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vendredi 22 mai 2020

De choses et d’autres - L’Académie française s’en mêle



Stupeur en plein confinement. La publication d’un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel de l’Académie française a littéralement changé le visage de la crise sanitaire dans laquelle était plongée la France depuis plusieurs semaines. 

Le coronavirus en cause, nommé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) Covid-19 change de sexe du jour au lendemain. Les commentateurs, experts, reporters et même l’homme de la rue n’ont cessé de dire « le Covid-19 ». Or, selon les petits hommes verts, il faut dire « la Covid-19 ». 

Je vous épargne les explications savantes pour argumenter ce revirement complet, mais, n’en déplaise aux nanas de l’Indep’ (à retrouver en page culture), cette pandémie qui a mis l’économie mondiale à genoux est bien du genre féminin. Désolé mesdames, ce n’est pas moi qui le fais remarquer, mais ce qu’il y a de plus représentatif en matière de langue française (mais pas de la parité). Car ces sommités des Lettres décident de la définition des mots, mais aussi du genre et de savoir comment on l’accorde au pluriel. Par exemple, dans l’expression « main aux fesses », main, nom féminin, est au singulier alors que fesse, féminin, doit obligatoirement être mis au pluriel. 

La raison est très simple : un des membres de l’Académie française (pas le plus talentueux, mais sans doute le plus connu…) a beaucoup bossé sur le sujet. Et a donné de sa personne, testant dès qu’il avait l’occasion l’expression, ses conséquences et réactions. Mais ça lui a passé. Désormais l’académicien, toujours vert malgré son grand âge, travaille d’arrache-pied sur une blague qui fait partie du patrimoine de la France et qui commence par « Dis camion… »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 22 mai

samedi 14 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Pyjama vert pour Dany Laferrière


Dany Laferrière vient d'être élu à l'Académie française. Écrivain québécois d'origine haïtienne, il a été désigné dès le premier tour de scrutin. Drôle de personnage que les académiciens vont accueillir là. Il connaît le succès dès son premier roman, déjà en partie autobiographique, intitulé "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer". De l'autofiction avant la lettre, mais avec un côté sexe et exotisme qui conquiert un large public, féminin essentiellement... 
Il poursuit dans la même veine avec "Le goût des jeunes filles". Dans "Je suis un écrivain japonais" il se penche sur son statut de créateur. Sur son universalité aussi. S'il écrit en français, il est d'origine caribéenne, vit au Canada et dans ce roman se passionne pour la culture japonaise. Son dernier livre paru chez Grasset en septembre dernier, "Journal d'un écrivain en pyjama", n'est pas tant un roman qu'un véritable manuel du parfait apprenti écrivain. En près de 200 fiches, quasi pratiques, il aborde tous les sujets, de l'idée de départ du roman, à la finalisation du texte en passant par les relations avec l'éditeur et même la presse. Souvent drôle, toujours instructive, on découvre une radiographie exhaustive d'un métier qu'il prétend manuel. En préambule, il explique qu'il n'écrit pas à son bureau mais dans son "lit, le dos appuyé contre deux oreillers". Des notes prises "en pyjama jaune à rayures bleues".
Il me tarde de voir l'entrée solennelle de Dany Laferrière à l'Académie française. En espérant qu'il troque le classique uniforme pour un pyjama vert aux parements dorés.