Affichage des articles dont le libellé est lapière. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est lapière. Afficher tous les articles

lundi 19 août 2024

BD - Effets et conséquences de la Retirada dans « Le convoi »


En vacances dans la région, vous avez peut-être passé quelques heures à bronzer et vous baigner sur la plage d’Argelès. Pourtant, il y a quelques décennies, sur ce même sable, des milliers de réfugiés espagnols ont tenté de survivre après leur exode forcé face à l’avancée des troupes fascistes de Franco.

Si vous ne voulez pas bronzer idiot, profitez de votre séjour dans le département des Pyrénées-Orientales pour découvrir l’histoire de la Retirada en lisant Le convoi, gros roman graphique de Lapière et Torrents.


Une intégrale republiée aux éditions Dupuis et complétée par un excellent dossier pédagogique. Le récit débute en 1975. Angelita, fille de réfugiés, a presque toujours vécu en France, à Montpellier. Son père est mort dans le camp de Mauthausen, sa mère a refait sa vie avec un Français. En se promettant qu’elle ne retournerait en Espagne, en Catalogne exactement, qu’une fois Franco mort.

Or, un hôpital catalan contacte Angelita : sa mère est hospitalisée, sur le point de mourir. Que fait-elle là ? Pourquoi a-t-elle tenu ce voyage secret ?

Bien des interrogations qui trouveront des réponses dans le récit de cette terrible Retirada. Une touchante histoire de famille couplée à la grande Histoire, celle qui a façonné l’Europe actuelle.

« Le convoi » (intégrale), Dupuis, 136 pages, 27,95 €

vendredi 26 avril 2024

BD - Histoire de la pègre dans la capitale catalane avec "Barcelona, âme noire"


Deux scénaristes, belge et kosovar, mais qui connaissent parfaitement la Catalogne, Denis Lapière et Gani Jakupi, se sont associés à trois dessinateurs catalans, Ruben Pellejero, Eduard Torrents et Martin Pardo pour signer le grand roman graphique de la Barcelone sombre, celle des bas-fonds, de la pègre et de la contrebande.

Si la première scène de l’album se déroule en 1948 dans la gare de Barcelone, tout se noue en réalité au début de la guerre civile. Après un bombardement, les sauveteurs découvrent dans les décombres le cadavre de la mère de Carlitos. Mais ce ne sont pas les explosions qui ont provoqué sa mort. Elle a été victime d’un tueur sadique. Nue, une croix est gravée sur son ventre.

Carlitos va vivre avec son père Carlos, épicier et ami d’un riche imprimeur. En 1948, de Barcelone, Carlitos se rend en France pour approvisionner la boutique paternelle de produits interdits dans l’Espagne franquiste. Il s’arrête à Perpignan et met en place une filière de contrebande à travers les Pyrénées. Le début d’une ascension sociale sombre. Une superbe histoire de vengeance, d’amour, de filiation et de tromperie.

Barcelone, la ville, est omniprésente dans ce récit qui s’étire jusque dans les années 70, pile au moment où le dictateur meurt et que toute l’Espagne, Catalogne compris, va sortir de sa longue léthargie. Le dessin, réaliste, très proche de celui de Pellejero, apporte cette vérité graphique historique essentielle pour permettre au lecteur de plonger dans cette ville et ce passé fascinants.

« Barcelona, âme noire », Dupuis, 148 pages, 27,95 €

dimanche 23 octobre 2022

BD - Michel Vaillant se souvient de la course d'Indianapolis en 1966


Jean Graton est mort début 2021 mais l’univers de son personnage fétiche, Michel Vaillant, est toujours aussi vivace. En plus du fond (70 albums entre 1959 et 2007) et de la reprise de la série titre, vient s’ajouter Michel Vaillant Légendes. 


Des histoires se déroulant dans le passé. Le premier tome propulse le lecteur à Indianapolis en 1966. 

Une course très mouvementée, analysée par Lapière et dessinée par Dubreuil. Se greffe aux exploits sportifs une intrigue policière simple mais efficace.

« Michel Vaillant Légendes » (tome 1), Dupuis - Graton, 16,50 €


samedi 8 janvier 2022

BD - U4 : un virus sélectif


Encore une histoire de virus. Mais U4 est apparu bien avant notre Covid-19. Par contre il est beaucoup plus dangereux. Une grande partie de la population a été décimée en quelques jours. Ne restent en vie dans une société en totale déliquescence, comme immunisés, les jeunes âgés de 15 à 18 ans. La parution simultanée des quatre albums permet de suivre la trajectoire de quatre d’entre eux : Stéphane, Jules, Yannis et la Bretonne Koridwen. 


Adaptée d’un roman, cette BD est écrite par Lapière et Renders est dessinée par Huelva. Un Espagnol qui ne rechigne pas à la tâche : chaque titre compte plus de 120 pages. Construite comme un puzzle, l’histoire est composée de ces quatre titres qui peuvent être lus dans n’importe quel ordre. Par contre pour connaître le dénouement, commun, il faudra attendre la parution du 5e titre, Chronos. 

« U4 » (tomes 1 à 4), Dupuis, 14,50 €

mardi 14 avril 2020

BD - Le Dom Juan de la photo face aux conséquences de son inconséquence



La collection Aire Libre de Dupuis permet de grandes rencontres. Avec pour résultat une grande œuvre quand un scénariste exigeant, Denis Lapière, écrit pour un dessinateur surdoué, Dany. Histoire spécialement écrite par Lapière, « Un homme qui passe » est rempli de jolies femmes. Logique, Dany, après avoir connu le succès et la reconnaissance avec les aventures poétiques d’Olivier Rameau, s’est consacré à ce qu’il apprécie le plus : le corps de jeunes femmes. 



Ses albums de gags salaces ne resteront pas dans les mémoires, par contre les amateurs de beauté garderont longtemps au fond de leurs rétines les courbes de belles dévêtues peuplant ces pages . Dany a donné ses lettres de noblesse à l’art de la pin-up. 
Attention cependant, le scénario de Lapière est futé et machiavélique. Sur une île anglo-normande, en pleine tempête, Paul Berthier, célèbre photographe, sort de sa petite maison frappée par les embruns pour se tirer une balle dans la tête. Mais au moment d’appuyer sur la détente, il voit une fusée de détresse. Mourir attendra. Il saute sur son bateau et  sauve une plaisancière en perdition. Kristen, jeune et jolie éditrice, venait lui demander des nouvelles de l’avancement de son prochain livre quand elle se fait surprendre par la furie de l’océan. 
Paul explique qu’il a décidé de rendre hommage à toutes les femmes qu’il a aimées et photographiées. Et il raconte ces aventures exaltantes, romantiques, sensuelles et sexuelles. Des passages au cours desquels Dany croque ces conquêtes dans leur plus simple appareil. Mais « Un homme qui passe » n’est pas qu’une succession de clichés, c’est aussi un réquisitoire contre ces hommes Dom Juan, laissant derrière eux les anciennes conquêtes éplorées car tout à coup attirés par une nouvelle fille gironde. 
Une BD sensuelle. Puis cruelle. Très cruelle. 

« L’homme qui passe », Dupuis, 16 €

lundi 10 août 2015

BD - Communication de guerre dans "La peur géante"


Avec une régularité de métronome, plusieurs équipes d'auteurs adaptent depuis une paire d'années les romans de Stefan Wul. Si le triptyque « Piège sur Zarkass » (Cassegrain et Yann) est bouclé, Lapière et Reynès n'en sont qu'au second album de « La peur géante ». Dans un futur proche, la terre subit une attaque massive de créatures marines venues du fond des abysses. Elles provoquent la fonte des pôles pour élever le niveau des océans. L'humanité se retrouve en partie submergée. 
« L'ennemi des profondeurs » se concentre sur la technique militaire mise en place pour contrer les torpèdes, ces créatures issues d'une évolution de la raie manta, aussi grosses que des baleines, capables de tuer par électrocution. Les héros, Bruno et Pol, militaires, apprennent à manier de nouveaux bathyscaphes en forme de méduses alors que la belle Kou-sien se charge de décrypter le langage des envahisseurs. Mais le temps presse car non seulement l'eau ne gèle plus, mais elle ne s'évapore plus. Sans nuage ni pluie, c'est toute l'Humanité qui est menacée d'extinction à brève échéance. De la SF classique, un peu trop militaire (le roman date de la fin des années 50), mais terriblement efficace et divertissante.

« La peur géante » (tome 2), Ankama, 13,90 €

mardi 16 décembre 2014

BD : Copilote de charme pour Michel Vaillant

graton, vaillant, michel, rallye, lapière, bourgne, benetteau, dupuis
De tous les héros de BD pilotes de course, Michel Vaillant est le maitre-étalon. Après 70 aventures imaginées et dessinées par Jean Graton, il est reparti pour de nouvelles aventures (une nouvelle saison exactement) sous la houlette d'un brillant quatuor. Denis Lapière et Philippe Graton au scénario, Bourgne et Bénetteau au dessin. Dans une facture réaliste irréprochable, tant anatomique que mécanique, ils donnent un second souffle, très moderne et d'actualité, à un personnage qui n'a rien perdu de sa rage de vaincre. Après les déboires du fils, inventeur d'un moteur électrique révolutionnaire, l'action se recentre sur le personnage principal. Pour lancer un nouveau modèle de Vaillante, il s'engage au rallye du Valais. Et pour augmenter le buzz, son frère lui adjoint comme copilote la ravissante journaliste Carole Ouessant. Parfait pour attirer la presse, mais peu au goût de Françoise, l'épouse de Michel. Un peu de romance, beaucoup de lutte sur les routes et quelques péripéties économiques font de cet album le digne successeur de la série originelle.

« Michel Vaillant » (tome 3), Dupuis – Graton, 15,50 €

dimanche 26 octobre 2014

BD : Fins de sagas pour Cyann et Alter Ego

Si Bourgeon et Lacroix ont mis 21 ans pour boucler « Le cycle de Cyann », les auteurs de la saison deux d'Alter Ego n'ont pas attendu une année entre le premier et quatrième tome. Deux approches différentes mais un point commun : l'excellence.

cyann, alter ego, lacroix, bourgeon, lapière, renders, reynès, efa
Après Isa dans les Passagers du vent puis Mariotte des Sortilèges du bois des brumes, François Bourgeon imaginait en 1994 une troisième héroïne qui allait marquer les bédéphiles : Cyann. Un univers radicalement différent. Exit la BD historique pour le maître du genre et place à la science-fiction. Il s'est associé pour l'occasion avec Claude Lacroix qui a créé de toute pièce un monde-empire foisonnant. Après quelques aléas d'éditeurs, l'ensemble de la saga a rejoint les éditions Delcourt. Et enfin, le sixième et dernier tome vient de paraître en même temps que la réédition des cinq précédents. « Les aubes douces d'Aldalarann » montre une Cyann assagie. La jeune fille de riche, odieuse et futile, a pris de la bouteille au gré de ses mésaventures et saut dans le temps d'une planète à l'autre. La mort de sa sœur a considérablement modifié sa philosophie de vie. Sur une planète hostile, elle devra beaucoup faire d'effort simplement pour survivre. Un ton moins aventureux, plus écologique voire philosophique pour un dernier opus longtemps attendu. Cyann est toujours aussi belle sous le pinceau de Bourgeon et la dernière image pleine d'espoir, comme une promesse de renaissance.

cyann, alter ego, lacroix, bourgeon, lapière, renders, reynès, efa

Pour la saison 2 d'Alter Ego c'est aussi le dénouement. Mais cette fois, le lecteur n'aura pas patienter des années pour connaître le « Verdict ». Moins d'une année pour boucler ces quatre albums soit 240 pages. Il est vrai qu'il y a deux scénaristes, Lapière et Renders, et plusieurs dessinateurs (Béneteau, Reynès, Erbetta) pour épauler Efa chargé des personnages. Le principe de la série n'a pas changé depuis la saison une Chaque album peut être lu indépendamment les uns des autres. Depuis la révélation de l'existence d'Alter Ego, les débat fait rage dans la communauté scientifique. En résumé, il existe un lien entre chaque homme et femme né au même moment sur terre. La bonne santé de l'un permet à l'autre de vivre en toute quiétude. Affabulation ou découverte scientifique majeure ? Rien n'est encore figé. D'autant que le phénomène des Alter Ego donne des idées à des organisations sectaires ou des entreprises sans scrupules. Après trois épisodes aux fins très palpitantes, la conclusion est tout aussi innovante et laisse possible une troisième saison de ce qui est la grande réussite éditoriale de ces dernières années.
« Le cycle de Cyann » (tome 6), Delcourt, 15,95 euros

« Alter Ego, saison 2 » (tome 4), Dupuis, 12 euros.

vendredi 10 octobre 2014

BD : Infirmière familiale


duvivier, giroud, lapière, secrets, dupuis
L'album débute par une randonnée dans les Pyrénées espagnoles. La femme est prise de violents maux de tête. Elle explique à son compagnon qu'elle fait une rupture d'anévrisme. Les secours interviennent elle est évacuée vers l'hôpital de Perpignan puis héliportée à Montpellier pour une longue opération de huit heures. Au réveil, elle se souvient de ses frères et sœurs, de ses parents et de cette vie si dense mais aussi si compliquée. La femme, c'est Marianne Duvivier, la dessinatrice de cet album de la série « Secrets ». L'idée de cette autobiographie dessinée, scénarisée par Denis Lapière, est venue d'une discussion avec le scénariste Frank Giroud. Giroud et Duvivier ont raconté en plusieurs albums des secrets de familles imaginaires. Cet album, qui clôt la collection (une vingtaine d'albums au total), s'articule aussi autour d'un secret. Comme si la réalité rejoignait la fiction. Marianne Duvivier se remémore sa jeunesse, son père absent accaparé par ses activités de militant politique de gauche impliqué dans l'indépendance du Congo, ses sœurs, malades la transformant en infirmière familiale, et mortes tragiquement, sa mère si malheureuse, victime consentante. Et puis aussi sa découverte de la bande dessinée, l'opportunité d'en faire un métier épanouissant. Jusqu'à ce gros pépin de santé et la réalisation de ce roman graphique de 100 pages, noir sur le fond, lumineux par ses couleurs et le message final d'une famille réunie et apaisée.
« Secrets, heureuse vie, heureux combats », Dupuis, 19 €


samedi 5 juillet 2014

BD - Machination dans l'univers d'Alter Ego


Troisième et dernier volet autonome de la saison 2 de la série Alter Ego. Comme pour la première saison, le principe est que chaque récit est indépendant des autres. Il y a un ordre de parution, mais les albums peuvent être lus dans le désordre. Rien ne vous empêche par exemple de lire d'abord « Gail », paru cette semaine, puis de vous plonger dans Teehu et Delia en librairie depuis le début d'année. Les trois histoires, trois récits, du point de vue de ces trois personnages importants, forment un puzzle. 
Vous pouvez alors tenter d'imaginer la conclusion concoctée par les scénaristes, Lapière et Renders et les dessinateurs Reynès et Beneteau. Vous pouvez aussi attendre octobre prochain et dévorer le quatrième et ultime tome. L'expérience est originale, un peu déstabilisante, mais idéale pour les lecteurs pressés. « Gail » raconte comment ce scientifique ambitieux et imbu de sa personne, est désigné pour trancher sur la valeur scientifique des Alter Egos. Il est sceptique, mais a peu la tête à sa mission, préférant se réserver du temps pour batifoler avec son assistante à Singapour loin de son épouse. Quelques péripéties plus tard, il pourrait bien changer d'avis.

« Alter Ego » (saison 2, tome 3), Dupuis, 12 €

samedi 1 mars 2014

BD - Sénatrice au combat dans la suite d'Alter Ego


Deux mois après le premier volet, la suite de la saison 2 d'Alter Ego débarque dans les librairies. Les auteurs, Renders et Lapière au scénario, Efa et Elias au dessin, ne laissent pas les lecteurs souffler. Après la présentation de la secte dominée par Noah Mendez, fils du président et principal manipulateur de la saison 1, la sénatrice Delia Mikulski entre en scène. Cette démocrate fait partie de la commission d'enquête chargée de trouver les coupables de l'affaire des Alter-Ego. Elle ne croit pas à ces jumeaux virtuels dont la santé est interdépendante. 
Pour elle, cette affaire n'était qu'une opportunité pour la NSA de surveiller massivement les citoyens du monde entier. Pourtant elle va douter quand Teehu (personnage au centre du premier tome) lui révèle l'existence d'une sœur jumelle. Delia protégée par Doug, chevalier servant prêt à tout pour sa belle, d'autant que deux autres membres de la commission sont assassinés en quelques jours. Palpitant, passionnant, étonnant... Ce n'était pas évident, mais c'est devenu indéniable : la suite d'Alter Ego vaut largement l'original.

« Alter Ego, saison 2 » (tome 2), Dupuis, 12 €

mercredi 8 janvier 2014

BD - Âmes sœurs en péril dans la saison 2 d'Alter Ego


Après la claque de la première saison, Alter Ego est de retour pour le prolongement d'une expérience toujours aussi originale. Entre thriller scientifique et fantastique, les six premiers albums, indépendants les uns des autres, permettaient une vision globale de l'histoire avant de se plonger dans le 7e, dénouement du drame. Le tout publié en une petite année. Succès aidant, Renders et Lapière, les scénaristes, imaginent cette suite. 
Trois ans après la révélation de l'existence d'Alter Ego (des hommes et femmes liés les uns aux autres malgré la distance, dont la santé est tributaire de celle de tout le groupe), Noah et Zelia, deux des personnages de la saison 1, ont créé une communauté religieuse sur une petite île des Canaries. Ils y prêchent l'amour de son prochain, la décroissance et l'autosuffisance. Un discours de paix attirant des dizaines d'adeptes. Parmi eux Teehu, une jeune Australienne au centre de ce premier album. 
Elle est réceptive aux théories de Noah. Elle a également le don de voir les alter ego des gens qu'elle touche. Un don qui la mettra en fâcheuse posture. Toujours aussi passionnante, la seconde saison de la série est dessinée par Efa et Erbetta.

« Alter Ego » (saison 2, tome 1), Dupuis, 12 €

mercredi 18 décembre 2013

BD - Michel Vaillant fait des étincelles


Michel Vaillant au volant d'une voiture électrique ! Non, vous ne rêvez pas. Le héros de Jean Graton, aux voitures pétaradantes et vrombissantes, change de catégorie. Terminées les odeurs d'essence, place aux batteries aseptisées. Mais le champion automobile, repris par Denis Lapière (scénario) et Bourgne (dessin), ne va pas faire ses courses au Shopi en Autolib dans cet album intitulé « Voltage ». Il s'installe dans un prototype effilé et tente de battre le record de vitesse absolu. Objectif : plus de 700 km/h sur le lac salé, mieux qu'un moteur à explosion. Le volet technique de l'histoire (inspiré par l'écurie Venturi détentrice du vrai record) laisse cependant souvent la place aux déboires familiales du héros. 
Un père qui ne veut pas entendre parler de ces nouvelles technologies, un fils rebelle rejetant l'héritage, une femme inquiète et jalouse, des concurrents prêts à tout pour le faire échouer, une journaliste aussi jolie qu'intrigante... La vie de Michel Vaillant n'est pas toujours rose. Heureusement il parvient à oublier l'ensemble de ses soucis en prenant le volant. Nous, plus simplement, c'est en lisant ses aventures que cela va mieux.

« Michel Vaillant » (tome 2), Graton, 15,50 €

mardi 29 octobre 2013

Encore et toujours Stefan Wul adapté en BD par Lapière et Reynès

Après Niourk, Oms et Piège sur Zarkass, nouvelle adaptation BD d'un de des romans SF de Stefan Wul. « La peur géante » est revisitée par Denis Lapière et Mathieu Reynès. Pas de voyage dans l'espace dans cette aventure survitaminée, mais une belle réflexion sur l'avenir de la planète. Tout commence par une anomalie physique : l'eau ne se transforme plus en glace à zéro degré celsius mais à une température beaucoup plus basse. Le phénomène, localisé dans quelques points de la planète au début, se généralise en une journée. Conséquence immédiate, neige des montagnes et glace des pôles fondent d'un coup provoquant une immense vague submergeant toutes les côtes. Ce monde apocalyptique est décrit dans la première partie de l'album. Heureusement il reste quelques survivants dont le héros, un militaire expert en plongée sous-marine et une jeune chercheuse en langues anciennes. Ils sont rapidement persuadés qu'il ne s'agit pas d'un dérèglement climatique mais d'une attaque. Et la menace se trouve sous cette eau envahissante. Grand spectacle assuré avec les dessins de Reynès, déjà remarqué avec la série Alter Ego. Quant aux « envahisseurs », ils seront au centre de la seconde partie, même si les yeux acérés les devinent en couverture du tome 1.

« La peur géante » (tome 1), Ankama, 13,90 €


mercredi 10 juillet 2013

BD - Tif et Tondu au patrimoine


En 1996, pour la dernière fois, Tif et Tondu animaient les pages de Spirou. Une 45e aventure signée Sikorski et Lapière, les repreneurs de la série popularisée par Will et Tillieux. « Le mystère de la chambre 43 » voit les deux enquêteurs résoudre une histoire d'homicide dans le cadre d'une station de ski. Les dernières pages existantes des aventures de Tif et Tondu sont reprises dans le treizième volume de l'intégrale. Un clap de fin définitif pour une série entrée au patrimoine de la BD franco-belge. 
La tentative de moderniser les deux détectives ne parvient pas à relancer le fond. Car comme l'explique un dossier en préambule, la reprise plus qu'honorable avait encore de beaux tirages. Mais n'était pas suffisante pour assurer un renouvellement d'intérêt pour le fond. La fin d'un modèle économique. Les collectionneurs se rabattent sur cette très belle intégrale, enrichie de nombreux articles et histoires inédites. 
Ce n'est donc pas sans une certaine nostalgie que le chroniqueur BD parle pour une dernière fois de Tif, le chauve et Tondu, le barbu...

« Tif et Tondu, intégrale » (tome 13), Dupuis, 24 €


mercredi 3 avril 2013

BD - La Retirada en images


La Retirada a souvent été au centre de romans. Pour la première fois, l'exil des Républicains espagnols est le thème central d'une bande dessinée. Denis Lapière en signe le scénario. Un gage de qualité et de sérieux. Ayant une centaine d'albums à son actif (dont la série Charly), il n'a pas son pareil pour mélanger harmonieusement sentiments et intrigue. Pour faire revivre la Retirada, il situe son histoire dans le milieu des années 70, à Montpellier. Angelita, mère de famille parfaitement intégrée, est arrivée en France en 1939. Petite fille naïve, elle suit sa mère et son père. Elle passera près d'une année dans le camp d'Argelès. Cette histoire, Angelita la raconte dans le train à son beau-père. Elle se rend à Barcelone au chevet de sa mère, malade. Mais que faisait elle en Catalogne, elle qui avait juré de ne jamais remettre les pieds en Espagne tant que Franco était au pouvoir. Un récit intimiste pour expliquer la grande histoire, dessiné par le Catalan Torrents, dont l'histoire familiale a en partie inspiré l'histoire de ce « Convoi ».
« Le convoi » (tome 1), Dupuis, 15,50 € (le tome 2 parait ce vendredi 5 avril)

dimanche 6 janvier 2013

BD : Michel Vaillant, de père en fils



Il a fait rêver les petits garçons dès qu'ils ont pu s'imaginer au volant d'un bolide. A grand renfort de bruitage à base de « VROOOAAAR ! » étalé sur toute la largeur de la page, Michel Vaillant représente l'idéal sportif dans toute sa splendeur. Premiers tours de roues en 1959 avec Jean Graton aux manettes. Pilote de Formule 1 pour la marque Vaillante, Michel côtoiera le milieu de la course automobile au fil des décennies. Il donnera l'envie de courir à un gamin nommé Alain Prost... Chaque épisode met en scène de véritables pilotes et des voitures réelles. Une bible pour tout passionné de sport auto. Si Michel Vaillant doit en être à sa 50e saison en Formule 1, il n'a presque pas vieilli. Miracle de cette BD qui ralentit le temps. Mais il n'est plus le jeune pilote impétueux des premières années. Michel Vaillant c'est aussi une saga familiale. Un aspect moins vrombissant mais essentiel de la série. Jean Graton a longtemps confié le dessin de la série à un studio de dessinateurs anonymes. Signe des temps, son fils, Philippe, gardien du temple et de la marque, a décidé de modifier les règles pour lancer en novembre dernier le premier tome d'une nouvelle saison. « Au nom du père » est une histoire écrite avec la collaboration de Denis Lapière, un pro du scénario (Alter Ego, Tif et Tondu) avec des dessins de Bourgne et Benéteau. Michel Vaillant s'est marié et a un fils. Ce dernier, pensionnaire dans une école suisse cause bien des problèmes à son père. Le premier de la lignée à se rebeller et rejeter l'entreprise familiale. Un album plus humain que les précédents. Tout en gardant le côté compétition automobile au plus près de la réalité. La reprise réussie par excellence. 

vendredi 14 décembre 2012

BD - Michel Vaillant, de père en fils

Il a fait rêver les petits garçons dès qu'ils ont pu s'imaginer au volant d'un bolide. A grand renfort de bruitage à base de « VROOOAAAR ! » étalé sur toute la largeur de la page, Michel Vaillant représente l'idéal sportif dans toute sa splendeur. Premiers tours de roues en 1959 avec Jean Graton aux manettes. Pilote de Formule 1 pour la marque Vaillante, Michel côtoiera le milieu de la course automobile au fil des décennies. Il donnera l'envie de courir à un gamin nommé Alain Prost... Chaque épisode met en scène de véritables pilotes et des voitures réelles. 

Une bible pour tout passionné de sport auto. Si Michel Vaillant doit en être à sa 50e saison en Formule 1, il n'a presque pas vieilli. Miracle de cette BD qui ralentit le temps. Mais il n'est plus le jeune pilote impétueux des premières années. Michel Vaillant c'est aussi une saga familiale. Un aspect moins vrombissant mais essentiel de la série. Jean Graton a longtemps confié le dessin de la série à un studio de dessinateurs anonymes. 

Signe des temps, son fils, Philippe, gardien du temple et de la marque, a décidé de modifier les règles pour lancer en novembre dernier le premier tome d'une nouvelle saison. « Au nom du père » est une histoire écrite avec la collaboration de Denis Lapière, un pro du scénario (Alter Ego, Tif et Tondu) avec des dessins de Bourgne et Benéteau. Michel Vaillant s'est marié et a un fils. Ce dernier, pensionnaire dans une école suisse cause bien des problèmes à son père. Le premier de la lignée à se rebeller et rejeter l'entreprise familiale. 

Un album plus humain que les précédents. Tout en gardant le côté compétition automobile au plus près de la réalité. La reprise réussie par excellence.  

lundi 29 octobre 2012

BD - Alter Ego, l'épisode final


Avec Alter Ego, Renders et Lapière, les scénaristes, ont signé un coup de maître. La série, en six tomes, pouvait se lire dans le désordre. Chaque titre, portant sur un des protagonistes, donnait une partie des clés de cette histoire entre science et fantastique. Il restait que l'ensemble semblait un peu inabouti. Un manque effacé avec la parution de ce dernier opus intitulé « Ultimatum ». Dans ce final, on retrouve tous les personnages des albums précédents, notamment Camille, au centre de l'intrigue. « Bons » et « mauvais » vont se dévoiler. Urasawa, Japonais au parcours trouble, va finalement se révéler moins retors que prévu. Par contre Noah, le fils du président US, semble de plus en plus être l'âme damnée du programme Alter Ego. Et la parution de cet album est une double bonne nouvelle puisque on apprend en dernière page qu'il y aura une seconde saison. Quatre titres sont annoncés pour 2013 : Teehu, Gail, Delia et Verdict. Les dessinateurs, Reynès pour les personnages et Benéteau aux décors, ont du pain sur la planche...
« Alter Ego », Dupuis, 12 €


jeudi 27 octobre 2011

BD - "Alter Ego" de Renders et Lapière : la boucle est bouclée


Parfois, il est des prix véritablement mérités. Le Prix Saint Michel du meilleur scénario a été décerné le 7 octobre dernier à Pierre-Paul Renders et Denis Lapière pour leur série Alter Ego. Une récompense qui tombe très bien alors que viennent de sortir les deux dernières parties de cette série kaléidoscope. 

L'intrigue générale est vue à travers six personnages. Six hommes et femmes qui, volontairement ou à leurs dépens, se trouvent impliqués dans cette opération mondiale. Avec Jonas et Noah, le lecteur entre au cœur du système U Tech. Le premier est un médium. C'est lui qui localise les « alter ego » des personnalités. Des études viennent de démontrer que chaque humain est relié à un ou deux autres congénères. Si l'un d'eux meurt, les autres ne tarderont pas à faire de même. 

Noah est le fils du président des USA. Il découvre le programme car il en est le bénéficiaire. Il va donc tout faire pour rendre encore plus belle sa vie de privilégié. Ces albums lèvent les derniers voiles sur cette machine infernale qui ne semble pas servir qu'à faire le bien autour d'elle... Avant la découverte d'un 7e et ultime tome en 2012.

« Alter Ego » (tomes 5 et 6), Dupuis, 11,95 €