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vendredi 28 juillet 2023

Revue BD - Métal Hurlant, 7e livraison

Retour réussi pour Métal Hurlant. Devenue trimestrielle, la revue de SF offre dans son 7e numéro 20 histoires courtes inédites sous une couverture horrifique.

Des auteurs confirmés (Stéphane Levallois, Corbeyran) et d’autres en devenir. Côté rédactionnel, on saluera le retour du Mange-Livres, critique littéraire lancée à l’époque par Dionnet. (Les Humanoïdes Associés, 19,95 €)

samedi 22 avril 2023

BD - Les grands moments de Métal Hurlant


Nouvelle livraison de Métal Hurlant. Le n° 6 de la nouvelle version en mook. Près de 280 pages de pure nostalgie métallique. Sous une couverture de Moëbius, on retrouve des BD d’anthologie, qui ont fait basculer cet art mineur vers l’art absolu.

On ne peut que conseiller les premières pages de Polonius, histoire de Picaret pleine de bruit, de sexe et de fureur, dessinée par Tardi, Serge Clerc joue au grand témoin, livrant une longue interview illustrée de pages inédites du récit de ses années Métal. Un peu de Druillet (Gail), de Margerin ou de Jano et surtout ne manquez pas un récit complet de Caza, formidable dessinateur à la production devenue plus rare ces dernières années.

« Métal Hurlant », numéro 6, Les Humanoïdes Associés, 19,95 €

lundi 24 octobre 2022

BD - Le meilleur de Métal Hurlant


Métal Hurlant teste le « C’était mieux avant ». La revue, en renaissant, alterne les numéros bourrés de nouveautés avec ceux qui reprennent les grands classiques de cet âge d’or de la BD futuriste. 


Ce numéro 4 est particulièrement remarquable avec de véritables pépites. Du très connu avec Exterminateur 17 de Bilal ou L’homme est-il bon de Moebius mais aussi des redécouvertes d’auteurs remarquables comme Nicole Claveloux, Chantal Montellier, Macedo, Keleck ou Jean-Michel Nicollet. Que du beau monde.

« Métal Hurlant » (n° 4), Les Humanoïdes Associés, 19,95 €


lundi 20 décembre 2010

BD - Erma en liberté, sans le moindre tabou


La bande dessinée érotique, et même un peu plus osée, semble de nouveau plaire au public. Une bonne occasion pour ressortir l'intégrale des aventures d'Erma Jaguar, une série datant de la fin des années 80 et signée Alex Varenne. Ce maître du noir et blanc et des femmes fatales propose le portrait d'une rêveuse bien décidée à transformer ses désirs en réalités. 

Erma Jaguar sort dans la ville vivre ses rêves, assouvir ses fantasmes. Entre camionneurs vulgaires et jeunes vierges effarouchées, les rencontres seront nombreuses, mystérieuses, enrichissantes ! Ces 150 pages sont bien évidemment réservées à un public averti qui pourra également redécouvrir (aux Humanoïdes Associés), la réédition des « Larmes du sexe », un chef d'œuvre de sensualité.

« Erma Jaguar ». Drugstore. 22 euros



samedi 1 novembre 2008

BD - Un guerrier impitoyable


Alexandro Jodorowsky n'a pas son pareil pour recycler ses personnages secondaires. Le Méta-Baron en est l'exemple parfait. Et dans une même série, il parvient à créer des suites, préquels ou autres variations sur un thème unique et rabattu. La caste des Méta-Barons, superbe série illustrée par Jimenez, se suffit largement. Mais le scénariste prolixe a voulu offrir ses personnages à d'autres dessinateurs. 

Et en priorité à Travis Charest, surdoué canadien formé par Jim Lee. Problème, le pointilleux et exigeant Charest est lent, très lent. Plusieurs années après le lancement de ces Armes du Méta-Baron, force était de constater que le projet était enlisé. Janjetov est donc appelé en renfort. 

Le dessinateur de « Après l'Incal » signe l'introduction et la fin de cet album de 60 pages, dont une petite moitié de Charest. Une séquence pleine de monstres, de combats, en couleurs directes. On en prend plein les yeux !

« Les armes du Méta-Baron », Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

dimanche 12 octobre 2008

BD - L'imaginaire de Julia Verlanger


« Horlemonde », roman de science-fiction paru en 1980 au Fleuve Noir Anticipation était signé Gilles Thomas. Le pseudonyme de Julia Verlanger qui s'était déjà faite remarquer par sa trilogie de « L'autoroute sauvage » et autres récits fantastiques. La BD y trouve matière à de superbes albums. 

*Dernier en date, donc, « Horlemonde », adapté par Patrick Galliano et dessiné par un jeune illustrateur français, Cédric Peyravernay, très à l'aide dans ce monde futuriste. Marcé est un ambassadeur de la fédération galactique. Il a pour mission de convaincre les dirigeants de la planète Almagiel d'adhérer à ce regroupement de peuples civilisés. La fédération apportera technologie moderne en échange de l'abandon de l'esclavage. Un esclavage bien utile pour récolter la montbassie, seule plante comestible de la planète, poussant dans des marais infestés de bestioles affamées. Une faction rétrograde de la noblesse d'Almagiel fomente un complot contre Marcé.

 Accusé de meurtre, il est expédié dans un bagne en compagnie d'un esclave qui a osé se rebeller, Jatred. Ce duo, enchaîné, va se lancer dans une fuite très mouvementée. C'est passionnant et cela n'a rien perdu de sa pertinence.

« Horlemonde » (tome 1), Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

mercredi 16 juillet 2008

BD - L'école, c'est mortel !

On ne choisit pas sa famille. M. J., Mortis Junior, le héros de cette série américaine écrite par Gary Whitta et dessinée par Ted Naifeh est bien placé pour le savoir. Il n'est autre que le fils de la Mort. Son père, il ne le voit pas trop. Il est vrai qu'il a beaucoup de travail. Sa faux a rarement le temps de refroidir. M. J. , dans les premières pages, découvre sa nouvelle école. Il intègre une section spéciale où il sera en compagnie de quelques originaux de son genre (M. J., comme son père, n'a que les os sous son costume...). 

Il se fait de nouveaux copains : Spot, avorton vivant dans un bocal à roues, Stigmartha dont les mains saignent dès qu'elle est émue, Smith et Wesson, frères siamois reliés par le haut du crâne et enfin Pandore, petite fille curieuse qui ne peut s'empêcher d'ouvrir toutes les boites et autres portes fermées sur l'inconnu. C'est Pandore qui provoquera la catastrophe. En visitant un musée, elle libérera Moloch, démon enfermé par le père de M. J., bien décidé une fois la liberté retrouvée, de livrer le monde aux forces du mal. M. J. devra lutter contre ce « méchant » horrible et sans pitié. 

Ce premier album, de plus de 150 pages, permet de découvrir l'univers de Mortis Junior et apprécier le trait élégant et précis de Ted Naifeh.

« Mortis Junior » (tome 1), Les Humanoïdes Associés, 16,90 € 

jeudi 3 juillet 2008

BD - Bouncer et la veuve noire


Bouncer, le manchot, ne se destinait pas à une carrière à la Blueberry. Jodorowsky (scénario) et Boucq (dessin) pensaient plutôt à une série terminée en deux tomes. Simple, juste l'occasion de montrer l'Ouest américain dans toute son exagération. Le succès aidant, un second cycle a vu le jour, en trois albums. 

Et c'est aujourd'hui un troisième cycle qui débute. « La veuve noire » est une riche propriétaire qui semble vouloir faire le bien de la ville de Barro City. Ses ambitions sont tout autres. Bouncer lui est toujours dans son bar. De gardien il est devenu patron. Toujours aussi bon tireur, il n'hésite pas à jouer d ela gâchette. Pour relancer l'intérêt du lecteur, Jodorowsky a imaginé une nouvelle galerie de personnages. 

Tous plus réussis les un que les autres. De la prude institutrice avançant masquée à la fille du vieil indien alcolique, sauvée du viol par Bouncer en passant par un incroyable tueur, Axe-Head. Ce colosse a une hache enfoncée dans le crâne. L'enlever le tuerait. Et ses maux de tête lui déclenchent de redoutables accès de violence. 

Une histoire passionnante servie par un dessin de plus en plus abouti. Boucq est définitivement l'égal des plus grands.

« Bouncer » (tome 6), Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

vendredi 7 mars 2008

BD - Mégalex, l'épilogue


Après avoir totalement dématérialisé sa table à dessin, Beltran, revient à la bonne plume ou au pinceau, trempés dans de la simple encre de Chine. Celui qui maîtrisait à merveille ces images en 3D entièrement issues des mémoires des ordinateurs a ressenti le besoin de ce retour à la tradition : « Certaines sensations propres au dessin intuitif commençaient à me manquer. J'essaie d'arriver à l'essentiel de l'image au stade du dessin »

Une évolution radicale qui va également dans le sens de la série. Très technique, avec robots et androïdes, Mégalex s'oriente dans cet épisode final vers plus de nature, notamment dans une immense forêt, et de spirituel. Alors que des millions de clones s'aprètent à mourir, leur vie programmée étant sur le point de s'achever, les rebelles menés par Zéraïn parviennent à pénétrer dans la salle du trône pour assassiner la princesse Kavatah. Mais au moment où il va l'égorger, son bras se paralyse. Irrémédiablement attiré par elle, il prend la fuite en sa compagnie. Dans l'ombre, trois vieux savants semblent tirer les ficelles. 

Une fin très écologique pour cette série qui a permis de révéler au public toutes les facettes du talent de Beltran.

« Mégalex » (tome 3), Les Humanoïdes Associés, 12,90 € 

dimanche 21 octobre 2007

BD - Pirates indémodables

Les histoires de pirates semblent indémodables. Jimmy Jones, de Francesco Artibani (scénario) et Alessio Coppola (dessin) utilise tous les ressorts de ce genre. 

En ce jour de juillet 1723, l'animation est grande sur la place publique de Newport à Rhode Island. L'armée anglaise va procéder à la pendaison de 26 pirates récemment capturés. Malheureusement, leur chef, le capitaine Low, n'est pas dans le lot. Au milieu du public se trouvent Jimmy et sa mère. Son beau-père, Baker, commande l'exécution. Jimmy est à l'âge de la rébellion. Il rejette Baker et encore plus quand ce dernier décide qu'il sera mousse sur un navire de sa majesté. L'adolescent refuse violemment, la tension est à son comble. 

C'est ce moment que choisit un mystérieux personnage pour contacter Jimmy et lui expliquer qu'il vient d'hériter d'un trois mats et de son équipage. Jimmy, pour contrer son beau-père, décide de quitter le foyer et de profiter de cette occasion pour prendre le large. Aller loin, le plus loin possible. 

Cette série, débutant de façon très classique, bascule au fil des pages vers un univers plus fantastique et inquiétant. D'où vient exactement ce navire et surtout son équipage, étranges gueules cassées aux attitudes énigmatiques ? On est pris par le suspense ainsi que la beauté des dessins de Coppola rappelant parfois Gillon.

("Jimmy Jones", Les Humanoïdes Associés, 12,90 €) 

lundi 1 octobre 2007

BD - La petite héroïne de Koma est en colère


La petite Addidas est en colère. En fuyant la ville en compagnie de son père ramoneur, elle a échoué dans une maison qui se révèle être une prison. En compagnie de deux autres enfants, eux aussi prisonniers, elle décide de prendre la fuite, malgré le monstre qui semble les guetter dans les sous-sols. Son père, resté dans la maison, découvre les capacités du bâtiment. Durant quelques secondes, on change complètement de personnalité. De plus en plus souvent. Jusqu'à ne plus se souvenir qui on est. 

Cinquième volet de cette série fantastique de Wazem et Peeters : le premier imagine ce monde de cauchemar, le second l'illustre d'un trait charbonneux, adapté à cette ambiance angoissante.

Koma, Les Humanoïdes Associés, 10 euros 

mardi 11 septembre 2007

BD - A la pêche aux monstres marins

Chasseur de trésor dans la mer des Caraïbes, il y a pire comme métier. Pourtant ce n'est pas parce qu'on est presque perpétuellement dans l'eau à 28° que la vie est belle. La belle Erin Kelley le sait. Elle est au bord de la faillite. Il lui faut rapidement des résultats. Chance, elle met la main sur un galion aux cales remplies de lingots d'or. Malchance, l'épave est squattée par un poulpe gigantesque de plus de 20 mètres. 

Comment neutraliser l'animal pour récupérer le trésor ? Elle a la bonne idée de faire appel, à son ex petit ami, Russell Chase, universitaire expert en cryptozoologie. 

Après le Loup de Tasmanie et le yéti, cette troisième aventure du héros imaginé par Richard D. Nolane et dessiné par Pasquale Del Vecchio, s'attaque aux monstres des profondeurs. Il devra déployer un luxe d'ingéniosité pour neutraliser la bête sans la tuer. Et suffisamment de temps pour que l'équipe d'Erin puisse plonger dans les entrailles du galion. 

L'intrigue pourrait être basique si le scénariste n'ajoutait dans les parages l'épave d'un petit avion contenant une mystérieuse mallette activement recherchée par des Américains, puissants et secrets.

 ("Russell Chase", tome 3, Les Humanoïdes Associés, 10,40 €) 

mardi 7 août 2007

BD - Chasse aux démons mexicains

Les non-conformistes vont adorer. Les autres se demander ce que cette suite de dessins veut bien dire. « La fin des temps » est l'oeuvre majeure de Samuel Hiti, auteur américain qui s'autoédite au pays des comics. Le premier volume, 120 pages en bichromie, permet de saisir la démarche créatrice de cet auteur d'à peine plus de 30 ans. Mario Roman est un charismatique chasseur de démons. 

Il est investit d'une mission : détruire un démon sévissant dans une petite ville sud-américaine. Tout est dans l'ambiance. Les longues séquences muettes permettent à Hiti de planter le décor. Ruelles étroites, gamins perdus, adeptes du vaudou... Mario Roman, grosse moustache, regard taciturne, tenue de combat, armé de fioles gorgées de potions aux pouvoirs immenses, va chercher et trouver ce démon terrifiant. 

Un affrontement dantesque, sur une très longue séquence d'une rare virtuosité graphique. Il n'hésite pas à utiliser des doubles pages pour donner encore plus d'ampleur au duel final. Oeuvre inclassable, « La fin des temps » va bien au-delà de la classique bande dessinée.

 ("La fin des temps", Les Humanoïdes Associés, 14,90 €) 

lundi 23 juillet 2007

BD - Lapins putrides

La longue dérive du peuple des rats au fil de l'eau se poursuit dans ce 9e album de la série. Ils vont aborder une nouvelle île peuplée de gentils lapinos. Est-ce enfin le terme de cette longue galère ? On peut faire confiance à l'esprit caustique de Ptiluc pour trouver de graves inconvénients à ce bout de terre qui pourrait être un petit paradis. En effet, le premier lapin rencontré à des problèmes de cohésion corporelle.

 En serrant la main d'un rat, il perd son bras. Quelques minutes plus tard, en éternuant, oreilles et yeux se désolidarisent du crâne. Mais cela ne semble pas spécialement l'affecter. Les lapinos, contaminés par un puissant virus, ont muté en cradolapinos, à peu près immortels, mais totalement difformes. L'auteur est allé très loin dans le gore pour bien situer ces monstres à poils. Régime alimentaire abominable, pratiques sexuelles répugnantes, ils sont en plus contagieux. 

Les rats, s'ils veulent sauver leur peau, vont devoir rapidement trouver une solution pour prendre la poudre d'escampette. Série totalement inclassable, Rats porte un regard décalé sur les maux de notre société.

 ("Cradolapino", Les Humanoïdes Associés, 9,45 €) 

mercredi 23 mai 2007

BD - Comédienne habitée par son rôle

Katharine Cornwell ressemble à une gravure de mode. Cette comédienne ne sourit jamais, ne pleure jamais. Elle semble comme en retrait du monde. Elle porte en elle un secret qui l'empêche de vivre normalement. A New York, dans les années 30, elle interprète Nina Leeds dans une tragédie ne remportant qu'un succès mitigé. Malheureuse en amour (son mari l'a quittée), elle a des difficultés financières. 

De plus son père est en train de mourir à petit feu, dans le coma depuis des mois. Un sombre tableau renforcé par le noir et blanc de Marc Malès, l'auteur complet de cet album très cérébral. Et pourtant, Katharine Cornwell a tout pour être heureuse et célèbre...

Katharine Cornwell, Humanoïdes Associés, 12,90 euros

jeudi 3 mai 2007

BD - La guerre des Barons

Bérard, le doyen de la caste des méta-barons entreprend, dans le premier tome de cette nouvelle série écrite par Jodorowsky, de conter l'histoire de ses ancêtres. Place donc à Dayal, dessiné par Das Pastoras, virtuose espagnol s'étant déjà illustré avec « Les Hérésiarques ». Sur Ahour-la-Naine, la plus petite planète de la galaxie, perdue aux confins de l'empire, 2 000 habitants auraient pu vivre en paix. Mais ils sont divisés en deux clans, les Amaruka aux étendards rouges et les Castaka, fiers de leur couleur blanche.

 Délaissant la technologie, ils se battent au sabre, avec un code d'honneur implacable. Cet affrontement bascule avec l'enlèvement de la reine Castaka. Engrossée par le roi Amaruka, elle donne naissance à Dayal. Il pourrait devenir le maître la planète après la victoire totale des Castaka, mais c'est un bâtard. Il est maintenu en vie uniquement car il est le seul mâle en état de procréer sur la planète. 

Dayal, père de centaines d'enfants, devra finalement s'enfuir, quitter Ahour-la-Naine en compagnie de sa femme et de ses filles, pour survivre. De roi, il deviendra pirate, bandit. Le côté sombre des méta-barons vient de débuter. ("Castaka", Les Humanoïdes Associés, 12,90 €)

samedi 28 avril 2007

BD - Les dérivantes, entre fantastique et Moyen Age

Papille, une fillette, vit dans le souvenir de son père disparu depuis un an. Elle aide sa mère dans une taverne. Le rôle du chef de famille a été récupéré par le frère du mari absent, ivrogne invétéré. Quand il se met en tête d'épouser la mère de Papille, cette dernière décide de fuir vers la grande ville pour demander la protection du seigneur.

 Mais là aussi, un frère a pris la place... Première série de Laurand, « Les dérivantes » présente un univers proche du Moyen âge, avec un soupçon de fantastique. La taverne est en bord de mer. Quelques scènes racontent comment le pêcheurs récoltent l'obsinte ou rejoignent la haute mer pour traquer leur terrible gibier, le basilque cuirassé. Tout un monde imaginaire et poétique, aux couleurs chaudes, méditerranéennes. 

La petite fille pourrait trouver que ce pays est un paradis. L'absence du père et la violence de l'oncle gâche tout. Il va maintenant falloir à Laurand transformer ce premier essai pour donner toute sa mesure à cet univers charmeur. (Les Humanoïdes Associés, 10,40 €)

mardi 24 avril 2007

BD - Fille perdue sous le pinceau de Manara

Manara est de retour. Manara, le dessinateur réaliste au trait magique quand il s'agit de représenter des femmes, court vêtues, aux poses lascives... Dans cette histoire complète de 60 pages, sans surprise, son personnage principal est une femme. 

Pandora, tout juste 18 ans, brune volcanique qui verra son existence basculer en une instant. En rentrant, de nuit, d'une soirée chez des amis, elle est enlevée par deux hommes. Conduite en avion vers la Turquie, elle est enfermée dans une maison où une femme lui explique que c'est son vrai père, un certain Castex, qui veut la rencontrer avant de mourir. 

Castex qui règne en maître sur la pègre d'Ankara. Ankara où elle est conduite pour une rencontre qui n'aura pas lieu. La jeune fille réussira à s'enfuir. Une cavale qui se transforme en cauchemar.

Les yeux de Pandora, Humanoïdes Associés, 12,90 euros

mercredi 21 mars 2007

BD - Choc des religions au Japon

Au XVIIe siècle, au Japon, seuls les Portugais sont encore tolérés pour faire un peu de commerce. Une partie de la noblesse voudrait totalement couper les ponts avec les « barbares » occidentaux amenant en plus dans les cales de leurs bateaux la religion chrétienne. 

Mais certains sont un peu plus ouverts d’esprit. C’est le cas de Tadeka Kenshin, samouraï chargé de la sécurité du port. Il rencontre un géant roux, truculent, médecin : Hendrik Ven Effen, qui soigne rapidement et efficacement un jeune soldat. Kenshin se trouve de ce fait redevable de l’Occidental. Il trouvera rapidement l’occasion de payer sa dette puisque Ven Effen, malgré les mises en garde, part visiter Nagasaki, la Cité sans nuit, et se fait attaquer par des brigands. Entre les deux hommes, malgré les barrières des civilisations, une réelle amitié va naître, pour le meilleur et pour le pire. 

Un scénario plein de trouvailles de Luca Enoch mis en images par Maurizio di Vincenzo, dessinateur italien passé par l’école Dylan Dog, également enseignant à l’école de la bande dessinée de Rome. ("Rangaku", Les Humanoïdes Associés, 10,40 €)

samedi 3 mars 2007

BD - Cauchemar au sanatorium


Cette bande dessinée terrifiante serait basée sur des faits réels. Une chose est sûre : le Waverly Hills Sanatorium a véritablement existé. Cet établissement américain était spécialisé dans le traitement de la tuberculose. Entre 1920 et 1960, on estime à plus de 63 000 le nombre de personnes qui y ont trouvé la mort. 

Sur cette base, et en voyant les photos du bâtiment, Christophe Bec a imaginé une histoire se déroulant dans les années 50. Doris, jeune divorcée sans le sou, amène sa fille Cora au Sanatorium. Pour payer les soins, elle accepte de devenir aide-soignante. Elles vont donc s'installer toutes les deux dans ce lieu chargé de secrets et de mystères. Cora, la première, se doute qu'il s'est passé des choses horribles entre ces murs. 

Elle reçoit régulièrement la visite d'un homme lui racontant des histoires épouvantables. Un homme invisible aux yeux des adultes. 

L'ambiance de peur panique va aller crescendo, Stefano Raffaele, au dessin, maîtrisant parfaitement ces décors sombres et cauchemardesques. 

("Pandémonium", Les Humanoïdes Associés, 12,90 €)