La Terre est sur le point d’être envahie par des armadas de vaisseaux spatiaux. Bruno Dumont donne sa version du space opéra dans L’Empire, étonnant mélange de science-fiction et de comédie ch’ti.
Bruno Dumont, cinéaste inclassable, primé à Cannes avec L’Humanité, ambassadeur du Nord avec sa série désopilante P’tit Quinquin, s’attaque à un genre peu pratiqué en France : le space opéra. Il y un peu de La Guerre des étoiles dans ce film sobrement titré L’Empire.
Deux civilisations s’affrontent dans l’infini de l’espace. Une veut faire triompher le Bien. L’autre, le Mal. Mais la bataille finale, gigantesque combat entre deux armadas de vaisseaux spatiaux, se déroulera aux abords de la Terre.
Une planète déjà en partie colonisée. Le Messie du Mal est en place. Un gros bébé joufflu, fils de Jony (Brandon Vlieghe), insoupçonnable général des armées de Belzébuth (Fabrice Luchini) sous sa couverture de marin-pêcheur du Nord. Il enrôle une cagole chti (Lyna Khoudri) et affronte une guerrière du Bien, experte en sabre-laser, Jane, (Anamaria Vartolomei), déguisée en simple touriste profitant de l’air pur et des plages de la région.
Cathédrales volantes
Accent du Nord, mélange entre comédiens pros et amateurs, vaisseaux spatiaux en forme de cathédrales ou de châteaux de la Loire, dialogues manichéens voire binaires qui semblent parfois directement tirés de la Bible...
L’Empire est un Ovni cinématographique qui peut être apprécié très différemment. Mauvaise série Z qui radote avec effets spéciaux ratés pour certains, le film peut aussi se révéler comme une future œuvre culte osant ce mélange de genre totalement improbable.
Mais rien que pour la présence au générique des deux gendarmes de la série P’tit Quinquin, toujours aussi largués et incompétents, rois du burlesque involontaire, les fans de Dumont apprécieront cette nouvelle variation de ses expérimentations sur grand écran.
Film de Bruno Dumont avec Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin, Fabrice Luchini, Brandon Vlieghe
Myélofibriose. Vous n’avez sans doute jamais entendu le nom de cette maladie. Tout comme Jean-Christophe Chauzy, dessinateur de BD (Le reste du monde) avant cette consultation début 2020. Des analyses inquiétantes et ce diagnostic lourd de conséquence. Il n’a plus de défense immunitaire et risque une leucémie foudroyante. Seul recours, en urgence, une greffe de moelle osseuse.
Sang neuf, long témoignage de plus de 250 pages revient en détail sur cette période de la vie d’un dessinateur qui avait normalement tout pour être heureux : des livres qui se vendent bien, une compagne aimante, deux grands garçons et une récente installation en région lyonnaise.
Si le livre sort quatre ans plus tard, c’est qu’il s’en est sorti. Mais pas sans risque, baisse de moral, rechutes. Par chance il a rapidement trouvé un donneur compatible : sa sœur. Ensuite c’est une période de chimiothérapie et un long passage en chambre stérile. Au moment même où la moitié de la planète aussi s’isole pour cause de covid. Sans entrer dans les détails trop techniques de globules et de plaquettes, Chauzy, donne les clés au lecteur pour comprendre les conséquences de la maladie, des effets de la greffe, de ceux des médicaments aussi. Il raconte avec justesse son état d’esprit, paniqué à l’idée de mourir, incapable sur le moment de comprendre l’abnégation de sa compagne qui doit traverser l’épreuve seule.
Un témoignage important aussi pour apprécier le travail des personnels soignants en France. Aussi, et c’est l’essentiel, un message d’espoir : on peut souvent vaincre la maladie. Cet album en est la preuve éclatante.
Alors que la Terre est submergée par la pluie, deux « génies » aux pouvoirs oubliés se retrouvent et s’aiment dans des champs de thé. Une romance fantastique signée Ada Vivalda.
De moins en moins de lecteurs, de plus en plus de lectrices. Même pour des genres plus pointus comme la fantasy. Et des lectrices qui aiment que la romance s’invite dans ce monde féerique de dragons, magie et sortilèges. Pour accueillir ce genre spécifique, les éditions Gallimard viennent de créer Olympe. Une collection qui propose Porcelaine sous les ruines de l’autrice française Ada Vivalda.
Dans un futur pas si éloigné que cela de notre présent, le dérèglement climatique a fait des ravages. Montée des eaux partout, transformant de vastes continents en poussière d’îles. L’action du roman se déroule sur ce qui reste de l’Irlande. Un archipel nommé Hibernia et dirigé par Lady Alba Whitmore. Hibernia est le garde-manger de Cymru, ce qui reste de la Grande-Bretagne. Les relations sont tendues et le conseil de Cymru dépêche sur place Lethan Alcor. Il devra négocier avec Alba et tenter de lui extorquer le secret qui permet à ses paysans de conserver une très bonne rentabilité.
Dans ce monde humide, où la technologie n’existe plus, la rencontre entre les deux est électrique. Car Alba, qui est un génie, immortelle mais chassée de son pays et privée de ses pouvoirs, est irrésistiblement attirée par Lethan.
Ce dernier, habile politique, sait séduire, mais a un but secret inavouable. Alba désire absolument préserver son peuple et lutte donc contre Lethan et ses propres sentiments. Car elle sait que « les gens qui s’adorent eux-mêmes ont le don de susciter l’adoration des autres. » Sur fond de complot politique, de trahison et de résilience des deux personnages principaux, le lecteur (la lectrice dans la majorité des cas), va suivre la lente évolution amoureuse de ce couple que tout semble opposer mais qui en réalité s’attire irrésistiblement. Car pour Lethan, Alba « ne possédait pas le charme facile de ses habituelles conquêtes, tout en courbes et en sensualité. Cette femme-là, songea Lethan, avait une beauté d’impératrice. »
Parmi les Parisiennes célèbres, elles font partie des plus connues. Les plus visitées aussi. La tour Eiffel et la Joconde sont au centre de ces deux albums récemment parus. Et pour compléter ce panorama des icônes de la capitale, gros plan sur le musée du Louvre par Nob dans un recueil de gags aussi marrants qu’instructifs.
Un tueur sur la tour Eiffel
Selon les auteurs, L’Hermenier au scénario, Cossu et Sentenac au dessin, ce projet est né il y a 13 ans. Le trio s’est connu dans un atelier et entre-temps chacun a lancé d’autres projets, dont la série Frnck pour Cossu. Wahkan se déroule dans un Paris steampunk typique de cette branche de la science-fiction.
En cette année 1889, le monde a les yeux braqués sur Paris, son exposition universelle et cette incroyable construction qu’est la tour Eiffel. Un attrait touristique indéniable menacé par la découverte de plusieurs cadavres. Des hommes assassinés, pendus aux structures métalliques, effet très négatif pour les visiteurs qui ont le malheur de les découvrir.
Pour retrouver l’assassin, la police dépêche sur place un de ses meilleurs éléments : l’inspecteur Kowalski. Petite particularité, c’est quasiment la seule femme flic de France. Rousse, belle et effrontée, elle déteste travailler en équipe. Aussi quand elle apprend qu’elle doit enquêter en compagnie de Jules Castignac, jeune diplômé de l’école de police, elle ne cache pas son énervement.
Ce long récit mouvementé, qui mélange western et croyances mayas, aurait pu être le premier tome d’une série prometteuse. Mais il ne semble pas que cet univers soit prolongé dans de nouvelles aventures. Treize ans après sa naissance, la mode semble un peu passée et les auteurs ont d’autres projets.
L’escapade de Monna Lisa
D’emblée, une petite précision pour les pinailleurs. Les auteurs, Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, des Italiens, ont délibérément écrit le nom de la Joconde sans faute, soir « Monna Lisa » avec deux « n » à Monna. Logique quand on comprend que ce roman graphique, inspiré d’une histoire vraie, raconte comment la célèbre toile de Léonard de Vinci, a brièvement quitté Paris et le musée du Louvre pour revenir dans son pays de création.
Tout commence en plein été au musée du Louvre. A l’ouverture des portes, le personnel constate qu’il manque un tableau. Et pas n’importe lequel : on a volé la Joconde. La police soupçonne dans un premier temps Picasso et Apollinaire. En réalité ce vol est l’œuvre de Vincenzo Peruggia. Immigré italien, la Joconde il l’admire tous les jours puisqu’il est employé au Louvre, chargé de restaurer les cadres.
Persuadé que le tableau a été dérobé par Napoléon, il veut le restituer à son pays. C’est donc avec une facilité déconcertante qu’il vole la toile et va la cacher durant deux ans sous son lit, dans la misérable chambre qu’il occupe à Paris. Deux ans où il « privatise » le fameux sourire, persuadé que c’est aussi celui de la femme qu’il a aimé en secret. C’est quand il décide d’aller le rendre en Italie qu’il se fait prendre. La Joconde retourne donc à Paris, Vincenzo, devenu héros national, est jugé et condamné à seulement un an de prison.
Dans un style graphique très dépouillé, les auteurs racontent cette quasi-histoire d’amour entre un homme simple (pour ne pas dire simplet selon le jugement de la cour) et une œuvre d’art. Ils expliquent aussi que la Joconde n’a pas été volée. C’est Léonard de Vinci qui l’a amené en France avec lui et que le tableau est recensé dans les collections royales dès 1625.
Gags artistiques au Louvre
Restons au Louvre avec cet album signé Nob (Dad, La Cantine) et coédité par Delcourt et le plus grand musée du monde. Une journée au Louvre raconte la découverte de ce lieu unique par une famille recomposée.
Les Bourlingue sont sept. Le père (avec son fils et sa fille ado, d’un premier mariage), la mère (avec un fils d’un premier mariage), leur bébé et le papi, en réalité le vieux voisin venu avec eux pour passer le temps.
Plusieurs générations qui permettent à l’auteur de multiplier les références sur les chefs-d’œuvre croisés au cours de la visite. Il y a bien évidemment la Joconde, qualifiée par l’adolescente de « reine des influenceuses ». Les plus jeunes voient les tableaux avec un regard toujours décalé comme cette question farfelue du garçon face au Radeau de la Méduse : « À ton avis, c’est de la peinture à l’eau ? ».
Nob, tout en faisant preuve de pédagogie (explication de l’origine du nom de la marque Nike par exemple), désacralise l’art, le rendant humain, à portée de tous, facile à comprendre. L’humour au service du savoir et de la culture : la meilleure façon d’aborder ce musée gigantesque, 14 km de galeries, 7,8 millions de visiteurs en 2022 et 33 00 œuvres exposées.
Il y a du Livre de la jungle dans ce Jungle book, premier album d’une jeune autrice, Anne Quenton. Après avoir travaillé dans l’animation, elle est revenue à sa première passion, la BD, et propose une version moderne et très modifiée du chef-d’œuvre de Kipling.
Dans un futur proche, une mutation a touché les animaux. Ils se sont humanisés. Désormais ils marchent debout, ont des mains, ont des sentiments et pensent. Une évolution sans doute due aux expériences ratées de quelques savants fous. Conséquence, loups, tigres, ours et autres animaux prédateurs ont compris combien les hommes étaient néfastes pour le monde. Une féroce chasse est enclenchée. Résultat, il n’en reste plus beaucoup sur la planète. Une nuit, une famille de loups sauve des griffes de la bande de Shere Khan, le tigre, un bébé humain de sexe féminin. Ils vont l’élever comme si elle faisait partie de leur portée.
La jeune Mowgli va vivre en sécurité, protégée par ses parents mais aussi ses deux frères. Certes ils la taquinent sur son absence de poils, mais feraient tout pour elle. Quand Shere Khan est de retour une quinzaine d’années plus tard, la vie de Mowgli bascule, la quiétude de son foyer explose. Un album remarquable, tant sur le fond que sur la forme. En inversant les rôles (les animaux sont devenus les dominants), Anne Quenton nous fait comprendre combien notre violence envers les bêtes, toutes les bêtes, est insupportable. Quant aux dessins, en couleurs directes, très doux à l’œil, ils donnent une force supplémentaire à cette histoire universelle entre chasseurs et potentielles proies.
« Jungle Book » (tome1), Dupuis, 64 pages, 14,50 €
La fin du monde, du moins celui dans lequel on vit actuellement, pourrait prendre la forme décrite par le scénariste Jean-Luc Istin dans sa série World war wolves.
Dans un futur proche (encore une fois), aux USA, des humains se transforment en lycanthropes, plus connus sous le nom de loups-garous. Un phénomène qui se propage comme une épidémie car il suffit qu’être mordu une fois pour rejoindre la meute. Rapidement, l’anarchie et le chaos règnent dans les différents états. La police est contaminée, de même que le FBI. Il existe pourtant quelques poches de résistances comme la ville de Las Cruces. C’est là, derrière de solides remparts, que John Marshall, écrivain, a trouvé refuge en compagnie de sa famille.
Dans le 4e tome, désormais dessiné par Radivojevic, des milliers de loups affamés prennent la ville d’assaut. Les combats font rage. On suit aussi, en parallèle, le périple de Malcom Spoding, un bricoleur de génie qui survit avec une relative facilité dans ce monde en décomposition. Sauf quand il tombe sur une bande de cannibales…
Très violente, cette série, à la mode comics US, propose aussi son lot de fantastique optimiste avec un rêve récurrent aux différents protagonistes humains. Ils y voient un vieil Indien leur demandant de rejoindre un lieu mystique dans l’Arizona. Le bout du chemin et du combat ?
« World war wolves » (tome 4), Soleil, 104 pages, 15,50 €
Sa musique a fait vibrer la terre entière. Le film retraçant une partie de la vie de Bob Marley est une ode à l’amour et la paix.
Un monument. Bob Marley fait partie de ces rares artistes connus par l’immense majorité des habitants de cette planète, quels que soient leur âge et leur origine. Le musicien jamaïcain, plus de 40 ans après sa mort, est le héros du biopic signé Reinaldo Marcus Green (La méthode Williams). Pour interpréter le roi du reggae, le choix s’est porté sur Kingsley Ben-Adir déjà remarqué pour son rôle de Malcom X dans le film multiprimé One Night in Miami de Regina King. Avec Bob Marley : One Love, le registre est tout autre. Même si la violence n’est pas exempte de sa courte existence.
Le réalisateur a voulu centrer son récit sur l’attentat du 3 décembre 1976. Alors qu’il répète avec son groupe les Wailers, des hommes armés font irruption dans le studio. Bob Marley est blessé au bras. Sa femme Rita à la tête. Un de ses musiciens est gravement touché. À l’époque, la Jamaïque était au bord de la guerre civile. Bob, en pacifiste convaincu, voulait organiser un concert pour la concorde. Une idée qui dérangeait. Face au danger, il met sa famille à l’abri aux USA et rejoint Londres pour se remettre au travail en studio. Quelques mois plus tard sort Exodus, disque phénomène qui bat des records de vente. La légende de Bob Marley débute véritablement.
Kingsley Ben-Adir dans les habits de la star
Loin du biopic linéaire et plat, le film de Reinaldo Marcus Green permet au spectateur de comprendre l’homme derrière la star. D’où il vient, son problème provoqué par l’absence de son père, sa jalousie presque maladive, sa foi immense, sa naïveté aussi parfois.
Toute une palette d’émotions confiée à Kingsley Ben-Adir, véritable révélation du film. Il a endossé le costume du rasta avec un naturel étonnant. Même démarche et surtout présence sur scène déconcertante. Car en reconstituant quelques sets d’anthologie, le réalisateur a donné l’occasion au jeune comédien anglo-marocain de littéralement faire revivre cette légende de la musique cool. Le voir en transe sur scène donne une folle envie de se replonger dans cet univers.
Le reggae est très présent à l’écran, des premiers morceaux, moins connus, aux titres les plus emblématiques dont le fameux One love qui donne son titre au film. Alors si vous aimez danser sur du Bob Marley, si vous voulez découvrir ce phénomène du XXe siècle ou si vous vous intéressez à cet apôtre de la paix qui manque tant en ces temps si violents, courrez voir Bob Marley : One Love.
André Houot aime sa Drôme natale. Un pays d'histoire, de montages et de monstres légendaires. Sa dernière BD publiée, Asile ! aux éditions Glénat, propose un grand saut dans le passé.
En 1483, alors que la guerre entre Chrétiens et musulmans fait rage en terre sainte, Djem, le fils d'un prince ottoman est accueilli avec les honneurs au château de Rochechinard. En réalité, si le maître des lieux explique qu'il lui offre l'asile, dans les faits il est prisonnier, valeur marchande essentielle pour une guerre diplomatique parallèle aux batailles et tentatives de conquêtes.
Dans cette forteresse perchée au sommet d'un pic rocheux, Djem déprime. Jusqu'au jour où il croise le regard de Philippine, la fille d'un seigneur voisin. Une impossible histoire d'amour dans cette France peu tolérante.
Les dessins, hyper-réalistes, sont un exemple pour les illustrateurs désireux d'aborder la BD historique. Le fond de l'histoire est véridique et pour bonifier le tout, André Houot reprend la légende de géants monstrueux vivant au coeur des montagnes. L'ensemble est distrayant et dépaysant.
Il n’est jamais facile d’imaginer une bonne suite à un film qui est plébiscité par le public. Sorti il y a deux ans, Maison de retraite avec Kev Adams a attiré plus de 2 millions de spectateurs. Une suite a donc rapidement été lancée. Avec toujours l’humoriste au scénario, mais un nouveau réalisateur, Claude Zidi Jr.
Côté casting, la palette s’agrandit. Arrivent dans la bande des « vieux » Jean Reno, Amanda Lear, Chantal Ladesou, Enrico Macias et Michel Jonasz. Les fans du premier volet retrouvent, en pleine forme, Daniel Prévost, Firmine Richard et Liliane Rovère. Manquent à l’appel Mylène Demongeot (décédée avant le tournage) et Marthe Villalonga (même si la doyenne des pieds-noirs fait une petite surprise en fin de film).
Il y a deux ans, tout se terminait bien pour les anciens et les orphelins réunis par Milann (Kev Adams). Dans la suite, le rêve vire au cauchemar quand l’administration inspecte les locaux. Rien n’est aux normes. Travaux obligatoires. Au lieu de fermer, Milann transfère tout le monde dans une autre maison de retraite, au bord de la Méditerranée, très classe. Problème, les premiers pensionnaires ne veulent pas de ces nouvelles têtes.
Loin de se contenter de cette petite guerre entre anciens, abondamment vendue dans la bande-annonce, le film, tout en restant très comique, joue sur plusieurs cordes. Un peu de romance, du social (avec dénonciation des grosses sociétés qui font du fric sur le dos de nos aînés) et quasiment du polar d’action pour un final explosif. Encore une excellente comédie pour le cinéma français qui reprend des couleurs en ce début d’année.
Remarquable interprète de Bob Marley dans le biopic qui sort le 14 février au cinéma, Kingsley Ben-Adir dévoile sa technique pour danser comme le chanteur de reggae sur scène.
Sortie événement de ce début d'année au cinéma, le biopic de Bob Marley retrace une partie de sa carrière phénoménale. Le film de Reinaldo Marcus Green, Bob Marley : One love, raconte l'ascension du chanteur de reggae et reconstitue de nombreux concerts du grand de la musique jamaïcaine.
En visionnant le film, on est frappé par le mimétisme entre le jeune comédien et le chanteur mort en 1981. Il a avoué lors d'une rencontre avec la presse le lendemain de l'avant-première parisienne du film au Grand Rex qu'il a beaucoup travaillé pour danser comme Bob Marley.
"J'ai beaucoup regardé les enregistrements des concerts. Mais avant de comprendre comment Bob dansait, il fallait que je comprenne comment moi je bougeais." Avec un humour étonnant, il mime alors sa façon, très désordonnée de bouger en fonction du rythme. Et dans la foulée, ferme les yeux et danse quelques secondes comme Bob Marley, avec grâce et décontraction.
"J'ai compris qu’en fait Bob Marley commençait toujours par bouger comme s'il était dans une petite boite. Et puis d'un coup la boîte disparaît, il tend les bras vers le public. Et tout en faisant du surplace, il réintègre la boîte." Durant quelques secondes, les personnes présentes dans la salle ont pris conscience de toute la technique mise en œuvre par Kingsley Ben-Adir pour habiter le personnage.
Et pour retrouver la danse, presque la transe, de Bob Marley, ainsi que son histoire mouvementée entre Jamaïque et Angleterre, c'est au cinéma à partir de ce mercredi 14 février.