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mardi 23 juin 2020

De choses et d’autres - Gare à la mémoire courte


Il y a deux mois, on était tous enfermés, interdits de mouvement, obligés de se contenter des mauvaises séries Netflix et du point quotidien du directeur de la Santé, tous les soirs, en direct, sur l’ensemble des chaînes d’info. Deux mois, ce n’est pas si loin que cela. Pas tout à fait de la mémoire immédiate, mais quasi. Alors, comment se fait-il que tant de monde semble avoir oublié aujourd’hui par où on est passé ? 

A Paris, pour la fête de la musique, ils étaient des centaines à danser collé-serré dans la rue. Un verre à la main. Beuverie générale sur fond de musique techno à fond. Dans l’ombre, le virus ricane. Que d’occasions de passer de l’un à l’autre, de se multiplier en toute tranquillité. Et je ne vous dis pas aujourd’hui. 

Chaque nouvel infecté doit en contaminer quelques-uns de plus. Et ne croyez pas que je ne noircis intentionnellement le tableau. Pour preuve le dernier chiffre du taux de reproduction du virus en France, dévoilé vendredi dernier. Il faut qu’il soit inférieur à 1 pour considérer que l’épidémie est contenue. À la fin du confinement, il était de 0,73. 

Mais, vendredi, plusieurs régions affichaient des taux anormalement élevés. Notamment l’Occitanie qui plafonnait à 1,51. Par comparaison, en Guyane ou un reconfinement est envisagé, le taux est de 2,59. 

Alors, après une fête de la musique où les gestes barrières n’ont pas été invités, il faut absolument être intransigeant pour le second tour des municipales de ce dimanche. Sinon, le 14 juillet, non seulement il n’y aura pas de défilé, mais en plus on cuira enfermés à la maison alors que, dehors, il fera 40 °C.  

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant du 23 juin.

vendredi 19 juin 2020

Castillet et Méga Castillet prêts pour la reprise

 


Trois mois de fermeture. Qui aurait imaginé que cette formidable machine à rêver qu’est le cinéma s’interrompe complètement, partout sur la planète, durant trois mois ? « La pandémie est derrière nous » se veut rassurant Jacques Font, le patron de Ciné Movida qui exploite Castillet et Méga Castillet à Perpignan. Le gouvernement a annoncé la réouverture des salles le 22 juin et naturellement les deux complexes seront au rendez-vous.  Malgré la contrainte des mesures sanitaires. Même si ce dossier a été largement anticipé par Antoine Font qui épaule son père dans la société. Seulement 50 % des fauteuils de chaque salle seront mis en vente. Un siège de libre séparera chaque spectateur ou groupe de spectateurs, à droite, gauche, devant et derrière. Les distanciations physiques seront ainsi respectées. 

Le Méga Castillet ne proposera que quatre séances par jour pour permettre au personnel de parfaitement nettoyer les salles. Au Castillet, jusqu’au 14 juillet, il n’y aura que deux séances par jour, à 16 h et 20 h 30. Tous les employés auront un masque, spécialement fabriqué par Shop Création et Payote pour Ciné Movida. Des distributeurs de gel hydroalcoolique seront disponibles à l’entrée des salles. Mais surtout, les exploitants perpignanais veulent développer la vente des billets par internet. Jusqu’au 7 juillet, si vous achetez vos places sur le site de Ciné Movida, vous ne paierez que 5 € le film. Un tarif très attractif qui devrait permettre à beaucoup de convertir cette envie d’aller au cinéma en action d’aller au cinéma. 

Peu de blockbusters

Pourtant l’offre de films n’est pas folichonne pour cette reprise. En fait, 80 % des titres seront des œuvres sorties en mars et qui n’ont pas pu rencontrer leur public. Pas de blockbuster pour remplir les salles (même à 50 %). L’épidémie touche durement les USA. Là-bas aussi les salles ont fermé et surtout les tournages ont été interrompus. Résultat, à part Mulan de Disney fin juillet, il n’y a que peu de films susceptibles de dépasser le million d’entrées. Un pessimisme tempéré par Jonathan Salas, directeur du Castillet, énumérant les très bons films de l’été que sont Les Parfums (le 1er juillet), Tout simplement noir (8 juillet), Divorce Club (le 14 juillet), ou Tenet le dernier Christopher Nolan, sans doute courant août. Par contre Wonder Woman a été décalé en fin d’année, comme le nouveau James Bond.

En réalité les exploitants ne savent pas du tout ce que sera la fréquentation ce lundi. D’ordinaire, on va au cinéma pour voir un film. Mais durant cette première semaine de reprise, beaucoup vont aller au cinéma juste pour retrouver cette magie, ce charme et atmosphère uniques de voir un film sur grand écran, confortablement installé et dans des conditions techniques optimales.

Une salle enfants en projet

De confort, il en est justement question avec l’aménagement, sans doute pour la fin d’année, d’une salle en MX-4D. En clair, les fauteuils bougent ou vibrent en fonction de l’action sur l’écran. Ces effets associés à Bass-Me, toujours en location sur certains films, rendront l’immersion dans le film encore plus totale. En projet aussi une salle réservée aux enfants comme elle existe au 7 Batignoles, le complexe parisien de Ciné Movida. Poufs et méridiennes permettent aux plus petits de profiter pleinement des productions qui leur sont destinées. 

Des projets repoussés mais pas abandonnés. La fermeture des cinémas durant trois mois, malgré la mesure bienvenue de chômage partiel pris en charge par l’État, est un rude coup à la société Ciné Movida. Les pertes sont importantes et le retour des spectateurs encore hypothétique. Antoine Font estime qu’il faudra « entre six mois et un an » pour que l’affluence redevienne normale. 

Mais l’optimisme est cependant de mise. Même du côté de la dernière entité de Ciné Movida, le distributeur Bodega, où ce 22 juin marque aussi la reprise de La communion, le film polonais coup de poing nommé aux Oscars. Il sera projeté dans 230 salles dans toute la France. La plus grosse sortie pour Bodega depuis longtemps et peut-être que finalement, ce triste confinement aura été la chance de cette œuvre qui sera diffusée tous les jours au Castillet. 

Article paru le 19 juin dans l'Indépendant, édition Catalan

De choses et d’autres - Une idée fumeuse pour l’après Covid-19


Non, il ne faut surtout pas reprendre la vie exactement comme avant le grand confinement. Il y aura bien un après. Pour l’instant, il ressemble beaucoup à l’avant, en pire. 

Mais certains veulent profiter de la séquence pour changer la donne. Certains politiques remettent sur le tapis le problème de la légalisation du cannabis. Une soixantaine d’élus de tous bords, de La France insoumise aux Républicains en passant par quelques La République en Marche viennent de publier une tribune dans l’Obs réclamant une nouvelle fois la légalisation de cette drogue très consommée en France. 

Pourquoi maintenant ? Pas pour des raisons thérapeutiques. Le cannabis a des vertus médicales, personne ne le nie. Mais n’a pas spécialement d’effet contre le coronavirus. Même si le look de Didier Raoult pourrait laisser penser que ses fulgurances sur la chloroquine est l’effet retard d’une descente mal gérée. La tribune intervient maintenant car, selon les élus, « pour beaucoup de Français, le confinement est resté une douloureuse épreuve que le cannabis est parvenu à soulager.

 Un argument en béton !

 Quand on a terminé toutes les bouteilles d’alcool et qu’il ne reste plus qu’une clope dans le dernier paquet en provenance d’Espagne, il n’y a plus que le bon gros pétard pour supporter les heures d’angoisse distillées par BFM. Au moins, quand on plane, on n’a plus la tentation de sortir se défouler en courant 10 km autour du pâté de maison et se prendre une amende à 135 €. 

Alors, si par malheur, un nouveau confinement était décrété pour contrer la seconde vague toujours menaçante, pensez à faire des provisions. Mais attention, pour l’instant la légalisation n’en est qu’à l’étape de tribune. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 19 juin

jeudi 4 juin 2020

De choses et d’autres - La science de l’indécision



Ma grande foi dans la science vient d’en prendre un sacré coup. A se demander si tous ces chercheurs en infectiologie et autres sommités médicales n’étaient pas en fait de simples suppôts des créationnistes. Leur tactique pour tromper le peuple est simple : on dit blanc, puis noir, puis blanc pour finalement se mettre d’accord pour valider gris. La faute au docteur Raoult et sa pilule du bonheur, la chloroquine. 

La semaine dernière, une étude publiée par la prestigieuse revue The Lancet, démontrait que ce médicament ne servait pas à grand-chose dans le combat contre le covid-19. Immédiatement, la France décidait d’arrêter les essais. Et certains qui étaient pro-Raoult, mangeaient leur chapeau. Comme Ségolène Royal qui effaçait tous ses tweets réclamant au gouvernement de mieux distribuer la chloroquine.

Seul Raoult s’élevait contre une étude qu’il jugeait de « foireuse ». La chloroquine, jugée miraculeuse au début de la pandémie, puis dangereuse dans certains pays, semblait définitivement mise au banc des accusés. 

Jusqu’à hier... The Lancet émettait un « expression of concern » (de sérieuses réserves) à propos de cette étude qu’il a pourtant publié. En clair, le journal scientifique était beaucoup moins certain de la pertinence des résultats. Raoult en a profité pour s’offrir une petite vengeance en traitant The Lancet de « Pieds Nickelés ». 

Bref, on ne sait toujours pas si la chloroquine guérit du coronavirus. Et comme c’est parti, le virus aura complètement disparu de la surface de la planète sans qu’on n’ait de réponse claire et définitive. 

Quant à Ségolène Royal, elle cherche désespérément à réactiver les tweets quelle a placés dans sa poubelle numérique. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 4 juin

vendredi 22 mai 2020

De choses et d’autres - L’Académie française s’en mêle



Stupeur en plein confinement. La publication d’un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel de l’Académie française a littéralement changé le visage de la crise sanitaire dans laquelle était plongée la France depuis plusieurs semaines. 

Le coronavirus en cause, nommé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) Covid-19 change de sexe du jour au lendemain. Les commentateurs, experts, reporters et même l’homme de la rue n’ont cessé de dire « le Covid-19 ». Or, selon les petits hommes verts, il faut dire « la Covid-19 ». 

Je vous épargne les explications savantes pour argumenter ce revirement complet, mais, n’en déplaise aux nanas de l’Indep’ (à retrouver en page culture), cette pandémie qui a mis l’économie mondiale à genoux est bien du genre féminin. Désolé mesdames, ce n’est pas moi qui le fais remarquer, mais ce qu’il y a de plus représentatif en matière de langue française (mais pas de la parité). Car ces sommités des Lettres décident de la définition des mots, mais aussi du genre et de savoir comment on l’accorde au pluriel. Par exemple, dans l’expression « main aux fesses », main, nom féminin, est au singulier alors que fesse, féminin, doit obligatoirement être mis au pluriel. 

La raison est très simple : un des membres de l’Académie française (pas le plus talentueux, mais sans doute le plus connu…) a beaucoup bossé sur le sujet. Et a donné de sa personne, testant dès qu’il avait l’occasion l’expression, ses conséquences et réactions. Mais ça lui a passé. Désormais l’académicien, toujours vert malgré son grand âge, travaille d’arrache-pied sur une blague qui fait partie du patrimoine de la France et qui commence par « Dis camion… »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 22 mai

mardi 19 mai 2020

De choses et d’autres - Paroles contagieuses


Selon une étude scientifique, le simple fait de parler peut transmettre le coronavirus si l’on est contaminé. Ce ne sont pas que les postillons provoqués par un éternuement qui sont dangereux. En fait, dès qu’on ouvre la bouche et qu’on s’exprime, on projette avec l’air expiré des microgouttelettes, comme de l’aérosol, qui ne demande qu’à aller se déposer chez le voisin distant de deux à trois mètres. 

Si par malheur la tramontane souffle dans le dos du malade qui parle un peu trop, c’est tout le quartier qui devient un cluster sans que personne ne casse la chaîne des gestes barrières. Alors en plus du masque, de la distanciation physique et du confinement, j’aurai envie de demander à tout un chacun de la fermer. Oui, un peu de silence pour le bien de l’Humanité. 

Avouez que vous aussi vous en rêvez de ce silence qui au début du confinement avait saisi tout le monde. Aujourd’hui, comme pour rattraper le retard, tout le monde a quelque chose à dire, à prouver, à expliquer ou tout simplement à raconter son confinement qui ressemble en tout point à celui qu’on a vécu…  Sans compter les experts, analystes et autres pers
onnalités de référence qui écument les plateaux télé. De véritables moulins à parole capables de dire blanc le lundi sur BFM, noir le mardi à FranceInfo et gris le mercredi sur CNews. 

A eux seuls, ils pourraient alimenter en électricité l’Aude et les Pyrénées-Orientales si des investisseurs leur plantaient des éoliennes sous le nez. Par contre j’ai des doutes sur l’étude des paroles contagieuses. Car si c’était vrai les présentateurs qui se trouvent au centre de ce cirque médiatique seraient tous morts et enterrés pour cause de surcharge de virus. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 19 mai

vendredi 15 mai 2020

De choses et d’autres - Tout est à réinventer


L’OMS prévient : il se peut que le covid-19 soit durablement présent partout sur la planète. Alors, en attendant le vaccin, il est urgent de réinventer toutes les interactions sociales afin de limiter les contacts. Et d’anticiper, au cas où une seconde vague déferlerait sur la France. Pourquoi ne pas déjà penser à aménager les restaurants comme cet établissement néerlandais. 
Chaque table, de deux ou quatre, est dans une structure de plexiglas transparent. En terrasse, on peut profiter du paysage, sans risquer de contaminer les voisins. Dans la région, cela risque de se transformer en étuve, mais suer quelques gouttes ou être contaminé, il faut choisir. Des architectes espagnols ont déjà imaginé des cabines individuelles à placer sur le sable des plages. Les murs sont transparents là aussi, mais si l’on place des serviette autour, on peut en plus se changer en toute intimité. Pratique... 
Cette crise sanitaire devrait encore accélérer la robotisation de notre société. Un humain est contagieux, pas une machine. Comme dans les romans de science-fiction, les robots vont se multiplier, devenir vitaux. Notamment des robots de compagnie qui auraient été bien utiles pour briser l’isolement de certains.
 Dans les magasins, les caisses automatiques, encore plus que le drive, sont devenues très tendance. Mais il faudrait y ajouter une option voix, car un écran tactile tripoté par des centaines de clients, bonjour le nid à microbes et virus à la fin de la journée. 
Mais à ce rythme, dans 30 ans, on vivra tous dans une bulle de réalité virtuelle totalement aseptisée. Alors, entre deux périodes de confinement, profitez de la vie, notamment « le bruit et l’odeur » vilipendés à une époque par Jacques Chirac.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 15 mai

jeudi 30 avril 2020

De choses et d’autres - Virus volant non identifié

Sur l’origine du coronavirus, dans la somme de toutes les hypothèses un peu farfelues concernant sa naissance, personne encore n’a osé impliquer les extraterrestres.
Cela va peut-être changer dans peu de temps car avant-hier, les militaires américains ont déclassifié trois vidéos où apparaissent des ovnis, ces fameux objets volants non identifiés qui font tant rêver (ou cauchemardé) depuis les années 50. Il existait déjà des extraits de rencontres inexpliquées, mais cette fois, les scènes enregistrées par des avions de la marine américaine sont très récentes.
Une première date de novembre 2004, les deux autres de janvier 2015.
Les pilotes commentent en direct ce qu’ils voient. Rien de bien concluant, si ce n’est que ces hommes habitués à la vitesse, sont totalement estomaqués par la célérité des objets très brièvement aperçus. Les vidéos, en noir et blanc, sont suffisamment nettes pour que l’on se pose des questions. Mais n’apportent pas de réponse.

Exactement comme la pandémie actuelle. Le virus, sans le moindre doute, est partout sur la planète. Il est virulent et redoutable. Mais on ne sait pas d’où il vient et encore moins quand il compte disparaître. Quand à sa provenance, elle n’est a priori pas spatiale.
Dommage, cela aurait permis à nombre de laboratoires comme celui de Wuhan de se dédouaner.
Alors reste l’hypothèse animale. Le pangolin notamment. Qui, à bien y réfléchir est un mammifère pour le moins intrigant. Un peu comme les petits hommes verts supposés piloter les ovnis filmés récemment par les militaires américains.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 30 avril, 45e jour du grand confinement

mardi 28 avril 2020

De choses et d’autres - Reconversions post-Covid-19


Selon QAPA, la plateforme de recrutement par l’intérim, plusieurs secteurs sont à la recherche de main-d’œuvre. D’un côté le chômage explose, de l’autre des secteurs ne trouvent pas suffisamment de personnes pour bien fonctionner.
Certains métiers ne servent plus à rien, d’autres sont devenus essentiels. Il va falloir envisager de se reconvertir dans l’urgence.

Ainsi les coiffeurs ne pourront sans doute pas rouvrir leur salon avant des semaines. Pour utiliser leur dextérité à manier des outils coupants, pourquoi ne pas postuler dans le secteur de l’entretien des espaces verts. Tailler une barbe ou tondre une pelouse, rafraîchir une coupe d’été ou élaguer une haie : les ressemblances sont flagrantes.
Les esthéticiennes aussi ont de l’avenir dans les métiers de la nature. Au lieu d’éliminer les poils disgracieux de leurs clientes confinées, pourquoi ne pas entretenir notre terre nourricière en enlevant toutes les mauvaises herbes des champs ? Et sans produit chimique évidemment, c’est meilleur pour la planète.
Le restaurateur, habitué à nettoyer à plusieurs reprises sa cuisine et son plan de travail saura parfaitement devenir agent de nettoyage.
Le facteur, lui, pourrait tout simplement redevenir facteur. À plein temps…
Mais la meilleure des reconversions est réservée aux psychopathes voyeurs. Ce n’est pas un métier, mais ce défaut, d’ordinaire très répréhensible, devrait être particulièrement recherché pour occuper les milliers de postes d’agent de vérification de l’application StopCovid. Fouiller dans la vie privée des gens : ils seraient capables de payer pour le faire en toute légalité.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 28 avril, 43e jour du grand confinement

vendredi 24 avril 2020

De choses et d’autres - Du danger de se soigner avec des rumeurs

En situation sanitaire exceptionnelle, garder un peu de bon sens semble au-dessus des capacités de nombre de Français.
Je ne reviendrai pas sur ceux qui ont gobé le canular affirmant que le roquefort protégeait du coronavirus (lire en page 2 de notre édition d’hier). De même pas la peine de revenir sur les déclarations de Trump, toujours aussi à la pointe des innovations médicale qui envisage pour tuer le virus des injections de désinfectant ou un bombardement du corps aux ultraviolets…
Plus sérieusement, le gouvernement été obligé de prendre des mesures d’urgences pour contrer une autre rumeur sur un possible remède contre le covid-19. Une étude aurait démontré que les fumeurs sont moins atteints. Et des chercheurs amateurs de se demander si ce n’est pas tout simplement la nicotine qui protégerait l’organisme.
Conséquence des anxieux se sont précipités sur les substituts nicotiniques en vente libre pour arrêter de fumer. Patches et gommes à mâcher ont été victimes d’une véritable razzia malheureusement pas sans danger. Car trop de nicotine, surtout pour quelqu’un qui n’est pas dépendant, peut être très dangereux.
Résultat les ventes en pharmacie ont été limitées par l’État qui a de plus interdit la vente sur internet. La nicotine, comme la chloroquine, peut se révéler plus dangereuse que le coronavirus. Même si le plus grand danger pour la santé des Français reste leur incroyable naïveté pour ne pas dire bêtise.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 25 avril, 40e jour du grand confinement


jeudi 23 avril 2020

De choses et d’autres - Le virus leur monte à la tête

En plus de faire tousser et d’empêcher de respirer, le covid-19 aurait des effets dévastateurs sur le système nerveux. Des séquelles ont été observées au niveau des neurones de certains malades.
Sans avoir fait autant d’études scientifiques que le professeur Raoult, je pense pouvoir affirmer que certaines personnalités ont visiblement attrapé le virus sans s’en apercevoir. Avec pour seul désagrément de ne plus pouvoir réfléchir correctement.
Prenez Clémentine Autain. Elle tousse pas, elle fume pas, elle est de gauche et pourtant elle ne semble plus avoir toute sa tête en résumant le propos de sa tribune libre publiée dans Libération par cette formule énigmatique :  « L’heure est venue d’accélérer le processus de maturation d’une issue émancipatrice aux crises contemporaines. » On vous le dit, ce virus est redoutable pour la matière grise.

Autre exemple avec Matthieu Delormeau, un des chroniqueurs des émissions de Cyril Hanouna. Celui qui est devenu célèbre après que son patron lui ait mis des nouilles dans le slip, a l’intention de se reconvertir et de devenir commissaire de police dès l’année prochaine. Il ne veut plus faire de télévision, a déjà tout envisagé, mais ne se voit pas « directement ministre, un peu relou, ou préfet, mais c’est chiant… » Donc, la police. Cher M. Delormeau, si vous trouvez un test, faites-le. Et vite.
Mais le pire effet présumé du Covid-19 sur les neurones est suspecté chez ces chercheurs australiens qui se sont lancés dans une savante étude sur un moyen de transmission peut-être sous estimé. Leur mémoire s’intitulera « Le coronavirus peut-il se transmettre par les pets ? »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 23 avril, 38e jour du grand confinement

mardi 7 avril 2020

De choses et d’autres - Les confinés se surpassent



Que restera-t-il de cette pandémie de coronavirus ? Des dizaines de milliers de morts et des services de santé débordés, on ne conservera que quelques lignes dans les futurs manuels d’Histoire numériques des écoliers du siècle prochain. Par contre on a toutes les chances de voir apparaître un genre culturel pérenne dit « du confinement ». Comme il y a des films de zombies ou une littérature policière.
Paradoxalement, quand on a dit aux Français (et au 2/3 des autres habitants de la planète) de rester chez eux et d’en profiter pour consommer de la culture, ils se sont pris au jeu et après avoir regardé de vieilles œuvres ont décidé d’en fabriquer de nouvelles.
Et, miracle de la technologie abolissant les barrières, frontières et s’affranchissant des salles de spectacle, ce nouvel art a déferlé partout.

On ne compte plus les milliers de courts-métrages, souvent très au point techniquement, mettant en scène des confinés. Scènes tournées dans la cuisine, avec femme et enfants, dans la chambre où les draps blancs se transforment en montagnes enneigées, derrière la fenêtre, avec le chat en vedette et une voix off lui faisant dire des énormités.
On a vu aussi que les visioconférences, au-delà de l’aspect pratique, permettent de transformer un nuage d’écrans en superbe création. Qui n’a pas eu des frissons en regardant le Boléro de Ravel joué par chaque musicien de l’orchestre de Radio France confiné dans son salon ou la version de l’Estaca jouée par la cobla Mil•lenària en hommage aux soignants.
Alors je ne sais pas encore combien de temps va durer ce confinement (le moins de temps possible selon le vœu de tout le monde), mais les créations qu’il a provoquées ces trois dernières semaines, elles, seront toujours les bienvenues sur nos écrans d’ordinateur.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 7 avril, 22e jour du grand confinement.

lundi 6 avril 2020

De choses et d’autres - À nos actes masqués

Alors que Pâques va passer à l’as et que Carnaval est derrière nous, l’époque est au masque généralisé. Tous masqués, comme le chante la Compagnie créole, référence musicale qui risque de provoquer bien des cauchemars à notre chroniqueur rock (voir en page Culture à domicile son hommage au premier chanteur d’AC/DC).
De denrée ridicule et inutile au début de la pandémie, le masque est devenu par la suite une sorte de Graal porté par ceux qui, plus trouillards que prévenants, voulaient se protéger des miasmes du voisin de caisse.
Et puis, pénurie oblige et messages alarmants des scientifiques (le virus est partout !), on a vu fleurir nombre de versions artisanales, parfois cocasses, pas très bien ajustées voire folkloriques (oui, certaines ont recyclé les bonnets de leur soutien-gorge pour se protéger).
Aujourd’hui, en ce lundi de la quatrième semaine de confinement, il est conseillé à tous et toutes de sortir couverts.
Un masque, même bricolé, ne peut que ralentir la propagation du virus. Des patrons circulent sur le net. Encore faut-il être un peu habile de ses doigts.
A la maison, ce sera peut-être l’occasion de déballer cet achat convulsif datant de 2014. Car cela fait six ans que la machine à coudre ramenée d’un magasin d’électroménager attend qu’on ouvre son emballage. Si cela se trouve elle est toute rouillée. Je n’ose aller voir. De toute manière, pour les ourlets et autres retouches, notre voisine Élisabeth a toujours répondu présente.
En attendant, je n’ai pas de masque. À moins de recycler le déguisement de notre petit-fils. Le haut de Yoyo, un des membres des Pyjamask. Mais ce serait ridicule et totalement inutile car comme Zorro, le masque de ces héros de dessin animé ne couvre que les yeux et laisse la bouche à l’air libre.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le lundi 6 avril, 21e jour du grand confinement.

vendredi 3 avril 2020

De choses et d’autres - Comment recycler votre attestation de sortie ?

Hier, pour couper ma journée de télétravail, entre 12 et 13 heures, je suis allé faire des courses. Attention, je suis un psychorigide du confinement alors la sortie n’était bien que pour « des achats de première nécessité » selon la prose gouvernementale. Même si je ne sais toujours pas ce que cela représente dans les faits. Quand on n’a plus de sel, faut bien aller en acheter, même si on peut s’en passer (mais c’est moins bon).
Pour info, j’ai aussi acheté du papier toilette. Oui, vous ne rêvez pas, il y a du papier toilette dans les supermarchés. De toutes les marques, de toutes les épaisseurs et même de tous les parfums. L’idée de faire des stocks car la pénurie arriverait en pleine pandémie n’était pas si judicieuse que ça…
A la date du 22 août 2034, un petit plaisantin écrivait dans son faux « journal de mon confinement », « Je viens d’utiliser enfin le dernier rouleau acheté par mes parents en mars 2020. » 
A chaque sortie, son attestation. Et interdit de raturer sous peine de procès-verbal immédiat. Cela représente un nombre considérable de papiers. Je mets consciencieusement les attestations de côté pour une seconde utilisation.
J’aurais pu imprimer un nouveau formulaire au dos du premier. Mais vu le niveau d’humour actuel des forces de l’ordre, je n’ai pas pris le risque. Alors, découpé en petits morceaux, le papier se transforme en mini-liste de courses.
On peut même l’écrire directement au dos de l’attestation en cours. Attention cependant à ne pas la mettre à la poubelle en sortant du magasin. Si le contrôle de la maréchaussée se déroule sur le trajet retour, vous êtes bon pour l’amende salée.
Autre utilisation de l’attestation usagée : occuper les enfants en leur apprenant à faire des avions en papier. De plus, lancer l’avion par la fenêtre, le voir évoluer libre dans l’air léger du printemps, c’est un avant-goût de ce que l’on vivra dans quelques jours (semaines…) quand ce grand confinement se conjuguera au passé.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 3 avril, 17e jour du grand confinement



jeudi 2 avril 2020

De choses et d’autres - Les rois de la bricole


Parmi les occupations préférées des Français en période de confinement : le bricolage. C’est quand on est en permanence le nez collé dessus que l’on s’aperçoit que les murs ont besoin d’une nouvelle couche de peinture ou que la table télé, un peu bancale depuis au moins deux décennies, mérite une remise à niveau.
Bricoler, pour certains, c’est une passion. Ils n’attendent pas d’être coincés chez eux pour sortir leur attirail composé de marteau, clous, perceuse et autres engins nécessaires au parfait petit réparateur.
Ils vont vivre ce confinement comme une aubaine : enfin du temps pour mener à bien la liste de travaux qui en temps normal n’aurait pu être achevée que vers 2034… Car le bricoleur a toujours quelque chose à faire, à améliorer.
Et puis il y a les autres, ceux qui sont totalement incapables de planter un clou droit et qui sont toujours obligés de réfléchir pour savoir si on visse de droite à gauche ou de gauche à droite.
Si vous faites partie de cette dernière catégorie, réfléchissez bien avant de rejoindre votre garage et exhumer la boîte à outils offerte par des potes qui visiblement ne vous connaissaient pas bien. Car si dehors, le virus est dangereux, à l’intérieur, l’accident bête vous guette.
En effet, il n’y aurait rien de plus idiot en pleine pandémie de coronavirus de mourir du tétanos après s’être blessé à la main avec ce clou rouillé dépassant d’une planche de récupération.
Pour ma part, je vais me contenter de la théorie et apprendre de nouveau à utiliser une perceuse à percussion avec les Bricol’Girls, série pédagogique d’Alain Chabat, toujours visible sur YouTube.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 2 avril, 16e jour du grand confinement

jeudi 26 mars 2020

BD - Versions numériques gratuites : Delcourt et Soleil offrent le tome 1


L’opération #RestezChezVous lancée par les éditeurs de bande dessinée permet de lire des albums de BD en version numérique sans débourser un seul centime. Après les offres de Dargaud, du Lombard et de Dupuis, voici les modalités des éditions Delcourt et Soleil.
Là, ce sont les tomes 1 des séries jeunesse essentiellement qui sont tout simplement offerts. Et si vous accrochez à un univers, il ne vous en coûtera que 2,99 € pour les autres tomes. Le choix est vaste.
Pas moins de 16 titres sont proposés gratuitement pour le tome 1 puis à prix réduit pour les suivants. On retrouve parmi la sélection des champions des ventres comme Les Légendaires de Patrick Sobral ou Les petits Diables de Dutto.
De façon très chauvine, on va surtout vous conseiller la série Lila de Séverine de la Croix et Pauline Roland. Cette dernière, dessinatrice des mésaventures de Lila, fillette de dix ans qui découvre qu’elle a « les nénés qui poussent ! » est de Port-la Nouvelle et doit ronger son frein, enfermée chez elle. Elle fait partie des nombreux auteurs qui a un album (La princesse qui n’aimait pas les princes charmants) qui vient de sortir quelques jours avant la fermeture de toutes les librairies… Alors si vous vous jetez sur tous les albums de Lila (il y en a quatre au total) personne ne vous en voudra.

Les autres titres vont de la science-fiction ambitieuse avec Les Mythics à l’adaptation d’un classique de la littérature : La guerre des boutons. On a aussi la possibilité de rire des cavaliers dans A cheval !
Enfin ne ratez pas cette pépite de poésie et d’imagination qu’est la série La nef des fous de Turf. Certes la lecture en numérique n’est pas l’idéal pour ces planches à la mise en page très travaillée, mais vous ne pourrez qu’apprécier cet univers unique et qui ne compte pas moins de 10 tomes.
Et puis une fois le confinement terminé, rien ne vous interdit d’aller acheter les albums physiques des séries que vous avez découvertes lors de cette opération #RestezChezVous.