dimanche 3 juin 2018

BD : Trop belle pour être vraie



Pour trouver l’inspiration, William, peintre, s’est exilé dans une petite maison plantée au bord de l’océan. Pour y accéder, un chemin traversant des bois sombre. Il vit en ermite, ne recevant que de rares visites. Son modèle, une belle rousse et son agent qui désespère de voir ses nouvelles créations. William n’arrive pas à tourner la page. Sa jeune femme est morte et dans chaque toile, il a l’impression de retrouver son visage. Pour se nourrir, il va parfois à la pêche. C’est là qu’il les voit pour la première fois. Des sirènes, agressives. Sauf une. Elle le sauve de l’appétit féroce de ses sœurs. Une étrange attirance vont les pousser l’un vers l’autre. Ce conte de Guillaume Sorel mélange parfaitement fantastique et réflexion sur le deuil et la création. L’auteur, qui avait délaissé quelques années la bande dessinée pour la peinture, revient avec brio, signant des planche en couleurs directes d’une beauté époustouflante. De plus, la première édition de l’album bénéficie d’un cahier de 20 pages reprenant esquisses au crayon et grandes toiles.

«Bluebells Wood», Glénat, 19 €

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