Il est des reprises compliquées. Un héros de bande dessinée, avant d'être universel, est la propriété de son créateur, sa chose. On y retrouve beaucoup de sa mentalité, de sa conception de la vie. Cubitus en est l'exemple type. Rares étaient ceux qui pensaient que ce gros chien au caractère bien trempé pouvait se passer de Dupa.
Pourtant il est toujours là et force est de constater que Rodrigue (dessin) et Aucaigne (scénario) ont réussi à faire le lien. Cubitus, son maître Sémaphore et son ennemi le chat Sénéchal forment toujours ce triangle désopilant où chacun, à tour de rôle, ridiculise l'autre et rit de leurs déboires. Une série moins animalière qu'il n'y paraît car le chat, comme le chien, ont parfois des attitudes et des réactions plus humaines que les tristes bipèdes errant dans ces gags.
C'est déjà le 6e recueil des « nouvelles aventures » et l'album se termine par une histoire complète parodiant King Kong, comme savait si bien le faire Dupa dont le talent n'aura jamais été reconnu à sa juste valeur.
« Les nouvelles aventures de Cubitus » (tome 6), Le Lombard, 9,95 €
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