mercredi 31 mai 2023

Roman français - Que veut cette patiente « Dangereusement douce » ?

Un psychanalyste, une patiente, un immeuble et des habitants : inventif et surprenant, « Dangereusement douce », roman d’Antoine Laurain flirte avec le thriller.


Alors que le festival de Cannes vient de s’achever, il y a fort à parier que ce roman signé Antoine Laurain finit adapté sur grand écran. Le duel entre le Dr Faber et sa mystérieuse patiente Nathalia devrait permettre à deux grands comédiens français de rendre une composition riche en subtilités. En attendant, profitons de ce roman qui parfois s’apparente à une accumulation de petites nouvelles. Mais loin d’être du recyclage, tout se tient et les deux derniers chapitres permettent au lecteur de se retrouver épaté par la finesse du récit, son enchaînement, sa fin surprenante tout en étant ouverte.

Bienvenue dans le cabinet du docteur Faber. Ce psychanalyste, narrateur de l’essentiel du récit, mène une vie très réglée. Il a des patients qu’il suit régulièrement et parfois une nouvelle tête s’allonge sur son divan. C’est le cas avec Nathalia, photographe. Elle entre en analyse pour une bonne raison : « Je suis une photographe qui ne photographie plus rien. J’ai perdu mon talent ». La raison en est sa dernière photo réalisée il y a quelques mois : celle d’un meurtre. Pour le Dr Faber, ce cas particulier est particulièrement intéressant : « La plupart de mes clients viennent épancher ici des névroses somme toute banales : problèmes de travail, divorce compliqué, complexe d’infériorité. Ils sont déboussolés face au monde moderne. […] C’est difficile, c’est épuisant même parfois, et c’est rare qu’une jolie jeune femme s’assoie sur le divan juste pour me parler de blocage artistique. Meurtre. Pas blocage artistique, meurtre. »

Les habitants de l’immeuble d’en face 

Ce début de roman, énigmatique, très psychologique (on suit les réflexions du narrateur qui tente de cerner la personnalité de Nathalia), ressemble à un petit apéro. Quand il faut passer à table, le docteur demande à Nathalia de mettre par écrit la vie des habitants de l’immeuble d’en face. On va donc découvrir le destin d’une influenceuse, d’un parolier expert en tubes et passionné par les chats, d’un dessinateur de presse obèse qui tente de reconquérir son amour de jeunesse ou d’un hypnotiseur capable de vous faire renoncer au tabac en quelques minutes.

Des tranches de vies racontées dans le détail par Nathalia, comme si elle faisait partie de leurs existences. Pour le psychanalyste, c’est clairement des affabulations. Des vies imaginaires, comme autant de pistes qu’elle lui donne pour creuser au plus profond de la personnalité de la photographe. Pourtant, après chaque texte, le toubib cherche à vérifier. Et il tombe des nues en découvrant que rien n’est inventé.

Mais alors, pourquoi se confier à lui, que cherche-t-elle exactement ? Peut-il la guérir, lui redonner le goût de refaire des photos ? Le lecteur se pose les mêmes questions que le Dr Faber. Jusqu’aux deux derniers chapitres, superbe pirouette longuement préparée par un écrivain qui a plus d’un tour dans son sac.

« Dangereusement douce » d’Antoine Laurain, Flammarion, 20 €

mardi 30 mai 2023

Cinéma - “L’île rouge” ou les souvenirs de colonie

Robin Campillo puise dans ses souvenirs pour filmer la vie dans une base militaire française à Madagascar.


L’armée française a fait de la résistance une fois l’indépendance obtenue par les anciennes colonies africaines. Preuve que les gouvernements, trop souvent, étaient mis en place par le pouvoir parisien pour préserver ses intérêts économiques et géo-stratégiques. Ce fut le cas à Madagascar jusque dans les années 70. Cette présence militaire française est racontée dans L’île rouge, film de Robin Campillo. 

Un film en grande partie autobiographique. Fils de militaire, le réalisateur de 120 battements par minute a passé son enfance au Maroc, en Algérie et à Madagascar. Le jeune Thomas (Charlie Vauzelle), c’est lui. Un gamin timide, un peu introverti, qui regarde la vie avec de gros yeux écarquillés, aimant rêver, palpiter en lisant les aventures de Fantômette. Une héroïne de papier qui revient régulièrement dans le film, Robin Campillo adaptant certaines scènes des romans de la petite justicière dans un style mêlant décors miniatures, masques de carton et véritables acteurs, dans le style de la télévision française de l’époque. 

Révolte malgache

Thomas est couvé par sa mère (Nadia Tereszkiewicz), moins ménagé par le père (Quim Gutiérrez), militaire de carrière, radio sur les avions qui larguent les paras dans le ciel de l’île paradisiaque. Car c’est aussi une vision magnifiée de Madagascar qui sert de toile de fond à ce film de souvenirs d’enfance. Un petit paradis pour Thomas qui ne comprend pas le colonialisme mais a cette bizarre impression qu’il n’est pas à sa place. 

Le volet politique du film est porté par Miangaly (Amely Rakotoarimalala). Cette jeune Malgache, salariée à la base pour plier les parachutes des militaires français, n’est au début qu’une jolie femme, séduite par un jeune soldat fraîchement débarqué. Mais son personnage est plus complexe, il donne à comprendre l’état d’esprit de la population locale vis-à-vis de cette ultime présence de l’occupant qui restera à jamais coupable des massacres de 47 (près de 100 000 morts). La veille du départ de la famille de Thomas pour la Métropole, Miangaly va quitter son « amoureux » pour rejoindre le peuple en liesse. Le film, avec des yeux d’enfants, dans une réalisation très aboutie et maîtrisée, raconte un Madagascar paradisiaque, dépolitisé. Reste que les ultimes scènes permettent au spectateur de saisir la réalité et de prendre conscience de cette presque seconde indépendance en marche.

Film franco-malgache de Robin Campillo avec Nadia Tereszkiewicz, Quim Gutiérrez, Charlie Vauselle

Un film à voir en VOD - « UFO Sweden », rencontre du 3e type nordique

Un club de chasseurs d’ovni suédois est persuadé d’avoir découvert un vaisseau spatial. Un film original, plus sur l’amitié que les petits hommes verts.


Uniquement disponible en VOD, UFO Sweden de Victor Danell (Wild Side) fait partie de ces réalisations originales, manquant de moyens mais qui parviennent malgré tout à captiver son public cible. Il est question d’ovni, de trou de ver, de disparition et d’amitié dans cette histoire qui débute dans les années 80.

La très jeune Denise se retrouve sans père depuis que ce dernier, est parti chasser l’ovni dans les montagnes. Des années plus tard, adolescente, Denise (Inez Dahl Torhaug) est toujours obnubilée par cette disparition. C’est elle qui désormais tente de découvrir la preuve de l’existence d’extraterrestres.

Quand elle retrouve la trace de la voiture de son père, réapparue, comme tombée du ciel, dans une grange, elle retourne au club UFO Sweden pour demander de l’aide. Mais l’ancien club créé par son père n’a plus les mêmes objectifs. Denise devra déployer des trésors de diplomatie pour relancer la flamme.

Avec des airs de Stranger Things accentué par la musique, ce film raconte surtout la belle amitié naissante entre la petite orpheline et ces quatre losers, considérés comme fous par le commun des mortels. Le final manque cruellement d’effets spéciaux, mais le réalisateur s’en tire malgré tout.

Les comédiens, inégaux, apportent cette touche d’humanité, de vérité, qui manque trop souvent dans ce genre de réalisation qui fonctionne essentiellement à la caricature.
 

lundi 29 mai 2023

Cinéma - “L’amour et les forêts”, couple à cru

Subtile analyse de l’alchimie des rapports dans un couple, L’amour et les forêts de Valérie Donzelli est aussi et avant tout un film sur la sororité, les pervers narcissiques et le harcèlement dans un couple. 

Adaptée du roman d’Éric Reinhardt, l’histoire de Blanche et Grégoire ressemble à trop de ces relations amoureuses qui partent sur de très bonnes bases et s’achèvent dans la déception, les cris et parfois la violence. Blanche (Virginie Efira), est célibataire. Sa jumelle, Rose, tente au cours de cet été en Normandie de lui trouver un nouveau compagnon, l’homme parfait. Blanche, prof de français, semble résignée. C’est à contre cœur qu’elle se rend à une soirée où, parait-il, l’oiseau rare l’attend. Là, Blanche retrouve une vieille connaissance, Grégoire Lamoureux (Melvil Poupaud), devenu banquier. Des années qu’ils ne se sont pas vus. Immédiatement, ils se sentent attirés l’un vers l’autre. Grégoire, doux, sensible, prévenant, la joue séducteur au grand cœur. Blanche cède rapidement. Comme le fait remarquer sa sœur, qui la connaît parfaitement, « il suffit qu’elle croit qu’elle est aimé pour aimer en retour ». Quelques mois plus tard, Blanche est enceinte et épouse Grégoire qui est muté à Metz. Nouveau départ dans une nouvelle maison. 

Les 20 premières minutes du film, écrit en collaboration avec Audrey Diwan, ressemblent presque à un roman de la collection Harlequin. Mais on se doute que ce n’est que façade, car c’est une Blanche au visage triste et défait qui raconte, dès les premières images. Le spectateur se doute que la suite est moins gaie. Blanche se souvient alors de la première fois où elle a douté de son mari. Elle apprend qu’il a menti à sa direction pour être muté à Metz, prétextant que c’était la région d’origine de son épouse. Éloignée de sa mère et de sa sœur par ce subterfuge, Blanche constate que son mari est de plus en plus possessif, directif, autoritaire. 

Il la surveille, regrette qu’elle ait retrouvé un poste d’enseignante. Elle va s’enfermer dans cette relation toxique, redoutant de tout perdre, notamment l’amour de ses deux enfants. Le film permet à Melvil Poupaud de faire une extraordinaire performance d’acteur très crédible quand il passe de gentil amoureux à jaloux acariâtre. Virginie Efira est parfaite dans ce rôle compliqué de femme sous influence, ne voulant pas voir la réalité durant de longues années. Un déclic, une rencontre, l’écoute d’un professionnel, vont lui permettre de se sauver. Et c’est sans doute la grande utilité et force de ce film : permettre à d’autres femmes sous emprise de prendre conscience de la situation et de trouver la force et le courage pour crier « Basta ! ».

Film de Valérie Donzelli avec Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond, Marie Rivière, Romane Bohringer, Bertrand Belin

Une anthologie - Ces Catalans qui ont fait l’histoire


Après plus de 20 romans souvent reliés à l’Histoire ou au terroir du Pays Catalan, Hélène Legrais est devenue incollable sur ce sujet. Elle signe donc logiquement une anthologie reprenant les grands noms de ce département.

Un livre richement illustré de biographies courtes mais complètes de 50 personnalités, des moins connues (Eloi Pino, fondateur de Djibouti ou Blanche Selva, virtuose oubliée) à quelques célébrités à la renommée incontournable, du Maréchal Joffre au prix Nobel de Littérature Claude Simon.

« Ces Catalans qui ont fait l’Histoire » d’Hélène Legrais, Le Papillon Rouge éditeur, 21,90 €

dimanche 28 mai 2023

Cinéma - “Showing Up”, l’art fait son cinéma

La vie d’artiste. On a beaucoup glosé sur les tourments des créateurs passés, actuels ou futurs. Kelly Reichardt prend le pari de transformer ce quotidien parfois banal en film signifiant et aussi esthétique que les dizaines d’œuvres filmées sous toutes les coutures. La réalisatrice américaine, unique dans son genre, après le western écolo-rétro First Cow, revient à l’époque contemporaine avec ses considérations parfois très terre à terre. 

Showing Up raconte les quelques jours précédents le vernissage de l’exposition de Lizzie (Michelle Williams). Cette sculptrice, employée dans une école d’art à des tâches administratives pour remplir son frigo et le bol de croquettes de son chat, vit dans une vieille maison qu’elle loue à Joe (Hong Chau), sa voisine et meilleure amie, artiste elle aussi et qui comme Lizzie prépare une exposition. Deux exactement. Dans le garage, Lizzie modèle la terre. Elle multiplie les statuettes de femmes, les peignant pour qu’elles prennent d e multiples couleurs une fois cuites dans le four de l’école.  Le long-métrage, à la limite du contemplatif parfois, filme longuement Lizzie en train de travailler sur la matière. 

Une partie artistique passionnante, à mettre en parallèle avec le quotidien de la jeune femme un peu casanière. Son gros problème du moment, en plus de légèrement paniquer à quelques jours de l’expo alors que toutes ses œuvres ne sont pas terminées, c’est la défaillance de la chaudière. Elle harcèle Jo pour qu’elle la répare et ait enfin d l’eau chaude dans sa salle de bains. Autre tracas, l’arrivée inopinée d’un pigeon dans l’appartement. Le chat lui casse une aile, Lizzie, s’en débarrasse par la fenêtre. 

Mais le lendemain matin, Joe vient lui montrer l’adorable pigeon blessé trouvé devant sa porte qu’elle vient d’adopter et soigner. Un pigeon dont Lizzie va récupérer la « garde », comme pour se déculpabiliser de son geste nocturne.  

Un film atypique, comme toutes les œuvres de Kelly Reichardt, tranche de vie d’une artiste en recherche de reconnaissance, peu sûre d’elle. Loin du génie (plutôt du côté de Joe) trop souvent glorifié dans le cinéma clinquant. 

Film de Kelly Reichardt avec Michelle Williams, Hong Chau, Maryann Plunkett

BD - Les marins du Fargo, délinquants par hasard


La vie de marin-pêcheur n’est pas une sinécure. On connaît les grandes difficultés financières de ces artisans qui prennent tant de risques au quotidien pour peu de reconnaissance. Les quatre associés, Théo, Laurent, Paul et Jordan qui écument l’Atlantique à bord de leur petit chalutier le Fargo ne font pas exception. Sur le chemin du port, ils croisent d’étranges ballots flottant à la surface. En repêchent un et constatent que c’est de la cocaïne pure. Une pêche miraculeuse se profile pour le quatuor. Ils débarquent avec quelques poissons mais surtout 40 kg de drogue, soit une fortune potentielle dépassant largement tout ce qu’ils pouvaient espérer gagner durant toute leur vie de labeur.

Une marée blanche inespérée 

Ce roman graphique, tendance polar et étude sociologique de Gaël Séjourné, débute comme une belle histoire entre copains qui se mettent à rêver à un avenir plus radieux. Mais encore faut-il écouler la marchandise. Trouver des acheteurs pour leurs poissons ils savent faire, pour de la cocaïne c’est plus problématique sur cette petite île, même si de nombreux touristes venus de la capitale pourraient être intéressés pour acheter leurs doses à moindre coût.

Mais nos pêcheurs ne sont nés de la dernière pluie et savent parfaitement que la priorité c’est la discrétion : ils décident de temporiser et d’attendre quelques mois avant de tenter de monnayer leur potentielle fortune.
Une promesse que le plus jeune de la bande oublie rapidement. Il ponctionne son butin pour lui et ses amis et décide de vendre des petites quantités à des fêtards de passage. Mal conseillé, il tente d’en vendre un gros lot à des truands. C’est le début des emmerdes pour les marins tombés par hasard sur la « Marée blanche » qui finalement ne leur portera pas tant que cela de chance.
Le polar, parfaitement mené par Gaël Séjourné qui fait là ses premiers pas en tant qu’auteur complet, se double d’une étude psychologique des différents protagonistes. Chaque marin est différent, entre le père trop prévenant, le solitaire fan de foot et le vieux rocker heureux de devenir bientôt grand-père, par ailleurs amant de la femme de son voisin gendarme. Dans la bande des jeunes, c’est le grand écart, entre les petits glandeurs qui se la coulent douce et celles qui voient plus loin. La palme revient aux deux truands, des ferrailleurs, jumeaux, gorilles effrayants, l’un futé, l’autre totalement idiot qui multiplie les erreurs de langage, transformant un "avocat du diable" en "vodka du diable"...

« Marée blanche », Delcourt, 15,95 €

samedi 27 mai 2023

BD - Loi des séries pour Jonathan Lassiter

Personnage un peu fade se transformant à l’insu de son plein gré en véritable gangster : Jonathan Lassiter. Ce jeune Américain, employé dans une petite société d’assurance de la ville de Keanway dans le Nebraska, est particulièrement insignifiant. C’est une succession de coups du sort qui va le transformer. En premier lieu, il perd son emploi. Pas assez vendeur. Puis il se fait larguer pas sa petite amie. Par téléphone. En quittant l’entreprise, il décide d’aller se saouler dans un bar, mais quand il veut payer, ils constate qu’un pickpocket lui a dérobé son portefeuille.

C’est beaucoup pour Jonathan. Une loi des séries interrompue par l’intervention quasi divine d’un certain Edward. Distingué, très riche, il paie l’ardoise de Jonathan et propose de le ramener chez lui. Dans la voiture, Edward se confie et demande à Jonathan s’il est d’accord pour prendre un dernier verre dans un autre bar. C’est le début d’une longue nuit qui va se solder par la mort de pas mal de personnes, l’explosion d’une villa et la destruction d’un gros stock de drogue. Jonathan, l’ancien assureur trop honnête, est complice de toutes ces actions toutes répréhensibles.
Ce récit mené crescendo dans l’évolution de la personnalité du jeune héros malgré lui, est un petit bijou signé Eric Stalner. Comme son précédent album, Bertille et Bertille, il a dessiné cette nuit (13 h 17, exactement) en noir et blanc, avec juste l’adjonction discrète de quelques aplats en rouge pour accentuer les ambiances. C’est subtil, digne d’un film noir américain des années 60 et pas du tout politiquement correct.
« 13 h 17 dans la vie de Jonathan Lassiter », Bamboo Grand Angle, 19,90 € (sortie le 31 mai)
 

vendredi 26 mai 2023

Un album jeunesse - Monstres à attraper

On a tous dans notre vie de parent ou de grands-parents dû un soir raconter une histoire à un enfant pour qu’il s’endorme. Et souvent il ne veut pas que l’histoire s’arrête et n’a qu’une envie : ne pas dormir.

Cet album de Tjibbe Veldkamp et de Kees de Boer sera une sorte de miroir pour l’enfant. Car l’adulte, fatigué, essaie de faire court. Mais le petit prétend qu’il a attrapé un monstre et entend raconter son histoire. Après moult combats contre des bestioles étranges et fantastiques, c’est enfin l’heure du dodo.

32 pages riches d’humour et de partage entre les générations.

« Le jour où j’ai attrapé un monstre », Les Arènes Jeunesse, 12,90 €

jeudi 25 mai 2023

BD - Le Paris de Pierre Pevel est magique


Le Paris des Merveilles est une série de romans signés Pierre Pevel. Un monde de fantasy, où le monde magique d’Ambremer communique avec le Paris du début du XXe siècle. Étienne Willem s’est approprié ce monde pour en signer une adaptation BD parfaite.


Ceux qui connaissent déjà cet univers retrouvent Louis Griffont, un mage luttant contrer les forces maléfiques. Ce premier tome est une sorte de mise en situation, l’occasion de présenter les protagonistes, une belle et mystérieuse cambrioleuse et une très méchante entité démoniaque.

« Le Paris des Merveilles » (tome 1), Bamboo Drakoo, 14,90 €