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vendredi 4 août 2023

Espionnage - Mensonges d’État autour de l’affaire Skripal


Premier roman pour Jean-Claude Bartoll, jusqu’ici connu pour ses nombreux scénarios de BD. Tuez Skripal ! (Gallimard Espionnage, 470 pages, 22 €) est un subtil mélange de faits avérés, la tentative d’assassinat en Angleterre de Skripal, ancien espion russe passé à l’Ouest, et de spéculations sur les véritables commanditaires et motifs de cette opération secrète.

Pour comprendre les enjeux, l’auteur se place du côté européen. D’anciens espions ont préféré rejoindre la toute nouvelle structure dépendant de Bruxelles. Parmi ces derniers, Ava Garnier, jeune, Française, impétueuse, belle et dure à cuire. Elle va tenter de démonter les nombreux mensonges d’État distillés par de hauts responsables (Boris Johnson, Vladimir Poutine…) tout en se lançant sur les traces du tueur. Un redoutable Albanais, adepte du tatouage, de la violence gratuite et du sado-masochisme.

Un triste sire mais qui par ailleurs adore la musique classique et se relaxe, après avoir assassiné trois de ses complices, en écoutant la suite N° 1 pour violoncelle de Bach, interprétée par Pablo Casals. « Un pur génie qui avait attendu la maturité, dans sa carrière et sa vie, pour s’attaquer à ce monument », selon Bartoll qui se souvient de ses origines catalanes.

lundi 20 mars 2023

De choses et d’autres - À peu près en anglais

Les distributeurs de films d’origine anglo-saxonne ne s’embêtent plus à traduire les titres des œuvres. Ces dernières semaines, on a vu arriver sur les écrans quantité de films aux titres originaux. Difficile dès lors de se faire une idée du genre ou du propos si, comme la grande majorité des Français, on est loin de l’excellence en matière de langue étrangère.

J’imagine même certains spectateurs totalement trompés par des titres récents. Ce mercredi, sortait, par exemple, le film The Whale. Si c’est un amateur de rugby qui ne sait pas trop écrire la langue de Shakespeare, il va croire que le drame de Darren Aronofsky a un rapport avec ces fichus Gallois (Wales) longtemps bêtes noires des Bleus. Mais il n’y a pas de ballons ovales dans le film. Pas plus que de baleine, traduction exacte de whale.

Autre quiproquo pour The Son de Florian Zeller. Là, le cancre en anglais, ne voit même pas un mot étranger. Au mieux, il s’attend à une œuvre sur le son ou le bruit en général ; au pire, il est obnubilé par les céréales et espère un documentaire sur le son d’avoine…

Ressorti aussi dans quelques salles avant son triomphe annoncé aux Oscars, Everything Everywhere All at Once a conservé son titre original pourtant incompréhensible pour 95 % des Français. Alors que De l’infini des vies parallèles aurait permis de comprendre a minima dans quoi on s’était fourré.

Le plus paradoxal reste quand même les titres de films en anglais dont la version en France est différente, mais toujours en anglais. Exemple le plus récent : The Hangover devenu chez nous Very Bad Trip. Il est vrai que Gueule de bois, traduction littérale de Hangover, était un peu réducteur dans ce cas précis.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 8 mars 2023

mercredi 7 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Passage en sixième

Saperlipopette, ces f... d'angliches viennent de nous dépasser ! Toujours aussi déloyaux (les amateurs de rugby comprendront), ils ont fait appel aux trafiquants de drogue et aux prostituées pour devenir la 5e puissance économique mondiale, rang que la France occupait jusqu'alors. Selon les chiffres de la commission européenne, le produit intérieur brut britannique pour l'année 2014 sera supérieur de plus de 4 % à celui de la France. Les « rosbifs » devant les « froggies » ce n'était pas arrivé depuis le début des années 1970. Les économistes sérieux justifient cette reprise anglaise par la croissance, l'inflation et le taux de change de la livre sterling face à l'euro. 
Les pinailleurs de mon genre relèvent surtout que la Grande-Bretagne a intégré dans ses calculs les revenus supposés du trafic de drogue et de la prostitution. Un tabou que la France n'a pas (encore ?) voulu franchir. Loin d'être anecdotique, cela représente près de 8,5 milliards de livres, soit 0,5 % du total. On attend une réaction indignée la FNDH (Fédération nationale des dealers de hall) regrettant que la France, dans sa grande diversité, « ne prenne pas en compte l'importante contribution de ses membres à l'enrichissement du pays ». 
L'année prochaine, pour rabattre le caquet à la « perfide Albion », la France devrait non seulement intégrer drogue et prostitution, mais également tous les comptes bancaires cachés en Suisse, le travail au noir et les reventes d'objets « tombés du camion ». Même en minimisant le tout, on reprend la cinquième place aux Anglais, voire la 4e aux Japonais.    

vendredi 28 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ça les énerve à ces pauvres Anglais...

Les instituts de sondage ne chôment pas en France. Les municipales, si elles ne déplacent pas les foules, font au moins marcher le secteur. Des entreprises tributaires de l'actualité et qui, quand la politique est en berne, se rabattent sur tout et n'importe quoi.

En Angleterre, cette période permet de lire dans la presse des sondages à la limite du surréalisme. The Independant, comme l'a relevé Alex Taylor dans sa revue de presse internationale hier matin sur France Inter, publie dans sa dernière édition une enquête d'opinion sur les 50 choses qui énervent le plus les Anglais dans la vie moderne. En tête les caisses automatiques dans les supermarchés. Avec l'exemple du client furieux parce qu'il n'existe pas de code-barres sur la banane qu'il vient d'acheter...

Allez savoir pourquoi, les Anglais ressentent également une certaine acrimonie contre les machines à pain et les machines à café.

Par contre on les comprend quand ils placent en 42e position Justin Bieber, même si personnellement il serait plutôt dans le Top 3. Je plains en effet ces pauvres Anglais qui, en plus de subir les frasques et les mélodies du jeune Canadien, comprennent parfaitement les paroles de ses chansons, calvaire qui est épargné à la grande majorité des Français (être mauvais élève paie parfois). Parmi les choses détestées que l'on retrouve certainement en France : les spam et la téléréalité.

Un sondage qui ne manque pas d'imagination puisqu'une majorité des 570 personnes interrogées déteste "devoir attendre devant des toilettes de pub occupées par des adolescentes qui squattent les lieux pour y réaliser des selfies".