La naïveté des gens ne cessera jamais de m'étonner. A l'heure de la technologie et de l'internet tout puissant, on voit resurgir des croyances dignes du moyen âge. Les plus anciens ont certainement reçu à un moment dans leur boite aux lettres une enveloppe contenant un texte expliquant que pour s'attirer bonheur, chance, argent, amour (la liste n'est jamais exhaustive) il faut simplement renvoyer cette missive à dix de ses amis. En mon for intérieur, j'appelle ça « l'effet boule de neige de la connerie ». Quand les emails se sont généralisés, la déferlante n'a fait que s'amplifier. Mais là, au moins, on sait à quoi ça sert : collecter des adresses pour ensuite les inonder de messages publicitaires...
La bêtise ne reculant devant rien, mon épouse vient de recevoir un SMS qui prouve que le phénomène est encore bien présent. Il est expliqué qu'il ne faut surtout pas accepter d'appel d'un certain numéro (écrit en gros et surligné...) car c'est « quelqu'un qui pirate ton téléphone ». Et de poursuivre : « Envoi ce message à tous tes contacts en urgence. Cela va très vite. » Vous me direz, cela peut être vrai voire utile. Sauf que le message se termine par cette phrase qui me persuade définitivement que c'est une arnaque : « C'est pas une chaîne. »
Avant, on menaçait des pires malheurs celui qui « cassait » une chaîne. Maintenant, on préfère dire que cela n'en est pas une... A l'arrivée c'est du temps et de l'argent perdu par des milliers de personnes. Excepté moi qui en ai tiré la substance pour écrire une chronique. A mes risques et périls, même si je ne suis pas superstitieux. Du moins, pas encore...
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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jeudi 8 janvier 2015
samedi 25 janvier 2014
Livre - Émiles dans le mille à la sauce Gabriel Matzneff
Écrivain à la réputation sulfureuse, Gabriel Matzneff ne s'est pas assagi avec l'âge. A 70 ans passés, celui qui a séduit tant d'adolescentes se rêve toujours en gigolo d'une milliardaire américaine. Il le raconte en partie dans le recueil de ses "Nouveaux émiles". Émile comme Littré et Cioran, deux des maîtres de "Gab la rafale". Émile pour désigner le courrier électronique, courriel en français châtié, e-mail en sabir mondialisé.
Ce volume publié chez Léo Scheer (20 euros, dans toutes les bonnes librairies), reprend sa correspondance de début 2010 à mi 2013. On y apprend, dans l'ordre chronologique, qu'il a voté Mélenchon au 1er tour de la présidentielle puis Hollande (il regrette son choix très rapidement...), qu'il rompt douloureusement avec sa dernière conquête, qu'il défend bec et ongles DSK et qu'il a un cancer. Le tout dans un joyeux désordre, les destinataires des émiles n'étant désignés que par leur prénom. Les grandes envolées sur l'art d'écrire côtoient les considérations bassement matérielles des fins de mois difficiles car si Matzneff publie beaucoup, il vend peu. Celui qui a longtemps existé grâce à ses extravagances semble lassé de cette foire aux apparences. Il décline sèchement une invitation : "Je n'ai aucune envie de déjeuner avec votre monsieur passionné de littérature. La littérature, je m'en torche."
L'impression laissée à la lecture de ce livre est que Matzneff n'est plus de son temps. Au lieu d'avancer, il donne l'impression de reculer. Né au XXe siècle, il aimerait mourir au XIXe.
"Les nouveaux émiles de Gab la rafale", Gabriel Matzneff, éditions Léo Scheer, 20 euros
mardi 25 septembre 2012
Billet - Réseaux (trop) sociaux
Mais pour être honnête, il faut noter que les Français n'ont pas attendu les statistiques américaines pour plomber leur productivité. Pause cigarette, déjeuner qui s'éternise, coups de fil aux amis, papotage à la machine à café : certains sont les rois de la débrouille quand il s'agit de faire semblant de travailler.
Et personne n'est parfait : durant l'écriture de cette chronique (interrompue à trois reprises durant plus de 20 minutes), j'ai reçu 12 emails (dont 11 spams), été une fois sur Facebook, fumé trois cigarettes, répondu 14 fois à mon épouse (oui, elle est très bavarde...), envoyé balader un démarcheur téléphonique et totalement ignoré Twitter sans quoi je n'aurais pas dépassé la seconde phrase.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce mardi.
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