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samedi 2 juin 2018

BD : Mélusine règle ses "contes" en famille


Depuis que Clarke, le dessinateur, a repris les scénarios de Mélusine, les histoires de la jeune sorcière ont radicalement changé de ton. Terminés les gags en une planche. Il privilégie les histoires complètes et ce 26e tome est de plus à suivre. Mais il n’oublie pas de truffer son récit de gags et autres réflexions amusantes des personnages secondaires. Tout commence par une attaque de nain. Ce mineur n’apprécie que moyennement que la meilleure amie de Mélusine, par ailleurs sa cousine, la fée Mélisande, vole son or. L’apprentie sorcière sauve la gentille fée. Gentille mais un peu voleuse quand même. 

Ensuite le récit prend un tour plus dramatique. Mélusine découvre que ses parents divorcent. Et sa mère a disparu. Le reste de l’album raconte comment notre héroïne retrouve sa maman qui lui apprendra un secret étonnant sur sa famille. Un bon équilibre entre humour, révélations et drames. Clarke, au trait si efficace et aérien, semble s’émanciper d’un univers qui devait lui peser depuis de trop longues années. 

«Mélusine» (tome 26), Dupuis, 10,95 €

dimanche 2 mars 2014

BD - Clarke va mieux, il le raconte dans "Les Etiquettes"


Clarke, dessinateur de Mélusine, a une vie de rêve. La série marche très bien, il a suffisamment de temps pour signer des albums plus personnels, ses enfants sont en bonne santé. Le seul problème, c'est son couple. Il a explosé. Avec pertes et fracas. Il ne comprend toujours pas et a décidé de mettre ces interrogations sur papier. Des histoires courtes de trois à cinq pages, en noir et blanc, écrites et dessinées avec les tripes. Il y a des passages assez déprimants, d'autres plus joyeux. 
Car même si on s'enfonce dans une dépression, la vie autour de soi continue et parfois vous révèle de belles surprises. Comme cette jolie demoiselle rencontrée en terrasse et qui lui explique comment remplir des étiquettes autour de soi. Et de s'en coller une sur le front. Clarke sera le « dessinateur ». Il l'accepte et va déjà beaucoup mieux. Il raconte aussi ses amours furtives dans les festivals, ses tentatives de faire du sport ou de comprendre ses enfants, quasiment adultes... 
Et puis il rend visite à son oncle, dessinateur de BD aussi. Un certain Pierre Seron. Attention, émotion garantie dans ces quelques dessins d'une grande tendresse.

« Les étiquettes », Glénat Treize Etrange, 15 €

dimanche 5 septembre 2010

BD - Mélusine et Cosa Nostra : une paire de Clarke


Au fil des gags et des histoires complètes, Mélusine a perdu de son aura dans la série dessinée par Clarke sur des scénarios de Gilson au profit de Cancrelune. Cette apprentie sorcière est une calamité ambulante. Elle n'en rate pas une. Donnez lui un balai, une potion ou n'importe qu'elle malédiction et rapidement les ennuis commencent. 

Un personnage de gaffeur qui a déjà fait ses preuves dans d'autres BD et qui a relancé l'intérêt de cette série qui en est à son 18e recueil. Une paille chez Dupuis, surtout si elle n'est pas signée Cauvin ! Cancrelune est donc mise en vedette dans cet album, notamment car elle a pu, au bénéfice d'une malédiction ratée, s'incarner dans Mélusine. A contrario, la belle et jeune sorcière se retrouve avec les tares de son amie maladroite. 

On rit de bon cœur à des situations parfois très cocasses.


On retrouve Clarke, cette fois en solo, à la tête de la série Cosa Nostra rééditée chez Le Lombard. Ces histoires courtes, publiées il y a quelques années dans Fluide Glacial, reparaissent en couleurs. On y découvre les agissements de quelques mafiosos siciliens. 

Ces histoires courtes, presque à la façon d'une encyclopédie, donne le minimum vital à savoir sur le racket, le parrain, l'omerta ou le trafic de drogue. L'humour, par rapport à Mélusine, est bien plus méchant. Les dessins de Clarke sont plus sombres, tout en restant d'une lisibilité absolue. Car Clarke est un surdoué, beaucoup regrettent qu'il ne se soit jamais lancé dans une série plus ambitieuse.

 Reste que ses essais (Urielle avec Lapière chez Quadrants et Luna Almaden, toujours avec Lapière chez Dupuis dans la collection Aire Libre), n'ont pas rencontré le succès mérité...

« Mélusine » (tome 18), Dupuis, 9,95 € 

« Cosa Nostra » (tomes 1 et 2), Le Lombard, 10,95 €