivre dimanche prochain) 

jeudi 11 décembre 2008

BD - Fille courage dans le second tome des "Dérivantes


Dans « Les dérivantes », monde imaginé par Laurand, la société s'est morcelée en une multitude d'îles dérivant dans un immense océan. L'héroïne en est Papille, une fillette ayant grandi dans une taverne de la dérivante de Bourne. Sa mère, Ama, se trouve en fâcheuse posture à l'entame de ce second tome. 

Retenue prisonnière par Dolphène, roi de Bourne, il décide qu'elle devra passer la sentence du dragon. Jetée dans une grotte, elle devra affronter les flammes de cet animal mythique. La jeune femme recevra l'aide de sa fille qui préfère la mort à la séparation. Papille qui a une arme secrète pour affronter l'animal. Débordant d'originalité, le monde dessiné par Laurand est situé entre science-fiction et fantasy. 

La magie des parfums y joue un grand rôle. Chance pour Ama qui est une « grandartiste », parfumeuse blanche. Une série pleine de surprises et de possibilités, malheureusement arrêtée par l'éditeur.

« Les dérivantes » (tome 2), Les Humanoïdes Associés, 10,40 € 

dimanche 30 novembre 2008

BD - La fillette rêveuse de Koma

Lancée en 2003, la série Koma est apparue un peu comme un ovni dans le paysage de la BD. Signée de deux auteurs suisses (Wazem au scénario, Peeters au dessin), on y découvrait une petite fille travaillant comme ramoneur avec son père dans une ville industrieuse. C'est en descendant très profond dans les cheminées des machines que Koma découvre des êtres, noirs, aux longs bras et yeux jaunes. 

La petite fille a bien des difficultés pour communiquer avec ces êtres. Un premier album séduisant et poétique. Avec plein d'interrogation. En ce mois de novembre, le sixième et dernier tome vient clore cette série passionnante et d'une grande régularité. Koma et son père étaient bloqués dans un hôtel hors du monde. Elle a osé franchir la porte interdite et se retrouve face à la « chose » qui a tout imaginé. Un monde négatif, oppressant, sans espoir. Koma le lui dit et l'affronte. 

Au risque de faire mourir tout être vivant, la fillette va tenter d'imaginer un nouveau monde : la campagne.

« Koma » (tome 6), Les Humanoïdes Associés, 10 € 

mercredi 25 juin 2008

BD - Loups sibériens

Aux âges de pierre, en pleine Sibérie, Touna nait la nuit où son père est tué par une meute de loups affamés. Touna petite fille maudite, abandonnée par sa mère en pleine forêt et recueillie par une louve encore couverte du sang du père de la fillette. De nos jours, Mara est une jeune chercheuse membre d'une expédition à la recherche d'enfants-loups découverts dans des tribus isolées en pleine Sibérie. 

Ce récit fantastique se déroulant à deux époques différentes nous donne l'occasion de découvrir un dessinateur italien virtuose. Encore un, pourrait-on se dire tant l'émergence de talents a été importante, notamment chez les Humanoïdes Associés. Mario Milano a fait son apprentissage aux éditions Bonelli. Il a aujourd'hui un trait réaliste entre ceux de Milo Manara et de Griffo. 

L'histoire, mêlant science-fiction et fantastique, est issue de l'imagination de Patrick Galliano qui s'est déjà illustré avec Lothario Grimm et L' appel des dieux. Une série innovante et prometteuse.

« Touna Mara », Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

vendredi 23 mai 2008

BD - El Nino et "Le vent des 120 jours" ?


En Afghanistan, le vent des 120 jours est un bijou très symbolique. Quand un homme l'offre à une femme, c'est pour lui dire qu'elle a fait autant de ravages dans son cœur que le vent de sable dans les cultures. Après que Véra, l'héroïne de la série « El Nino », ait soigné un chef de guerre moudjahidin au coeur des montagnes afghanes, ce dernier lui a offert cette pierre.

 Mais il ne semble pas y avoir de place pour la moindre histoire d'amour dans ce pays, en guerre depuis 25 ans. Après cinq tomes formant le premier cycle de cette série, les deux auteurs, Perrissin au scénario et Pavlovic au dessin, ont décidé de prolonger les aventures de Véra. Durement marquée par les événements qui lui ont enlevé son frère et sa fille adoptive, elle rebondit en intégrant une organisation humanitaire. 

Affectée dans un hôpital à Jalalabad, ville située entre Kaboul et le Pakistan, elle tente de faire fonctionner cette structure sans budget. Elle oublie ses malheurs en se consacrant à 100 % à ces femmes tuberculeuses. Mais au cours d'un déplacement, elle est capturée par les rebelles. C'est là qu'elle va rencontrer Tahir Navoï et peut-être reprendre espoir en la vie, sa vie.

« El Nino » (tome 6), Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

vendredi 25 avril 2008

BD - En voie d'extinction


Les trois antiquaires de « L'association des cas particuliers » sont de retour. Ils sont toujours à la recherche d'un homme, visiblement dérangé, à moitié SDF, clamant à qui veut l'entendre dans les rues d'un Paris écrasé par une vague de canicule qu'il est le dernier d'une espèce en voie d'extinction. 

Trois jeunes femmes sont également à sa recherche. Elles ont pour mission de l'éliminer. Nos héros, pas forcément habitués à faire le coup de poing et éviter les rafales de kalachnikov, savent que la clé de cette mystérieuse affaire est dans un reliquaire contenant un crâne de ce qui semblerait être un homme de Néanderthal. 

Philippe Riche mène de main de maître cette enquête policière au ton toujours décalé. Il truffe ses planches de dialogues sous forme de digressions qui donne tout son charme et son intérêt, à cette série beaucoup plus intellectuelle qu'elle n'y paraît. La fin est également surprenante, à l'opposé d'un politiquement correct prouvant que ces trois cas sont véritablement particuliers.

« L'association des cas particuliers » (Tome 2), Les Humanoïdes Associés, 10 € 

jeudi 17 avril 2008

BD - Gal, naufragée sur une île


À l’affiche de cette aventure de science-fiction qui combine la puissance des univers cosmiques de La Caste des Méta-Barons avec un récit basé sur une action trépidante, une belle et pulpeuse héroïne dans la lignée des pin-up qui ont fait la renommée de Juan Gimenez, excellent dès qu'il est question de dessiner des rondeurs. 

Miss Kennington, Gal, pour ne pas la nommer, est une fugitive en raison des pouvoirs fabuleux qu’elle détient. Elle trouve refuge sur une planète où se trouve un enfant doté des mêmes pouvoirs, mais qu’une maladie risque de faire mourir. Tout en se trouvant impliquée dans un combat intergalactique opposant l’humanité aux extra-terrestres... 

On apprécie dans cette histoire complète les scènes de combats galactiques et dans un tout autre genre les passages au cours desquels Gal, après des mois d'errance, profite d'une bonne douche chaude... Un mélange détonnant de modernité technologique et de glamour absolu, le tout par le dessinateur de La Caste des Méta-Barons, avec des personnages du Quatrième Pouvoir. Bref, on aurait bien tort de bouder son plaisir...

« L'île D-7 », Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

mercredi 19 mars 2008

BD - L'anse aux crânes, premier tome de la série Delta

Etre le fils d'un riche noble ne procure pas que des avantages. Gabriel Boissy d'Aigremont représente une montagne d'or pour les pirates qui viennent de l'enlever. Dans cette Amérique du Sud des Conquistadores que l'on devine équatoriale, il est enfermé dans un vieux bateau échoué dans une mangrove grouillant de bestioles toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Une jeune indigène, Tina, vient le nourrir. Et un jour elle parvient à lui remettre un outil lui permettant de briser ses chaînes et de s'évader.

 Le jeune couple très dépareillé, un aristocrate et une sauvageonne, parvient à semer ses poursuivants en empruntant un chemin risqué sur les eaux infestées de bêtes féroces. Une fuite au cours de laquelle Gabriel apprendra à mieux connaître Tina qui sous ses airs de petite fille cache une femme déterminée, bien décidée à utiliser le jeune Français pour arriver à ses fins. 

Une histoire de Fonteneau dessinée par deux Italiens qui ont déjà fait leurs preuves. Roberto Ricci a signé chez Delcourt « Les âmes d'Hélios ». Il s'est associé, pour dessiner ce « Delta », à Matteo Simonacci qui était il y a peu son élève à l'école internationale de bande dessinée de Rome.

« Delta » (tome 1), Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

lundi 21 janvier 2008

BD - Soledad la magicienne


Quatrième et ultime aventure de Soledad, la belle Andalouse rebelle, surnommée Lune d'Ombre car elle possède une pierre de Lune capable de faire naître des ombres impitoyables et obéissantes. 

Sur un scénario de Sylviane Corgiat, Christelle Pécout, la dessinatrice, peut laisser libre cours à son imagination débordante car les démons, bêtes fabuleuses et pays merveilleux sont légion dans cette série à forte dominante fantastique. Soledad, la pirate andalouse, poursuivie par les navires d'Al-Makhzun, trouve refuge sur une île où serait caché un immense trésor. Avec quelques uns de ses hommes, elle explore la végétation dense et tombe sur des hommes loups, des Diw', chargés de protéger le véritable maître de l'île, un arbre carnivore. 

Ce dernier étend ses racines partout et malheur à celui qui ose en couper une. Soledad ne devra son salut qu'à l'intervention d'une petite fille, originaire de l'Inde, qui a parfaitement compris ce qu'il faut faire pour rester en vie. Une île très dangereuse qui sera le théâtre du dernier affrontement entre Soledad et Al-Makhzun, ultime péripétie de ce cycle.

Lune d'Ombre, Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

lundi 7 janvier 2008

BD - Petit dragon en colère


Il est petit et crache des flammes quand il est en colère. Brüssli est persuadé d'être le fils d'un roi, en fait c'est un bébé dragon. Mais comme il a été élevé par des humains, il est encore considéré par tout le monde comme un enfant comme les autres. Ses envies de gloire et de prestige vont se réaliser, bien malgré lui, car une horde de loups est en train de terroriser le village. Associés à l'aubergiste et une riche héritière, ils fabriquent une machine pour creuser des galeries dans la montagne. Ils sont persuadés que l'ancienne mine de sel regorge d'or. Le second tome des aventures de Brüssli charmeront les plus jeunes. 

Une histoire simple, pleine d'héroïsme et de gags, écrite par Jean-Louis Fonteneau, auteur ayant beaucoup produit de fictions pour la radio et qui est l'inventeur de l'inspecteur Bayard. Pour ce qui est des dessins, Etienne Jung est un maître de la couleur. Ses planches explosent de luminosité. Une technique très aboutie qu'il rode depuis des années dans des illustrations pour la presse jeunesse ou des albums.

« Brüssli », Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

mercredi 28 novembre 2007

BD - Les frères démoniaques de "Je suis légion"

La conclusion de cette série était très attendue. Le troisième et dernier tome de « Je suis légion » présente l'affrontement final entre Vlad et son frère Radu. Deux monstres immortels aux pouvoirs démoniaques. Sur 64 pages denses, Fabien Nury alterne l'action entre Londres, bombardée par les nazis en cette fin d'année 1942, et un petit village en Transylvanie. 

A Londres, Lester Collins enquête sur les agissements d'un triumvirat qui semble avoir une solution pour écourter la guerre. En Roumanie, l'action se concentre sur les pouvoirs d'une fillette. Les nazis ont découvert qu'elle peut commander toute une armée de soldats. Il suffit pour cela que les militaires reçoivent une goutte du sang de la petite Ana. Un danger pour les alliés qui ont parachuté un commando avec pour mission de détruire la nouvelle arme fatale. 

Cette BD, mélangeant grande Histoire et fantastique, nous donne l'occasion de découvrir le talent de John Cassaday. Cet Américain, a tout appris en dessinant des comics. Il a relancé Captain America, dessiné Batman, Hellboy ou Phantom. Une partie de son travail dans les comics a été repris dans deux albums de la série « Planetary » chez Semic.

"Je suis légion", Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

lundi 19 novembre 2007

BD - "Ronces" ou l'affrontement entre le rural et l'urbain

Dans le perpétuel affrontement du Bien contre le Mal, Morvan, avec cette série fantastique, utilise la dualité entre la ville et la campagne, le béton et la nature. 

A la base, ce sont deux dieux qui ont choisi des attitudes différentes pour régner sur leur peuple. Le premier guide les humains, les poussant à se développer, à construire, produire, s'agrandir. Le second Dieu les observe trouver un équilibre avec les forces de la nature les entourant. Quand il n'y a plus de place pour tout le monde, la guerre est inévitable. "Le béton, la pollution, le bruit, le stress, ont pour but de pervertir les humain" explique un prêtre "vert". 

Mais Ronces, série dessinée par Nesmo au style noir et sombre, comme la ville qui bouffe l'Humanité, est aussi une enquête policière. Le flic de service, Mornières, dépressif, lâché pas sa hiérarchie, trompé par sa femme, détesté par son fils, fonce dans le tas, attitude suicidaire mais qui au final pourrait lui permettre de renaître. 

Une BD originale et séduisante, aux thèmes universels servis par un dessin en parfait accord avec l'histoire.

"Ronces", Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

vendredi 2 novembre 2007

BD - Pietrolino ou l'art malgré la guerre


Artiste de rue n'a jamais été un métier de tout repos. Surtout en temps de guerre, notamment durant la seconde guerre mondiale, quand la France était sous le joug de l'oppresseur allemand. 

Cette nouvelle BD écrite par Jodorowsky (qui n'a rien à voir avec ses précédentes productions), raconte la difficile vie de Pietrolino, clown et marionnettiste. Il s'invite dans les bars pour présenter son petit spectacle de mime en compagnie de son second, Simio, et de la belle Colombella. Le clou du spectacle est un petit combat, par mains interposées, recouvertes de gants aux couleurs adéquates, entre la France et l'occupant nazi. Simio doit faire le guet. Mais ce soir-là, c'est la belle Colombella qui a dénoncé Pietrolino. 

L'officier nazi se montre sans pitié pour l'artiste. Il lui broie les mains à coup de bottes. Le début du récit est violent, comme l'époque. Ensuite l'artiste est emprisonné, mais il survivra. Remontera sur scène. 

Pour dessiner cette histoire alternant moments de forte tension et ambiance plus poétique, Boiscommun a trouvé le parfait équilibre. Une oeuvre intense, dédiée au mime Marcel Marceau, disparu quelques semaines avant sa sortie en librairie.

("Pietrolino", Les Humanoïdes Associés, 12,90 €)