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mardi 10 octobre 2023

Un hommage en dessins - « Jim », le chien de François Schuiten


Étonnant et surtout très émouvant petit livre publié par François Schuiten. Le dessinateur des Cités Obscures raconte dans Jim, la relation fusionnelle qu’il a entretenu avec son chien. 

C’est à sa mort, en janvier dernier qu’il a ressenti le besoin de dessiner cet animal de compagnie qui a partagé sa vie durant plus de 13 ans. Comme pour en conserver le souvenir éternellement.

Il y a quelques images de bonheur, mais aussi des compositions d’une grande tendresse et d’autres qui dépeignent la tristesse qui s’est abattue sur la vie de François Schuiten. Un petit livre essentiel qui bouleversera tous ceux qui ont déjà perdu un animal de compagnie adoré.

« Jim » de François Schuiten, 126 pages, 16 €

mardi 25 avril 2023

De choses et d’autres - Protestation poilue


Ces derniers temps, mes billets font souvent réagir. Et pas qu’en positif. La preuve, cette lettre reçue hier après avoir fait l’apologie de la chathérapie. Un certain Médor, Labrador croisé Teckel, s’insurge contre mon « parti pris flagrant pour le camp des félins ». Avec son accord (il a remué de la queue quand je lui ai demandé), voici quelques extraits de son message.

« Une nouvelle fois, Michel Litout, vous démontrez que vous êtes tout, sauf indépendant. Pourquoi faire l’apologie des chats alors que la majorité des Français préfère les chiens ? Nous sommes, nous aussi, parfaitement capables de déstresser nos maîtres. Et on assume le terme de maître car nous, les chiens, contrairement à ces égoïstes de chats, on obéit aux ordres de la main qui nous nourrit. Ils ronronnent. La belle affaire ! Quoi de plus flatteur et bénéfique pour le maître qu’une grosse lèche sur la joue ? Et le jouet, ils s’amusent avec, mais seuls. Nous, on le ramène et on fait participer le maître, lui demandant, sans cesse, de le renvoyer pour continuer la partie.

Pour ce qui est de la propreté, nous n’avons pas de litière. Mais on fait mieux : on oblige le maître à nous sortir, à prendre l’air et à faire un peu d’exercice physique, plusieurs fois par jour. Avec les chats, les humains font du gras sur le canapé ; avec nous, les chiens, ils préparent un marathon. Nos croquettes devraient être remboursées par la sécurité sociale.

Enfin, nous sommes de redoutables gardiens. Les cambrioleurs craignent nos aboiements et nos crocs, quand les chats ne se réveillent même pas…

Alors un conseil, Michel Litout, rectifiez le tir, sinon, prenez garde à vos mollets ! »

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 6 avril 2023

mercredi 14 mars 2018

"Chien" de Samuel Benchetrit ou comment devenir un bon toutou


Sa femme le quitte. Jacques Blanchot (Vincent Macaigne) se retrouve célibataire du jour au lendemain. Hélène (Vanessa Paradis) affirme souffrir d’une maladie rare. Qui a le nom de son mari car les symptômes sont des démangeaisons qui n’apparaissent qu’en sa présence. Elle lui demande donc d’aller vivre ailleurs, le plus loin d’elle.
Jacques accepte. Jacques n’est pas méchant. Il s’accommode de tout. Avant de partir, il voit son fils jouer avec le chien du voisin. Pourquoi ne pas lui offrir un animal de compagnie ? Sur le chemin de l’hôtel minable où il va désormais tenter de dormir la nuit, Jacques achète un minuscule roquet à Max (Bouli Lanners). Roquet qui ne survivra pas longtemps à sa rencontre impromptue avec un 18 tonnes. Il ne reste que la laisse et le coussin à Jacques…
Samuel Benchetrit a décidé de porter à l’écran son propre roman pour montrer l’évolution lente et inexorable du faible Jacques. Un homme soumis, obéissant, docile. Une proie facile pour Max. Le manque de personnalité de Jacques lui donne une occasion en or d’appliquer ses principes de dressage. Cela tombe bien, Jacques avait payé à l’avance dix cours. Il va donc les suivre. Mais comme il n’a plus de chien, c’est lui qui va prendre sa place.

Avec les autres chiens

Tourné dans des paysages urbains déserts ou des forêts et parcs lumineux mais tout aussi démunis de la moindre présence vivante, le film donne l’impression de se dé- rouler dans un futur sinistre et déshumanisé. La violence, la méchanceté, la suspicion sont les valeurs de base des rapports humains. Jacques, face à cette adversité, est trop naïf, pas du tout armé. Il ne réagira que pour protéger un autre chien subissant les foudres de Max.
Homme ou chien, il faut choisir. Avec un seul mot au final pour se dé- terminer: « Ouaf ! »
 ➤ « Chien », comédie dramatique de Samuel Benchetrit (France, 1 h 34) avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis.

mercredi 14 septembre 2016

Cinéma : Victoria, femme à problèmes

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Virginie Efira interprète "Victoria", jeune femme dévorée par son métier d'avocate, délaissant ses enfants ainsi que toute envie de romantisme et par là même sa vie sexuelle.


Si certains films français ont la mauvaise habitude de commencer mollement, ce n'est pas le cas de "Victoria" de Justine Triet. Dès les premières minutes on est emporté dans la tornade de la vie de cette avocate jouée par Virginie Efira. Toujours en train de courir, dépassée par les événements, elle se fait virer par son baby-sitter (elle a deux petites filles qu'elle élève seule depuis le départ de son ex, écrivain maudit), en trouve une de rechange (une amie bonne poire) à la dernière minute pour aller à un mariage. Là elle boit trop, se fait draguer par un scientifique assommant et doit subir les jérémiades de son meilleur ami, Vincent (Melvin Poupaud) en pleine rupture avec sa petite amie. Elle croise aussi Sam (Vincent Lacoste), un de ses anciens clients, dealer d'occasion, à la recherche d'un stage dans le milieu juridique. Dix premières minutes où le spectateur est scotché à son siège, subissant cette vie de folie. Pourtant Victoria s'ennuie. Profondément, abominablement, désespérément. Virginie Efira est parfaite en executivewoman, sans cesse occupée mais à la vie triste et creuse. Dans ce mariage, tout le monde fait la fête autour d'elle, mais cela n'a plus prise sur sa réalité. On la devine torturée par son existence vaine. Bien des questions se bousculent dans son inconscient. Elle tente de les mettre à plat lors d'une psychanalyse. Ou lors de séances de voyance. Mais n'est-ce pas au final pour trouver les mêmes réponses ?
La vie de Victoria bascule à la fin du mariage. La petite amie de Vincent revient sur la piste de danse le ventre en sang. Elle l'accuse de l'avoir poignardé après avoir fait l'amour dans les toilettes. Garde à vue, interrogatoires… Vincent veut absolument que Victoria la défende. Une grave erreur qui risque de plomber sa carrière en robe noire.
Film sucré-salé
Le film utilise ce procès en fil rouge, avec notamment le témoignage du chien de la victime (lire ci-contre). Mais la vie de Victoria est affreusement compliquée. Son ex dévoile ses turpitudes passées dans un blog littéraire. Nouveau procès. Mais dans le rôle de la victime cette fois. Sans baby-sitter, elle se décide à recruter Sam. Et comme il est à la rue, elle l'héberge dans le salon. Il dort dans le canapé quand la jolie blonde, reçoit les hommes dragués sur une application de rencontre. Et ce qui devait arriver arriva : Victoria craque.
S'inspirant des grandes comédies américaines, la réalisatrice dont c'est le second film réussit la prouesse de rendre sympathique cette avocate un peu fofolle mais surtout totalement irresponsable, plus que borderline. Sa chute a dans les trente-sixièmes dessous fait basculer le film dans le mélodrame.
Tel un plat sucré-salé, "Victoria" doit se déguster sans a priori ni dogmatisme, accepter simplement ce contraste de sensations, de situations, un mélange des genres qui fait phosphorer le cerveau au même titre que les papilles d'un gastronome.
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 Un chien à la barre

victoria,justine triet,virginie efira,vincent lacoste,procès,chien"Victoria" reste avant tout un portrait de femme. Trop active, débordée, lassée des échecs sentimentaux, obligée de se forger une carapace pour ne pas se faire engloutir par un métier encore dominé par les hommes. On rit pourtant beaucoup durant le film de Justine Triet. Pas aux dépens de l'héroïne, mais lors du procès de son ami accusé d'avoir poignardé sa petite amie. L'agression s'est déroulée dans les toilettes à la fin d'une soirée de mariage où ils étaient tous invités (Victoria compris). C'est parole contre parole car le personnage interprété par Melvin Poupaud affirme que sa maîtresse s'est auto poignardée après qu'il lui a annoncé son intention de la quitter.
Il y a pourtant un témoin de la scène : le chien de la victime. Le juge d'instruction décide de tester les réactions de l'animal en présence de Vincent. Un expert vient à la barre, avec l'animal, pour expliquer que ce dalmatien réagit quand il est face à une personne qui fait du mal à sa maîtresse. Loufoque ? Pas du tout car la réalisatrice a confié s'être inspirée d'un véritable fait divers. "Celui d'une femme qui a été retrouvée pendue et de tests pratiqués sur son dalmatien pour évaluer comment il réagissait à l'odeur de ses proches accusés."
Un procès dans le film marqué par le règne animal, le dénouement étant finalement fourni par une preuve irréfutable apportée par… un chimpanzé.

vendredi 19 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Incivilités officielles

Nous vivons dans un pays soi-disant civilisé. Or nous sommes envahis d'incivilités. . Rien de plus énervant que de subir ces petites choses qui ne fonctionnent pas. Heureux propriétaire de deux chiens, je les sors tous les jours, les poches remplies de sacs plastiques. Depuis six mois, un distributeur de sacs à crottes est installé dans la rue principale de mon village. Belle initiative. Six mois qu'il est en fonction. Six mois que je passe presque quotidiennement devant et constate, effaré, son vide sidéral et systématique. Matin, midi et soir... Quelle utilité d'installer un distributeur s'il n'est jamais approvisionné ? L'intention est bonne, le suivi calamiteux. Dans cette même rue principale, plusieurs jardinières donnent des couleurs au centre ville. Un système d'arrosage automatique est implanté dans les pots. Le réglage en reste visiblement à revoir. Le pot se remplit, déborde, l'eau se répand sur le trottoir et finit aux égouts. Non seulement les fleurs meurent par noyade, mais en plus les trois-quart de l'eau utilisée ne sert strictement à rien si ce n'est à produire à quelques endroits des algues du plus bel effet. Un gaspillage qui horripile mon épouse, elle qui récupère l'eau de la vaisselle pour nettoyer la terrasse.

Entre les flaques et les crottes, mieux vaut ouvrir l'œil quand on marche sur les trottoires de mon village. Heureusement il est toujours très bien éclairé. La nuit. Le jour aussi. Parfois, les lampadaires restent allumés malgré un beau soleil. Encore un mystère de l'automatisation à outrance de certaines tâches, pourtant si simples à gérer au quotidien...
Chronique "De choses et d'autres" parue vendredi 19 septembre en dernière page de l'Indépendant

samedi 5 janvier 2013

Billet - Vue de chien


Voulez-vous connaître les secrets de la vie de votre animal de compagnie ? Une caméra vidéo miniature, à accrocher au cou de votre chien ou de votre chat, vous permet de tout savoir sur ses escapades solitaires, loin de son doux foyer. Fabriqué par eyenimal.com et en vente sur divers sites spécialisés, ce gadget coûte entre 100 et 125 euros. Il enregistre durant plus de deux heures, des scènes récupérables sur l'ordinateur grâce à un câble USB. Les petits films présentés sur le site montrent des déambulations sur les toits ou dans les jardins en friche. Rien de bien extraordinaire. 

Si par bonheur mes chiens et chats en étaient équipés, je pourrais publier des scènes plus croquignolesques. Comme ce jour où, Pitchoun, un terrier très futé, a boulotté toute une tarte, préparée par ma belle-mère et laissée imprudemment à refroidir sur la table de la cuisine. Le retrouver repu, le ventre ballonné dans son panier m'a fait éclater de rire. Ma belle-mère pas du tout. Voir son approche, la façon dont il a bougé une chaise afin de l'utiliser comme marchepied et son plaisir de dévorer sa proie une fois à destination : voilà ce que la dog videocam aurait enregistré dans ce cas précis.
Si j'en équipe toute ma ménagerie (deux chiens et trois chats), je peux même me transformer en réalisateur animalier. Notamment le jour où les chats ont attaqué un poulet mis à décongeler sur le plan de travail de la cuisine et l'ont fait tomber pour que les chiens se goinfrent eux aussi... Alors, je saurai enfin qui est le meneur de notre Club des cinq à quatre pattes.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue jeudi en dernière page de l'Indépendant.