vendredi 21 décembre 2012

Billet - Instagram a mal

Vous faites des photos avec Instagram, le logiciel les transforme en dollars sonnants et trébuchants. Sympa le concept. Problème : les dollars restent dans l'escarcelle de la société rachetée par Facebook pour un milliard. Une simple modification dans les conditions d'utilisation de la marque enflamme les réseaux sociaux. La plate-forme annonce le 18 décembre qu'elle s'octroie le droit de vendre les photos passées par ses filtres. Exit le droit d'auteur ! Colère des utilisateurs. Nombreux sont ceux à annoncer leur intention de se passer de ce service censé donner du « cachet » à des photos quelconques. Instagram a fait, hier, son mea culpa.
Après la brouille avec Twitter, ce nouveau coup dur pour le logiciel a donné des idées à de nombreux concurrents. Côté vintage, la palme revient à « Hipstamatic ». Ses filtres seraient directement inspirés des effets proposés par un appareil argentique du même nom fabriqué en 200 exemplaires seulement en 1980 dans une petite ville du Wisconsin. Rare et mythique : tout pour plaire aux geeks branchés. Même si au final, il ne s'agit que d'une légende fabriquée de toute pièce par des publicitaires plus malins que la moyenne. Une entourloupe suffisante pour placer Hipstamatic en très bonne place face à Instagram. D'autant qu'à l'arrivée, les photos sont encore plus floues, encore plus saturées, encore plus trafiquées. En un mot : moches !

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.

mercredi 19 décembre 2012

Billet - Ma cuisine en 3D



Notre nouvelle maison (voir chronique de lundi) est une de ces vieilles bâtisses typiques des bourgs des Pyrénées-Orientales. La cuisine se limite à un évier et deux placards. « Tout est à refaire ! » décrète ma femme.

Entre le compromis de vente et le déménagement, il nous reste trois mois pour plancher sur cette nouvelle cuisine. Chance, il existe des logiciels en ligne pour concevoir, en 3D, l'agencement idéal en fonction de vos contraintes, goûts et budget. Première difficulté, les deux derniers paramètres sont rarement convergents : le beau est cher, le moche économe.
Après une vaine tentative de télécharger le logiciel d'un fabricant suédois, je me rabats sur une enseigne française, alliant royalisme et magie. Et là, je me dis que les fameuses ménagères de moins de 50 ans ne sont certainement pas aussi cruches que le pensent les publicitaires, car je n'ai pas été capable de passer la première épreuve : définir les dimensions de la pièce et placer portes et fenêtres... J'ai vaguement installé un lave-vaisselle, mais mon évier a toujours refusé de se fixer au bon endroit...
Il faut au minimum un diplôme d'architecte pour maîtriser la bête. Ou avoir un peu de sens pratique.
Heureusement mon épouse n'en manque pas. Sans logiciel, mais armée de son mètre, elle a imaginé une cuisine fonctionnelle, lumineuse et élégante, tout acheté en kit et supervisé le montage ! J'ai juste été sollicité pour acheter les chants du plan de travail oubliés dans la commande. Pauvre de moi, je ne savais même pas ce que c'était...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.

Thriller - Souvenirs radioactifs dans "AtomKa" de Franck Thilliez

Alors que Sharko et Lucie essaient vainement d'avoir un enfant, les deux flics imaginés par Franck Thilliez plongent dans une affaire entre science et folie meurtrière.

Un bon thriller, comme les grandes recettes, nécessite des ingrédients de qualité. L'intrigue fait beaucoup, mais sans des personnages forts et des rebondissements minutés, il y a toutes les chances que la sauce ne prenne pas. Franck Thilliez a parfaitement intégré cette règle. Depuis quelques années il ajoute à ses romans une part de feuilleton avec deux personnages centraux: Sharko et Lucie. Deux écorchés, aux parcours chaotiques, pleins de drames et de sang. Collègues, ils sont devenus amants. Comme pour conjurer un double mauvais sort. Mais qu'il est difficile de prétendre à sa part de bonheur quand son quotidien est fait de meurtres, enlèvements et autres crimes sadiques.
« Atomka » est un roman policier de circonstance pour ce qui est de la météo. Il règne en permanence un froid glacial, quasi mortel. Tout débute par la découverte du corps d'un journaliste d'investigation à son domicile. Il est mort de froid. Le tueur l'a enfermé vivant dans un congélateur. Et a même percé un petit trou dans le couvercle pour assister à l'agonie. Enquête classique au début. Sharko retrace la vie de Christophe Gamblin. Relations de travail. Derniers articles parus.
Une première partie un peu lente car l'auteur veut aussi dérouler un peu de la vie privée de ses deux héros. Lucie veut un enfant. Avec Sharko. Mais leurs efforts restent vains. Sharko se résout à faire une analyse de son sperme pour déterminer si le problème ne vient pas de son côté. Mais en cachette de sa compagne. Comme s'il culpabilisait.
Un passage familial de courte durée car l'affaire du meurtre du journaliste se corse. Il enquêtait sur une série d'accidents dans des lacs gelés. Et les policiers arrivent à la conclusion que Gamblin était sur la piste d'un psychopathe s'attaquant aux femmes. Il les enlevait, les droguait et les jetait dans l'eau glacée. Immédiatement il téléphonait aux secours. Certaines n'ont pas survécu, d'autres ont été sauvées, mais après un laps de temps plus ou moins long de mort virtuelle dans les eaux gelées.

Les limites de la mort
Où se situe la limite de la mort ? Cette question semble tarauder le psychopathe. Une autre journaliste était sur ses traces. Elle a disparu. Sharko et Lucie vont se lancer à sa recherche, la suivre dans ses déplacements, en France et à l'étranger. Le roman va faire voyager le lecteur. Des montagnes enneigées près de Grenoble au désert du Nouveau-Mexique. Avec rapidement un dénominateur commun : la radioactivité.
Et le roman atteint son paroxysme quand les enquêteurs découvrent d'autres victimes, des enfants malades. Lucie, encore sous le coup de la perte de ses deux fillettes, vit très mal cette évolution.
Sharko va tenter de la protéger au maximum, mais pour lui aussi des souvenirs pénibles reviennent à la surface. Il semble que son ennemi absolu, l'Ange Rouge, ait fait des émules. Les deux policiers, pris entre leur enquête et des souvenirs pénibles, auront toutes les difficultés pour se concentrer et retrouver leur efficacité.
Un thriller redoutable d'efficacité. On est doublement accroché. Par l'enquête tournant autour des séquelles de la radioactivité, mais aussi (et surtout) par les doutes existentiels des deux héros. Lucie si fragile mais inflexible, Sharko, déterminé mais plein de doute.
Michel LITOUT
« Atomka », Franck Thilliez, Fleuve Noir, 21,90 €

mardi 18 décembre 2012

Billet - Quand se photographier tous les jours devient ridicule

Tempus fugit. Avec les nouvelles technologies, rien de plus facile que de mettre en images cette expression latine. On ne saura jamais qui le premier a eu l'idée de se photographier quotidiennement et d'en faire un montage accéléré. Les vidéos de ce genre ont pullulé un moment sur internet. Une fois la surprise de la nouveauté passée, force est de constater que la chose n'est pas bien passionnante.
Deux sortent cependant du lot. Un père persévérant a filmé sa fille de sa naissance à ses 12 ans. Du gentil bébé joufflu, elle devient une charmante adolescente, de plus en plus réticente à l'exercice...

Plus fun la vidéo de cet homme adepte des expériences capillaires en tout genre. De la crête d'Iroquois à la tonsure totale, de la barbe torsadée aux rouflaquettes, il devient en moins de deux minutes un catalogue complet pour coiffeur inventif. 

Les autres ne sont que fades copieurs. Sergio Salma, dessinateur de BD, imagine les pires sur son mur Facebook. « Elle se prend en photo chaque jour pendant 3 ans et demi, le temps d'un régime où elle va perdre 90 kg mais on voit rien, c'est mal cadré » est illustré par un bout d'épaule. La photo d'une souriante blonde explique qu'elle « se prend en photo tous les jours depuis 2 jours. Et c'est très con. » La dernière, ma préférée : « Il se prend en photo toutes les heures depuis 27 ans et se fait voler son ordinateur avec toutes ses photos dedans. »

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.

Beau livre - Mondes improbables et "Voyages imaginaires"


Avec « Voyages imaginaires », Farid Abdelouahab convie le lecteur dans des régions touristiques totalement absentes des prospectus des agences de voyages. Pourtant qui ne rêverait pas d'aller au centre de la terre, sur l'île du docteur Moreau, la planète Pandora ou dans la 4e dimension ? Imaginaires, ces lieux ont fait rêver des dizaines de générations. Par la pensée, on les a explorés comme en son temps Gulliver ou le baron de Munchausen. Farid Addelouahab a recensé et classé ces « voyages imaginaires » dans ce beau livre richement illustré. 
Des « Mondes oubliés, cachés ou perdus », en passant par les « Pôles fantastiques » ou « A travers les océans », vous ressortirez certainement de ces périples avec l'envie de mieux connaître certaines des œuvres décrites, des plus connues comme « La machine à explorer le temps » de Wells, aux plus confidentielles du genre « Le Fulgur » de Semant, ancêtre du récit d'exploration sous-marine.

« Voyages imaginaires » de Farid Abdelouahab. Editions Arthaud, 29,90 €


lundi 17 décembre 2012

Billet - RJ45 ou prise en T ?


Déménager, quelle aventure ! Je viens de passer 15 jours éprouvants. Avant, pendant et surtout après. Où se cache le carton de couverts ? Il me le faut pour retrouver ce satané tire-bouchon, indispensable pour ouvrir la bonne bouteille de Taïchat achetée afin de décompresser après une journée de dingue. Les couverts réapparaîtront trois jours plus tard, au fond du garage entre deux piles de cartons de livres...

La bouteille a quand même été dégustée après utilisation détournée du tournevis cruciforme de l'électricien. Déménager est un sacré challenge, si en plus la maison est en travaux, la folie guette. L'électricien a pour mission de tout remettre aux normes. Sur le devis, il annonce une « ligne RJ45 (78,24 HT) » dans le salon. RJ45 ce sont les nouvelles prises pour téléphone et box Internet. Chouette, je vais être à la pointe du progrès. Problème, mes câbles actuels sont obsolètes. Et parmi le millier de choses à faire avant le déménagement, je me dis qu'il me faut acheter des câbles RJ45 à la place des prises en T. Bien évidemment, je ne trouve pas le temps de me procurer ce qui me paraissait pourtant d'une urgence absolue... Arrivé dans la nouvelle maison, surprise, je découvre... une prise en T. Finalement je me connecte tout simplement avec les vieux fils emballés la veille avec la box. D'accord, mon réseau n'est pas à la pointe, mais au moins, il fonctionne. Contrairement à la salle de bain dont les joints ne sont toujours pas secs... 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.

dimanche 16 décembre 2012

Thriller - Enfant à sauver dans "infiltrée" de Taylor Stevens

Une fillette, prisonnière dans une secte, est l'enjeu de ce thriller d'action de Taylor Stevens, le second dont Vanessa Michal Munroe est l'héroïne

La secte des Elus de Dieu, au centre de ce roman, n'existe pas véritablement. Mais c'est une copie presque conforme de la secte des Enfants de Dieu qui elle sévit toujours. Taylor Stevens, l'auteur, connaît parfaitement cette structure religieuse pour y avoir passé toute son enfance. Elle a réussi à s'en échapper et a certainement beaucoup mis de sa propre histoire dans ce roman saisissant.
Les premières pages d'« Infiltrée » se déroulent au Maroc. Logan, ancien soldat de fortune, va à la rencontre de Munroe, son amie d'armes. Vanessa Munroe, mais elle préfère se faire appeler Michal, file le parfait amour avec un Américain dans un grand appartement à Tanger. Filait plus exactement. De sombres cauchemars agitent ses nuits. Munroe, experte du maniement des poignards, revit ses multiples combats. Efficace, elle tranche les gorges, éventre et tue ses adversaires. Mais si les lieux et les circonstances sont identiques à ses souvenirs, les personnes changent. Ce ne sont plus des « méchants » qu'elle élimine, mais des amis. Des rêves si puissants qu'elle en devient somnambule. Quand elle se réveille, c'est les armes à la main. Au risque de trucider son compagnon...

Libérer Hannah
La venue de Logan pourrait être une solution à son problème. Il lui propose un contrat totalement différent. Il ne pourra pas la payer comme ses riches commanditaires habituels, mais lui demande ce service car il estime qu'elle seule peut remplir la mission. Logan, avant d'être mercenaire, a passé son enfance dans la secte des Elus de Dieu. Une communauté repliée sur elle-même dans différents sanctuaires disséminés un peu partout sur la planète. A sa majorité, il a fait le choix de la fuite. Un retour dans le monde mal vu par les Elus. Ces traîtres sont diabolisés. Et s'ils ont des enfants, ces derniers sont enlevés et cachés dans les communautés.
Hannah, la fille de Logan, a disparu il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui elle est presque une adolescente et Logan, à force de recherches, est persuadé qu'elle est en Argentine. Il demande à Munroe de la retrouver, d'infiltrer la secte et d'en extraire Hannah. Une mission quasi humanitaire pour la jeune femme, presque une rédemption. Elle accepte. Bonne occasion pour quitter Tanger, son Américain et les cauchemars...

« Au nom de la justice »
Taylor Stevens dans ce thriller typiquement américain (donc forcément un peu trop manichéen) creuse un peu plus la personnalité de son héroïne. Munroe se reconnaît dans le parcours de ces enfants endoctrinés. En sauver une, c'est un peu se sauver. Longtemps victime de violences, elle s'érige en justicière. Ainsi, quand elle rencontre des amis de Logan à New York pour mettre en place l'opération argentine, une nuit, elle tombe sur une scène de crime. Deux voyous violentent une jeune femme. Incapable de résister, elle intervient. Violemment. « Elle n'était pas surprise que le mal l'attire une fois de plus dans ses bras. Elle éprouvait seulement une rage qui la consumait de l'intérieur, une colère sans bornes face au viol de l'innocence, une poussée sanguinaire qui étouffait les rires et la musique. Les sons ambiants n'existaient plus, seuls comptaient le tambourinement intérieur, l'appel au meurtre, la soif qui ne serait étanchée que quand le sang aurait coulé au nom de la justice. » Ce passage donne l'ambiance générale du roman. Munroe reste une arme de destruction massive. Elle ne fait qu'une bouchée de dix soldats entraînés. Pour elle, tuer est une évidence.
Les scènes d'action sont relatées avec maestria, mais ce roman marque surtout le lecteur par les descriptions du fonctionnement de la secte. Comment un endoctrinement religieux peut modifier des enfants, les transformer en marchandise ou main d’œuvre. Le vrai cauchemar, il est là.
« Infiltrée », Taylor Stevens, Presses de la Cité, 20 €

samedi 15 décembre 2012

BD - Une armée d'auteurs pour Alix


Comme Jacobs et Hergé, Jacques Martin était du début de l'aventure de l'hebdomadaire Tintin. En 1948, il dessine les première planches d'Alix l'intrépide, la série historique sur la Rome antique la mieux documentée du moment. Le succès est immédiat, Alix devient un personnage central de la BD francophone. 

La grande méticulosité de Jacques Martin ralentit son rythme de production. Les albums d'Alix sont rares. Il faut parfois attendre quatre années avant de découvrir une nouveauté. C'est la maladie qui poussera Martin à déléguer le dessin de son personnage préféré. Il demandera à Rafael Morales de finaliser et d'encrer ses crayonnés. Une expérience à oublier car très peu concluante. 

Finalement, à la mort de Jacques Martin, ce sont plusieurs auteurs, en parallèle, qui endossent les destinées d'Alix. Christophe Simon s'appuie sur des scénarios de Patrick Weber alors que Marco Venanzi obtient le renfort de François Corteggiani (déjà scénariste de la jeunesse de Blueberry). Ainsi, il ne se passe plus une année sans une nouvelle aventure du blond Gaulois au service de la Rome impériale.

Le dernier titre paru, début novembre, conduit Alix et Enak en Egypte. Ils sont à la recherche de Césarion, le fils de César, mystérieusement disparu. Ils croiseront une nouvelle fois la mère de Césarion, la très ambitieuse et ambiguë Cléopâtre. Le 31e titre de la série colle parfaitement à l'esprit : complot, traîtrise, soif du pouvoir... les ingrédients classiques d'un album d'Alix.  

vendredi 14 décembre 2012

BD - Michel Vaillant, de père en fils

Il a fait rêver les petits garçons dès qu'ils ont pu s'imaginer au volant d'un bolide. A grand renfort de bruitage à base de « VROOOAAAR ! » étalé sur toute la largeur de la page, Michel Vaillant représente l'idéal sportif dans toute sa splendeur. Premiers tours de roues en 1959 avec Jean Graton aux manettes. Pilote de Formule 1 pour la marque Vaillante, Michel côtoiera le milieu de la course automobile au fil des décennies. Il donnera l'envie de courir à un gamin nommé Alain Prost... Chaque épisode met en scène de véritables pilotes et des voitures réelles. 

Une bible pour tout passionné de sport auto. Si Michel Vaillant doit en être à sa 50e saison en Formule 1, il n'a presque pas vieilli. Miracle de cette BD qui ralentit le temps. Mais il n'est plus le jeune pilote impétueux des premières années. Michel Vaillant c'est aussi une saga familiale. Un aspect moins vrombissant mais essentiel de la série. Jean Graton a longtemps confié le dessin de la série à un studio de dessinateurs anonymes. 

Signe des temps, son fils, Philippe, gardien du temple et de la marque, a décidé de modifier les règles pour lancer en novembre dernier le premier tome d'une nouvelle saison. « Au nom du père » est une histoire écrite avec la collaboration de Denis Lapière, un pro du scénario (Alter Ego, Tif et Tondu) avec des dessins de Bourgne et Benéteau. Michel Vaillant s'est marié et a un fils. Ce dernier, pensionnaire dans une école suisse cause bien des problèmes à son père. Le premier de la lignée à se rebeller et rejeter l'entreprise familiale. 

Un album plus humain que les précédents. Tout en gardant le côté compétition automobile au plus près de la réalité. La reprise réussie par excellence.  

jeudi 13 décembre 2012

BD - 2013, l'année Groom

Septante-cinq ans ! Spirou fête ses 75 ans en 2013. Le groom en rouge fait figure de grand ancien dans le monde de la BD franco-belge. Il a aussi la particularité de ne pas appartenir à son créateur, Rob-Vel, mais aux éditions Dupuis. Spirou a traversé les décennies passant de mains en mains. Avec cependant une période reine, quand Franquin s'est approprié le personnage après Jijé. La série a gagné en cohérence, en profondeur et en magie quand est apparu le Marsupilami. Spirou a également été dessiné par Fournier, Nic, Tome & Janry, Munuera et Yoann. 

La 53e aventure de Spirou et Fantasio, « Dans les griffes de la vipère » sera en librairie le 11 janvier. Premier étage d'une fusée à multiples moteurs qui sera en orbite vers novembre avec la parution de « La femme-léopard », le second Spirou par Yann et Schwartz, suite très attendue du « Groom vert-de-gris ».