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vendredi 7 juin 2024

Thriller - Lire « Anna O » peut vous rendre insomniaque

Endormie depuis quatre ans, Anna O est suspectée de deux meurtres. Son médecin va tenter de la réveiller. Au risque de la condamner. Un thriller phénomène. 


Le Prince charmant et la Belle au bois dormant. Benedict Prince, médecin spécialiste du sommeil, s’occupe de Anna O, une jeune femme qui dort depuis quatre ans. A Londres de nos jours, le cas de Anna O divise. Cette fille de bonne famille (sa mère a été ministre, son père financier, elle était journaliste au moment des faits) est suspectée d’avoir poignardé à mort ses deux meilleurs amis.

Avant qu’on ne découvre les corps, elle a envoyé un sms à ses parents : « Je suis désolée. Je crois que je les ai tués. » Depuis elle dort. Un sommeil profond.

Elle n’est pas malade. Juste endormie. Matthew Blake, l’auteur de ce thriller ensorcelant, explique longuement les symptômes de cet état rare mais prouvé scientifiquement. L’auteur, passionné de neurosciences, signe un premier roman vendu un peu partout dans le monde. Le docteur Benedict raconte à la première personne l’essentiel du roman. Comment il accueille dans sa clinique du sommeil Anna O, pourquoi le ministère de la Justice veut la réveiller le plus rapidement possible.

On découvre par son entremise la vie d’Anna et cette fameuse nuit d’août. Avec ses amis et sa famille elle participait à un jeu de rôle dans un domaine isolé. « Le groupe se divise en deux équipes, l’une jouant les Chasseurs, l’autre les Survivants. Puis commence le jeu lui-même qui s’étire sur huit heures tortueuses. » Cela se déroule dans une forêt, « une étendue de broussailles parsemée d’arbres et d’un sentiment de menace crépusculaire. » Au petit matin, le jeu se transforme en drame.

Le lecteur, dès les premières pages, est saisi par cette ambiance de peur et de suspicion. Qui a tué ? Pour quelle raison ? Anna O est-elle la coupable ? Des questions sans réponse si l’on ne va pas au bout de ce thriller digne des meilleurs romans d’Agatha Christie.

« Anna O », de Matthew Blake, Buchet Chastel, 528 pages, 23 €

dimanche 22 mars 2020

Livre pratique - Et vous, le sommeil, ça va ?


La période ne se prête sûrement pas aux bonnes nuits calmes et reposantes. L’angoisse de la situation de confinement, la maladie qui rôde, la solitude pour certains, la promiscuité pour d’autres ne peut que jouer défavorablement sur la qualité de votre sommeil. C’est donc le moment d’ouvrir « Bien dormir ça s’apprend ! » de Benjamin Lubszynski. Il propose un programme de deux mois pour retrouver le sommeil. 
Deux mois, pas de chance, c’est la durée probable du grand confinement. Alors précipitez-vous immédiatement dans la partie qui vous sera la plus utile en ce moment : « Et Dieu inventa la sieste ! » Et puis qui sait, les séances d’autohypnose ou celles enregistrées sur le CD accompagnant l’ouvrage pourront fonctionner en cas de nuit blanche. 

« Bien dormir, ça s’apprend » de Benjamin Ludszynski, Éditions du Rocher, 17,90 €

lundi 26 août 2019

De choses et d’autres - Qui ronfle ? 



Selon ma femme qui profère rarement des âneries, je ronflerais la nuit. Affirmation que j’ai longtemps cru fallacieuse, juste un prétexte pour me réveiller à 3 heures du matin car mes ronflements l’empêcheraient de dormir du sommeil du juste.
Les nouvelles technologies - mon dada - pourraient certainement m’aider à prouver que non. Je ne ronfle pas puisque jamais au grand jamais cela ne m’a réveillé.
Doté d’un smartphone dernier cri, je lance la recherche sur la plateforme d’applications et découvre un programme intitulé « iRonfle ». Dans ma franchouillardise je prononce « i » ronfle. « Aïe ronfle» réplique mon épouse, les oreilles encore douloureuses après sa nuit d’insomnie.



J’installe le machin et suit les instructions. Avant de se coucher il suffit de poser le smartphone sur la table de nuit et le lendemain décortiquer les résultats et statistiques. Après une nuit réparatrice, je découvre effaré qu’elle n’a pas tout à fait tort. Pour être honnête, elle a même tout à fait raison.
Un utilisateur normal doit obtenir un « score » de ronflement inférieur à 25. Je bats tous les records en dépassant les 100. Les chiffres me confirment que j’ai ronflé de façon « épique » durant les 2/3 de ma nuit.
Épique, quel drôle de terme trouvé par les développeurs du logiciel. Si ma femme était programmatrice en application, elle aurait certainement utilisé l’adjectif apocalyptique.

mercredi 19 septembre 2018

De choses et d'autres - Nuits trop courtes

« Les Français dorment-ils assez pour être pleinement efficaces au travail ? » Judicieuse question. Je vous réponds après la sieste. Plus sérieusement, un sondage commandé par « Qapa.fr, l’agence d’intérim 100 % online et Tulo, le site dédié à la literie bed-in-a-box nouvelle génération » ont interrogé les 4,5 millions de personnes inscrites à l’agence sur leur sommeil.

Des chiffres significatifs qui laissent entrevoir le déroulement des nuits des Français. Exactement des Français et des Françaises car il existe une réelle différence en fonction du sexe. D’une façon générale, les femmes dorment une heure de moins que les hommes. Sans doute réveillées par les ronflements de leur compagnon. Pourtant elles ont la possibilité d’être tranquilles en début de nuit. Les hommes affichent une nette tendance à se coucher plus tard (sauf moi).

Nous sommes 49% à nous mettre au lit après 23 heures alors que vous mesdames, plus raisonnables, n’êtes que 44 % (ma femme n’y figure pas). Résultat, à la question de savoir si nous avons bien dormi, nous tombons presque d’accord : 51 % de femmes contre 58 chez les hommes. Fatigués au travail ? Logique si on se couche trop tard. Mais les hommes suggèrent une solution. Par un heureux hasard les sondeurs ont demandé leur avis sur la possibilité de faire une sieste au travail. La bonne idée que voilà. 66 % des hommes adhèrent au projet. À l’opposé, les femmes s’y opposent à 51%.

Par contre, et là on frise l’indécence, si on autorisait la sieste au travail, pas question pour 97 % des Français, hommes et femmes confondus, de terminer le travail plus tard. En résumé, nous voudrions être payés à dormir. Arrêtez de rêver, il y a encore du boulot.
Chronique parue le mercredi 19 septembre en dernière page de l'Indépendant

dimanche 18 mars 2018

De choses et d'autres : Dormir en pleine journée


Dans la catégorie des journées internationales qui sont sujettes aux quolibets, celle d’hier a décroché le pompon. Il est vrai que décréter une journée consacrée au sommeil est paradoxal car, jusqu’à preuve du contraire, le fameux sommeil bénéficie déjà de toutes nos nuits. Alors pourquoi en plus rajouter une journée ? Personnellement je dors mes huit heures d’affilée, d’un sommeil de bébé comme la plupart du temps. A 6 heures, le réveil sonne (exactement la plus vieille de nos chattes se met à miauler comme une dé- mente de sa voix éraillée par 14 années de tabagisme passif pour réclamer (au choix et selon un roulement aussi compliqué qu’une grève à la SNCF) des croquettes, des câlins, qu’on lui ouvre la porte) et j’ouvre un œil. Mais, comme c’est la journée internationale du Sommeil, pour être dans le coup, je le referme et retourne dans mes rêves. Problème, la chatte n’est pas au point dans le calendrier des journées mondiales. Elle insiste et fatalement je me lève. Mais rien ne m’empêche de me recoucher.

Excepté mon contrat de travail m’imposant une présence ce vendredi selon le tableau de service imposé par... moi-même. Mince, j’ai oublié que je gère ça désormais. C’est d’ailleurs un des motifs récurrents de mes rares cauchemars (avec aussi le manque d’idée pour cette chronique quotidienne (mais cette fois c’est bon, je tourne en rond, mais j’ai l’idée)). Reste la solution du petit somme au bureau. Pratique dont certains ne se privaient pas il y a quelques années, avant la généralisation de l’open space, invention du diable.

Pourtant dormir au travail, est la preuve d’un gros investissement du salarié. Il faut beaucoup se dépenser pour être tellement fatigué qu’on s’endort au bureau. Ou avoir une chatte encore plus exigeante qui vous réveille toutes les heures en pleine nuit.

(Chronique parue le 17 mars 2018 en dernière page de l'Indépendant)

mardi 17 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Rendormez-vous !

Ce dimanche, j'ai fait une longue sieste. La faute à la Formule 1. Le premier grand prix de la saison se déroulant en Australie, le départ en a été donné dès potron-minet. Résultat, sur les coups de 14 h 30, je me suis écroulé dans le canapé et j'ai rattrapé ces deux heures de sommeil perdues inutilement (la F1 a depuis longtemps perdu tout intérêt sportif). La sieste m'a toujours été suspecte. Dormir en pleine journée, seuls les fainéants peuvent apprécier. Ça, c'était vrai quand j'étais jeune. Aujourd'hui, le poids des ans me fait réviser ce jugement un peu trop abrupt. Deux heures, certes c'est trop, mais 20 minutes de pause, l'esprit totalement déconnecté, il n'y a rien de mieux pour se requinquer. 
Les entreprises japonaises l'ont bien compris, qui permettent à leurs employés ce repos salvateur. Pourtant, cette pratique est régulièrement attaquée. Récemment des chercheurs ont démontré que la sieste chez les enfants de 2 à 5 ans n'est pas toujours bénéfique car elle nuit à l'endormissement du soir. Sûr que les petits ouvriers du Bangladesh, après une journée de travail de 12 heures, ont moins envie de jouer à la play le soir avant de se coucher que les petits Occidentaux. Une sieste, même de dix minutes, ils se contentent d'en rêver. 
La nuit, l'expression « ils tombent de sommeil » est à prendre au pied de la lettre. Alors prions pour que la pause méridienne ne soit pas remise en cause en maternelle. De plus, ils sont tellement mignons quand ils dorment. « Et pendant ce temps, ils ne nous cassent pas les oreilles », renchérit une employée qui aimerait bien pouvoir en faire une de sieste.  

jeudi 17 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Le baromètre du mauvais sommeil des Français

La nuit dernière, réveil en sursaut. Comme souvent ces derniers jours, un cauchemar récurrent me tire des bras de Morphée (cliché à deux balles pour chroniqueur fatigué). Le sombre rêve tient en deux mots : "pas d'idée !" Pas la moindre idée de sujet pour la chronique de demain. Alors comme d'habitude, je me lève... et me précipite sur le PC, me connecte à Internet, surfe frénétiquement... rien.
Ma mission de divertissement public au quotidien me semble compromise quand j'ouvre le dossier spam de ma "boîtamail". Bingo ! Une agence de communication m'envoie "le baromètre sommeil des Français". Voilà comment un cauchemar vous offre une idée sur un plateau !
Le site spécialisé MySommeil propose aux internautes de déterminer leur qualité de sommeil. Après compilation de quelques milliers de tests, le verdict vient de tomber. Pour le 3e trimestre 2013, l'indice des participants est de 35 soit un "assez mauvais sommeil". Pas tout à fait réveillé, je réponds aux questions et découvre sans surprise que j'ai un sommeil "moyen", indice 40. La 3e question me demande si je suis gêné par des réveils durant mon sommeil. Je réponds trois fois oui. En plus du cauchemar, je dois rajouter les dix fois où ma femme me secoue en pleine nuit car je ronfle. Je me plains d'un mauvais sommeil avec mon petit 40 mais je devrais m'en réjouir. Elle, sur une échelle de 0 (très mauvais sommeil) à 100 (excellent sommeil) doit atteindre le - 1 000 à cause de moi.

Chronique "Net et sans bavure" parue ce jeudi matin en dernière page de l'Indépendant. 

jeudi 5 février 2009

BD - Sommeil compliqué


Imaginez votre état de fatigue si vous aligniez plusieurs nuits blanches d'affilée. Vous seriez énervé, irritable, confus, épuisé... C'est l'état du héros de cette série écrite par Callède et dessinée par Pignault. Jason Newman, avocat brillant, voit sa côte baisser. Normal, cela fait plusieurs jours qu'il n'a pas fermé l’œil de la nuit. 

Il n'en peut plus, est sur le point de craquer. Son salut pourrait venir de sa petite amie, journaliste, qui a entendu parler d'un professeur à la technique étonnante mais efficace. En plein procès criminel, Jason prend deux heures pour tenter le tout pour le tout. 

Il passe dans la machine du docteur, mais n'en ressort pas indemne. Certes il dort près de 24 heures d'affilée, mais au prix d'horribles cauchemars dont les personnages semblent s'immiscer dans sa vie réelle. 

Cette BD fantastique est prometteuse même si le lecteur, en tournant la dernière page, se pose encore plus de questions qu'en découvrant la première.

« Asthénie » (tome 1), Dupuis, 13,50 €