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mercredi 5 janvier 2022

De choses et d’autres - Fantastique galette

 


Mardi 4 janvier 2022. Je sors de ma sieste quotidienne avec une incroyable envie de galette des Rois. La bonne frangipane, cachée sous la pâte feuilletée dorée ; la fève, si dangereuse pour les dents ; la couronne, si ridicule, une fois sur la tête.

 

Mais, est-il encore politiquement correct de parler de galette des Rois en ces temps où le wokisme s’invite à toutes les tables.

Pourquoi des rois et pas des reines ? Pourquoi des cadeaux pour la naissance de Jésus ? Pourquoi ces rois sont-ils exotiques ? En vrai, mon estomac ne s’est jamais posé ces questions. Aussi, quand je découvre qu’un journal local de Besançon, L’Écho de la Boucle, annonce que la maire écolo vient de recommander aux boulangers de sa ville de ne plus vendre des Galettes des Rois, mais une « Fantastique Galette », je sens à plein nez le site parodique, genre Gorafi de province. Bingo.

Désormais, le plus marrant, dans ces pièges, ce n’est plus l’idée en elle-même, mais les cris d’indignation, sur les réseaux sociaux, des couillons - qui vivent, sans doute, dans une réalité parallèle pour penser que cette recommandation est du domaine du possible. On trouve, dans le lot, quelques journalistes de droite, des élus (de droite aussi) et d’extrême droite également, mais ça, on s’en serait douté. Marrant, certes, mais comme le fait remarquer la maire de la ville, cette promptitude à croire l’incroyable « révèle à quel point l’idéologie anti EELV de ces personnes les pousse à croire et relayer ce qui n’est qu’une blague ».

Que cela ne vous empêche pas de savourer une fantastique Galette des Rois achetée chez votre boulanger, ce sont les meilleures, et de trouver la fève pour couronner le tout.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 5 janvier 2022

mardi 11 août 2015

BD - Un dessinateur sachant parodier


Michel Rodrigue a de la suite dans les idées. Ce dessinateur, expert en style franco-belge, a débuté à la fin des années 80 en participant à un album collectif de parodie d'Astérix. Il a par la suite acquis ses lettres de noblesse en reprenant les aventures de Clifton puis celles de Cubitus. Ce milieu de la BD, il adore et maîtrise à la perfection. Il a donc délaissé, le temps de cet album hors collection, ses personnages préférés pour signer une « parodie » loufoque et bourrée de clins d'œil. 
Le gros de l'album est le mélange improbable de l'univers de Thorgal et de XIII. L'enfant des étoiles, Thoraxe, adopté par un clan viking, tente de séduire la belle Aarissa. Mais un inconnu débarque un matin, un amnésique, beau comme un dieu et tatoué sur l'épaule d'un énigmatique « XIII & 1/2 » Les deux héros vont s'écharper comme le montre la couverture, parodie elle aussi de l'album d'Astérix, « La zizanie ». 
Rodrigue n'étant pas avare de caricatures dans ce 46 pages, glisse quelques figures incontournables du 9e art qui en prennent pour leur grade. Alix et Enak, en couple homo aux relations assez troubles, le professeur Tournesol en mode Léonard, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles ou Michel Vaillant en preux chevalier. On a même droit à la participation de Dark Vador et du troll Hébus de l'univers de Troy
Un album à lire en deux temps. Premièrement profitez de l'histoire et des dialogues parfois surréalistes, puis reprenez chaque planche et cherchez les « petites bêtes » comme Blacksad, Cubitus ou l'hommage à la série Croisade de Jean Dufaux qui signe la préface de cette désopilante « Parodie ».
« La parodie » de Michel Rodrigue, Lombard, 12 €

jeudi 20 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : "Too manys cooks", la sitcom sans fin

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Amateurs de sitcom et autres séries américaines humoristiques, vous devez absolument visionner ce court-métrage en accès libre sur Youtube.

Devenu mondialement célèbre, en moins d'une semaine, avec 3,3 millions de vues, "Too many cooks" (trop de cuisiniers) débute comme un générique de ces séries montrant la vie d'Américains moyens. Un plan sur la maison, proprette, jardin ouvert pelouse fraîchement tondue et drapeau des USA en façade. Puis chaque protagoniste est présenté sur une musique entraînante. Le père en plein travail, la mère qui sort ses cookies du four, les enfants (une adolescente écoute de la musique, un garçon à franges s'exerce aux mini-haltères, une fillette à lunettes révise ses cours) enfin la grand-mère avec le petit dernier sur les genoux. Des scènes de quatre secondes où ils font comme si de rien n'était puis regardent la caméra et sourient alors que leur nom apparaît en incrustation jaune.
On croit que l'épisode va commencer, mais une dizaine d'autres personnages sont présentés. Le chapelet s'égrène sans fin avec même l'arrivée d'un chat en peluche. La séquence dure ainsi plus de 11 minutes et la sitcom change de genre. Style policier : une fliquette sexy et un chef de la police, gros et noir ; science-fiction : aliens à la peau verdâtre, jusqu'à l'arrivée d'un psychopathe, armé d'un grand couteau. Il découpe quantité de personnes puis les cuisine pour en faire un festin. De classique, le générique devient totalement barré et réservé aux adultes.
Ce succès prouve que si la majorité des Américains consomme ces programmes bêtes et affligeants, il en reste quelques-uns à s'en moquer.

dimanche 19 mai 2013

Billet - iTunes fait péter les ventes

Les 45 tours ont vécu. Exit la musique physique, place à la musique dématérialisée. Le Top 50 d'aujourd'hui est tout simplement représenté par les ventes sur
iTunes, la plateforme d'Apple. On peut voir quasiment en direct l'évolution des goûts de la planète entière. Car les classements des ventes de singles sont proposés par pays. Depuis la semaine dernière, le duo (mystérieux et français) Daft Punk caracole en tête. Une remarquable neuvième place aux USA, la première en Angleterre, Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Norvège... Mais en France alors ? Daft Punk, dès la sortie de Get Lucky, se place en tête des ventes. Mais depuis trois jours, les rois de la musique électronique se contentent de la seconde position. Un autre phénomène, typique d'une certaine « exception française », fait des ravages dans les oreilles. Numéro 1 des ventes, devant Daft Punk, Pink et toutes les stars américaines : « Et quand il pète il troue son slip » ! Une parodie interprétée par l'humoriste Cartman, entendue sur D8 en mars. Grimé en blond peroxydé, il devient Sébastien Patrick, caricature de l'ancien rugbyman du Sud-Ouest, devenu imitateur et animateur télé. La chanson, aux paroles aussi explicites que le titre, est bien partie pour devenir le tube de l'été, un futur classique des banquets bien arrosés. Et le plus dramatique, c'est que pour écrire cette chronique, j'ai dû l'écouter plusieurs fois. Total, j'ai l'air et la phrase en tête. Impossible de m'en défaire. Et quand il....
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.

jeudi 6 septembre 2012

Billet - Des affiches parodiques sur les pouvoirs secrets des présidents


Dans sa jeunesse, Abraham Lincoln était chasseur de vampires. Il n'y a que le cinéma hollywoodien pour  monter une super production sur cette simple phrase. Le film est sorti en France et a donné quelques idées à de facétieux internautes. Il suffit de modifier les deux termes forts du titre pour en faire un long-métrage « made in France ». Remplacez Lincoln par De Gaulle, les vampires par des zombies et imaginez à quoi pourrait ressembler le film « Charles de Gaulle, tueur de zombies ». En 1904, à Colombey, adolescent curieux et solitaire, le jeune Charles découvre, entre les deux églises, une crypte remplie de zombies. Il les combat férocement et entre en possession d'une machine à voyager dans le temps. Elle lui permettra d'écrire, dès 1905, un récit dans lequel il libère la France et devient chef de l'Etat. Cette même machine lui sauve la vie en 1962 au Petit-Clamart. Si un producteur est intéressé...

Parmi les autres films improbables aux affiches hilarantes, « Napoléon chasseur de dragons » ou  « Raymond Poincaré chasseur d'araignées ». Elles sont regroupées sur un site lancé par l'agence Roxane. Avec une petite rime, cela sonne mieux. Léon Blum est face à Gollum et Pétain à des lutins. Certains ont du lourd à affronter, Félix Faure face à des raptors, pour d'autres cela ressemble plus à une comédie comme ce « Bill Clinton dresseur de Pokemons ».  
Rien sur le président actuel. Attention, le premier qui propose « François Hollande chasseur de harpies » aura des ennuis, de gros ennuis ! 


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant de ce jeudi 6 septembre.

mercredi 12 mai 2010

BD - Parodie extrême par Yann et Conrad


A l'époque, dans les années 80, cette parodie de Bob Morane avait fait grand bruit. Il est vrai que Yann et Conrad, les dynamiteurs des Hauts de page de Spirou, les créateurs des Innommables, avaient placé la barre très haut. Bob, petit, malingre, hanté par l'image du père parti avec la bonne, est harcelé par Carlotta, la femme d'un ami. 

Mais Bob Marone n'en a que pour son compagnon d'aventures, Bill Galantine, solide Ecossais, qui vibre... sous ses coups de reins. Car dans ce pastiche acidulé, nos deux héros sont homosexuels. Ils se retrouvent coincés dans le passé, à affronter un dinosaure blanc. 

Parus initialement chez Glénat, ces deux albums sont repris dans une intégrale au look soigné : dos toilé, couleurs d'époque et en bonus quelques esquisses, peintures et autres planches inédites.

« Bob Marone » (intégrale), Dargaud, 25 € 

vendredi 14 septembre 2007

BD - Maigret parodié

Pas évident de réussir une parodie. A ce jeu risqué, Veys et Alvès s'en tirent avec les honneurs, signant en cette rentrée de septembre un des titres de la nouvelle collection BD des éditions Robert Laffont. 

Le commissaire Malgret, comme le héros de Simenon, fume la pipe, a un imper et fait intervenir sa femmes dans ses enquêtes. Mais il y a une foule de détails qui transforment le perspicace policier en gagman irrésistible. Lassé des gaffes de ses deux adjoints, il décide de prendre quelques jours de repos chez les parents de sa femme dans le petit village de Saint-Pouacre. Et le festival commence. N'ayant pas son permis, il veut quand même arriver au volant. Il renverse donc le berger et défonce les statues du manoir de ses beaux-parents. 

Autre différence avec Maigret, Malgret a u succès fou auprès des femmes. Il doit subir les assaut de l'aubergiste et de la bonne du château. Et pour compliquer le tout, il est confronté à une histoire de fantômes, d'accidents à répétitions et de tentatives de meurtres sur sa personne. 

Truffée de gags, cette BD est dessinée dans un style très ligne claire par Christophe Alvès. 

("Malgret", Robert Laffont BD, 13,95 €)