dimanche 3 mai 2015

BD - Trois albums bourrés de monstrueux et de fantastique

Des avocats chargés de défendre des monstres et autres goules, une Europe entièrement peuplée de zombies et un vampire dans le ciel de New York : ces trois BD fantastiques sont des modèles du genre.


Le cabinet d'avocats Wolff & Byrd s'est spécialisé dans les procès hors normes. Exactement ce sont ses clients qui sortent de l'ordinaire. Alanna Wolff et Jeff Byrd sont «
 Les avocats du surnaturel ». Ils défendent vampire, loup-garou et ce genre d'abominations. Ce comics américain imaginé par Batton Lash rencontre un beau succès depuis le début des années 80. Une première salve d'histoires complètes est enfin traduite dans ce recueil de 100 pages. On croise un homme qui défie les lois de la pesanteur, une maison hantée (uniquement les nuits de pleine lune,) ou un présentateur de show télévisé d'horreur sur le retour. Un dessin simple et efficace et surtout un ton résolument décalé donne une saveur particulière à cette série qui surfe entre humour et horreur.


Des zombies, il y en a en très grande quantité dans le premier tome de «
 Nous, les morts », série écrite par Darko Macan et dessinée par Igor Kordey. Le récit débute au XVIe siècle. La peste fait des ravages sur le continent européen. Une maladie qui mute et touche la totalité de la population. Fin de l'Humanité ? Sous cette forme, oui. Mais les morts se relèvent et continuent d'exister sous forme de zombies. Conséquence, l'Amérique n'est pas découverte, les Incas développent leur civilisation et asservissent les autres peuples. Les auteurs imaginent une conquête à rebours. Les vaisseaux incas traversent l'Océan et découvrent cette contrée maudite. Prévue en quatre tomes, cette série est particulièrement violente. Les zombies européens massacrent tout ce qui est encore vivant, mais les Incas, qui ont élevé le sacrifice humain au rang d'art de vivre, supportent la comparaison.


Pour terminer ce tour d'horizon abominable, un petite dose de vampire s'impose. « 
Les vestiges de l'aube », roman de David S. Khara, adapté par Serge Le Tendre et mis en images par Frédéric Peynet se déroule à New York de nos jours. Un jeune policier, Barry Donovan, enquête sur une série de meurtres d'hommes d'affaires. Il pense avoir découvert le commanditaire grâce à la collaboration de Werner von Lowinsky, une connaissance rencontrée sur internet. Mais Werner est bien plus que cela. Ce vampire vit à New York depuis la guerre de Sécession. Il n'a plus de famille, ni d'ami. Si ce n'est Barry. Alors quand le policier est en danger, il intervient. Radicalement. L'histoire (qui a un peu des airs de True Blood, la série télé, par certains aspects) est un peu trop classique. Mais les dessins de Peynet sont remarquables de précision et on a envie de connaître la suite des relations entre le jeune policier et le vieux vampire.

« Les avocats du surnaturel » (tome 1), Fluide Glacial, 17 euros
« Nous, les morts » (tome 1), Delcourt, 14,95 euros
« Les vestiges de l'aube » (tome 2), Dargaud, 13,99 euros

BD - Une rônin en Chine


Les rapports entre Japon de Chine ont toujours été conflictuels. « Senseï », nouvelle série historique de Jean-François Di Giorgio (scénario) et dessinée par Vax, écrit une nouvelle page de cette longue et interminable guerre froide. Alors que la vaste Chine est composée d'une multitude de provinces plus ou moins indépendantes, une rônin se trouve mêlée à une histoire d'amour impossible. Kang Jie, jeune noble obligé de quitter son palais, file la parfaite romance avec la belle Nuo. Mais il n'ose pas demander sa main au père très exigeant. 
Une nuit, alors qu'ils batifolent dans la campagne, ils sont témoins de l'assassinat d'un enquêteur chargé d'élucider une série de meurtres de jeunes femmes. Pourchassés par les tueurs, ils sont sauvés par l'intervention de Yukio, une rônin japonaise en terre chinoise. Dès lors, leurs trois destins sont liés. Une BD dépaysante, avec une intrigue assez classique mais des personnages forts. Notamment l'énigmatique et invincible Yukio au charme fou quoique très dangereux...

« Senseï » (tome 1), Soleil, 14,50 €

samedi 2 mai 2015

BD - "Dad", les Filles à papa de Nob


Nob a longtemps été un pilier de « Tchô », le défunt magazine de Titeuf. Il y a animé les séries « Mon ami Grompf » et surtout « Mamette », adorable mamie pleine de tendresse. Il fait une première infidélité aux éditions Glénat pour rejoindre Dupuis. Cela permet à son nouveau personnage, Dad, d'être prépublié dans les pages de Spirou. Des gags qui ont rapidement fait mouche et logiquement ils sont repris dans un recueil qui devrait toucher un large public. Dad c'est un acteur, ancien jeune premier cantonné depuis quelques années dans les publicités ringardes. 
Ce grand nonchalant séduit facilement. Il a ainsi eu plusieurs aventures. Toutes conclues par la naissance d'une fille. Résultat il doit, en plus de gérer sa carrière, assurer l'éducation de quatre sœurs toutes très différentes. Panda, l'aînée, un peu gothique, est une étudiante bosseuse et ambitieuse, comme sa mère, maire de la ville... 
Ondine, la suivante, en pleine adolescence, est aussi romantique que ses cheveux sont roses. Roxane, passionnée de jeux vidéo, est de loin la plus turbulente. Enfin Bébérénice vient compléter la smala. Encore au biberon, cette adorable métisse a la chance d'avoir un papa aimant et trois grandes sœurs qui jouent, à tour de rôle, les mamans de substitution. C'est tendre, bien vu et souvent hilarant. De loin la nouveauté la plus rafraîchissante de cette année 2015.

« Dad » (tome 1), Dupuis, 9,90 €

Cinéma - "Le labyrinthe du silence", un procès pour l'Histoire

Quinze ans après la fin de la 2e guerre mondiale, des juges allemands font le procès des tortionnaires d'Auschwitz. « Le labyrinthe du silence », un film contre l'oubli.


Au début des années 60, en Allemagne (de l’Ouest comme de l’Est), tout était fait pour oublier les horreurs de la folie nazie. Nuremberg a condamné quelques dignitaires, mais l’immense majorité des soldats, officiers et responsables SS a échappé à toute poursuite. Pire, leurs crimes sont systématiquement effacés de l’histoire officielle. Tout doit être fait pour la reconstruction du pays. Il y a eu trop de morts pour se passer des compétences d’hommes et de femmes qui ont pourtant activement participé au génocide. Alors que l’ennemi n’est plus que Bolchevique et qu’Israël se débat contre tous ses voisins, il reste cependant quelques rescapés des camps de la mort en Allemagne.

C’est le cas de Simon, un peintre qui croise un matin la route d’un de ses tortionnaires. Il est redevenu instituteur et parfaitement intégré dans cette nouvelle nation. Comment un ancien SS, qui a des centaines de morts sur la conscience, peut-il se promener en toute quiétude et être chargé de l’éducation des enfants ? Simon alerte un ami journaliste, Thomas Gnielka (André Szymanski) qui raconte cette histoire dans le journal de Francfort et va au parquet demander que des poursuites soient lancées contre ce criminel de guerre. Il apporte des preuves, mais cela n’intéresse personne. Le temps est au pardon. A l’oubli...

Petit procureur obstiné
Seul Johann Radmann (Alexander Fehling), jeune procureur à peine sorti de l’école, cantonné aux infractions routières, est interpellé. D’une rigueur absolue, il considère que tout meurtrier doit être poursuivi. Même s’il a commis ses meurtres en tant que soldat obligé d’obéir aux ordres de ses supérieurs. Il va tenter de retrouver le maximum de ces tortionnaires en recueillant le témoignage des rescapés. Mais le chemin est long, semé d’embûches, tel un véritable labyrinthe où il est vite fait de se perdre.
Basé sur une histoire vraie, ce film de Giulio Ricciarelli bénéficie d’une distribution de grande qualité. Alexander Fehling dans le rôle du petit juge entièrement dévoué à son métier rend parfaitement l’évolution de ce jeune homme, ce « blanc-bec » pour certains anciens déportés, qui va épouser cette cause après avoir pris conscience des horreurs d’Auschwitz. Une scène explique tout. Le journaliste Gnielka apostrophe Johann au début de l’enquête en lui demandant s’il sait ce qu’il s’est réellement passé en Pologne dans ce sinistre camp. Le procureur n’en a qu’une vague idée. Et c’est le cas de tous les jeunes gens qui l’entourent.
Ce devoir de mémoire, des Allemands envers les victimes de leurs parents, a sans doute permis que ces milliers d’histoires dramatiques ne disparaissent pas les limbes de la réécriture de l’histoire officielle. Et toute la force du film est de parler de déportation sans montrer la moindre image dure, insoutenable. Au contraire, rescapés et bourreaux se ressemblent étrangement une fois la paix retrouvée, comme s’il était facile d’endosser un costume d’homme respectable après avoir commis les pires ignominies. C’est aussi cette leçon que l’on retiendra de ce très édifiant « Labyrinthe du silence ».

vendredi 1 mai 2015

BD - Militer contre l'homophobie


Si en France l'opposition au mariage pour tous s'est focalisée sur des manifestations de rue, dans d'autres pays européens c'est le gouvernement qui mène le combat. En Lituanie, une loi votée en 2009 interdit toute « propagande pro homo ». A Vilnius, la Ligue Gay Lituanienne se bat au quotidien pour faire avancer les droits des homosexuels. Cette association accueille en son sein des militants bénévoles venus de toute l'Europe. Comme pour prouver à la population locale que le pays est à la traîne dans une évolution des mœurs inéluctable. 
En octobre 2012, après des heures d'avion, Joana Estrela, jeune dessinatrice portugaise, débarque dans cette grande ville pour préparer la Gay Pride de 2013. Elle raconte au quotidien son travail et ses rencontres sous forme de petites bandes dessinées entre reportage et journal intime. Un dessin très épuré pour un message politique plein d'espoir mais loin d'être optimiste. En Lituanie, homosexualité est systématiquement associée à pédophilie. C'est sous couvert de protection des enfants qu'il est interdit dans les films de montrer deux femmes se tenant par la main ou deux hommes s'embrassant. 
Une BD édifiante sur la différence de conception des libertés individuelles au sein même de l'Union européenne.

« Propaganda », Warum, 16 €

DE CHOSES ET D'AUTRES - Conseils publicitaires décalés

Campagne de publicité choc du fournisseur de programmes télé Netflix. La chaîne s'est payé les conseils de Saul Goodman. Apparu dans la saison 2 de Breaking bad, il joue l'archétype de l'avocat corrompu, expert en contournement de la loi. Netflix veut populariser ce personnage qui sera bientôt le héros à part entière de sa propre série, Better Vall Saul !. Dans les pubs, il semble s'adresser aux passants parisiens sur une cinquantaine d'affiches adaptées à chaque quartier. Ainsi, dans une rue chaude de la capitale, entre deux enseignes de peep-show, Saul prévient le chaland : "Attention amigo, dans ce quartier il y a autant de flics en civil que de sex-shops".

Encore plus direct dans le métro : "Il y a moins de contrôles à l'autre sortie. Je dis ça." Ces slogans se remarquent car ils sont ouvertement malhonnêtes. Du moins, ils prétendent donner des tuyaux pour devenir "moins" honnête. Devant de nombreuses boulangeries parisiennes, tout un chacun semble être mis dans la peau d'un gangster : "Acheter sa baguette avec de l'argent sale est un délicieux moyen de s'en débarrasser".
Beaucoup plus limites ces deux autres. Le premier pourrait être attaqué pour incitation à la consommation de drogue "Usage de cannabis, 3 750 euros d'amende. Un week-end à Amsterdam, 250 euros". Le second est très péjoratif pour les commerçants en général, même si c'est la stricte vérité : "Les centres commerciaux acceptent toujours le cash. Peu importe d'où il vient."
Désolé pour les nostalgiques, mais les héros des séries télé ont bien changé depuis Thierry La Fronde...

jeudi 30 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - De la puissance comique de Barack Obama

Quand Barack Obama ne sera plus président des États-Unis, se posera la question de sa reconversion. Il pourrait, comme Blair ou Sarkozy, courir les conférences privées rémunératrices.

Franchement, ce serait dommage car il a un talent incontestable pour la comédie. La preuve le week-end dernier quand il donne un véritable show au traditionnel dîner de l'association des correspondants de la Maison Blanche. La coutume veut que le président y prenne la parole dans un discours plein d'autodérision. Il a placé la barre très haut cette année en s'adjoignant la complicité du comédien Keegan-Michael Key, en "traducteur colérique" d'Obama.

Calme et imperturbable, le président débite de jolies phrases politiquement correctes. Derrière lui, son traducteur, yeux exorbités, grimaçant, exprime en hurlements son réel ressenti. "C'est quoi ce dîner ? Et pourquoi je suis obligé d'y aller ?" Tout y passe, de la presse aux Républicains sans oublier Hillary Clinton, future candidate démocrate saluée par un tonitruant ""Khaleesi is coming to Westeros !" ("La Khaleesi arrive à Westeros !") en référence à la série très sexe et violence "Game of Thrones".
Obama reste d'un calme imperturbable, mais petit à petit hausse le ton, pour lui aussi se mettre dans une colère homérique. Affolé, Keegan-Michael Key lui rappelle alors son rang et le remet sur les rails.
Écrit au millimètre, joué à la perfection, ce sketch devrait rester dans les annales. Et être montré à tous les élus de la planète : faire rire volontairement n'est pas rédhibitoire ni incompatible avec l'exercice du pouvoir.

mercredi 29 avril 2015

BD - Femme fantôme dans "Face d'ange" de Koldo et Unzueta


La Californie à la fin des années 50. Paul, fermier, ancien soldat en Corée, se réveille avec une puissante gueule de bois. Incapable de se souvenir de ce qu'il a fait la veille. Le téléphone sonne. Son ami et ancien supérieur militaire, Bill, devenu procureur, lui annonce que sa femme Diane vient d'être retrouvée assassinée dans une chambre d'hôtel. Il lui demande de venir sur place pour identifier le corps. Cet album des Espagnols Koldo (scénario) et Unzueta (dessin) débute comme un polar. Puis il bascule dans le vaudeville car la belle Diane a quitté Paul pour vivre avec Bill. 
Un peu de social quand apparaît Callie, la fille de Paul et Diane, élevée par Bill. Finalement le tout bascule dans le fantastique avec l'intervention du fantôme de Diane qui tente de dire quelque chose à sa fille qui vient d'être confiée à son père biologique. Un récit rempli d'ellipses, où les apparences sont souvent trompeuses. On en oublierait presque le fil conducteur de l'histoire (prévue en deux tomes) : découvrir ce que faisait Diane dans cette chambre d'hôtel et surtout qui l'a assassinée ?

« Face d'ange » (tome 1), Glénat, 13,90 €

DVD : Lumineuse princesse

Simplement beau, « Le conte de la princesse Kaguya » est un dessin animé à l'ancienne


Un coupeur de bambou découvre dans le tronc d’un arbre lumineux une minuscule princesse qui tient dans ses mains. Il la ramène à la maison pour la montrer à sa femme. Instantanément la princesse se transforme en bébé rieur. Le couple décide d’élever cette fillette qui semble venue tout droit du soleil. Ce célèbre conte japonais est adapté pour la première fois sous forme d’un long-métrage. Isao Takahata est à la réalisation. Un retour plus de dix ans après « Mes voisins les Yamada ». D’une étonnante longueur (plus de deux heures), ce film bénéficie d’une technique particulière. Des couleurs chaudes, beaucoup d’aquarelle, des mouvements fluides : c’est du grand art. L’œil est sans cesse ébloui par la beauté des scènes. 
La première partie se déroule à la campagne. Kaguya, qui n’a pas encore de nom, n’est qu’une fillette surnommée par ses camarades de jeu « Pousse de bambou ». Elle s’émerveille en découvrant les animaux (insectes compris), profite du soleil et de l’insouciant temps de l’enfance. Son problème : elle grandit beaucoup plus vite que tout le monde. En moins d’une année elle est devenue une charmante jeune fille. Ses parents adoptifs lui offrent une grande maison dans la capitale, de beaux habits et des cours de maintien. Elle sera princesse et promise à un beau mariage.
Cette opposition entre la liberté des gens simples et les contraintes des riches donne une bonne idée des rigidités de la civilisation japonaise. Mais il n’est pas facile de devenir une princesse quand on a connu les joies de l’insouciance.
S’il intéressera les jeunes, ce dessin animé est beaucoup plus une réflexion philosophique pour les adultes et leur volonté de « façonner » leur descendance. Mais au-delà du discours, il y a la forme. Takahata réalise sans doute son chef-d’œuvre. Le DVD offre quelques bonus comme les différentes bandes-annonces et les spots TV, mais rien sur la réalisation elle-même. Dommage, on aurait aimé savoir comment les animateurs sont parvenus à obtenir cette fluidité d’image tout en conservant un trait classique et lumineux.


« Le conte de la princesse Kaguya », Disney et Studio Ghibli, 17,99 euros le DVD, 22,99 euros le blu-ray


mardi 28 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'île des Sentinelles, un Koh-Lanta de la réalité


Une nouvelle saison de Koh-Lanta a débuté vendredi sur TF1. Vingt candidats français lâchés sur une île sauvage. Enfin sauvage... les conditions sont rudes, mais il ne faut pas exagérer.

Koh-Lanta redeviendra peut-être intéressant quand les producteurs oseront parachuter les concurrents sur North Sentinel. Cet îlot de 72 km², à la végétation luxuriante, perdu au milieu du golfe du Bengale, dépend de l'Inde. Une tribu d'irréductibles y vit depuis des siècles. Leur nom : les Sentinelles. Ils interdisent à quiconque de s'approcher des côtes. En 2004, après le tsunami, un hélicoptère des secours survole North Sentinel. Rentre la carlingue criblée de flèches. 2006 : deux pêcheurs trouvent la mort, tués par ces farouches guerriers. 
Alors j'imagine parfaitement une édition de Koh-Lanta dans ce milieu véritablement hostile.
Premier avantage, l'aventure a peu de chance de durer plus de dix jours. Avant de trouver l'eau, le feu ou le sac de riz, les aventuriers devront se confectionner un camp fortifié imprenable. Lorsqu'il sera question de stratégie, les combines à deux balles ne feront pas le poids. Trouver une parade à l'attaque massive de sauvages sans pitié deviendra la priorité.
Pour filmer, mieux vaudra miser sur la solution go-pro et drones, au risque de voir l'équipe technique périr sous les assauts. Le téléspectateur avide d'action en aura pour son argent. Et la téléréalité pourra enfin supporter la comparaison avec son ancêtre : les jeux du cirque. Panem et circences, les Sentinelles ont tout compris.