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jeudi 29 septembre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'image de la femme

playboy,musulman,noor tagouri
Scandale aux USA. Une journaliste, musulmane et voilée, pose dans Playboy. Réaction immédiate du magazine en ligne « The Muslim Vibe » : « Playboy est synonyme de pornographie ». Racontée comme ça, l'histoire semble croustillante.
En réalité il n'y a là rien de sensationnel. Bien au contraire. Première erreur, Noor Tagouri, journaliste freelance d'origine libyenne qui présente ses reportages à la télévision la chevelure recouverte d'un hijab, ne pose pas dans Playboy. Elle y est simplement interviewée sur son difficile combat pour s'affirmer en tant que journaliste musulmane aux USA. Sur les photos illustrant l'article, elle ne dévoile pas un seul bout de peau en dehors de son visage et ses mains.
De toute manière, depuis plus d'un an, Playboy a entamé sa grande révolution culturelle. Terminées les playmates aux courbes généreuses et appâts largement dévoilés. La nouvelle formule n'offre même plus un téton aux lecteurs. Devenu un news magazine comme les autres, il a rajeuni son lectorat et vu ses ventes remonter. Pourtant, depuis la parution du magazine, la page Facebook de la jeune journaliste est inondée de messages désobligeants. L'image sulfureuse du Playboy ancienne formule risque de perdurer encore longtemps.
Il est vrai qu'à une époque, ces magazines faisaient le « buzz » sans l'aide d'internet. Souvenez-vous des photos dénudées de quelques célébrités de la fin du XXe siècle comme Stone (la chanteuse), Jane Birkin, Dani ou Sophie Favier. Sans oublier Pierrette Le Pen (épouse de J.-M.), la soubrette la plus improbable des magazines de charme.

mardi 24 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Achats impossibles

En Angleterre, la direction des célèbres magasins Marks & Spencer permet à ses caissiers et caissières musulmans de refuser de servir les clients si ceux-ci achètent de l'alcool ou de la nourriture contenant du porc. Ils sont invités « le plus aimablement possible », à faire la queue dans une autre file.
Si on généralise et étend cette liberté, faire ses courses s'apparentera au parcours du combattant. J'imagine. Dans quelques années, je fais un peu de shopping à Londres. Dans mon caddy toutes sortes de produits. Reste maintenant à choisir la bonne caisse.
Pas la peine d'aller vers cette souriante jeune femme, son foulard indique clairement que ses fines mains tatouées au henné ne toucheront pas mes lardons.
Le suivant, avec son turban hindou, aura du mal à avaler l'entrecôte de bœuf du rayon boucherie. La caissière suivante porte une croix en or particulièrement voyante autour du cou. En temps normal, elle prend tout. Sauf qu'on est vendredi et que la viande est interdite en ce jour réservé au poisson.
Au quatrième essai tout se passe bien jusqu'à l'arrivée sur le tapis d'une coûteuse crème de nuit que je compte offrir à mon épouse. La caissière croise ostensiblement les bras, me foudroie du regard et explique sentencieusement : « Pour mettre au point ces cosmétiques, des animaux ont été torturés ! Je ne cautionnerai jamais ces pratiques ! »
Bon, j'ai compris, je remballe tout et me dirige vers une caisse automatique. Les robots au moins n'ont pas de conscience ni de religion. Ils sont juste très pointilleux et refusent tout code barre mal imprimé... Bad luck !

lundi 14 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - La prison pour un simple bisou

Trois adolescents marocains
viennent de passer trois jours en prison. Leur crime : le garçon et la fille se sont embrassés sur la bouche devant leur collège et un ami, auteur de la photo, l'a publiée sur leur profil Facebook. Un simple baiser d'amoureux. Comme il s'en donne des millions chaque jour dans le monde entre jeunes de 14 et 15 ans. Un bisou, pas plus. Au Maroc c'est direct la prison et un procès pour « atteinte à la pudeur ». Si le Maroc a la réputation d'être très tolérant, il reste une chape religieuse difficile à briser. Il est interdit de s'embrasser en public dans un pays islamique. Samedi, après un appel relayé Facebook, quelques personnes ont organisé un « kiss-in » à Rabat en soutien aux jeunes accusés. Des couples se sont embrassés devant le Parlement. Mais pas longtemps car des contre-manifestants leur ont jeté des chaises trouvées sur une terrasse...

La Turquie aussi a la réputation d'être plus tolérante. Mais il ne faut pas aller trop loin dans le décolleté plongeant. La présentatrice d'une émission de variétés l'a appris à ses dépens. Sa robe noire, échancrée sur le devant, laissait deviner la courbe des seins. Un membre influent du parti au pouvoir a trouvé son attitude extrême car, en plus de dévoiler un brin de peau, elle dansait et souriait. Pas de prison pour Gözde Kansu, mais la porte. Sur le champ. Virée avec pertes et fracas par sa direction. Noëlle Noblecourt, une des premières speakerines françaises, licenciée en 1964 pour avoir dévoilé ses genoux, doit bien rigoler... 

Chronique "Net et sans bavure" parue en dernière page ce lundi en dernière page de l'Indépendant.