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mercredi 16 novembre 2022

De choses et d’autres - La reconversion de Noël

Compliqué d’être consommateur en ce moment. L’inflation rogne le budget telle une Méditerranée excédée ronge les plages du littoral. Manque de chance, c’est le moment où l’on est tenté de toutes parts. Le Black Friday et ses promos, sans doute trop belles pour être vraies. Mais surtout les fêtes et son cortège de cadeaux devenus incontournables sous peine de critiques de votre entourage.

Double peine pour ma pomme puisque les anniversaires de ma femme et de mon fils tombent la même semaine que Noël. On ne parle plus d’accroc dans le budget de décembre mais du gouffre de Cabrespine puissance 10. Et il faut désormais y ajouter les petits-enfants, encore en âge de croire au Père Noël.


Pour limiter la descente aux enfers du compte bancaire, mais aussi par principe (pourquoi toujours du neuf ?), rien de tel que les bourses aux jouets organisées dans nos départements. Hier dimanche, mon épouse, qui a mémorisé la lettre de nos petits-fils (chevaliers, bateau de Vikings, dragon, camion du Samu, talkies-walkies…) a fait son petit marché dans les travées de la salle municipale qui accueillait une trentaine de stands.

Mission accomplie pour l’assistante de Papa Noël puisque pour moins de 25 euros elle a ramené quantité de chevaliers en armures, un dragon vert et violet, des chevaux de toutes les couleurs et quelques livres. Ces derniers, de vénérables éditions originales datant des années 50, serviront essentiellement à alimenter les histoires du soir. Le Petit wagon rouge, Napoléon le drôle de canard ou les aventures des chats Pouf et Noiraud, illustrés par le génial Pierre Probst, assureront aux petits de jolis rêves vintages.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 28 novembre 2022

jeudi 9 décembre 2021

De choses et d’autres - Au menu des débats

Les Américains ne sont pas de fins gourmets, mais sont très fiers de leurs recettes. Ainsi, pour la fête de Thanksgiving, c’est une dinde rôtie qui fait l’essentiel du menu. Personne n’ose déroger à la tradition (à part quelques vegans, et encore…). Par contre, pour accompagner la volaille, c’est un peu le bazar.

Voilà pourquoi un site spécialisé sur la politique US a essayé de définir ce qui pourrait remporter la majorité des suffrages des électeurs. Dans un premier temps, un sondage très détaillé a permis de sélectionner les plats préférés, dans chaque état de l’Union. Trois recettes faisaient la course en tête : la purée de pommes de terre, les haricots verts en cocotte et la farce de dinde. Après une savante analyse des alliances possibles avec les autres plats préférés (excepté le Maine, considéré comme extrémiste, puisque votant pour la salade verte), la purée l’emporte, mais de justesse.

Chez nous aussi, le menu de Noël est propice aux disputes. Chapon ou dinde, huîtres ou homard, bûche pâtissière ou glacée : il existe des dizaines de menus et contenter tout le monde se révèle de la mission impossible. Pareil pour les liquides : champagne ou blanquette, rouge ou blanc, apéritif ou digestif ? Les deux, dans ce dernier cas, est souvent la bonne réponse.

En réalité, un repas de fête de fin d’année, en France, c’est la certitude d’éclats de voix durant les agapes, si on aborde la politique et, avant, si on ose remettre en cause le menu décidé par la puissance invitante.

Avec, en plus, cette année, un nouveau risque majeur : la possibilité que tout cela finisse dans un bain de sang, s’il y a du foie gras sur la table et un écologiste parmi les convives.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le vendredi 10 décembre 2021

vendredi 6 janvier 2017

De choses et d'autres : Le cri de l'huître

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Pas besoin d’être un grand spécialiste de l’agriculture pour se douter que l’épidémie de grippe aviaire a durement touché le marché du foie gras. Il suffit d’aller faire ses courses dans une de ces grandes surfaces qui offrent des rabais sur les produits frais dont la date de péremption approche pour constater l’ampleur des dégâts. Dans un bac, des dizaines de blocs n’ont pas trouvé preneur au prix fort. Et ne semblent pas remporter plus de succès malgré la réduction de 50 %. Les annonces rassurantes du ministère de l’Agriculture restent lettre morte, nombre de consommateurs boudent ce produit traditionnel. Sans compter les campagnes des associations de protection des animaux qui dénoncent le gavage. C’est pour cette raison que j’ai moi aussi été privé de foie gras pour les fêtes. Ma femme trouve la pratique barbare. A la place elle a privilégié les huîtres.
L’avantage du foie gras par rapport à ces bestioles, c’est la préparation. Couper une tranche moelleuse n’a rien de comparable avec l’ouverture de coquillages récalcitrants. Pourtant ce sont trois douzaines de mises à mort que j’ai à mon actif. Car l’huître se doit d’être fraîche. Vivante en clair. Pour preuve, une fois ouvertes, j’ai la manie de leur effleurer le bord de la membrane pour vérifier si elle se rétracte. Qu’elles souffrent quoi. Que de tortures non dénoncées. Mais il est vrai que le cri de l’huître que l’on ouvre est moins éprouvant que celui du canard qu’on égorge. 

vendredi 23 décembre 2016

De choses et d'autres : Noël de bric et de record

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A deux jours de Noël, magasins pris d’assaut et décorations à tous les coins de rue nous le rappellent malgré nous. Les illuminations dans les villages sont redevenues omniprésentes. Oubliées les économies d’énergie. Rien n’est trop beau pour faire pétiller les yeux des petits et des grands. On ne va pas s’en plaindre après deux années assez éprouvantes.

J’ai la chance d’habiter dans une avenue illuminée par la commune. Nous ne fermons pas les volets de la chambre pour le plaisir de nous endormir les yeux dans les étoiles en ampoules leds. Notre salon, pour la première fois depuis des années, est décoré d’une espèce de sapin. La faute à notre petit-fils. A 18 mois, il a déjà tout compris à la magie de la fête et des cadeaux. Même si le soi-disant sapin était le ficus récemment acheté par mon épouse qu’elle a enluminé grâce à trois guirlandes et quelques boules. De toute manière, ce sont surtout les paquets colorés qui ont attiré son œil.
Nos maigres décorations ne font cependant pas le poids face au Canadien Jean-Guy Laquerrel. Ce collectionneur fou détient le plus grand nombre d’objets sur le thème : 25 139 ! Il a commencé à accumuler figurines et autres représentations du bonhomme en rouge en 1988 et a fini par remporter le record en 1994 qui n’était à l’époque que de 1 039 objets. Pas mal pour un personnage prétendument unique. 

mercredi 21 décembre 2016

De choses et d'autres : Noël vénéneux


Noël, ses cadeaux, son sapin, ses boules, ses guirlandes… Cheryl, habitante d’Australie, malgré le climat inversé (Noël tombe en plein été) installe elle aussi un superbe sapin dans son salon. Mais au petit matin, alors qu’elle se prépare un thé, elle remarque une nouvelle guirlande dans la verdure. Du plus bel effet avec ses rayures. Comme le pelage d’un tigre. D’un serpent-tigre exactement, reptile très dangereux qui lui aussi subjugué par la magie de Noël, s’est enroulé dans ce sapin devenu d’un coup beaucoup plus exotique.
Vingt minutes plus tard, un chasseur de serpent (métier très en vogue dans le pays qui en héberge vingt espèces parmi les 25 les plus venimeuses au monde) capture l’invité et redonne un aspect plus accueillant au fameux sapin.
On envie parfois les Australiens (et d’une façon plus gé- nérale tous les habitants de l’hémisphère sud) qui réveillonnent en plein été, sirotent des cocktails sur la plage et célèbrent la nouvelle année par un bain de minuit dans une mer à 30 degrés. Mais au moins chez nous, pas de risque de trouver un serpent mortel dissimulé dans les cadeaux. Ni de se faire manger par un requin. 

jeudi 13 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Jours fériés

Hier nous étions le 11 novembre, jour férié depuis près d'un siècle. Mai et novembre même combat : ce sont les mois cruciaux pour poser ses congés et RTT avec intelligence et transformer un jour de récupération en méga week-end de quatre jours.
Ce sport national est cependant moins pratiqué en novembre. La faute au temps maussade. Et puis sur les deux jours fériés de novembre plane cette sinistre image de la mort. La Toussaint, passée dans les cimetières et l'Armistice dont l'annonce ne permettra jamais d'oublier les millions de morts dans les tranchées.
Les jours fériés arborent différentes étiquettes. Festif le 14 juillet, symbole de renaissance printanière de Pâques à l'Ascension en passant par le 1er mai.
Après la grisaille de novembre, place aux deux jours préférés de l'année : Noël et le Premier de l'an. La fameuse trêve des confiseurs fait rêver petits et grands. Pourtant le temps y est souvent plus froid et mauvais encore, mais la magie des fêtes de fin d'année agit avec une étonnante régularité, malgré la crise. On couvre ses enfants de cadeaux à Noël. Surtout on fait bombance. Après s'être serré la ceinture durant de longs mois, toutes les folies gustatives sont autorisées. De la langouste aux fruits exotiques, du champagne aux grands crus. Certains se payent même des réveillons hors de prix.
Une frénésie de consommation, qui, si elle durait deux mois de plus, résoudrait tous les problèmes économiques juste par un surcroît de consommation. Vous aimez votre pays ? Vous voulez le sortir de l'ornière ? La solution est simple et pas du tout désagréable : prolongez les fêtes jusqu'en mars !

mardi 4 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le temps qui passe

Une semaine. Je me suis octroyé sept jours pleins de vacances tel un enseignant épuisé après six semaines de cours. Rien de prémédité. Une opportunité à saisir. Constatant la persistance d'un temps estival, je me suis dit que finalement, faire le plein de vitamines D en octobre est encore mieux qu'en juillet (où de toute manière bronzer restait une gageure...). Autant profiter de ce fichu réchauffement climatique pour se promener bras nus, par 30 degrés, dans des vignes rougeoyantes et des forêts transpercées de lumière aux rais obliques dans lesquelles ne pas marcher sur des cèpes relève de l'exploit.
Mais jeudi dernier, à l'entrée de mon village, la dure réalité du calendrier a repris le dessus. Encore tout transpirant de la longue balade en plein air, je ralentis en voyant une camionnette, garée au milieu de la rue, tous gyrophares allumés. Une nacelle transporte un homme en hauteur. Des travaux sur le réseau électrique ? L'installation de la fibre promise lors des élections ? La vérification du bon fonctionnement des lampadaires ? Rien de tout cela. En ce 27 octobre, ces ouvriers sont tout simplement en train de monter et brancher les illuminations de Noël. Des myriades d'ampoules et des guirlandes de petites leds (diodes électroluminescentes) qui transforment joliment, chaque fin d'année, la rue principale en mini Champs-Elysées.
Voilà comment ma modeste semaine de vacances s'est transformée en gouffre spatio-temporel qui m'a directement transporté de la fin de l'été au début de l'hiver. Les trois mois d'automne, ma saison préférée ? Je reviendrai tenter ma chance l'année prochaine.