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mardi 15 avril 2014

BD - Police et magouille aux antipodes

La Nouvelle-Zélande, ses moutons, ses rugbymen... sa violence. Petit pays aux antipodes de la France, il fascine Caryl Férey. L'écrivain français y a passé quelques années. Suffisamment pour s'imprégner de la culture maori et de la recracher dans un polar sombre et violent dans la Série Noire. Un roman adapté par Férey lui-même et dessiné par Camuncoli, un Italien qui n'a plus rien à prouver après avoir, notamment, signé quelques aventures de Spider-Man. Jack Kenu, flic à la criminelle d'Auckland, est chargé de l'enquête sur le meurtre d'une jeune maorie retrouvée la tête fracassée sur une plage fréquentée par des surfeurs. Il ne croit pas une seconde au crime d'un rôdeur. 
D'autant que la victime, non identifiée au début, se révèle être la fille du leader de l'opposition au Premier ministre conservateur. Dans le second tome de ce polar très noir, Jack tente de retrouver le dealer qui a vendu la drogue aux agresseurs, car avant d'être tuée, la victime a été violée. Agression filmée et utilisée pour déstabiliser le candidat. Jack sera aidé dans sa tache par Keni, son ancienne compagne et amie de la jeune fille assassinée. Ceux qui pensent que la vie aux antipodes peut être mieux que dans notre hémisphère nord seront dramatiquement déçus.

« Maori » (tome 2), Ankama, 14,90 €

mercredi 19 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Non, le Premier ministre de Nouvelle-Zélande n'est pas un reptile


"Je ne suis pas un reptile". Cette étonnante déclaration est sortie, la semaine dernière, de la bouche du
Premier ministre néo-zélandais John Key. "Je ne suis jamais allé dans l'espace. Je suis un Kiwi ordinaire", a-t-il continué lors d'une rencontre avec des journalistes.
Si le personnage politique le plus important en Nouvelle-Zélande tient de tels propos, c'est simplement pour couper court à une incroyable rumeur. Un certain Shane Warbrooke, citoyen d'Auckland, a officiellement interrogé le cabinet du Premier ministre en lui demandant de lui apporter la preuve - comme le permet la loi - "qu'il n'est pas un reptile alien usant de la forme humaine pour la conduire à l'esclavage." Des élucubrations qu'il puise dans la théorie du complot propagée par un certain David Icke, ancien footballeur professionnel anglais, persuadé que des reptiles humanoïdes dominent secrètement le monde. Pour ceux qui seraient tentés de croire Icke, rappelons que l'affaire ressemble furieusement au scénario de la série télé "V".
John Key, non sans une bonne dose d'humour, a poussé l'absurde au maximum. Non seulement il a passé une visite médicale auprès d'un docteur pour être certain de son humanité, mais il a aussi consulté... un vétérinaire. Le verdict est sans appel : "Je ne suis pas un reptile".
Cela fait rire la planète entière, sauf Shane Warbrooke. Dans une réponse tout aussi officielle, il prétend maintenant que le médecin et le vétérinaire sont eux aussi des aliens reptiliens. Une histoire qui se mord la queue... de lézard.
En bonus,  un extrait de la série V, la nouvelle.

mercredi 29 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Même attaqué par un requin, le docteur n'est pas douillet

Dans notre monde de douleur et de souffrance, il y a d'un côté la terre entière et de l'autre les Néo-Zélandais. Redoutables sur un terrain de rugby, ces Blacks semblent indestructibles.
La preuve avec ce fait divers digne des pires nanars "sharkesques" qui ouvre la une de la presse aux antipodes. James Grant, étudiant en médecine de 24 ans, profite de l'été austral pour faire un peu de plongée. Dans deux mètres d'eau, il sent comme une coupure à la jambe. En fait c'est un requin qui est en train de lui boulotter le mollet. Le Néo-Zélandais, loin de paniquer, se saisit de son couteau et donne quelques coups au squale. Suffisant pour lui faire lâcher la proie. James rejoint la plage, constate les dégâts et recoud la plaie avec la trousse de première urgence qu'il garde dans sa voiture. Sur le chemin de retour, comme il saigne toujours, il s'arrête dans un pub, se fait bander la jambe et en profite pour boire une bière.
A côté, Rambo est une chochotte. Moi, n'en parlons pas. Quand ma femme se coupe en éminçant des courgettes, la vue du sang me fait presque tourner de l'œil (celle des courgettes me donne des haut-le-cœur, mais c'est un autre problème). Autre exemple pas plus tard que ce lundi. Je me décide enfin à construire ces étagères promises depuis... il y a prescription. Je scie une planche et, en la transportant du garage à l'entrée, m'enfonce une écharde dans le gras de la paume. La douleur me fait crier si fort que les chiens se mettent à hurler à la mort.
S'il compare ma réaction à celle de James Grant, un observateur ne peut qu'en déduire que le bois est beaucoup plus dangereux que les requins.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

lundi 21 octobre 2013

BD - La violence des antipodes dans "Maori" de Ferey et Camuncoli

La Nouvelle-Zélande, ses moutons, ses rugbymen... sa violence. Petit pays aux antipodes de la France, il fascine Caryl Férey. L'écrivain français y a passé quelques années. Suffisamment pour s'imprégner de la culture maori et de la recracher dans un polar sombre et violent dans la Série Noire. Un roman adapté par Férey lui-même et dessiné par Camuncoli, un Italien qui n'a plus rien à prouver après avoir, notamment, signé quelques aventures de Spider-Man. Jack Kenu, flic à la criminelle d'Auckland, est chargé de l'enquête sur le meurtre d'une jeune maorie retrouvée la tête fracassée sur une plage fréquentée par des surfeurs. Il ne croit pas une seconde au crime d'un rôdeur. 
D'autant que la victime, non identifiée au début, se révèle être la fille du leader de l'opposition au Premier ministre conservateur. A quelques jours des élections, ce rebondissement sanglant ne sera pas sans conséquence sur le résultat. Avec une noirceur absolue, Caryl Férey trimbale son anti-héros dans une Nouvelle-Zélande minée par la crise, où le capitalisme fait des ravages, essentiellement chez les pauvres composés en grande majorité de Maoris. Au final, la première partie de ce diptyque se révèle plus politique que policière. Mais avant tout passionnante.

« Maori » (tome 1), Ankama, 14,90 €