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vendredi 29 août 2025

Roman - Survol du Brésil en famille

A bord d'un avion bimoteur, un père et son fils traversent le Brésil, survolant cet immense pays, trésor écologique déjà malmené au cours de la seconde partie du 20e siècle, période durant laquelle se déroule ce périple raconté par Bernardo Carvalho. 

Ce sont les souvenirs de l'enfant de 11 ans qui permettent au lecteur de découvrir ce père peu banal. « Quand je rentre dans les églises, les saints sortent en courant » aime-il répéter. Profitant de la dictature militaire, cet entrepreneur fait fortune. Il récupère des forêts, les rase pour les transformer en prairies. L'enfant, son radical opposé, aime lire et rester silencieux. Ce roman, sans doute abreuvé de souvenirs personnels, aborde nombre de problématiques. La plus forte restant la relation père-fils, forcément compliquée, jamais idéale. 

Même si la complicité reste forte comme cette fois où le père, pris d'une violente crise de paludisme, confie les commandes de l'appareil à son fils de 11 ans qui n'avait jamais piloté un avion avant.   

« Le remplaçants », Bernardo Carvalho, Métailié, 208 pages, 21 €


mercredi 24 janvier 2024

Une fable (brésilienne) sur les effets du confinement


Quand la Covid 19 chamboulait nos vies, nous faisait paniquer, à quoi aurait ressemblé La dernière joie du monde, titre de ce roman brésilien de Bernardo Carvalho ? Presque une fable, ce court texte qui débute lors du premier confinement. Un homme annonce à son épouse qu’il la quitte. Immédiatement. Et la femme de se retrouver seule dans l’appartement. Pas totalement seule car quelques jours avant le début de la pandémie, l’épouse, prof d’université, a trompé son mari avec un étudiant. Un inconnu. Une seule fois.

Neuf mois plus tard, alors que le pays a radicalement changé, elle met au monde un garçon. Elle tente de retrouver le père en allant voir un devin. Cet homme, touché par la maladie, est longtemps resté dans le coma. À son réveil il n’a plus de souvenirs. Mais il peut prédire l’avenir.

« La dernière joie du monde » Bernardo Carvalho, Métailié, 128 pages, 18 €

lundi 26 mars 2018

BD : Pepe Carvalho revient en images


Il parait que c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleurs plats. Manuel Vazquez Montalban, grand amateur de bonne chère, ne démentirait pas s’il n’avait pas décidé de passer l’arme à gauche en plein succès. Le créateur de Pepe Carvalho, le privé de Barcelone, approuverait certainement que ses romans soient adaptés sous forme de BD. Hernan Mingoya s’est dévoué pour se confronter à ces romans noirs au style inimitable. Un scénariste qui était à peine né quand « Tatouage », première enquête de Carvalho était publiée. Le cadavre d’un jeune homme blond est retrouvé entre deux eaux au bord de la plage de Vilasar à Barcelone. Pepe est embauché par un coiffeur pour tout savoir sur ce mystérieux cadavre, le visage mangé par les poissons mais qui a un tatouage dans le dos : « Né pour révolutionner l’enfer ». L’enquête le propulse en Hollande. Nous sommes en 1974, la drogue circule librement. Dans un club Pepe goûte un space cake. Verdict : « Arabisant... Menthe, amandes, farine, et un goût étrange... Au choix, sueur de jument ou divine ambroisie. » L’esprit des romans originaux est conservé, notamment grâce aux dessins de Bartolomé Segui, classiques et un peu rétro.

➤ « Pepe Carvalho » (tome 1), Dargaud, 14,99 €