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lundi 21 octobre 2024

BD - Submergés par les flots du Nocéan


Troisième et dernière partie de Nocéan. Dans ce futur proche, l’action semble se dérouler sur Terre. Une planète qui a beaucoup souffert du changement climatique. Le niveau des mers s’est élevé, les villes menacées. D’immenses digues protègent la population des premiers quartiers, ceux qui sont sous le niveau. L’élite est au-dessus, dans des structures sans danger.


Tika est une adolescente rebelle qui semble venir de ces hautes sphères. Mais elle a fui le confort et tente de survivre dans les bas-fonds. C’est là qu’elle rencontre Atari, hackeuse et activiste, luttant pour un meilleur avenir. Mais cela semble un peu tard. Les digues cèdent et les portes des quartiers en hauteur restent fermés aux réfugiés.

Cette saga écolo-futuriste que Catalan Efa nous montre un avenir peu enviable mais qui nous pend au nez d’ici quelques décennies. La conclusion de la trilogie est par chance optimiste, car même dans les pires situations, il existera toujours des hommes et des femmes qui privilégieront l’intérêt commun à leur petit confort.
« Nocéan » (tome 3), Dupuis, 56 pages, 15,95 €

samedi 11 février 2023

BD - Les filles de Nocéan, engagées pour un meilleur avenir

Originaire de Sabadell, Efa fait partie de cette génération surdouée de dessinateurs catalans partis à la conquête de la BD franco-belge. Après avoir travaillé sur la série multiple et transverse Alter Ego, il décide de voler de ses propres ailes. Il signe scénario et dessins du premier tome de la série Nocéan.

Un univers de science-fiction, tendance catastrophe écologique. Dans un futur proche présenté en quelques pages en préambule, la pollution des mers a eu raison de toute vie dans les océans. C’est devenu le Nocéan, vaste désert où plus rien ne peut survivre. Un Nocéan en expansion, qui submerge les villes côtières.

Les États ont abdiqué, ce sont les grandes entreprises qui gèrent la crise. Avec la prime aux plus riches qui sont en hauteur, protégés par des digues et abreuvés d’eau potable en quantité. Les classes sociales défavorisées tentent de ne pas mourir de faim et de soif dans un univers dominé par la violence. Celle des gangs mais aussi des polices privées, véritables bras armés de la dictature commerciale.

Atari est une jeune fille de 16 ans. Elle vit chez sa mère adoptive. Quelques années auparavant, elle a vu sa mère se faire assassiner par la police. Juste car elle voulait fuir ce monde invivable. Atari, rebelle dans l’âme, voudrait prendre la relève. Elle va tenter de rejoindre l’opposition, menée par le groupe clandestin dit de La Goutte. Atari va au passage recevoir l’aide de Tika, plus jeune mais encore plus engagée pour changer la société. Un récit au long cours prometteur, permettant de remettre en perspective les actions des « éco-terroristes » actuels.

«Nocéan», Dupuis, 14,95 €


samedi 29 avril 2017

BD : De la beauté de la simple lumière


Juste retour des choses, les peintres célèbres sont de plus en plus au centre d’albums de BD où les dessinateurs d’aujourd’hui peuvent rendre hommage à leurs grands maîtres. Deux Espagnols, Salva Rubio pour le scénario et Efa pour la mise en images, racontent dans ce roman graphique de plus de 110 pages la vie de Claude Monet. La narration très linéaire et chronologique se révèle idéale pour expliquer le combat de toute une vie vers la simplicité de la lumière. Le jeune Claude Monet, incompris, créateur du mouvement des impressionnistes, a beaucoup galéré avant de trouver son cadre idéal, à Giverny. Un dossier en fin d’album permet d’expliquer les références de certaines cases, avec en vis-à-vis les œuvres qui ont inspiré les auteurs. Superbe objet qui donne envie de redécouvrir un artiste essentiel dans l’histoire de la peinture.
➤ « Monet, nomade de la lumière », Le Lombard, 17,95 € 

dimanche 26 octobre 2014

BD : Fins de sagas pour Cyann et Alter Ego

Si Bourgeon et Lacroix ont mis 21 ans pour boucler « Le cycle de Cyann », les auteurs de la saison deux d'Alter Ego n'ont pas attendu une année entre le premier et quatrième tome. Deux approches différentes mais un point commun : l'excellence.

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Après Isa dans les Passagers du vent puis Mariotte des Sortilèges du bois des brumes, François Bourgeon imaginait en 1994 une troisième héroïne qui allait marquer les bédéphiles : Cyann. Un univers radicalement différent. Exit la BD historique pour le maître du genre et place à la science-fiction. Il s'est associé pour l'occasion avec Claude Lacroix qui a créé de toute pièce un monde-empire foisonnant. Après quelques aléas d'éditeurs, l'ensemble de la saga a rejoint les éditions Delcourt. Et enfin, le sixième et dernier tome vient de paraître en même temps que la réédition des cinq précédents. « Les aubes douces d'Aldalarann » montre une Cyann assagie. La jeune fille de riche, odieuse et futile, a pris de la bouteille au gré de ses mésaventures et saut dans le temps d'une planète à l'autre. La mort de sa sœur a considérablement modifié sa philosophie de vie. Sur une planète hostile, elle devra beaucoup faire d'effort simplement pour survivre. Un ton moins aventureux, plus écologique voire philosophique pour un dernier opus longtemps attendu. Cyann est toujours aussi belle sous le pinceau de Bourgeon et la dernière image pleine d'espoir, comme une promesse de renaissance.

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Pour la saison 2 d'Alter Ego c'est aussi le dénouement. Mais cette fois, le lecteur n'aura pas patienter des années pour connaître le « Verdict ». Moins d'une année pour boucler ces quatre albums soit 240 pages. Il est vrai qu'il y a deux scénaristes, Lapière et Renders, et plusieurs dessinateurs (Béneteau, Reynès, Erbetta) pour épauler Efa chargé des personnages. Le principe de la série n'a pas changé depuis la saison une Chaque album peut être lu indépendamment les uns des autres. Depuis la révélation de l'existence d'Alter Ego, les débat fait rage dans la communauté scientifique. En résumé, il existe un lien entre chaque homme et femme né au même moment sur terre. La bonne santé de l'un permet à l'autre de vivre en toute quiétude. Affabulation ou découverte scientifique majeure ? Rien n'est encore figé. D'autant que le phénomène des Alter Ego donne des idées à des organisations sectaires ou des entreprises sans scrupules. Après trois épisodes aux fins très palpitantes, la conclusion est tout aussi innovante et laisse possible une troisième saison de ce qui est la grande réussite éditoriale de ces dernières années.
« Le cycle de Cyann » (tome 6), Delcourt, 15,95 euros

« Alter Ego, saison 2 » (tome 4), Dupuis, 12 euros.

samedi 1 mars 2014

BD - Sénatrice au combat dans la suite d'Alter Ego


Deux mois après le premier volet, la suite de la saison 2 d'Alter Ego débarque dans les librairies. Les auteurs, Renders et Lapière au scénario, Efa et Elias au dessin, ne laissent pas les lecteurs souffler. Après la présentation de la secte dominée par Noah Mendez, fils du président et principal manipulateur de la saison 1, la sénatrice Delia Mikulski entre en scène. Cette démocrate fait partie de la commission d'enquête chargée de trouver les coupables de l'affaire des Alter-Ego. Elle ne croit pas à ces jumeaux virtuels dont la santé est interdépendante. 
Pour elle, cette affaire n'était qu'une opportunité pour la NSA de surveiller massivement les citoyens du monde entier. Pourtant elle va douter quand Teehu (personnage au centre du premier tome) lui révèle l'existence d'une sœur jumelle. Delia protégée par Doug, chevalier servant prêt à tout pour sa belle, d'autant que deux autres membres de la commission sont assassinés en quelques jours. Palpitant, passionnant, étonnant... Ce n'était pas évident, mais c'est devenu indéniable : la suite d'Alter Ego vaut largement l'original.

« Alter Ego, saison 2 » (tome 2), Dupuis, 12 €

mercredi 8 janvier 2014

BD - Âmes sœurs en péril dans la saison 2 d'Alter Ego


Après la claque de la première saison, Alter Ego est de retour pour le prolongement d'une expérience toujours aussi originale. Entre thriller scientifique et fantastique, les six premiers albums, indépendants les uns des autres, permettaient une vision globale de l'histoire avant de se plonger dans le 7e, dénouement du drame. Le tout publié en une petite année. Succès aidant, Renders et Lapière, les scénaristes, imaginent cette suite. 
Trois ans après la révélation de l'existence d'Alter Ego (des hommes et femmes liés les uns aux autres malgré la distance, dont la santé est tributaire de celle de tout le groupe), Noah et Zelia, deux des personnages de la saison 1, ont créé une communauté religieuse sur une petite île des Canaries. Ils y prêchent l'amour de son prochain, la décroissance et l'autosuffisance. Un discours de paix attirant des dizaines d'adeptes. Parmi eux Teehu, une jeune Australienne au centre de ce premier album. 
Elle est réceptive aux théories de Noah. Elle a également le don de voir les alter ego des gens qu'elle touche. Un don qui la mettra en fâcheuse posture. Toujours aussi passionnante, la seconde saison de la série est dessinée par Efa et Erbetta.

« Alter Ego » (saison 2, tome 1), Dupuis, 12 €

mardi 16 août 2011

BD - "Yerzhan" de Hautière et Efa chez Delcourt : Baïkonour, année zéro

A Baïkonour, dans un futur proche, la ville a perdu son auréole de cité de l'espace. C'est devenue une zone pénitentiaire russe. La population est partagée entre ceux qui collaborent avec les militaires et ceux qui les rejettent. En l'occurrence des islamiste de plus en plus vindicatifs et armés. 

Entre les deux, Yerzhan ne peut pas choisir. Le jeune homme est totalement désenchanté. Il rejette autant la violence de ses amis que la docilité de son beau-père. Il va pourtant devenir le héros de cette série en aidant une jeune fille à s'évader du quartier de haute sécurité de la prison. Elle est jeune, belle mais très dangereuse. Une tueuse née semblant déterminée à retrouver la liberté. 

Un scénario faisant la part belle à l'action signé Hautière et dessiné par Efa, un auteur espagnol au trait réaliste très efficace. Une dose de politique, un peu de fantastique et beaucoup de « baston » pour un premier tome très prometteur.

« Yerzhan » (tome 1), Delcourt, 13,50 € 

lundi 20 juin 2011

BD - "Alter Ego" : feuilleton sur une vaste manipulation mondiale


Deux scénaristes (Renders et Lapière), quatre dessinateurs, six tomes en moins d'une année : « Alter ego » fait partie de ces séries à suspense idéales pour les impatients. L'originalité de ce thriller futuriste réside dans le fait que chaque titre est indépendant, tout en racontant la même intrigue générale. 

Les deux premiers, dessinés par Reynès et Benèteau, le troisième par Efa et Erbetta, donnent une idée générale du concept. Six personnages permettent de comprendre les tenants et les aboutissants de cette manipulation mondiale. Des recherches en parapsychologie ont démontré l'existence de liens entre différentes personnes. Un lien de vie. Si l'un meurt, les autres aussi. Sous couvert d'association caritative, un grand groupe met en place un système de surveillance pour « vendre » une longue vie aux plus riches.

« Alter ego », Dupuis, 11,95 € chaque volume 

lundi 14 avril 2008

BD - Quand des humains étaient exhibés en cage


Le premier tome de « Kia Ora », paru en janvier 2007, avait fait sensation. Cette histoire de troupe de danseurs et chanteurs Maoris, embauchés par un promoteur de spectacle anglais pour présenter leurs coutumes à Londres à la fin du 19e siècle, était profondément humain. Le premier volume montrait comment Maaka et son épouse, jeune couple ayant des difficultés financières, avait accepté de partir durant ces quelques mois, laissant leur fillette, Nyree, aux grands-parents. 

Mais la petite parvient à se glisser à bord du bateau en partance. Elle sera découverte quelques jours plus tard, affamée, et sera donc du voyage. Pour ces maoris, fiers et courageux, la découverte de Londres est un rêve éveillé. Leur accueil par les Européens est beaucoup moins agréable. Passé la surprise, le spectacle remporte beaucoup moins de succès. Un « haka » cela fait peur une fois, mais c'est assez limité dans le temps. 

Le promoteur, au bord de la faillite, trouve comme solution de repli le jardin d'acclimatation de Paris. La troupe de Maoris y sera exhibée comme des animaux en cages. Les hommes du Pacifique appréciera moyennement. 

Le scénario de Jouvray et Olagnier s'appuie sur la vision de Nyree. Efa, au dessin, est sobre et efficace.

« Kia Ora » (tome 2), Vents d'Ouest, 13 €