dimanche 18 mars 2018

De choses et d'autres : Dormir en pleine journée


Dans la catégorie des journées internationales qui sont sujettes aux quolibets, celle d’hier a décroché le pompon. Il est vrai que décréter une journée consacrée au sommeil est paradoxal car, jusqu’à preuve du contraire, le fameux sommeil bénéficie déjà de toutes nos nuits. Alors pourquoi en plus rajouter une journée ? Personnellement je dors mes huit heures d’affilée, d’un sommeil de bébé comme la plupart du temps. A 6 heures, le réveil sonne (exactement la plus vieille de nos chattes se met à miauler comme une dé- mente de sa voix éraillée par 14 années de tabagisme passif pour réclamer (au choix et selon un roulement aussi compliqué qu’une grève à la SNCF) des croquettes, des câlins, qu’on lui ouvre la porte) et j’ouvre un œil. Mais, comme c’est la journée internationale du Sommeil, pour être dans le coup, je le referme et retourne dans mes rêves. Problème, la chatte n’est pas au point dans le calendrier des journées mondiales. Elle insiste et fatalement je me lève. Mais rien ne m’empêche de me recoucher.

Excepté mon contrat de travail m’imposant une présence ce vendredi selon le tableau de service imposé par... moi-même. Mince, j’ai oublié que je gère ça désormais. C’est d’ailleurs un des motifs récurrents de mes rares cauchemars (avec aussi le manque d’idée pour cette chronique quotidienne (mais cette fois c’est bon, je tourne en rond, mais j’ai l’idée)). Reste la solution du petit somme au bureau. Pratique dont certains ne se privaient pas il y a quelques années, avant la généralisation de l’open space, invention du diable.

Pourtant dormir au travail, est la preuve d’un gros investissement du salarié. Il faut beaucoup se dépenser pour être tellement fatigué qu’on s’endort au bureau. Ou avoir une chatte encore plus exigeante qui vous réveille toutes les heures en pleine nuit.

(Chronique parue le 17 mars 2018 en dernière page de l'Indépendant)

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