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vendredi 22 mars 2024

BD - Les dragons de Bédu

 


Bédu fait partie de ces destinateurs extrêmement doués mais qui n’ont pas eu la possibilité de magnifier leur talent. Longtemps il a dessiné des planches à la chaîne pour le journal Tintin. Puis il a rencontré le succès avec les Psy sur des scénarios de Cauvin. Mais il se contentait de passer d’un monde à un autre, sans pouvoir bâtir son propre univers graphique.

Or, à plus de 70 ans, Bédu signe d’un coup d’un seul sa grande œuvre, SangDragon, un album très personnel avec quantité de magie, de héros et de… dragons.

Dans ce Moyen Âge fictif, le roi Arthmel vient de rendre son dernier souffle. Son fils, le prince Oghor va prendre la relève. Même si secrètement le roi aurait préféré confier son royaume à sa fille, Hélia. Une mort et une naissance. Car au même moment un dragon s’éveille. Hélia est attirée par le monstre volant d’écailles et de feu. Elle va donc se lancer dans une longue quête pour retrouver la bête fabuleuse et découvrir qui en veut au Royaume. Car le roi a été empoisonné.

Le trait typique du style franco-belge de Bédu s’affranchit de ses traditionnelles rondeurs quand il imagine les dragons et surtout le peuple belliqueux qui vit avec eux. Le tout est d’une rare beauté combinée à une efficacité à toute épreuve. Un futur classique de la BD fantasy.

« SangDragon », Dupuis, 96 pages, 18,95 €

dimanche 14 février 2016

BD : L'éternel retour de Clifton


tirk, de groot, zidrou, clifton, macherot, bédu, rodrigue, le Lombard
Ce cher colonel Clifton est de retour. Imaginé par Raymond Macherot dans une de ses rares incursions dans la BD classique, lui qui brillait tant dans le style animalier, ce vieux garçons britannique, membre des services secrets, était l'antithèse de James Bond. Une sorte d'Hercule Poirot (pour les moustaches), doublé d'un John Steed (pour la classe et les parapluies). Une première apparition avant le succès du au talent de Turk et De Groot. Les créateurs de Robin Dubois et de Léonard, ont fait leurs armes avec une dizaines d'albums de Clifton. La série relancée a ensuite été reprise par Bédu puis Rodrigue. Un héros fatigué, disparu depuis près d dix ans. Mais il en fut plus pour faire la peau à ce pilier du catalogue du Lombard. Une nouvelle fois c'est Zidrou qui s'est chargé de refaire vivre cet univers si spécifique. Et pour assurer un lien avec le passé, Turk revient au dessin. « Clifton et les gauchers contrariés » se déroule entièrement en Angleterre. Le héros est contacté par la Lala (Ligue des assureurs londoniens et anglais) pour enquêter sur une inquiétante épidémie. Des conducteurs de sa gracieuse majesté, british pur jus, décident sans aucune raison, de conduire à droite. Résultat une multiplication des accidents et donc des bénéficies en baisse pour des assureurs présentés comme de sacrés grippe-sous. La conduite à droite, invention de Napoléon selon le scénariste, peut-elle mettre en péril toute la Grande-Bretagne ? Avec force de références aux clichés les plus comiques de l'art de vivre anglais, l'album alterne avec bonheur gags et scènes de cascades. Un retour particulièrement réussi, dans l'esprit des précédents albums ce qui est assez rares en ces temps de chamboulement complet (remember Bob Morane ou Ric Hochet...)
« Clifton » (tome 22), Le Lombard, 10,60 euros



samedi 23 août 2008

BD - Les cas graves se succèdent dans le cabinet des Psy de Bédu et Cauvin

On ne sait pas si Cauvin, dans une autre vie, était psy. Toujours est-il que de toutes ses séries comiques, celle des Psy est une des plus criantes de vérité. Pourtant les patients qui défilent dans le cabinet du docteur Médard sont des cas graves. Très graves même, parfois. 

Comme ce strip-teaser qui illustre la couverture et qui vient se rassurer. Est-il véritablement aimé ou les personnes qui l'applaudissent tous les soirs ne sont que de simple voyeurs curieux ? Il a rapidement la réponse (grâce à la secrétaire) et donnera des idées au docteur qui tentera de les appliquer le soir même dans sa chambre à coucher, mais sans les résultats escomptés. 

Le brio de Cauvin vient peut-être également de la position couchée dans le divan. Il l'avoue, ce n'est que comme cela qu'il parvient à « faire du scénario ». Il est vrai aussi que les frappadingues et autres givrés sont de plus en plus nombreux. Il suffit de regarder un peu les spécimens qui se baladent dans les rues pour y trouver une source infinie de gags. 

Au dessin, on retrouve Bédu. C'est son quinzième titre. Il ne se consacre plus qu'à cette série ayant totalement abandonné Clifton. C'est un peu dommage car si les personnages des Psy sont très variés, les décors sont répétitifs. La richesse de son dessin est certainement sous-exploitée.

« Les Psy » (tome 15), Dupuis, 9,2 €