Affichage des articles dont le libellé est manon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est manon. Afficher tous les articles

dimanche 20 octobre 2024

BD - Kim et Manon explorent


Nouvelle étoile dans les mondes d’Aldebaran : Bellatrix. Cette planète, imaginée par Léo, est très semblable à la Terre. Mais version conquête de l’Ouest avec des sortes d’autruches pour chevaux. Manon et Kim, réunies, débarquent incognito pour tenter d’insuffler un peu de modernité et de liberté dans cette société très machiste.

Dans le second tome, le vaisseau en orbite devant les protéger, reçoit l’ordre d’abandonner la mission. Et de partir. Sans elles. Comment ces deux jeunes femmes à l’esprit libre et indépendant vont-elles pouvoir survivre dans un monde où la femme est rabaissée à son rôle de génitrice et de pourvoyeuse de plaisir aux mâles ?

Sous couvert de science-fiction, Léo livre un vibrant plaidoyer pour l’égalité entre hommes et femmes.
« Bellatrix » (tome 2), Dargaud, 48 pages, 14,50 €

vendredi 19 mai 2023

BD - Une Fleur qui entend une voix

Fleur entend des voix. Exactement une voix, la sienne, qui lui conseille de reprendre sa vie en main. Fleur est une jeune femme de nos jours, la célibattante qui donne l’impression d’être bien dans ses baskets. Mais qui en réalité souffre de cette existence qu’elle ne semble pas avoir choisie.

Ce portrait de femme est criant de vérité. Sans doute car au scénario on trouve Manon, elle-même jeune et active. Le dessin est assuré par son compagnon, Greg Blondin, dans un style mêlant astucieusement joli trait franco-belge et composition des planches à la japonaise. Fleur est encore couvée par ses parents. Ils lui ont trouvé un travail. Travail insipide et dévalorisant, avec collègues méchants.


Bref, le lundi matin, c’est le début du calvaire. Après un week-end déprimant, seule dans son petit appartement avec son chat, grosse boule de poils qui ne fait que des bêtises. Il y a bien les copines. Mais certaines sont toxiques, d’autres moins présentes. Quant aux amours… Fleur est très hésitante. Elle a découvert que son petit ami la trompait. Elle a donc rompu. Mais semble depuis regretter.

Quand la petite voix se fait plus forte et finalement prend la forme d’une jeune femme éthérée qui flotte au-dessus du parquet et qui répond au nom de Line, Fleur croit devenir folle. Mais finalement elle va accepter la situation et à contrecœur mettre en pratique les petits conseils donnés par cette autre elle-même. Il y a beaucoup d’humour et de tendresse dans ce récit qui pourtant s’apparente parfois aux livres de développement personnel. Un premier tome copieux (136 pages) prometteur. On attend avec impatience la suite de l’évolution de Fleur et de son dialogue avec Line, sa petite voix intérieure.

 «(Dé)rangée», Bamboo, 17,90 €

lundi 9 mars 2015

Livre : Ado turbulente à la Manoeuvre

Manon Manoeuvre, fille de Philippe Manoeuvre, raconte dans ce témoignage cru et poignant comment elle a été enfermée, par sa propre mère, dans une véritable école-prison pour adolescents rebelles.

Pauvre petite fille riche et privilégiée... Manon Manœuvre, fille de Philippe Manœuvre, journaliste rock et animateur télé, est née du coup de foudre trop court de l'agité du PAF (Les enfants du Rock...) et d'une actrice anglaise, Carey More, incroyablement belle. Très vite le couple se sépare et la mère s'installe en Californie avec la fillette. Manon passe quelques vacances en France, entre Corse, Paris et le centre du pays. Les liens se distendent avec son père, pas assez présent, trop occupé par ses multiples activités. Rien de bien exceptionnel, une vie classique de fille de divorcés, avec l'argent en plus. La jeune fille, aujourd'hui âgée de plus de 20 ans, revient sur son adolescence marquée par les excès et un passage dans une école-prison traumatisante. Un témoignage cru et détaillé, qui n'épargne personne, de la mère au père en passant par le milieu trop gâté des riches Californiens.
Ecrit dans une simplicité parfois déroutante (on entend presque la gamine parler et s'offusquer), le récit de cette enfance fait la part belle à la Californie. Ce pays si beau, ensoleillé, ouvert et où tout est possible pour ceux et celles qui ont de l'argent et savent mentir sur leur âge. Manon Manœuvre dans le genre est imbattable. A peine âgée de 13 ans, elle se fait passer pour une femme de 18 ans. A 14 ans, elle traîne avec des adultes de 25 ans, partage leurs jeux sexuels, expérimente toute sorte de drogues et fugue régulièrement. Un père absent, une mère dépassée : elle est sur la mauvaise pente, en a parfaitement conscience mais pour rien au monde ne veut amender son comportement.
Mauvais résultats scolaires, exclusion de lycées privés pourtant peu regardant sur le comportement de leurs élèves tant que les parents payent les études : la mère de Manon décide de prendre le taureau par les cornes. Elle la fait admettre dans une école mormone en plein désert de l'Utah. Et là, la vie de Manon bascule.

Rigueur et humiliation
Dans cette « prison » elle perd son nom et devient le matricule 368. « Ces mormons, forçant les gens à être clean en leur filant des pilules, n'allaient pas nous foutre la paix, tant que nous ne nous soyons pas repenties de nos péchés et devenues les zombies de la nation. » Tout dans le fonctionnement de l'école n'est que rigueur et humiliation. Un monde abominable pour Manon qui aime s'habiller léger, écouter du rock très fort, boire de l'alcool et s'amuser avec ses copains. Terminée la débauche... Un cauchemar qui va durer de longs mois. Dans ce récit, elle raconte aussi et surtout comment son père est parvenu à la sortir des griffes de la « Provo Canyon School ». Il devra utiliser les services d'un excellent avocat pour récupérer sa fille. Dans la voiture qui les conduit à l’aéroport pour rejoindre New York puis Paris, Philipe Manœuvre offre à sa fille une cigarette, « Je l'ai allumée et j'en ai tiré une bouffée, ça avait le goût de la liberté ». La suite, une enfance normale, à Paris, avec un père aimant et tolérant. Et aujourd'hui ce témoignage sur les graves dérives du système éducatif privé américain.

« Petite agitée », Manon Manoeuvre, Flammarion, 19 euros

lundi 19 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Manon, mais si…


Overdose de malheurs, de drames. Il faut savoir décrocher. Samedi, pour la première fois en dix jours, je coupe la radio et oublie les chaînes d'infos en continu pour des programmes moins anxiogènes. Une petite séance de rattrapage de "The Big Bang Theory" sur NRJ12, quelques épisodes de "Girls" de la géniale Lena Dunham sur OCS à la demande et final en apothéose avec de la variété. Un peu trop entendu la Marseillaise (avec un bout d'Internationale aux obsèques de Charb), place à la légèreté et l'insouciance.

Comme un peu plus de 7,5 millions de personnes, j'ai vu dans "The Voice", sur TF1, le premier passage à la télévision de Manon Palmer, celle qui, n'en doutons pas, remportera le concours, vendra des millions de disques et remplira les salles de spectacles. Normalement, ce jeu ne s'intéresse qu'aux prestations vocales des candidats. Dans le cas de Manon Palmer se contenter de cet atout serait bien dommage. Longue chevelure bouclée, lèvres carmin, sourire ravageur, si elle n'avait pas une voix d'exception, elle pourrait faire carrière dans le mannequinat.
Malgré ses 16 ans et demi, elle dépasse Jenifer de 20 bons centimètres. Pas étonnant, cette franco-américaine est la fille d'un ancien basketteur professionnel. Zazie, avant de lui demander de quelle planète elle venait, a lancé ce mot pour détendre l'atmosphère : "Comment tu t'appelles ?" "Manon." "Mah si… »
Voilà comment pendant quelques minutes, charmé par une voix, un sourire, un enthousiasme juvénile, j'ai pu oublier toute l'horreur du triste monde dans lequel nous vivons.
En bonus vidéo, sa prestation de samedi.