
"Ludivine", Glénat, 14,50 euros
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout


Pourtant il est toujours là et force est de constater que Rodrigue (dessin) et Aucaigne (scénario) ont réussi à faire le lien. Cubitus, son maître Sémaphore et son ennemi le chat Sénéchal forment toujours ce triangle désopilant où chacun, à tour de rôle, ridiculise l'autre et rit de leurs déboires. Une série moins animalière qu'il n'y paraît car le chat, comme le chien, ont parfois des attitudes et des réactions plus humaines que les tristes bipèdes errant dans ces gags.
C'est déjà le 6e recueil des « nouvelles aventures » et l'album se termine par une histoire complète parodiant King Kong, comme savait si bien le faire Dupa dont le talent n'aura jamais été reconnu à sa juste valeur.
« Les nouvelles aventures de Cubitus » (tome 6), Le Lombard, 9,95 €
Le héros, Karl, est un jeune ado timide, passionné de jeu vidéo. Notamment du tout dernier sorti sur le marché : « Le maître des ogres ». Karl brille dans ce jeu de rôle entre quête mystique et combats violents. Dans la première partie de l'album, le lecteur suit le progression de Karnos, le roi des ogres (vert, armé d'un marteau, plus de 2 mètres au garot...) qui tente de libérer sa fille Phaline. Il est aidé par Karl qui endosse le costume d'un magicien. Mais au moment crucial, l'écran s'éteint d'un coup.
C'est la belle-mère de Karl qui vient de sévir, il est l'heure de manger. Après le repas, Karl retourne dans sa chambre. Il y découvre sa télévision explosée et deux personnages du jeu en chair et en os sur son lit : Karnos et Phaline. L'imaginaire va alors s'inviter dans la vie très banale de Karl. Karnos, toujours affamé, manquera de boulotter la demi-sœur de Karl avant de se contenter d'un vigile de supermarché. Assez peu discrets, ils auront rapidement la police aux trousses. Karl va sauver la situation... en renvoyant tout le monde dans le jeu, lui y compris.
En passant du réel à l'imaginaire, les personnages vont devoir d'adapter et surtout craindre une certaine Althéa, sorcière de son état derrière qui se cache un autre joueur. Cette BD plaisante est dessinée par Vicenzo Cucca, un Italien, aux influences très « disneyennes ».
« Le maître des ogres » (tome 1), Le Lombard, 9,95 €
Sybil avait pourtant prévenu Nina : ne jamais la remercier. La fillette, polie, passe outre et Sybil disparaît. La vie devient rapidement terne pour Nina. Et de plus en plus périlleuse car la chipie de la classe, Lorie, a décidé de la faire souffrir. Lorie qui a de plus reçu l'aide d'Amanite, une méchante fée qui va tenter dans ce second tome de capturer Nina.
Cet univers enfantin et fantastique a été imaginé par Michel Rodrigue (dessinateur de Cubitus). Pour dessiner les fées, très sexy, ce sont Antonello Dalena et Manuela Razzi qui ont été choisis. Cela donne une BD sucrée, qui plaira aux fillettes et grandes adolescentes.
« Sybil, la fée cartable » (tome 2), Le Lombard, 9,95 €
Des bases solides étayées par des références très actuelles, de la télé-réalité au GPS, devenant un personnage à part entière dans de nombreux gags. Le dessin de Rodrigue, tout en restant fidèle à Dupa pour les personnages principaux, s'émancipe un peu côté décors ou guest-stars. Une rafale de gags dans les trente premières pages et un récit complet pour clôturer. Une parodie des aventures d'Indiana Jones.
Dupa s'était fait une spécialité de ces histoires courtes pleines de références et caricaturales à l'extrême. Les deux repreneurs ont, là aussi, fait de louables efforts. Sans être aussi délirantes que les originaux de Dupa, les pérégrinations de « Cubindiana Jaune » prouvent que le genre a encore un bel avenir.
« Les nouvelles aventures de Cubitus » (tome 5), Le Lombard, 9,45 €
Nina va profiter des pouvoirs de Sybil pour améliorer son quotidien : devoirs faits d'un coup de baguette magique, rencontre avec d'autres êtres magiques. Dont certains qui ne veulent pas que du bien à la jeune héroïne.
Une série plus spécialement destinées aux filles (elle a été prépubliée dans la magazine Witch) écrite par Michel Rodrigue et dessinée par Antonello Dalena, Italien formé sur Skydoll et Monster Alergy.
« Sybil, la fée cartable » (tome 1), Le Lombard, 9,45 €