Ces derniers temps, mes billets font souvent réagir. Et pas qu’en positif. La preuve, cette lettre reçue hier après avoir fait l’apologie de la chathérapie. Un certain Médor, Labrador croisé Teckel, s’insurge contre mon « parti pris flagrant pour le camp des félins ». Avec son accord (il a remué de la queue quand je lui ai demandé), voici quelques extraits de son message.
« Une nouvelle fois, Michel Litout, vous démontrez que vous êtes tout, sauf indépendant. Pourquoi faire l’apologie des chats alors que la majorité des Français préfère les chiens ? Nous sommes, nous aussi, parfaitement capables de déstresser nos maîtres. Et on assume le terme de maître car nous, les chiens, contrairement à ces égoïstes de chats, on obéit aux ordres de la main qui nous nourrit. Ils ronronnent. La belle affaire ! Quoi de plus flatteur et bénéfique pour le maître qu’une grosse lèche sur la joue ? Et le jouet, ils s’amusent avec, mais seuls. Nous, on le ramène et on fait participer le maître, lui demandant, sans cesse, de le renvoyer pour continuer la partie.
Pour ce qui est de la propreté, nous n’avons pas de litière. Mais on fait mieux : on oblige le maître à nous sortir, à prendre l’air et à faire un peu d’exercice physique, plusieurs fois par jour. Avec les chats, les humains font du gras sur le canapé ; avec nous, les chiens, ils préparent un marathon. Nos croquettes devraient être remboursées par la sécurité sociale.
Enfin, nous sommes de redoutables gardiens. Les cambrioleurs craignent nos aboiements et nos crocs, quand les chats ne se réveillent même pas…
Alors un conseil, Michel Litout, rectifiez le tir, sinon, prenez garde à vos mollets ! »
Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 6 avril 2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire