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vendredi 3 octobre 2025

BD - Romance à la fête durant “Un Noël à Paris”


Encore une histoire d’amour au menu du nouvel album scénarisé par Jim et dessiné par Giuseppe Liotti. Mais une histoire d’amour compliquée, de celles qui ont péniblement survécu à de longues années de train-train et de sédentarisation. 

Rien ne va plus entre Eve et Simon. Lui l’aime toujours à la folie, mais elle semble avoir tourné la page. Comme résignée. Envie de passer à autre chose, ne plus croire que les folies d’antan pourront se réveiller. Ils s'apprêtent à passer d’ultimes fêtes en famille. Dernière trêve avant la grande annonce, une fois les cadeaux remisés au fond du grenier : “On a décidé de divorcer !” A moins que…

En plantant son intrigue en plein préparatif des fêtes de fin d’année, Jim semble vouloir jouer au Père Noël un peu avant l’heure. Il décrit un Simon naïf et bien maladroit, mais décidé à sauver son couple. 


Eve est plus complexe. Surchargée de travail, déçue de ne plus avoir de grands projets, elle semble perdue. Il lui faut une nouvelle boussole. Le deux quadras, parents d’adorables enfants, vont faire leur crise en même temps face aux attaques incessantes de la mère d’Eve. Le 24, la dinde ne sera pas la pauvre Eve pour une fois. Elle déballe tout, claque la porte et part à l’aventure. Simon va tenter de la retrouver. Pour la calmer. Ou la suivre dans son envie de tout bazarder ? 

Cela donne un réveillon qui pète le feu, avec grand magasin privatisé, cocktails dégustés dans un bar en glace, fuite face à des policiers zélés et départ au petit matin pour Londres et une jeunesse à revivre. C’est très optimiste, avec ce qu’il faut de clinquant dans ce milieu bourgeois qui n’a pas de problème de fin de mois. Encore moins en décembre… 

Si vous cherchez une critique sociale de notre société consumériste à outrance, passez votre chemin. Par contre tous les romantiques vibreront aux décisions extrêmes des deux tourtereaux. Un gros roman graphique de plus de 100 pages, enluminé par Giuseppe Liotti, dessinateur italien installé en France au trait précis et humain apportant beaucoup de vie aux deux principaux protagonistes. Maintenant il ne reste plus qu’à attendre une année (vers Noël 2026 a priori…) pour connaître la suite de ce Noël se prolongeant à Londres. 

“Un Noël à Paris” (tome 1), Le Lombard, 104 pages, 20,45 € 


mercredi 14 août 2024

Cinéma - “Belle enfant”, mère toxique, sœurs aimantes


Auteur complet de bande dessinée, Jim a planté sa table à dessin à Montpellier. C’est de cette ville qu’est parti le projet de son premier long-métrage, Belle enfant. En plus des dizaines d’albums publiés en plus de 30 ans de carrière, Jim a signé quelques courts-métrages.

Ce projet de film, cela fait plus de 5 ans qu’il le porte à bout de bras. Un voyage en Italie, dans les eaux troubles d’une famille dysfonctionnelle, désunie et broyée par une mère toxique. Un film porté par la comédienne Marine Bohin, interprète d’Emily, la plus jeune fille de Rosalyne (Marisa Berenson). Cette dernière, mère célibataire essentiellement amoureuse de sa liberté, arrive au bout de sa dépression.

Prétendant être très malade, elle demande à ses trois filles de la rejoindre dans une villa en bord de mer près de Gênes. Une réunion familiale prétexte au cours de laquelle Jim va détailler les personnalités des trois sœurs. L’aînée, mère de remplacement, minée par la culpabilité ; la blonde, qui multiplie les aventures sans lendemain (comme maman) et Emily donc, la petite brune sauvage, rebelle, toujours énervée.

Elle croise en chemin Gabin (Baptiste Lecaplain), défouloir masculin, amoureux désespéré et seul à comprendre cette famille de dingues.

Le début du film apporte un peu plus d’humour que les BD de Jim. La suite est très mélodramatique. Un peu trop larmoyante même, pétrie de bons sentiments, très éloignée des albums qui mettent toujours en scène des femmes indépendantes, fières, à la recherche du grand amour.

Jim, tout en offrant des images lumineuses d’une Italie qu’il magnifie, ne retrouve malheureusement pas au cinéma cette petite folie qui transforme ses BD en bijoux d’intelligence et de beauté.

Film de Jim avec Marine Bohin, Baptiste Lecaplain, Marisa Berenson


mardi 10 octobre 2023

Un hommage en dessins - « Jim », le chien de François Schuiten


Étonnant et surtout très émouvant petit livre publié par François Schuiten. Le dessinateur des Cités Obscures raconte dans Jim, la relation fusionnelle qu’il a entretenu avec son chien. 

C’est à sa mort, en janvier dernier qu’il a ressenti le besoin de dessiner cet animal de compagnie qui a partagé sa vie durant plus de 13 ans. Comme pour en conserver le souvenir éternellement.

Il y a quelques images de bonheur, mais aussi des compositions d’une grande tendresse et d’autres qui dépeignent la tristesse qui s’est abattue sur la vie de François Schuiten. Un petit livre essentiel qui bouleversera tous ceux qui ont déjà perdu un animal de compagnie adoré.

« Jim » de François Schuiten, 126 pages, 16 €

vendredi 3 juillet 2020

BD : les trois albums incontournables de l’été 2020

La sélection de ces trois BD incontournables de l’été est forcément subjective. Mais soyez certains qu’avec ces trois albums de BD, votre lecture sortira des sentiers battus. Peau d’homme est un conte féministe moderne écrit par Hubert et dessiné par Zanzim. Jim signe enfin le 4e et dernier volet de sa saga romantique Une nuit à Rome. Enfin, en ces temps de pandémie, c’est un autre fléau qui a dévasté la planète dans Le convoyeur, série de SF écrite par Tristan Roulot et dessinée par Dimitri Armand.


Peau d’homme




En Italie, vers la Renaissance, la belle, jeune et naïve Bianca va se marier avec Giovanno. Un mariage arrangé. Mais les femmes de la famille de Bianca ont un secret. Elles possèdent une peau d’homme. 

Si une femme l’enfile, elle se transforme et jeune homme. Voilà comment Bianca va découvrir les réalités du monde des hommes dès qu’elle se transforme en Lorenzo, le nom de la peau. Hubert et Zanzim signent un conte remarquable de modernité. Bianca, devenue homme, va côtoyer son futur mari.



 Un vantard, buveur mais qui cache aussi bien des secrets. Notamment qu’il va se marier mais qu’en réalité il a un faible pour les garçons. Et Bianca d’entendre de la bouche de son futur mari qu’il ne voudrait pas vivre avec cette Bianca mais Lorenzo. Cette variation sur les préférences sexuelles, le genre, les habitus et les préjugés est d’une justesse implacable.  

Peau d’homme, Glénat, 27 €


Une nuit à Rome




50 ans, le tournant. La jeunesse insouciante à 20, la raison à 40 mais que peut-on vivre quand on a 50 ans ? Jim dans sa saga romantique débutée en 2012 tente de donner un embryon de réponse. Ce quatrième et dernier volet termine le second cycle. Dans le premier, Raphaël, retrouvant dans une veille cassette VHS une vidéo de lui et sa petite amie de quand il avait 20 ans se promettre de passer leurs 40 ans ensemble. Ils le font à Rome. Puis retournent à leurs petites vies rangées.

 Rebelote pour les 50 ans. Raphaël invite Marie à ses 50 ans. A Rome toujours, capitale italienne merveilleusement dessinée par Jim. Marie hostile dans un premier temps car elle sait que sa mère va mourir. 

Mais comme à 40 ans, la magie va de nouveau fonctionner. Sauf qu’à 50 ans, il est accidents de la vie dont il est plus compliqué de se remettre qu’à 20 ou 30…

Une nuit à Rome (tome 4), Bamboo Grand Angle, 18,90 €


Le convoyeur




Excellent dessinateur remarqué dans deux autres séries aux univers différents (Sykes et Texas Jack), Dimitri Armand frappe de nouveau fort avec le premier tome des aventures futuristes du Convoyeur.

 Dans un avenir proche, un virus a ravagé la planète. Il s’est attaqué au fer. Le métal a perdu toutes ses qualités. La civilisation s’est écroulée. Et l’Humanité s’est abâtardie à cause de ce fer manquant dans le sang. 


Le Convoyeur est une sorte de chasseur de primes. Il accepte de ramener ce qu’on lui demande (un trésor, un être aimé enlevé, un objet) en échange d’un simple service : gober un œuf spécial. Dans ce premier album, il va traîner dans ce qui ressemble à l’Occitanie d’après l’apocalypse (il va de Caor au fief du duc d’Arcasso), acceptant d’aider un village de femmes déserté par tous les hommes. Magistral !

Le convoyeur (tome 1), Le Lombard, 14,45 €

dimanche 10 janvier 2016

BD : Moments de grâce avec Jim

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Les auteurs aussi sont tentés par les nouvelles. Jim, scénariste et dessinateur prolixe, déjà remarqué pour quelques romans graphiques à la petite musique douce comme « Une nuit à Rome ». On retrouve ce ton dans les 12 histoires complètes de moins de dix pages sur les petits moments de la vie, si beaux qu'on est incapable de s'en apercevoir sur le moment. Alors Jim nous ouvre les yeux et au gré de ces situations si basiques et classiques, on se surprend à se dire que finalement, nous aussi si on voulait on pourrait mieux profiter de notre existence. Comme ce papa qui en regardant ses deux grands enfants, devenus presque des adultes, regrette tant et tant cette enfance où il conduisait sa fille à l'école en lui tenant la mains, ou quand il allait choisir un personnage de Pokemon avec son fils dans une grande surface spécialisée. Ou cette soirée trop arrosée au cours de laquelle une ami vous fait une blague idiote quand vous êtes au toilette. Elle prend votre téléphone et à deux heures du matin envoie ce texto à votre mère : « Maman, je t'aime » déclenchant un tsunami de réactions dans votre famille. Parce que jamais vous n'aviez envoyé ce genre de message. La plus belle reste celle où il se rappelle la semaine passée à Cadaquès avec cette femme exceptionnelle, de celle que l'on se dit « ce serait dingue de pouvoir la revoir, et la connaître davantage. » Une semaine qui représente le bonheur absolu, même si après, tu a passé des années à vivre avec elle, à la regarder vieillir, à l'aimer toujours aussi fort... « De beaux moments » que Jim partage avec ses lecteurs. Merci à lui.
« De beaux moments », Bamboo, 18,90 euros


lundi 16 novembre 2015

BD : Aux amis morts



Si Jim est longtemps passé pour un dessinateur humoristique, spécialiste de la rigolade avec des titres comme la série « 500 idées... », il s'est finalement fait connaître comme un scénariste sensible et attentif à la grande désespérance des hommes modernes. Les éditions Bamboo lui ont fait confiance et il multiplie les récits réalistes touchants et émouvants. Après « Une nuit à Rome » en solo, il a écrit les scénarios d'« Héléna » pour Chabane et « Où sont passés les grands jours ? » pour Alex Tefenkgi. Cette série voit sa conclusion dans un second tome beaucoup plus optimiste que le premier. C'est le récit d'une amitié terminée. Quatre copains, depuis des années, sont bouleversés par la mort d'un des leurs. Il a préféré se tirer une balle dans la tête après une rupture douloureuse. Ils restent donc trois, perdus, à se poser des questions sur leur vie. Ils se comportent comme des enfants mais sont pourtant adultes depuis longtemps. Personnages à la psychologie complexe, bourrés de doutes et d'interrogations, ils agissent comme des miroirs pour le lecteur qui se reconnaît forcément un peu dans ces existences.
« Où sont passés les grands jours ? » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 16,90 €



mercredi 27 mai 2015

BD - Un petit livre, des vies


Au fil des albums, Jim s'impose de plus en plus comme le scénariste de ces histoires plantées dans la triste réalité, mais merveilleuses de tendresse et de justesse. Après « Une nuit à Rome » ou « Héléna », il poursuit la veine de la romance improbable avec ce « Petit livre oublié sur un banc ». Camélia, dans un parc public, découvre un livre sur un banc. Abandonné par son propriétaire selon la technique du « bookcrossing ». 
Mais la jeune femme trouve dans ce roman des petits mots, comme s'ils s'adressaient directement à elle. Elle va entreprendre une correspondance avec ce mystérieux lecteur. Dans le second tome de cette histoire dessinée par Mig, elle tombe des nues. Une autre femme reçoit le même genre de messages. Jalouse, elle va tout faire pour découvrir qui se cache derrière le livre. Un écrivain ? Un mari infidèle ? Un pervers ? Toutes les solutions sont envisageables. 
Avec une rare science du coup de théâtre, Jim va alterner espoir, désillusion et sérénité. Une BD qui donne envie de partager ses lectures, sans arrière-pensées.

« Un petit livre oublié sur un banc » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 13,90 €


lundi 13 avril 2015

BD - La passion éternelle de Simon pour Héléna


Simon est amoureux fou d'Héléna. Depuis son enfance. Dans le premier tome, Jim et Lounis Chabane (scénario et dessin) racontaient comment Simon, le jour de son mariage, a dit non car sur le parvis de la mairie il a retrouvé la belle Héléna. Il a foutu sa vie, son avenir, en l'air ? Non car il retrouve Héléna et lui déclare son amour fou. 
Elle a déjà fait sa vie, a une petite fille, un amant marié par ailleurs, mais accepte de revoir Simon. Ce dernier, riche d'un héritage paternel, lui propose une forte somme contre quelques heures d'intimité. Des mois de rencontre et de discussions, de partage mais pas d'amour. Simon devient accro à ces jeudis, mais un jour, Héléna ne vient pas. 

A la place elle envoie Héloïse, sa meilleure amie, qui elle accepte d'entrée de coucher avec Simon. Alors que l'on croit que la suite de l'histoire va se résumer à un chassé-croisé à trois, les auteurs parviennent à nous étonner dans ce tome deux tout aussi passionnant. Héléna revient voir Simon. Ils passent de longues heures couchés l'un contre l'autre. 
Simon se dit que son rêve se réalise. Et d'espérer que cela ne s'arrête jamais. Son vœu se réalisera. Mais une nouvelle fois, cette belle histoire d'amour finira mal.
« Héléna » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 16,90 €

vendredi 31 octobre 2014

BD : amour impossible avec la belle "Héléna" de Jim et Chabane

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Simon a tout du jeune homme normal. A l'aube de la trentaine, employé dans une entreprise pour un travail peu valorisant, il traine encore avec ses amis d'enfance à la recherche du grand amour. Il rencontre Estelle, tombe amoureux. C'est réciproque. Rapidement elle est enceinte et ils décident de se marier. Un destin tout tracé raconté par Jim et dessiné par Chabane. Mais le matin du mariage, sur le parvis de la mairie, Simon aperçoit Héléna. La superbe blonde promène sa fille dans une poussette. Héléna, son amour d'enfance. Il croyait l'avoir oubliée, il n'en est rien. Quand elle lui explique en deux mots qu'elle vient de se séparer du père, Simon a une révélation. C'est elle la femme de sa vie. Alors, sur un coup de tête, quelques minutes plus tard, au lieu de dire oui à une vie de couple sans heurts, il répond « non » au maire. Mariage foutu... Quelques mois plus tard, sans nouvelles d'Héléna, Simon hérite de son père. Une grosse somme et un appartement de rêve. C'est le moment que choisit Héléna pour réapparaître. Le petit garçon timide qu'est toujours un peu Simon se fait violence et l'aborde. Ils passent un étrange contrat qui va bouleverser leurs vies. Très jolie histoire entre deux écorchés des sentiments. Vont-ils enfin se trouver ? Le lecteur croit à la romance mais les auteurs, entraînent leurs personnages dans une tout autre direction, inattendue et qui fait toute l'originalité de cette BD.

« Héléna » (tome 1), Bamboo, 16,90 €

mercredi 15 janvier 2014

BD - Épreuves d'adultes avec Jim et Tefenkgi


Jim, dessinateur prolifique de BD comiques dans l'air du temps, change de casquette dans ce roman graphique. Il se contente d'écrire le scénario, l'illustration des interrogations existentielles de cette bande de trentenaires est confiée à Alex Tefenkgi. Hugo a une compagne et une petite fille. Il est en plein doute. Au niveau professionnel il stagne. Et surtout il vient de perdre son meilleur copain, Fred. Ce dernier a joué un très mauvais sketch à ses potes. Une lettre d'adieu et une boite de médocs... Quelques mois plus tard, Hugo n'a toujours pas réussi à effacer le numéro de Fred dans le répertoire de son téléphone portable. Et parfois, la nuit, il compose le numéro. Pour avoir des réponses. Pourquoi il est parti ? Pourquoi plus rien ne tourne rond ? Le dessin réaliste et épuré de Tefenkgi sert cette histoire de grands gamins incapables de passer à l'âge adulte. Car la vie de Hugo est plus compliquée qu'il n'y paraît, comme s'il jouait à plusieurs jeux vidéos en même temps sur différentes consoles...

« Où sont passés les grands jours ? », (tome 1), Bamboo Grand Angle, 13,90 €

mardi 25 septembre 2012

Billet - Réseaux (trop) sociaux


Une nouvelle fois, le monde du travail pointe les réseaux sociaux dans sa ligne de mire. Une récente étude américaine chiffre la perte pour l'économie, en raison du temps passé sur internet au travail, à la somme astronomique de 650 milliards de dollars. Une infographie synthétise les données et certains chiffres ont de quoi faire bondir les patrons à la recherche d'une meilleure productivité. En moyenne, un employé américain est interrompu dans sa tâche toutes les dix minutes par du courrier électronique ou un réseau social. Encore plus dramatique : une fois le travail arrêté, l'employé met 23 minutes pour le reprendre... Aux USA, on consacre en moyenne 28 % de son activité professionnelle à la lecture d'emails. Facebook aussi est un dévoreur de temps : 405 minutes par mois environ.

Mais pour être honnête, il faut noter que les Français n'ont pas attendu les statistiques américaines pour plomber leur productivité. Pause cigarette, déjeuner qui s'éternise, coups de fil aux amis, papotage à la machine à café : certains sont les rois de la débrouille quand il s'agit de faire semblant de travailler.
Et personne n'est parfait : durant l'écriture de cette chronique (interrompue à trois reprises durant plus de 20 minutes), j'ai reçu 12 emails (dont 11 spams), été une fois sur Facebook, fumé trois cigarettes, répondu 14 fois à mon épouse (oui, elle est très bavarde...), envoyé balader un démarcheur téléphonique et totalement ignoré Twitter sans quoi je n'aurais pas dépassé la seconde phrase.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce mardi.

jeudi 11 juin 2009

BD - Histoire de bougies


Cela ressemble au cadeau idéal à offrir à un ami pour son anniversaire. Ces albums très marketing, pas toujours très réussis. Mais Jim, sur un sujet qui pourtant s'y prête, a choisi la difficulté. Au lieu d'accumuler les gags et poncifs sur le thème, il débute son album sur une réflexion sur l'âge et le temps qui passe. 

Le héros, Benji, a 29 ans. Pour un jour encore. Demain, il fête ses 30 ans. Une fête qui l'angoisse car pour lui c'est le début de la fin, les prémices de la vieillesse. Ses amis vont organiser une fête surprise, mais il va l'ignorer, passant une soirée déprimante en compagnie de sa voisine, une retraitée fan de « Questions pour un champion ». 

La fête aura finalement lieu, ailleurs, et avec quelqu'un d'autre en vedette, car il n'y a pas que Benji qui prend une bougie de plus en pleine figure chaque année. Une histoire fluide, entre humour, nostalgie et désespoir. Le dessin très gros nez et caricatural augmente les effets. Et cela se termine en happy end. Enfin presque...

« Et paf ! Un an de plus en pleine figure ! », Soleil, 9,95 €