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dimanche 15 novembre 2015

BD : Requin pirate



Matthias Schulteiss est le dessinateur allemand le plus connu en dehors de ses frontières. Depuis le début des années 80 son univers violent est régulièrement traduit en France. Il a pourtant cessé de publier durant de longues années pour se consacrer à l'écriture de séries télé. On ne peut donc que se réjouir de son retour devant sa planche à dessin avec un second cycle de sa série emblématique, « Le rêve du requin ». Lambert, rescapé d'un long voyage en enfer, est « secouru » par une mystérieuse organisation mafieuse. Rien de philanthropique : il doit simplement prendre le commandement d'un bateau pirate pour écumer la mer de Chine. Ce second volume se consacre essentiellement à la formation de son équipage. Lambert, hanté par des démons qui lui demandent sans cesse plus de sang et de morts, fait régner la terreur pour s'imposer à l'équipage asiatique. Lors de leur première sortie, en plus de tester vitesse et résistance du bateau, il décide de passer à l'action et capture un riche héritier du Golfe voguant sur son yacht de luxe. Mauvaise pioche : c'est un des clients de l'organisation.? Lambert n'a plus qu'une solution : reprendre sa liberté.
« Le rêve du requin » (tome 2), Glénat, 13,90 €



dimanche 19 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Me baigner ? Très peu pour moi

Les premiers rayons de soleil sont synonymes de migration vers le bord de mer. Beaucoup y vont pour bronzer, d'autres pour se baigner. Ces derniers sont à mon point de vue des inconscients que je n'imiterais pas pour tout l'or du monde. Non seulement on peut se noyer, mais en plus la mer regorge de créatures toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Quelle folle idée d'aller barboter dans l'élément des requins, méduses urticantes, murènes et autres bestioles cauchemardesques. Hier soir, Arte a diffusé un documentaire sur le régalec, gigantesque poisson osseux (11 mètres de long) en forme de ruban argenté et qui est à l'origine de la légende du serpent des mers. Filmé en Méditerranée par le plongeur David Luquet au large de Villefranche-sur-Mer, il en reste certainement quelques exemplaires dans les eaux audoises et catalanes.
Donc, non, je ne me baignerai pas en mer cet été. Pas envie de trépasser d'une crise cardiaque en tombant nez à nez avec cette abomination de la nature.
Je n'irai pas non plus dans les rivières. Toujours sur Arte, devenue la chaîne spécialisée en poissons effrayants (cœlacanthe, calamar géant), un film sur le silure, autre "monstre dégoûtant" selon les termes de la productrice, est en cours de tournage. Les silures capables de gober un canard aussi aisément que moi un apéricube.
Reste la piscine pour se rafraîchir en été. On n'est pas à l'abri des germes et bactéries. Mais au moins, on ne les voit pas... 

mercredi 29 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Même attaqué par un requin, le docteur n'est pas douillet

Dans notre monde de douleur et de souffrance, il y a d'un côté la terre entière et de l'autre les Néo-Zélandais. Redoutables sur un terrain de rugby, ces Blacks semblent indestructibles.
La preuve avec ce fait divers digne des pires nanars "sharkesques" qui ouvre la une de la presse aux antipodes. James Grant, étudiant en médecine de 24 ans, profite de l'été austral pour faire un peu de plongée. Dans deux mètres d'eau, il sent comme une coupure à la jambe. En fait c'est un requin qui est en train de lui boulotter le mollet. Le Néo-Zélandais, loin de paniquer, se saisit de son couteau et donne quelques coups au squale. Suffisant pour lui faire lâcher la proie. James rejoint la plage, constate les dégâts et recoud la plaie avec la trousse de première urgence qu'il garde dans sa voiture. Sur le chemin de retour, comme il saigne toujours, il s'arrête dans un pub, se fait bander la jambe et en profite pour boire une bière.
A côté, Rambo est une chochotte. Moi, n'en parlons pas. Quand ma femme se coupe en éminçant des courgettes, la vue du sang me fait presque tourner de l'œil (celle des courgettes me donne des haut-le-cœur, mais c'est un autre problème). Autre exemple pas plus tard que ce lundi. Je me décide enfin à construire ces étagères promises depuis... il y a prescription. Je scie une planche et, en la transportant du garage à l'entrée, m'enfonce une écharde dans le gras de la paume. La douleur me fait crier si fort que les chiens se mettent à hurler à la mort.
S'il compare ma réaction à celle de James Grant, un observateur ne peut qu'en déduire que le bois est beaucoup plus dangereux que les requins.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 15 décembre 2013

BD - Le retour du requin par Schultheiss


Plus de 20 ans après, Matthias Schultheiss reprend sa série phare en France : « Le rêve du requin ». Ce thriller hyper violent se déroulant en Afrique était emblématique de la BD adulte de la fin des années 80. Exit les bons sentiments, place à l'action. Même si au final le héros parvenait à s'en tirer en compagnie de sa belle. On les retrouve sur un bateau voguant sur l'océan Indien vers un avenir meilleur. Lambert et Sarah ne sont pourtant qu'au début de leurs nouvelles péripéties. Tragiques. Un cyclone se place en travers de leur chemin. La belle histoire d'amour est engloutie par une vague géante... 
Résultat Lambert se retrouve de nouveau seul sur une épave, redevenu bête pour survivre. Là, Schultheiss se déchaîne de nouveau dans des planches, désormais en couleurs directes mais tout aussi extrêmes. Notamment quand le héros se bat au corps à corps avec un requin, un grand bleu qui ne voit dans l'humain qu'un peu de chair fraîche alors que c'est la mort qu'il croise. Lambert, increvable et fou, mord à pleines dents ses proies comme le poisson dont il a volé la force. Un album à ne pas mettre entre toutes les mains, violence oblige.

« Le rêve du requin » (cycle 2, tome 1), Glénat, 13,90 €


mercredi 27 avril 2011

BD - Le dernier tour de l'île de la Réunion


Poursuite de la découverte du côté obscur de l'île de la Réunion avec le second tome de « La Pès Rekin », écrit par Stéphane Presle et dessiné par Jérôme Jouvray. Ce département français d'outre-mer est le cadre de la rencontre entre deux écorchés de la vie. Phil, vieux, méchant et malade, survit en pêchant des requins. Pour attraper les prédateurs de la mer, il capture des chiens errants pour s'en servir d'appâts. Une nuit, il est tombé sur Nelson, adolescent en cavale.

Phil a besoin d'un associé pour maintenir son activité clandestine. Le gamin, malgré son passé fait de violence, a des difficultés. « A quoi ça sert d'être riche si c'est pour faire des cauchemars tous les soirs. Même en rêve je trucide des clébards... » confie-t-il à son nouveau mentor. Phil lui dévoile alors son dernier but dans la vie (malade il se sait condamné) : retrouver la seule femme qu'il n'a jamais aimé. Il ne sait pas où elle habite exactement. Ils prennent un annuaire et entreprennent un dernier tour de l'île.

Sans aucune sensiblerie, cette histoire présente la Réunion sous son vrai jour : violente et sans pitié, truqueuse ou assistée.

« La pès rekin » (tome 2), Futuropolis, 15 € 

dimanche 24 octobre 2010

BD - La face cachée de l'île de la Réunion


Parfois, les DOM-TOM sont présentées comme les dernières poussières de l'empire colonial français. Des poussières qu'il vaut mieux cacher sous le paillasson. La Réunion a l'image d'une île tropicale paradisiaque. La réalité est tout autre. 

Si vous envisagez de passer quelques jours au soleil de l'Océan Indien, cette BD devrait vous en dissuader. Stéphane Presle, le scénariste, met en lumière La Réunion cachée, celle que les touristes ne voient pas. Les bidonvilles, les épaves alcooliques, celle des voleurs et des drogués. 

Dessinée par Jérôme Jouvray, la première partie de « La Pès Rekin » se lit comme un reportage sur la misère d'une certaine France. Les deux personnages principaux sont peu recommandables. Nelson, un ado en rupture de ban, erre dans le port, cambriolant le jour, survivant la nuit. Phil, malade, alcoolique, vole des chiens pour les utiliser comme appât vivant. Il pêche le requin, le poisson symbolisant si bien les profiteurs ayant mis en coupe réglée ce paradis perdu. 

Sombres et déprimants sont ces nouveaux tristes tropiques.

« La Pès Rekin » (tome 1), Futuropolis, 15 €