Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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jeudi 7 juin 2018
« Madame » : clichés mondains
Film français, se déroulant en France (Paris essentiellement), réalisé par une romancière française (Amanda Sthers), « Madame » ressemble pourtant plus à un dépliant touristique formaté pour les Américains fortunés. Justement, les deux acteurs principaux, le sont, Américains. Anne (Toni Collette) et Bob (Harvey Keitel), vivent dans un immense hôtel particulier. À leur service, une ribambelle de femmes de ménages menées de main de maître par la gouvernante, Maria (Rossy de Palma). Lors d’un dî- ner, pour ne pas être 13 à table, la maîtresse de maison décide de faire passer Maria pour une amie espagnole.
Et comme de bien entendu, la gentille bonne à l’accent hispanique prononcé tape dans l’œil d’un riche britannique. Qui croit qu’elle est incognito à Paris car cousine du roi Juan Carlos. Panique chez Anne, rébellion chez Maria qui espère avoir rencontré l’amour.
Cela se veut sans doute une critique sociale. Mais en pointillé. La seule véritable réplique à conserver est prononcée par la bonne, d’origine philippine « nous sommes leurs esclaves ». Oui, tout à fait Madame. Et pourtant, vous êtes bien la seule dans le lot qui mérite qu’on vous appelle Madame...
➤ « Madame », Studiocanal, 12,99 €
mercredi 28 mars 2018
Cinéma : Électrisante Isabelle Huppert dans « Madame Hyde »
De ce film iconoclaste de Serge Bozon, on retiendra cette phrase prononcée par l’héroïne avec véhémence devant des élèves chahuteurs : « Un prof n’a pas besoin d’être aimé mais d’être compris. » Et il y a du boulot dans le cas de Madame Géquil (Isabelle Huppert), professeur de physique en totale perdition dans ce lycée technique. Non seulement elle est malmenée par les garçons, mais elle subit également les foudres des deux seules filles de la classe, exaspérées de ne pouvoir apprendre dans de bonnes conditions.
Au début on se croit plongé dans un film purement social sur les difficiles conditions de travail des profs. Ou, au choix, de l’incroyable hiatus entre les intentions des uns et les désirs des autres. Comme si enseignants et élèves se trouvaient sur deux planètes diffé- rentes. Madame Géquil tente donc de faire passer son message. En vain. Trop naïve, trop académique... Le genre de personnalité qui offre un boulevard aux perturbateurs. Comme Malik, un élève décrocheur comme il y en a des centaines dans un lycée de banlieue. Pourtant Madame Hyde ne lui en veut pas. Souffrant d’une maladie dégénérative, il ne se déplace que grâce à un déambulateur. Une fois ces premiers personnages présentés, le film bascule dans le surréalisme avec l’apparition du proviseur (Romain Duris), sorte de vaniteux égocentrique et du mari de Madame Géquil (José Garcia), homme au foyer d’une platitude et banalité rédhibitoires.
Coup de foudre
La bascule a lieu un soir de lune rousse dans un bâtiment préfabriqué abritant le laboratoire secret et personnel de la prof de physique. Alors qu’elle branche des appareils électriques, la foudre tombe sur la machinerie et électrocute la chercheuse. La nuit suivante, elle se lève, marche dans la rue et se transforme en boule de feu. Madame Géquil devient Hyde. Attention, ça va faire mal !
Le film de Serge Bozon aurait pu tourner au pastiche de la série B. Mais loin de son pré- cédent long-métrage (Tip Top, déjà avec Isabelle Huppert et complètement barré), Madame Hyde explore peu le fantastique. La transformation est brûlante la nuit, mais la journée, la prof dépassée se transforme en excellente pé- dagogue capable de se faire comprendre voire même d’être aimée, à l’opposé de sa déclaration liminaire.
Le seul inconvénient reste que le film, de fantaisiste, devient limite barbant. Presque un pensum, par moment, sur le vivre ensemble, l’interaction et l’avenir de l’éducation nationale. Comme si le réalisateur s’était perdu en cours de route, ou plus exactement s’était remis dans le droit chemin, comme Malik, abandonnant sa nonchalance pour une soif de savoir inextinguible.
➤ « Madame Hyde », comédie fantastique de Serge Bozon (France, 1 h 35) avec Isabelle Huppert, Romain Duris, José Garcia.
jeudi 4 février 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Madame est servie

Dans cette dernière catégorie, ne manquez pas la présentation des "Six débardeurs chics pour distribuer de la nourriture aux démunis". Le second modèle, "un débardeur black et glossy" est idéal pour "une signature rock qui stimulera les personnes qui peuvent mourir de froid cette nuit." Plus c'est méchant, plus c'est efficace. A la rubrique psychologie, Madame Gorafi vous donne "Cinq astuces pour séduire le pervers narcissique idéal". En effet, ces tristes individus, après avoir sévi en toute impunité, sont désormais de plus en plus recherchés. Mais "pas facile de le charmer. Voici nos meilleurs conseils pour ne jamais passer à côté de la chance d'être détruite pour toujours !".
Le site, largement illustré de beaux mecs épilés et musclés, sait aussi aborder les grands problèmes du monde et n'hésite pas à s'engager sur des causes essentielles comme ce virulent réquisitoire intitulé : "Ongles abîmés : le gouvernement Valls va-t-il faire quelque chose ?"
Mesdames, je ne sais pas si vous riez, mais moi j'adore !
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