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vendredi 3 juillet 2020

De choses et d’autres - Brevet de ministre

On a longtemps cru que pour devenir ministre, il fallait forcément être diplômé de l’ENA. Alors que se profile un nouveau remaniement du gouvernement, les commentateurs politiques recommencent à faire leur petit jeu de chaises musicales dans l’optique de la « grande concorde » voulue par Emmanuel Macron. 

Des listes commencent à circuler. Beaucoup d’élus de droite (dont Jean Castex, maire LR de Prades et M. Déconfinement), de moins en moins de gauche, aucun écologiste : la montagne risque d’accoucher d’une souris. Alors sans doute pour masquer ce nouveau virage à droite, quelques noms sont sortis du chapeau. Eux ne sont pas passés par l’ENA mais on les a beaucoup vus dans les pages people des magazines féminins. Car pour occuper le poste de ministre de la Culture, la lutte serait acharnée entre Claire Chazal et Jean-Michel Jarre. 

D’un côté l’ancienne gloire des JT de TF1, débarquée au profit d’une jeunette qui n’a pas duré. De l’autre le fabricant de tubes planétaires, spécialistes des concerts monumentaux, type d’événement en voie de disparition en ces temps d’après covid-19. Tous les acteurs de la culture, les intermittents notamment, seront rassurés si leur sort est désormais confié aux mains d’un de ces deux experts. 

Mais pourquoi ne pas demander encore plus ? De véritables champions culturels français. Quitte à bousculer, mieux vaut offrir le poste à Dany Boon. Lui au moins saura transformer son ministère en entreprise extrêmement lucrative. A moins de faire le choix du roi. Je verrai carrément Jean-Paul Rouve à Matignon. C’est tellement évident, un Tuche au pouvoir et tous les problèmes sont derrière nous.  

(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 3 juillet)


jeudi 26 juin 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Radio bière foot

« Radio Bière Foot, la radio de la bière et du foot ! » Cette coupe du monde au Brésil m'a donné une envie folle de me replonger dans la série de sketches des Robins des Bois. Les multiples portraits de supporters à la télé ou à la radio me font irrésistiblement penser à Dédé et Marcel, les animateurs de cette radio locale imaginaire consacrée à la bière... et au foot. Le studio ? Le bar de Dédé. 
La musique ? Un seul et unique morceau : « Le bal des patineurs ». Jean-Paul Rouve, dans la peau de Marcel, n'a pas eu à forcer pour retrouver son accent du Nord. Maurice Barthélémy alias Dédé, boit une gorgée de bière à chaque début de fou rire. Et recrache le tout dans un incroyable geyser mousseux. La rencontre se termine systématiquement par une crise d'hystérie car un invité ou un auditeur les traite « d'enculeurs de poules ». 
Hier soir, il devait y avoir des milliers de Dédé et de Marcel dans les bistrots équipés d'un grand écran pour suivre le match. La recette pour rendre son optimisme à la France est simple : du foot à la télé, des bières dans le gosier. D'autant qu'hier il y avait peu de chance pour que les Bleus soient éliminés. Le stress de la défaite en moins, la fête n'en est que plus belle. L'affaire se corsera au prochain tour. Gare aux matches couperets. 
Seule consolation (essentiellement pour les patrons de bar), le retour de possibles prolongations et de deux tournées supplémentaires. Après c'est quitte ou double. Une qualification explose le chiffre d'affaires. Une élimination signifie un plongeon inexorable dans un trou noir affligeant. 

samedi 25 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Julie Lascaux, l'ancêtre de TF1


Jeudi soir sur TF1, Julie Lescaut a fait ses adieux aux téléspectateurs. La série policière familiale est diffusée depuis 22 ans. 22 ans, à l'échelle du PAF (paysage audiovisuel français), ce sont des millions d'années. Le personnage interprété par Véronique Genest ressemble à une femme des cavernes. Les scénaristes auraient mieux fait de l'appeler Julie Lascaux.
Il est facile de se moquer de cette série télé tant elle semble datée aujourd'hui. Pourtant à l'époque, elle a bousculé les lignes. Mine de rien, nombre de minorités ont enfin eu une exposition à la mesure de leur représentativité. Première audace, une femme commissaire de police. Jusqu'à présent le flic était soit pépère (Maigret, les Cinq dernières minutes, Navarro) soit faussement agité (Moulin). Une nana patronne, c'était une première. Rousse en plus !
Dans le rôle de l'adjoint, Mouss Diouf a rapidement crevé l'écran, devenant la co-vedette de la série.

Personnellement, Julie Lescaut m'aura permis de découvrir toute la palette d'acteur de Jean-Paul Rouve. Les sketches des Robins des Bois sur la chaîne Comédie me faisaient hurler de rire. Dans le rôle du brigadier Léveil sur TF1, il joue un flic en uniforme, planton pas très futé. Il apparaît dans 23 épisodes de 1993 à 1999. Rien de transcendant, juste de quoi faire bouillir la marmite et persévérer dans le métier, avant de connaître le succès que l'on sait.
Comme Julie Lescaut, beaucoup de séries françaises ne sont pas des chefs-d'œuvre. Mais elles restent des pépinières de talent dont le cinéma ne pourra jamais se passer.
Chronique "De choses et d'autres" parue vendredi en dernière page de l'Indépendant.