jeudi 15 août 2024

Littérature française - La vie en nouvelles


Le regard acéré et amusé de Véronique Ovaldé s’est arrêté sur huit vies imparfaites, huit existences racontées en partie dans autant de nouvelles. Un genre à part, qui est plus risqué que le roman car l’auteur doit aller à l’essentiel, oublier le superflu, ne conserver que le meilleur.

Pour que le lecteur s’y retrouve, Véronique Ovaldé a imaginé que ces différents paumés se connaissent. Collègues ou parents, tous se croisent à un moment de leur vie. Cela commence en fanfare avec Auguste, renommé par ses amis Baraka tant la vie ne lui fait pas de cadeau. D’ailleurs, quand il croit avoir fait une bonne affaire immobilière, une simple grève va ruiner ses illusions dès le lendemain. Mais il aura au moins fait la connaissance d’Eva, trop bonne, trop C…

Elle aussi saura séduire le lecteur avec ses histoires de survie en milieu hostile (un boulot de commerciale et une adolescente à la maison).

Véronique Ovaldé, en racontant les imperfections de ces huit personnages, agit comme la coiffeuse à la fin de la séance en nous montrant l’arrière de notre tête. On constate alors qu’on ne se connaît pas sous cet angle. Ce n’est pas brillant, mais cela reste une facette de notre personnalité.

« À nos vies imparfaites », Véronique Ovaldé, Flammarion, 160 pages, 19 €

Aucun commentaire: