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jeudi 5 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les sportifs de l'extrême

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Il est loin le temps où pour caricaturer le Sénat on le présentait comme une succursale de maison de retraite réservée aux notables en fin de carrière. Nos sénateurs se posent désormais en champions de la branchitude.
Pour preuve, ils viennent d'adopter un amendement à la loi numérique présentée par le gouvernement permettant la création d'un statut pour les joueurs professionnels de jeu vidéo. Car oui, il existe des hommes et des femmes en France (ils seraient 200 environ) qui vivent de leurs participations aux tournois organisés régulièrement, en ligne ou lors de rassemblements spécialisés.
Les sénateurs ont simplement décalqué les contrats de sportifs professionnels, essentiellement des footballeurs, pour les adapter à ces athlètes du virtuel qui jusqu'à présent étaient obligés de passer par un statut d'auto-entrepreneur. Le e-sport a ses stars, comme n'importe quelle discipline. Les compétitions sont même retransmises sur la chaîne L'équipe 21 (celle qui diffuse les compétitions de biathlon sur la TNT). Du coup, on peut voir évoluer, au cours d'une même partie, Messi, Ibra', Benzema, Ronaldo ou Neymar. Du moins leurs clones virtuels, animés par des joueurs aux pouces plus développés que leurs quadriceps.
Devenir un pro de FIFA ou PES (Pro Evolution Soccer) sans jamais quitter son fauteuil sera donc désormais possible. Mais gare aux maladies professionnelles spécifiques à ces activités : tendinite du pouce, conjonctivite, overdose de boisson énergisante pour rester éveillé jusqu'à la fin du tournoi. Sans oublier la plus infamante : escarres aux fesses.

dimanche 4 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - La politique de la banane positive

Comment un simple petit geste de quelques secondes peut-il clouer le bec à tous les racistes ? Demandez à
Dani Alves, joueur de foot au Barça, il connaît la réponse.
La semaine dernière, au cours du match contre Villarreal, le défenseur brésilien s'approche du poteau de corner pour tirer un "coup de pied de coin". Un supporter local lui jette une banane. Le geste est synonyme de racisme. Cela a commencé en Italie. On fait des bruits de singe quand un joueur noir a le ballon et on lui lance des bananes. Alves, tout en plaçant la balle, se saisit du fruit. Recule de deux pas, l'épluche, en mange un morceau et tire le corner. Cela dure quatre secondes. Quatre secondes pour ridiculiser un raciste et surtout lancer le coup d'envoi d'une campagne planétaire.
Quelques heures plus tard, Neymar, autre joueur de foot brésilien, publie sur son compte Twitter une photo où il mange une banane avec cette légende "Nous sommes tous des singes". En moins de 24 heures, le coup de la banane de Dani Alves est repris des centaines de fois. Par des célébrités, mais aussi des anonymes. Même les politiques s'en mêlent. Le président du conseil italien pose en train d'en déguster une en compagnie du sélecteur national. Le "manger de banane" s'exporte aussi sur les plateaux de télévision et en une de Marca, le quotidien sportif espagnol qui a remplacé le premier A de son logo par trois fruits entrecroisés. 
La morale de cette histoire, c'est Dani Alves qui la résume : le racisme, "on ne va pas réussir à changer ça donc il faut prendre les choses en riant et se moquer d'eux… » Bravo !

Chronique "De choses et d'autres" parue samedi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 19 novembre 2013

NET ET SANS BAVURE - Dernière pirouette

Ils nous auront fait rire jusqu'au bout ces footballeurs français. Passons sur les déclarations guerrières de Giroud "prêt à mourir sur le terrain" (on n'en demande pas tant, trois buts suffisent...) et intéressons-nous à un canular devenu information. Un site parodique de France Football, FootballFrance.fr, annonce que la chaîne de la TNT, D8, se positionne sur les rangs pour acquérir les droits de diffusion télé des matches de l'équipe de France. Et pour rendre le programme plus attractif, Cyril Hanouna serait aux commentaires. Après le match, Enora Malagré animera un talkshow intitulé "Touche pas à mon équipe de France"...
Faut-il que les Bleus aient perdu de leur crédit pour que Le Figaro reprenne au comptant cette fausse information. Il est vrai que parfois, plus c'est énorme, plus ça marche. Mais là, quand même... Et devinez qui a dévoilé le pot aux roses ? Le blog de Jean-Marc Morandini. Non pas que l'animateur radio s'intéresse au foot, mais dès que le nom de Cyril Hanouna apparaît quelque part, il lance ses "limiers" pour tenter de trouver le petit détail qui pourrait desservir l'animateur vedette de D8 et ennemi numéro 1 de Morandini.
En fait FootballFrance.fr aurait dû taper encore plus fort. Hanouna titularisé à la pointe de l'attaque et Morandini à la place de Deschamps. Au moins le Figaro ne se serait pas fait piéger. Et on aurait eu une petite chance de se qualifier...

mardi 29 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Triste duel d'ego entre Menès et Evra

Neuf jongles suivis d'un gros shoot  dans une vidéo diffusée dimanche soir dans l'émission Canal Football Club. Pierre Menès relève et remporte haut la main le défi de Patrice Evra.

Le consultant football de Canal + en avait pris pour son grade dans une interview de l'international français sur TF1. Avec au final cette boutade : "le jour où il (Pierre Menès) arrivera à faire huit jongles, j'arrête ma carrière." Rapidement les réseaux sociaux montent l'affaire en épingle car le journaliste réplique dans un tweet sarcastique, "Le jour où Evra fera une interview sans massacrer la langue française, j'arrêterai aussi ma carrière."

Reprise plus de 6 000 fois sur Twitter, la réplique verbale en appelle une plus physique. Menès hésite longuement. Transforme même le "duel" en feuilleton humoristique. Dimanche soir, après ses 9 jongles, il n'en rajoute pas. Il est assez intelligent pour savoir que ce n'est que du vent, des histoires d'ego qui perdent toute notion de réalité et qu'Evra ne va pas arrêter sa carrière.
Mais très vite les commentaires dérapent. Non pas sur la couleur de peau d'Evra mais sur l'embonpoint de Menès : "C'est pas non plus l'exploit du siècle. Il est obèse hein, pas tétraplégique" "La semaine prochaine Menès répondra au défi de Michelle et avalera 19 kg de saucisse au marché de Paimpol", "Ok, Pierre Menès a réussi à faire 8 jongles, mais pourra-t-il un jour perdre 8 kilos ?" et le très blessant "Franchement, Pierre Menès, faire 10 jongles sans voir ses pieds, chapeau." Les internautes français n'aiment décidément pas la différence.

Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

mercredi 7 novembre 2012

Billet - Materrazzi contre Zidane : provocation, acte 2


Quand on a la provocation dans le sang, difficile d'aller contre ce penchant. Tel un second « coup de boule », une photo de Marco Materrazzi postée sur son compte Twitter dimanche soir, a ranimé une vieille querelle.

Materrazzi, obscur footballeur italien, passe de l'ombre à la lumière un soir de 2006. Finale du Mondial, il s'approche de Zidane, déjà passablement énervé, et lui dit du mal de sa sœur. Zizou pète les plombs et lui assène un coup de tête dans le poitrail. Materrazzi, qui n'a pourtant pas fait l'Actor's Studio, en rajoute des tonnes. Suffisamment pour que l'arbitre expulse le n° 10 français. Ce légendaire coup de boule inspire un artiste, Adel Abdessemed, qui l'immortalise dans une statue géante installée temporairement devant le centre Beaubourg. Materrazzi, de passage en France, prend la pose devant l’œuvre d'art. Comme s'il était fier de ce fait de guerre.
Sur Twitter, le cliché est repris des milliers de fois et lance une nouvelle polémique: certains y voient un hommage tardif. Mais la majorité ne croit qu'à une seconde provocation. Hier, Zizou, grand seigneur, s'est abstenu de réagir.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'indépendant.

mardi 30 octobre 2012

Billet - L'autre football mis à l'honneur avec la Coupe de France


Le football amateur avait les honneurs de la télévision ce week-end. Enfin presque. En partenariat avec la FFF (Fédération française de football), France Télévisions et Eurosport retransmettaient, en direct, le match de Coupe de France entre l'Etoile Sportive Labeuvrière (Excellence) et Cambrai (Division Honneur). Cette diffusion n'a cependant pas eu la gloire  des ondes hertziennes puisque réservée aux sites internet des deux télévisions.

A l'origine, il s'agit d'un concours pour élire le club digne du « match de rêve ». Sur la page Facebook de la FFF, les supporters votent préalablement pour leur club. 25 000 participants et victoire finale de Labeuvrière (Pas-de-Calais, 1600 âmes). Le match est commenté par Emmanuel Petit et la Coupe de France en personne a fait le déplacement. La partie, très engagée, est remportée par Cambrai sur le score de 3 à 0.  A la mi-temps, diffusion d'un reportage sur le capitaine de l'équipe locale, facteur dans le civil.
Ce coup de com', même à  diffusion réduite, redore sérieusement l'image du foot. Certes les amateurs du dimanche ne possèdent pas la technique d'un Ribéry et encore moins la vista du quasi-dieu « Ibra », mais eux, au moins, jouent uniquement pour le plaisir. Quelques caméras en bord de terrain ne leur tournent pas la tête. Un ballon, deux équipes, un terrain (même bosselé et pas aux normes) et la magie du foot fonctionne. Pour vous en persuader, regardez le replay du match. Cela vaut largement certaines « affiches » de Ligue 1 !

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.