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mardi 9 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Records en vues

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 La faute à Internet encore et toujours, il va falloir nous habituer à revoir nos échelles de grandeur. Avant, un disque d'or correspondait à un million de galettes vendues. Aujourd'hui le succès d'un artiste ne se compte plus au nombre de ventes mais à celui des vues sur les plateformes de diffusion des clips.
Sur les 10 vidéos les plus regardées sur Youtube depuis sa création, 9 sont des clips. Seule une scène où un enfant se fait mordre le doigt par son petit frère s'intercale à la 5e place avec 749 millions de clics. Après on trouve les valeurs sûres, de Jennifer Lopez à Lady Gaga.
Mais elles ne jouent pas dans la même cour que Psy, le Coréen du « Gangnam Style » dont le tube en 2012 explose tous les records et accule carrément Youtube dans ses derniers retranchements. Pour calculer le nombre de vues, les techniciens expliquent que le compteur « est codé sur la base d'un entier de 32 octets, ce qui permettait d'atteindre les 2 147 483 647 consultations. » Nombre ahurissant dépassé par Psy, qui a obligé le site à tout revoir (passer à 64 octets) pour atteindre désormais plus de 9 millions de milliards de vues maximum. Record impossible à atteindre, même si tous les humains consacraient le reste de leur vie à regarder en boucle cette vidéo (cauchemars en prime).
Chez la concurrence, Dailymotion, les chiffres sont beaucoup moins vertigineux. A vrai dire, les millions ne se trouvent pas tant du côté des vues que de celui des amendes. La plateforme vient de se voir condamnée à payer 1,2 million d'euros à TF1 pour la diffusion de contenus protégés. A chacun ses records...

mardi 5 novembre 2013

NET ET SANS BAVURE - Les tubes de YouTube, d'Arcade Fire à... PSY

Arcade Fire, Lady Gaga (sans maquillage), ou Eminem : il y avait du beau monde dimanche soir sur la scène du Pier 36 de New York pour la première cérémonie des YouTube Music Awards. Le site de partage de vidéos en ligne, en diffusant cette soirée en direct sur sa plateforme, marche ouvertement sur les platebandes de MTV, la chaîne musicale mondiale.
La « consommation » de musique change. Il est loin le temps des scopitones, presque autant que celui des clips des débuts de MTV. Aux USA, selon un sondage de l'été dernier, 64% des adolescents américains utilisent YouTube comme canal pour écouter leur musique. Ils ne sont plus que 56% à citer la radio. MTV, à peine s'ils connaissent...
Le modèle économique mis en place par cette filiale du géant Google a fait ses preuves. Les publicités, avant et après la séquence sélectionnée, rapportent des millions de dollars. L'industrie musicale a ainsi encaissé un demi-milliard sur les deux dernières années en recettes publicitaires.

Faire le buzz sur YouTube, tel le Coréen PSY, est le rêve de tout artiste ancré dans son temps. Au risque parfois d'en faire trop comme la dernière prestation de Miley Cyrus. Mais un twerking (bouger les fesses de façon subjective) forcément très vulgaire vaut bien quelques millions de vues...
Pourtant on entend et on regarde de belles choses sur YouTube en cherchant un peu. Ainsi j'ai découvert la semaine dernière l'intégralité du nouvel album d'Arcade Fire avant même sa mise en vente.

Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 23 août 2008

BD - Les cas graves se succèdent dans le cabinet des Psy de Bédu et Cauvin

On ne sait pas si Cauvin, dans une autre vie, était psy. Toujours est-il que de toutes ses séries comiques, celle des Psy est une des plus criantes de vérité. Pourtant les patients qui défilent dans le cabinet du docteur Médard sont des cas graves. Très graves même, parfois. 

Comme ce strip-teaser qui illustre la couverture et qui vient se rassurer. Est-il véritablement aimé ou les personnes qui l'applaudissent tous les soirs ne sont que de simple voyeurs curieux ? Il a rapidement la réponse (grâce à la secrétaire) et donnera des idées au docteur qui tentera de les appliquer le soir même dans sa chambre à coucher, mais sans les résultats escomptés. 

Le brio de Cauvin vient peut-être également de la position couchée dans le divan. Il l'avoue, ce n'est que comme cela qu'il parvient à « faire du scénario ». Il est vrai aussi que les frappadingues et autres givrés sont de plus en plus nombreux. Il suffit de regarder un peu les spécimens qui se baladent dans les rues pour y trouver une source infinie de gags. 

Au dessin, on retrouve Bédu. C'est son quinzième titre. Il ne se consacre plus qu'à cette série ayant totalement abandonné Clifton. C'est un peu dommage car si les personnages des Psy sont très variés, les décors sont répétitifs. La richesse de son dessin est certainement sous-exploitée.

« Les Psy » (tome 15), Dupuis, 9,2 € 

samedi 24 novembre 2007

Chronique - Jean-Louis Fournier parvient à nous faire rire avec sa psy

Une psychanalyse pour rire. C'est un peu ce qu'essaye de proposer Jean-Louis Fournier dans ce recueil d'histoires courtes.

Halte à la sinistrose de la vie quotidienne des psychanalystes. Malades, cessez de raconter vos malheurs, de vous plaindre. Tentez de la distraire et pourquoi pas de la faire sourire. Durant une année, Jean-Louis Fournier a consulté chaque lundi matin une psy qui lui semblait parfois bien triste. Plutôt que de revenir sur tous les événements sinistres qui forcément bâtissent une vie, il a pris le pari de la distraire. A chaque séance, il entreprend de lui raconter une histoire de sa veine. Avec beaucoup d'humour, mais très noir, dépression oblige. Car Jean-Louis Fournier ne va pas bien. Il le reconnaît, tente de se soigner, mais a peur d'entraîner dans sa noirceur envahissante cette charmante jeune femme dont il essaie lui aussi de cerner l'humeur.

Mystérieux silence

Chaque petite histoire est précédée de petites annotations sur l'état d'esprit de la seule personne qui aurait du profiter de ces nouvelles flash. Ainsi, le 15 mars, « ma psy a fermé les yeux pour m'écouter », le 19 avril, elle a « mis un tee-shirt rose et un jean ». Il se pose également beaucoup de questions sur cet être humain qui absorbe ses petits délires. Mais il n'aura jamais la réponse. Le 12 juillet, peu avant la séance, il se demande « Est-ce que ma psy sait faire la cuisine ? », à la fin de la séance du 20 septembre, il constate : « Elle est ailleurs... A quoi pense-t-elle ? A moi, j'espère. Ce serait la moindre des choses. »

Au fil des séances et de ces petites appréciations, on comprend que l'auteur ne peut s'empêcher de fantasmer un peu sur la statue qui l'écoute, pourtant faite de chair et de sentiments. Mais ce sera toujours peine perdue.

Alors il reste les histoires. Distrayantes certes mais aussi émouvantes. Comme l'histoire de cet homme si pressé de découvrir Paris du haut de la tour Eiffel. A force de gentillesse il parvient à dépasser énormément de personnes dans la longue file d'attente. Tous ceux qui l'ont laissé passé le croiseront un peu plus tard dans l'autre sens. Mais pour rejoindre la terre ferme il a délaissé les escaliers et ascenseurs pour emprunter la voie plus rapide et radicale des airs. L'histoire se termine par cette phrase : « Il était arrivé, le jeune homme pressé ». Et dans la foulée le patient constate « J'ai l'impression que ma psy a les yeux humides, mais il fait tellement sombre... »

Elle a peur de déranger

Il est beaucoup question de mort et d'abandon dans ces histoires. Jean-Louis Fournier fait rarement dans la gaudriole ou l'humour gaulois. Mais heureusement, il a disséminé dans cette année de consultations quelques petites perles qui elles prêtent réellement au sourire, voire au rire à gorge déployée comme la mésaventure arrivée à Hélène, venue passer quelques jours en hiver chez des amis habitant dans un chalet isolé, un véritable nid d'aigle. « Hélène a toujours peur de déranger » explique en préambule le narrateur. Hélène est discrète et veut tout le temps se faire oublier. Une montagne de modestie et de discrétion qui va pourtant se transformer en véritable catastrophe ambulante en quelques secondes. Cette nuit-là, Hélène n'a pas voulu allumer la lumière pour aller à la salle d'eau. Elle ne voulait pas déranger. Au regard des conséquences, ce fut une regrettable erreur.

On se régale de ces contes imaginés par Jean-Louis Fournier pour distraire sa psychanalyste, « froide comme la mer du Nord ». Elle ne semble pas beaucoup en profiter. Le lecteur, lui, appréciera et se dit que, finalement, si l'auteur rechute, ce ne sera pas perdu pour tout le monde.

« Histoires pour distraire ma psy », Jean-Louis Fournier, Anne Carrière, 17,50 €