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vendredi 19 juin 2020

De choses et d’autres - Une idée fumeuse pour l’après Covid-19


Non, il ne faut surtout pas reprendre la vie exactement comme avant le grand confinement. Il y aura bien un après. Pour l’instant, il ressemble beaucoup à l’avant, en pire. 

Mais certains veulent profiter de la séquence pour changer la donne. Certains politiques remettent sur le tapis le problème de la légalisation du cannabis. Une soixantaine d’élus de tous bords, de La France insoumise aux Républicains en passant par quelques La République en Marche viennent de publier une tribune dans l’Obs réclamant une nouvelle fois la légalisation de cette drogue très consommée en France. 

Pourquoi maintenant ? Pas pour des raisons thérapeutiques. Le cannabis a des vertus médicales, personne ne le nie. Mais n’a pas spécialement d’effet contre le coronavirus. Même si le look de Didier Raoult pourrait laisser penser que ses fulgurances sur la chloroquine est l’effet retard d’une descente mal gérée. La tribune intervient maintenant car, selon les élus, « pour beaucoup de Français, le confinement est resté une douloureuse épreuve que le cannabis est parvenu à soulager.

 Un argument en béton !

 Quand on a terminé toutes les bouteilles d’alcool et qu’il ne reste plus qu’une clope dans le dernier paquet en provenance d’Espagne, il n’y a plus que le bon gros pétard pour supporter les heures d’angoisse distillées par BFM. Au moins, quand on plane, on n’a plus la tentation de sortir se défouler en courant 10 km autour du pâté de maison et se prendre une amende à 135 €. 

Alors, si par malheur, un nouveau confinement était décrété pour contrer la seconde vague toujours menaçante, pensez à faire des provisions. Mais attention, pour l’instant la légalisation n’en est qu’à l’étape de tribune. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 19 juin

jeudi 4 juin 2020

De choses et d’autres - La science de l’indécision



Ma grande foi dans la science vient d’en prendre un sacré coup. A se demander si tous ces chercheurs en infectiologie et autres sommités médicales n’étaient pas en fait de simples suppôts des créationnistes. Leur tactique pour tromper le peuple est simple : on dit blanc, puis noir, puis blanc pour finalement se mettre d’accord pour valider gris. La faute au docteur Raoult et sa pilule du bonheur, la chloroquine. 

La semaine dernière, une étude publiée par la prestigieuse revue The Lancet, démontrait que ce médicament ne servait pas à grand-chose dans le combat contre le covid-19. Immédiatement, la France décidait d’arrêter les essais. Et certains qui étaient pro-Raoult, mangeaient leur chapeau. Comme Ségolène Royal qui effaçait tous ses tweets réclamant au gouvernement de mieux distribuer la chloroquine.

Seul Raoult s’élevait contre une étude qu’il jugeait de « foireuse ». La chloroquine, jugée miraculeuse au début de la pandémie, puis dangereuse dans certains pays, semblait définitivement mise au banc des accusés. 

Jusqu’à hier... The Lancet émettait un « expression of concern » (de sérieuses réserves) à propos de cette étude qu’il a pourtant publié. En clair, le journal scientifique était beaucoup moins certain de la pertinence des résultats. Raoult en a profité pour s’offrir une petite vengeance en traitant The Lancet de « Pieds Nickelés ». 

Bref, on ne sait toujours pas si la chloroquine guérit du coronavirus. Et comme c’est parti, le virus aura complètement disparu de la surface de la planète sans qu’on n’ait de réponse claire et définitive. 

Quant à Ségolène Royal, elle cherche désespérément à réactiver les tweets quelle a placés dans sa poubelle numérique. 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 4 juin