mercredi 14 mars 2018

"Chien" de Samuel Benchetrit ou comment devenir un bon toutou


Sa femme le quitte. Jacques Blanchot (Vincent Macaigne) se retrouve célibataire du jour au lendemain. Hélène (Vanessa Paradis) affirme souffrir d’une maladie rare. Qui a le nom de son mari car les symptômes sont des démangeaisons qui n’apparaissent qu’en sa présence. Elle lui demande donc d’aller vivre ailleurs, le plus loin d’elle.
Jacques accepte. Jacques n’est pas méchant. Il s’accommode de tout. Avant de partir, il voit son fils jouer avec le chien du voisin. Pourquoi ne pas lui offrir un animal de compagnie ? Sur le chemin de l’hôtel minable où il va désormais tenter de dormir la nuit, Jacques achète un minuscule roquet à Max (Bouli Lanners). Roquet qui ne survivra pas longtemps à sa rencontre impromptue avec un 18 tonnes. Il ne reste que la laisse et le coussin à Jacques…
Samuel Benchetrit a décidé de porter à l’écran son propre roman pour montrer l’évolution lente et inexorable du faible Jacques. Un homme soumis, obéissant, docile. Une proie facile pour Max. Le manque de personnalité de Jacques lui donne une occasion en or d’appliquer ses principes de dressage. Cela tombe bien, Jacques avait payé à l’avance dix cours. Il va donc les suivre. Mais comme il n’a plus de chien, c’est lui qui va prendre sa place.

Avec les autres chiens

Tourné dans des paysages urbains déserts ou des forêts et parcs lumineux mais tout aussi démunis de la moindre présence vivante, le film donne l’impression de se dé- rouler dans un futur sinistre et déshumanisé. La violence, la méchanceté, la suspicion sont les valeurs de base des rapports humains. Jacques, face à cette adversité, est trop naïf, pas du tout armé. Il ne réagira que pour protéger un autre chien subissant les foudres de Max.
Homme ou chien, il faut choisir. Avec un seul mot au final pour se dé- terminer: « Ouaf ! »
 ➤ « Chien », comédie dramatique de Samuel Benchetrit (France, 1 h 34) avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis.

Aucun commentaire: