« Une fille ou un garçon ? » Les paroles de la chanson d’Indochine illustrent parfaitement La plus belle pour aller danser (Universal), premier film de Victoria Bedos.
Marie-Luce (Brune Moulin) est amoureuse d’Émile. Mais ce dernier ne la remarque pas. Pour intégrer son cercle d’amis, elle se déguise en garçon et devient Léo. Une idée soufflée par son meilleur ami, Albert. Un vieux monsieur qui vit chez elle et qui est une nouvelle fois merveilleusement interprété par un Pierre Richard de plus en plus incontournable en papi loufoque du jeune cinéma français.
Léo ayant de plus en plus de succès, Marie-Luce s’interroge et le film, émouvant, aborde avec un prisme différent la problématique du genre.


"Victoria" reste avant tout un portrait de femme. Trop active, débordée, lassée des échecs sentimentaux, obligée de se forger une carapace pour ne pas se faire engloutir par un métier encore dominé par les hommes. On rit pourtant beaucoup durant le film de Justine Triet. Pas aux dépens de l'héroïne, mais lors du procès de son ami accusé d'avoir poignardé sa petite amie. L'agression s'est déroulée dans les toilettes à la fin d'une soirée de mariage où ils étaient tous invités (Victoria compris). C'est parole contre parole car le personnage interprété par Melvin Poupaud affirme que sa maîtresse s'est auto poignardée après qu'il lui a annoncé son intention de la quitter.



