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mercredi 24 janvier 2024

Une fable (brésilienne) sur les effets du confinement


Quand la Covid 19 chamboulait nos vies, nous faisait paniquer, à quoi aurait ressemblé La dernière joie du monde, titre de ce roman brésilien de Bernardo Carvalho ? Presque une fable, ce court texte qui débute lors du premier confinement. Un homme annonce à son épouse qu’il la quitte. Immédiatement. Et la femme de se retrouver seule dans l’appartement. Pas totalement seule car quelques jours avant le début de la pandémie, l’épouse, prof d’université, a trompé son mari avec un étudiant. Un inconnu. Une seule fois.

Neuf mois plus tard, alors que le pays a radicalement changé, elle met au monde un garçon. Elle tente de retrouver le père en allant voir un devin. Cet homme, touché par la maladie, est longtemps resté dans le coma. À son réveil il n’a plus de souvenirs. Mais il peut prédire l’avenir.

« La dernière joie du monde » Bernardo Carvalho, Métailié, 128 pages, 18 €

mardi 7 février 2023

De choses et d’autres - Ingéniosité chinoise

La Chine a longtemps traité la pandémie du Covid 19 d’une manière radicalement différente de la grande majorité des autres pays frappés par le virus. Au moindre signe de contamination, un confinement strict était décidé. Par ville ou quartier. Et les déplacements quasi impossibles.

Mais la grosse force du « zéro covid » était la politique de test intensive. Au point que, depuis une année, des milliers de petits abris de quelques mètres carrés avaient été construits dans toutes les villes de l’immense pays. Cela permettait aux Chinois de se faire tester rapidement et sans devoir aller trop loin. Mais quand le gouvernement a décidé de mettre fin, du jour au lendemain, à cette politique très restrictive, ces centres de tests sont devenus inutiles.

En plus de mettre des milliers de « testeurs » au chômage, les petites cabines sont restées, inoccupées, sur le domaine public. Vides mais pas longtemps. Elles ont rapidement été reconverties en mini-échoppes, petites bibliothèques de quartier ou en comptoirs de streetfood.

Autre problème, des dizaines de constructeurs se sont retrouvés avec un stock de cahutes sur les bras. Ne sachant pas quoi en faire, certains les ont tout simplement mises en vente, sur le net, sur un site qui fonctionne comme LeBonCoin.

On peut donc acquérir, à un prix de départ d’une centaine de yuans (environ 14 euros), ces petites constructions amovibles où l’on ne peut pas tenir à plus de trois, mais qui bénéficient de larges baies vitrées, avec deux trous pour y fixer les gants utilisés par le laborantin lors des tests.

Si le transport ne coûtait pas si cher, j’en achèterais bien une. Elle serait parfaite reconvertie en serre d’appoint dans la cour.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 21 février 2023

mardi 11 janvier 2022

De choses et d’autres - Le fondement de la recherche médicale

 


Après le retard annoncé du vaccin français de Sanofi contre le Covid, c’est une autre société tricolore qui a dû reculer le mois dernier face à la pandémie. L’Institut Pasteur menait un test pour déterminer si le médicament clofoctol avait un pouvoir d’inhibiteur de la réplication du Sars.

 

Un budget avait été voté pour un essai clinique sur la durée. Il fallait trouver entre 350 et 700 patients, âgés de plus de 50 ans, non-vaccinés et présentant au moins un symptôme du Covid-19. Mais après de longues démarches et recherches tous azimuts, l’Institut Pasteur n’avait recruté qu’une douzaine de patients volontaires. Une première raison de ce fiasco s’explique peut-être par la forme du médicament : un suppositoire. Un traitement de deux suppositoires par jour à prendre durant cinq jours. D’accord, ce n’est jamais très agréable le suppositoire, pas au niveau de la piqûre, mais plus que le comprimé à avaler.

Cependant, à bien regarder le profil des cobayes recherchés, on s’aperçoit que des Français de plus de 50 ans non-vaccinés, en décembre dernier, ce ne peut être que des personnes qui ont délibérément fait le choix de sauter la case Pfizer ou Moderna.

Alors vous pensez bien que trouver parmi les antivax des volontaires pour que la science s’immisce en eux par la voie basse, c’était peine perdue.

Persuadés sans doute, comme le prétend une des fake news qui tourne en boucle depuis des mois, que le suppositoire est plus pratique pour enrober et cacher la fameuse puce de géolocalisation que les géants d’Internet cherchent à implanter à l’ensemble de la population mondiale.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 12 janvier 2022

lundi 10 janvier 2022

De choses et d’autres - Un sondage en mauvaise santé


 

Si certains journaux comme Ouest France par exemple ont décidé de se passer de sondages pour cette présidentielle, d’autres vont profiter des créneaux laissés libres pour multiplier les enquêtes d’opinion. Avec parfois des questions assez déconcertantes comme celle posée pour le Journal du Dimanche paru hier : « Quel est le candidat à la présidentielle, selon vous, qui ferait mieux qu’Emmanuel Macron en matière de gestion de la pandémie s’il était au pouvoir ? ». La réponse majoritaire est bien évidemment « Aucun ».

 

Pas si étonnant tant la santé est affaire de spécialistes. Pour trouver meilleur que le banquier Macron, ce n’est pas chez l’avocate Marine Le Pen, le polémiste (quelle drôle de profession, pas très positive et peu constructive) Zemmour, encore moins l’inspectrice du travail Anne Hidalgo qu’il faut chercher des lumières. Qu’auraient-ils pu faire de mieux quand la France était en pleine pénurie de masques et face à l’absence de vaccin en 2020 ? Ils n’auraient même pas pu dénoncer cet état de fait puisqu’en tant que simples candidats, ils n’ont pas accès aux dernières études des scientifiques.

Non, face à cette question légèrement orientée, les Français sont obligés de répondre que personne n’aurait pu mieux gérer la crise sanitaire que le président actuel. Pour avoir une chance de trouver mieux il aurait fallu taper un peu plus haut, du genre De Gaulle ou Mitterrand.

Ou chercher des figures médicales d’envergure comme Pasteur. Le risque bien évidemment c’est que certains aient la tentation de ressortir le dr Douste-Blazy de la naphtaline. Ou pire, de proposer le nom du professeur Raoult à la primaire citoyenne.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le lundi 10 janvier 2022

vendredi 3 juillet 2020

De choses et d’autres - Brevet de ministre

On a longtemps cru que pour devenir ministre, il fallait forcément être diplômé de l’ENA. Alors que se profile un nouveau remaniement du gouvernement, les commentateurs politiques recommencent à faire leur petit jeu de chaises musicales dans l’optique de la « grande concorde » voulue par Emmanuel Macron. 

Des listes commencent à circuler. Beaucoup d’élus de droite (dont Jean Castex, maire LR de Prades et M. Déconfinement), de moins en moins de gauche, aucun écologiste : la montagne risque d’accoucher d’une souris. Alors sans doute pour masquer ce nouveau virage à droite, quelques noms sont sortis du chapeau. Eux ne sont pas passés par l’ENA mais on les a beaucoup vus dans les pages people des magazines féminins. Car pour occuper le poste de ministre de la Culture, la lutte serait acharnée entre Claire Chazal et Jean-Michel Jarre. 

D’un côté l’ancienne gloire des JT de TF1, débarquée au profit d’une jeunette qui n’a pas duré. De l’autre le fabricant de tubes planétaires, spécialistes des concerts monumentaux, type d’événement en voie de disparition en ces temps d’après covid-19. Tous les acteurs de la culture, les intermittents notamment, seront rassurés si leur sort est désormais confié aux mains d’un de ces deux experts. 

Mais pourquoi ne pas demander encore plus ? De véritables champions culturels français. Quitte à bousculer, mieux vaut offrir le poste à Dany Boon. Lui au moins saura transformer son ministère en entreprise extrêmement lucrative. A moins de faire le choix du roi. Je verrai carrément Jean-Paul Rouve à Matignon. C’est tellement évident, un Tuche au pouvoir et tous les problèmes sont derrière nous.  

(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 3 juillet)


mardi 30 juin 2020

De choses et d’autres - Les nouveaux objets tendances

Cette crise du coronavirus aura eu au moins un mérite : mettre en avant quelques objets qui jusqu’ici étaient relativement inconnus. Le vainqueur toutes catégories est bien évidemment le masque. Sujet à polémique au début, il est vite devenu la principale arme contre la propagation du virus. Et comme l’Humain aime ce qui est beau, plusieurs versions ont vu le jour pour casser le triste bleu hôpital ou la forme bec de canard. 

Force est de constater que plus les jours passent, plus les masques s’imposent et certains sont de véritables réussites. Ceux qui se moquaient des Asiatiques (moi le premier) il y a quelques années, doivent se mordre les doigts aujourd’hui… 

Complément du masque, la visière. Certaines personnes semblent totalement incapables de respirer avec un obstacle devant la bouche et le nez. La visière transparente élimine ce sentiment d’oppression. J’en ai vu une qui se fixe sur la visière d’une casquette. À déconseiller aux « djeuns » qui continuent à porter ce couvre-chef à l’envers. La visière sur leurs omoplates ne servira strictement à rien. 

Plus révélateur le succès phénoménal de l’urinoir portatif. Ses ventes ont été multipliées par cinq en quelques semaines. Les messages incessants nous demandant de nous laver les mains ont peut-être fait prendre conscience que la propreté de certains lieux publics, notamment les toilettes, laisse souvent à désirer. 


L’urinoir portatif permet de faire sa petite affaire en toute discrétion et sans prendre le risque de franchir l’enfer des microbes et autres bactéries. Un masque, une visière et un urinoir portatif : vous êtes équipés pour affronter le monde d’après. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 30 juin 2020

vendredi 22 mai 2020

De choses et d’autres - L’Académie française s’en mêle



Stupeur en plein confinement. La publication d’un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel de l’Académie française a littéralement changé le visage de la crise sanitaire dans laquelle était plongée la France depuis plusieurs semaines. 

Le coronavirus en cause, nommé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) Covid-19 change de sexe du jour au lendemain. Les commentateurs, experts, reporters et même l’homme de la rue n’ont cessé de dire « le Covid-19 ». Or, selon les petits hommes verts, il faut dire « la Covid-19 ». 

Je vous épargne les explications savantes pour argumenter ce revirement complet, mais, n’en déplaise aux nanas de l’Indep’ (à retrouver en page culture), cette pandémie qui a mis l’économie mondiale à genoux est bien du genre féminin. Désolé mesdames, ce n’est pas moi qui le fais remarquer, mais ce qu’il y a de plus représentatif en matière de langue française (mais pas de la parité). Car ces sommités des Lettres décident de la définition des mots, mais aussi du genre et de savoir comment on l’accorde au pluriel. Par exemple, dans l’expression « main aux fesses », main, nom féminin, est au singulier alors que fesse, féminin, doit obligatoirement être mis au pluriel. 

La raison est très simple : un des membres de l’Académie française (pas le plus talentueux, mais sans doute le plus connu…) a beaucoup bossé sur le sujet. Et a donné de sa personne, testant dès qu’il avait l’occasion l’expression, ses conséquences et réactions. Mais ça lui a passé. Désormais l’académicien, toujours vert malgré son grand âge, travaille d’arrache-pied sur une blague qui fait partie du patrimoine de la France et qui commence par « Dis camion… »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 22 mai

samedi 9 mai 2020

De choses et d’autres - Confinement 1 - Libido 0


Pendant le confinement, les sondeurs eux n’ont pas chômé. Et si au début on ne répondait pas à leurs sollicitations, au bout de quatre semaines, leur appel était le bienvenu pour briser la monotonie de ce mauvais remake d’Un jour sans fin.
Jeudi, plusieurs instituts ont dévoilé les études portant sur le couple et le confinement. Résultat des courses, c’est pas brillant. Certes une majorité estime que ce confinement n’a pas eu d’effet sur leur vie à deux, par contre ils sont plus de 10 % qui affirment vouloir, dès la fin du confinement, s’éloigner l’un de l’autre un temps, voire définitivement.
Découvrir toutes les manies et défauts de celui ou celle avec qui on doit cohabiter 24 h sur 24, laisse forcément des traces.

De même, contrairement aux premières impressions qui laissaient entrevoir un babyboom dans 9 mois, les naissances risquent au contraire de plonger car le même sondage réalisé par l’Ifop pour Charles.co, un site de consultations en ligne de médecin sexologues, montre qu’un couple dur cinq n’a plus du tout de relations sexuelles à la fin de ce confinement.
Et si par malheur un « reconfinement » devait être décidé, les femmes sont clairement contre un nouvel enferment avec leur compagnon. A choisir, elles préfèrent, et de loin, rester seules que mal accompagnées. Sexe et confinement n’ont pas fait bon ménage.
Le déconfinement devrait permettre à certains et certaines de reprendre leur chasse à l’âme sœur. Mais je me garderai de faire la moindre allusion sur l’interdiction des réunions de plus de 10 personnes. Dix, vue la thématique du jour, ça me parait déjà très élevé…



Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 9 mai, 54e jour du grand confinement

mardi 5 mai 2020

De choses et d’autres - Cheveux en liberté


Avez-vous remarqué comme la coiffure, les cheveux en général, devient le sujet principal de discussion autour de vous ?
Comment se teindre à la maison, comment raccourcir la frange sans massacrer le reste, y aura-t-il des places dans mon salon favori dès lundi ? Tout le monde est confiné, espérant échapper au redoutable virus mais quel est notre souhait le plus cher ?

Pas de découvrir un vaccin. Non, la priorité chez les dames c’est de se refaire une permanente ou de cacher ses racines et chez les hommes de dégager cette nuque recouverte par 10 cm de cheveux en liberté. Je vais tenter de vous rassurer, même si on est loin de toute rationalité quand il est question de coiffure chez certains d’entre vous. Premièrement, vous n’êtes pas seul ou seule à avoir dû vous priver « d’artiste capillaire ».
Les « dégâts » seront à peu près identiques partout. Vous ne serez pas plus horribles que vos collègues lundi à la machine à café.
Voyons plutôt le bon côté des choses. Chez certaines, la mise au repos forcé des cheveux ne peut qu’être bénéfique. Plus de produits chimiques ni de chaleur agressive, juste l’air dépollué et le soleil printanier.
Messieurs, adeptes de la coupe militaire, avec ces six semaines de confinement, vous avez presque la tignasse du professeur Raoult. Là aussi profitez-en : toutes les femmes vont craquer.
Reste les chauves. Pour eux, rien de nouveau sous la casquette, toujours le désert. À moins qu’un des médicaments testés pour tuer le covid-19 ait pour effet secondaire indésirable une accélération de la pousse des cheveux. Mais ça, comme pour le vaccin, c’est  pas demain la veille.



Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 5 mai, 50e jour du grand confinement

mardi 28 avril 2020

De choses et d’autres - Reconversions post-Covid-19


Selon QAPA, la plateforme de recrutement par l’intérim, plusieurs secteurs sont à la recherche de main-d’œuvre. D’un côté le chômage explose, de l’autre des secteurs ne trouvent pas suffisamment de personnes pour bien fonctionner.
Certains métiers ne servent plus à rien, d’autres sont devenus essentiels. Il va falloir envisager de se reconvertir dans l’urgence.

Ainsi les coiffeurs ne pourront sans doute pas rouvrir leur salon avant des semaines. Pour utiliser leur dextérité à manier des outils coupants, pourquoi ne pas postuler dans le secteur de l’entretien des espaces verts. Tailler une barbe ou tondre une pelouse, rafraîchir une coupe d’été ou élaguer une haie : les ressemblances sont flagrantes.
Les esthéticiennes aussi ont de l’avenir dans les métiers de la nature. Au lieu d’éliminer les poils disgracieux de leurs clientes confinées, pourquoi ne pas entretenir notre terre nourricière en enlevant toutes les mauvaises herbes des champs ? Et sans produit chimique évidemment, c’est meilleur pour la planète.
Le restaurateur, habitué à nettoyer à plusieurs reprises sa cuisine et son plan de travail saura parfaitement devenir agent de nettoyage.
Le facteur, lui, pourrait tout simplement redevenir facteur. À plein temps…
Mais la meilleure des reconversions est réservée aux psychopathes voyeurs. Ce n’est pas un métier, mais ce défaut, d’ordinaire très répréhensible, devrait être particulièrement recherché pour occuper les milliers de postes d’agent de vérification de l’application StopCovid. Fouiller dans la vie privée des gens : ils seraient capables de payer pour le faire en toute légalité.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 28 avril, 43e jour du grand confinement

samedi 25 avril 2020

De choses et d’autres - Une épidémie à la fois

Il a beaucoup plu ces derniers jours dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Mais cela semble s’être calmé. Il faisait même chaud hier. Plus de 22°.
Ce préambule météo anodin cache en fait une grande inquiétude de ma part. Vous le savez autant que moi, les fortes pluies suivies de températures clémentes provoquent la recrudescence de moustiques.


Et là, je panique à l’idée que ces fameux moustiques peuvent peut-être transporter le virus et donc nous le transmettre. Le masque, chirurgical ou artisanal ne va pas suffire pour nous protéger. Les petits vicieux vont viser le front ou le haut de l’oreille.
Certains sadiques vont même s’attaquer à nos chevilles, là ou ça démange le plus une fois piqué.
L’option burqa intégrale, malgré la chaleur, risque d’être la dernière solution barrière pour freiner la progression de ce covid-19.
Par contre, si les insectes ailés peuvent transmettre la maladie, plus la peine de respecter le confinement. De toute manière, un moustique arrive toujours à pénétrer dans une pièce fermée, notamment les chambres la nuit quand on a envie de dormir en toute tranquillité.
Alors que je me faisais de plus en plus peur, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai tapé « covid19 + moustique » dans un moteur de recherche. Les réponses, toutes identiques, sont formelles : « Les moustiques ne transmettent pas le covid-19 ». Me voilà rassuré. Par contre, la dengue… Une épidémie risque d’en chasser une autre.



Chronique parue le vendredi 24 avril en dernière page de l'Indépendant, 39e jour du grand confinement

vendredi 24 avril 2020

De choses et d’autres - Du danger de se soigner avec des rumeurs

En situation sanitaire exceptionnelle, garder un peu de bon sens semble au-dessus des capacités de nombre de Français.
Je ne reviendrai pas sur ceux qui ont gobé le canular affirmant que le roquefort protégeait du coronavirus (lire en page 2 de notre édition d’hier). De même pas la peine de revenir sur les déclarations de Trump, toujours aussi à la pointe des innovations médicale qui envisage pour tuer le virus des injections de désinfectant ou un bombardement du corps aux ultraviolets…
Plus sérieusement, le gouvernement été obligé de prendre des mesures d’urgences pour contrer une autre rumeur sur un possible remède contre le covid-19. Une étude aurait démontré que les fumeurs sont moins atteints. Et des chercheurs amateurs de se demander si ce n’est pas tout simplement la nicotine qui protégerait l’organisme.
Conséquence des anxieux se sont précipités sur les substituts nicotiniques en vente libre pour arrêter de fumer. Patches et gommes à mâcher ont été victimes d’une véritable razzia malheureusement pas sans danger. Car trop de nicotine, surtout pour quelqu’un qui n’est pas dépendant, peut être très dangereux.
Résultat les ventes en pharmacie ont été limitées par l’État qui a de plus interdit la vente sur internet. La nicotine, comme la chloroquine, peut se révéler plus dangereuse que le coronavirus. Même si le plus grand danger pour la santé des Français reste leur incroyable naïveté pour ne pas dire bêtise.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 25 avril, 40e jour du grand confinement