mercredi 21 mars 2018

Cinéma : La prière plus forte que la drogue

LE FILM DE LA SEMAINE. Cédric Kahn raconte le parcours d’un toxicomane sauvé par la religion



Anthony Bajon, jeune acteur débutant, porte le personnage de Thomas, toxicomane en plein dé- crochage aux drogues dures. Une performance hors normes, physique et intérieure, récompensée justement par le prix d’interpré- tation masculine à la dernière Berlinade. Thomas est quasiment de tous les plans de ce film de Cédric Kahn. On ne sait pas d’où il vient, quel est son parcours. On se doute que cela n’a pas dû être rose tous les jours à voir la balafre qui orne sa pommette gauche. Dans une voiture, il regarde le paysage magnifique de la montagne à l’automne. Petites routes puis chemins de pierre et arrivée enfin à la communauté. Une ferme qui abrite en son sein une vingtaines d’anciens toxicomanes ou alcooliques, comme Thomas. Que des hommes. Ils cultivent un jardin, aident les paysans du coin et surtout prient. Ils prient Dieu ensemble, comme pour éloigner toute tentation ou pensée négative.

Le principe des premiers jours est simple. Jamais Thomas ne sera laissé seul. Son « ange gardien » Pierre (Damien Chapelle) l’accompagne partout. Plus qu’une surveillance, c’est une aide permanente qu’il lui offre. Une écoute aussi. Et surtout pas de jugement, principe de base de la communauté. Comme le rappelle, le chef Marco (Alex Brendemühl), ils sont tous passés par là avant lui. Ils ont connu la descente aux enfers, puis les crises de manque. Tous n’ont pas réussi à s’en sortir. Ils ont quitté la communauté. Mais tant que Thomas sera là, il devra se soumettre à ces règles.

 Fuite et retour
L’état d’hébétude du fougueux jeune homme ne lui permet pas de juger au début. Mais rapidement il reprend ses esprits. Son libre arbitre aussi. Car dans une scène violente et destructrice, il rejette ces hommes résignés, devenus membres d’une secte. Rage violente et fuite. En pleine nuit, il quitte la ferme, marche de longues heures dans le froid pour atteindre enfin un village. Mais sans argent ni point de chute, il va se réfugier dans la ferme où il a travaillé récemment. Il y a rencontré Louise, une jeune étudiante. Elle l’accueille, le raisonne et il retourne à la communauté. Pour se donner une seconde chance. De s’en sortir. De revoir Louise aussi.

En plaçant l’amour au même niveau que la prière, Cédric Kahn permet à son film de briser cet enfermement réducteur. Il n’y a pas que la religion pour sortir de l’enfer de la drogue. Thomas décroche, se sent même comme investi d’une mission pour servir Dieu. Une conversion superbement interprétée par Anthony Bajon. Performance d’autant plus réussie que l’on sent, en permanence, que tout reste fragile, comme joué. Le film aurait pu être primaire, c’est finalement une réflexion pleine de bienveillance et de doute.

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Paroles du réalisateur : "C’est l’histoire d’un type qui dit « Sauvez-moi ! »



Cédric Kahn s’explique sur le scénario, le tournage et le casting de « La Prière ». « A la base on avait un scénario classique. On racontait l’avant, d’où venait le gars. Finalement ça ne fonctionnait pas du tout. L’histoire n’a marché qu’à partir du moment où on a mis la thérapie et la prière au centre du récit. Le film commence au moment où il arrive et s’achève quand il part. Comme dans un western quand le type frappe à la porte du ranch et dit ‘Sauvez-moi !’. Bizarrement, tous les détails qu’on racontait sur le personnage principal affaiblissaient l’histoire ».
 « On n’a pas fait de casting spécifique pour le personnage d’Anthony. On a cherché le groupe en se disant que le protagoniste arriverait parmi eux. On leur faisait faire deux tests : une prière et un témoignage. En fait ceux qui priaient bien, ce n’était pas les croyants mais les bons acteurs. Pour le rôle principal, je cherchais un garçon avec beaucoup de présence, d’intensité, de violence, mais aussi une forme de candeur, un lien fort à l’enfance. »
« Je voulais de la montagne, du paysage, un sentiment d’isolement, mais aussi d’espace, d’éternité. On a cherché dans les Pyrénées, dans les Alpes. Et on est arrivé dans le Trièves, en Isère, un plateau large entouré de montagnes à 360°. Un lieu magique, préservé, mélange de beauté et de rudesse. L’endroit idéal pour raconter cette histoire. Ce paysage est devenu un personnage du film à part entière. »

 ➤ « La prière », comédie dramatique de Cédric Kahn (France, 1 h 47) avec Anthony Bajon, Damien Chapelle, etc.

lundi 19 mars 2018

BD : Laurent Bonneau se met à nu


30 ans. Pour beaucoup c’est encore la jeunesse et toute une vie devant soi. Mais pour les générations actuelles, cela semble la première bascule vers une existence plus sérieuse, impliquée, triste... Laurent Bonneau, auteur de BD installé à Narbonne, a voulu garder une trace de ce passage. Il raconte dans ce gros album de près de 120 pages les retrouvailles de cinq amis d’enfance. Ils ont fait les 400 coups au lycée. Ils ont 30 ans aujourd’hui et vont passer un week-end entre eux dans une maison au bord de l’océan.

L’album raconte ces deux jours mais aussi l’avant, comment Laurent Bonneau explique à ses potes que cela deviendra un album de BD. L’échange de points de vue de jeunes adultes sur leur vie. Question d’un des intervenants : « Est-ce qu’à la fin de ton histoire il y a quelqu’un qui meurt ? » Loin d’être incongrue, cette interrogation est légitime car on devine la fragilité de certains. Couples qui battent de l’aile, non reconnaissance de son travail ou accumulation de désillusions, il est parfois bien compliqué d’assumer trois décennies sans avoir le désir de définitivement tirer le rideau. Mais que l’on rassure les sensibles, personne ne meurt. C’est la vraie vie qui se retrouve dans cet album au graphisme particulier (dessins à la mine de plomb combinés à des aplats numériques).




Et Laurent Bonneau de s’interroger « S’agit-il d’une autobiographie ou d’une autofiction ? En rendant le réel plus souple, on peut se demander s’il ne devient pas fiction de toute façon, même s’il garde l’authenticité du vécu et de l’intime. » 

➤ « On sème la folie » de Laurent Bonneau, Bamboo Grand Angle, 21,90 €

dimanche 18 mars 2018

De choses et d'autres : Dormir en pleine journée


Dans la catégorie des journées internationales qui sont sujettes aux quolibets, celle d’hier a décroché le pompon. Il est vrai que décréter une journée consacrée au sommeil est paradoxal car, jusqu’à preuve du contraire, le fameux sommeil bénéficie déjà de toutes nos nuits. Alors pourquoi en plus rajouter une journée ? Personnellement je dors mes huit heures d’affilée, d’un sommeil de bébé comme la plupart du temps. A 6 heures, le réveil sonne (exactement la plus vieille de nos chattes se met à miauler comme une dé- mente de sa voix éraillée par 14 années de tabagisme passif pour réclamer (au choix et selon un roulement aussi compliqué qu’une grève à la SNCF) des croquettes, des câlins, qu’on lui ouvre la porte) et j’ouvre un œil. Mais, comme c’est la journée internationale du Sommeil, pour être dans le coup, je le referme et retourne dans mes rêves. Problème, la chatte n’est pas au point dans le calendrier des journées mondiales. Elle insiste et fatalement je me lève. Mais rien ne m’empêche de me recoucher.

Excepté mon contrat de travail m’imposant une présence ce vendredi selon le tableau de service imposé par... moi-même. Mince, j’ai oublié que je gère ça désormais. C’est d’ailleurs un des motifs récurrents de mes rares cauchemars (avec aussi le manque d’idée pour cette chronique quotidienne (mais cette fois c’est bon, je tourne en rond, mais j’ai l’idée)). Reste la solution du petit somme au bureau. Pratique dont certains ne se privaient pas il y a quelques années, avant la généralisation de l’open space, invention du diable.

Pourtant dormir au travail, est la preuve d’un gros investissement du salarié. Il faut beaucoup se dépenser pour être tellement fatigué qu’on s’endort au bureau. Ou avoir une chatte encore plus exigeante qui vous réveille toutes les heures en pleine nuit.

(Chronique parue le 17 mars 2018 en dernière page de l'Indépendant)

samedi 17 mars 2018

DVD et blu-ray : "Prendre le large" pour conserver son travail

Gaël Morel signe un film social sur les délocalisations avec Sandrine Bonnaire en vedette.




En quelques décennies, la France a perdu la majeure partie de son industrie textile. Les dernières usines ont fermé, délocalisées vers des pays à la main-d’œuvre moins coûteuse. « Prendre le large », film social de Gaël Morel, aborde cette problématique selon le point de vue d’Edith (Sandrine Bonnaire), ouvrière sur le point d’être licenciée.

Virée à moins qu’elle n’accepte la proposition, obligatoire, de reclassement dans la nouvelle unité basée au Maroc. Une aberration selon les ressources humaines, mais Edith, seule dans sa petite ville de province, éloignée de son fils qui vit en couple avec son compagnon à Paris, un peu déprimée et pas du tout prête à accepter de se retrouver au chômage pour de longues années, hésite. Pourquoi ne pas « prendre le large » ?

De cette décision improbable, le réalisateur, grâce aussi à la grâce et sérénité de Sandrine Bonnaire, tire un film sensible et intelligent. Edith arrive à Tanger avec un simple bagage cabine. Elle emménage dans une pension tenue par Mina (Mouna Fettou) et son fils Ali (Kamal El Amri). Au début personne ne comprend cette Française qui vient travailler dans l’usine. D’ordinaire, les jolies blondes de son genre viennent en vacances.

Edith est la seule occidentale dans l’atelier où des femmes travaillent à la dure pour un salaire de misère. Sans la moindre défense syndicale. Et il y a le problème religieux, la Française doit se voiler dans certains quartiers. Un calvaire qui se termine très mal. Sauf que durant cette période abominable, Edith va recommencer à s’ouvrir aux autres et notamment à Mina et Ali. Certes travailler c’est important, mais avoir des amis l’est beaucoup plus.

Outre un entretien du réalisateur en bonus, vous pourrez découvrir son premier court-métrage, « Une vie à rebours ».

➤ « Prendre le large », Blaq Out, 14,99 €

vendredi 16 mars 2018

Tempête planétaire sur votre écran avec "Geostorm"

Un film catastrophe sur le climat signé Dean Devlin. 



Il y a du Roland Emmerich derrière ce film catastrophe. Dean Devlin, le réalisateur, a collaboré aux scénarios de toutes les grandes productions du réalisateur d’Independance Day. Donc pour son premier film, pas de grosse introspection psychologique au programme. Non, il fait dans ce qu’il maîtrise le mieux : de l’action et des effets spéciaux à couper le souffle.

Dans un futur proche, face au dérèglement climatique, plusieurs nations se sont unies pour mettre en orbite un ré- seau de satellites capables de canaliser tous les événements météorologiques catastrophiques. Vagues de froid, tempê- tes ou canicules font partie du passé. Mais à quelques semaines de la passation du commandement de la station de commandement en orbite à la communauté internationale, des satellites se dérèglent. Tempête de glace en Afghanistan, raz-de-marée à Dubaï, pluies diluviennes sur Paris : rien ne va plus. On envoie dans l’espace le créateur de la station, Jake (Gerard Butler) pour tenter de trouver la cause du dysfonctionnement. Sur place, il constate que c’est un virus qui a déréglé la station. Au point de la transformer en arme de destruction massive capable de déclencher une tempête planétaire. Le compte à rebours est lancé.

Beaucoup d’action, dans l’espace et sur terre dans ce film manquant un peu d’humain mais qui au final a le mérite de nous ouvrir les yeux sur la catastrophe climatique à venir si on ne réagit pas rapidement. 

➤ « Geostorm », Warner Bros, 19,99 €

jeudi 15 mars 2018

BD : Thérapie de couple... à trois


Tout commence par une rencontre dans une patinoire. Un télescopage exactement entre la belle et virtuose Eloïse et Antoine, veuf. Un moyen comme un autre pour engager la conversation. Et la jolie blonde de constater qu’Antoine correspond en tout point à son homme parfait. A croire qu’il connait son mari, Marc. Tiré d’un scénario de film non tourné de Bernard Jeanjean, cette love story à trois est dessinée par Louis qui quitte pour l’occasion la SF et sa célèbre héroïne Tessa.
➤ « Mon homme (presque) parfait », Bamboo Grand Angle, 16,90 €

mercredi 14 mars 2018

"Chien" de Samuel Benchetrit ou comment devenir un bon toutou


Sa femme le quitte. Jacques Blanchot (Vincent Macaigne) se retrouve célibataire du jour au lendemain. Hélène (Vanessa Paradis) affirme souffrir d’une maladie rare. Qui a le nom de son mari car les symptômes sont des démangeaisons qui n’apparaissent qu’en sa présence. Elle lui demande donc d’aller vivre ailleurs, le plus loin d’elle.
Jacques accepte. Jacques n’est pas méchant. Il s’accommode de tout. Avant de partir, il voit son fils jouer avec le chien du voisin. Pourquoi ne pas lui offrir un animal de compagnie ? Sur le chemin de l’hôtel minable où il va désormais tenter de dormir la nuit, Jacques achète un minuscule roquet à Max (Bouli Lanners). Roquet qui ne survivra pas longtemps à sa rencontre impromptue avec un 18 tonnes. Il ne reste que la laisse et le coussin à Jacques…
Samuel Benchetrit a décidé de porter à l’écran son propre roman pour montrer l’évolution lente et inexorable du faible Jacques. Un homme soumis, obéissant, docile. Une proie facile pour Max. Le manque de personnalité de Jacques lui donne une occasion en or d’appliquer ses principes de dressage. Cela tombe bien, Jacques avait payé à l’avance dix cours. Il va donc les suivre. Mais comme il n’a plus de chien, c’est lui qui va prendre sa place.

Avec les autres chiens

Tourné dans des paysages urbains déserts ou des forêts et parcs lumineux mais tout aussi démunis de la moindre présence vivante, le film donne l’impression de se dé- rouler dans un futur sinistre et déshumanisé. La violence, la méchanceté, la suspicion sont les valeurs de base des rapports humains. Jacques, face à cette adversité, est trop naïf, pas du tout armé. Il ne réagira que pour protéger un autre chien subissant les foudres de Max.
Homme ou chien, il faut choisir. Avec un seul mot au final pour se dé- terminer: « Ouaf ! »
 ➤ « Chien », comédie dramatique de Samuel Benchetrit (France, 1 h 34) avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis.

mardi 13 mars 2018

Bande dessinée : Enfants sauvages


Classique de la littérature jeunesse, « Deux ans de vacances » de Jules Verne est enfin adapté en bande dessinée. Chanoinat et Brrémaud ont remis le texte au goût du jour, Hamo se chargeant du dessin. Quatorze jeunes pensionnaires d’un pensionnat néo-zélandais se retrouvent seuls sur une goélette en plein Pacifique déchaîné. Ils s’échouent sur une île et vont devoir apprendre à survivre dans ce milieu sauvage et hostile. On apprécie le côté Robinson. Les jeunes s’adaptent avec facilité en fonction de leurs compétences. L’organisateur planifie, l’expert en armes à feu chasse et les intellos font classe aux plus jeunes. Un petit monde fragile, notamment quand une nuit, un être vivant attaque le camp et blesse le chien du groupe. Qui est-ce ? Qu’est ce que c’est ? Les vacances forcées vont devenir plus compliquées. La série est prévue en trois tomes qui paraîtront tous cette année.
➤ « Deux ans de vacances » (tome 1), Vents d’Ouest, 13,90 €

lundi 12 mars 2018

La sélection des poches du week-end

Mister Alabama


Mud Creek, Alabama, été 1979. Alvin, exMister Alabama, a 28 ans et un rêve : remporter le titre de Mister America, pour passer dans un talkshow et devenir acteur. Mais avec son problème de hanche, il devient pêcheur de moules dans les eaux boueuses de la Tennessee River. L’auteur, Philipp Quinn Morris, entraîne le lecteur dans ce Sud si particulier.
➤ « Mister Alabama », 10/18, 8,10 €

La guerre des encyclopédistes


Un soir d’été, Mickey Montauk et son meilleur ami Halifax Corderoy, deux hipsters de Seattle, organisent une de leurs fameuses soirées de débauche des «Encyclopédistes », pendant lesquelles tout est permis. Le temps passe : les deux complices se heurtent à la réalité de leurs nouvelles vies, si différentes. Roman d’apprentissage, radiographie de deux Amériques, « La guerre des Encyclopédistes » de Christophe Robinson et Gavin Kivite est un roman puissant sur la désillusion, l’engagement et la liberté.
➤ « La guerre des encyclopédistes », 10/18, 9,60 €

dimanche 11 mars 2018

Roman : Découvrir l’Histoire avec l’intrépide Max

Max est historienne. Son prénom c’est Madeleine, mais cette rousse, piquante trentenaire, est plus connue par son nom : Maxwell. D’où le sobriquet de Max qui lui va si bien. Au début du roman de Jodi Taylor, Max est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l’équipe de l’Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d’embauche, elle comprend vite les possibilités qui s’offrent à elle… Car St Mary, sous des airs d’université vieillotte, cache une autre réalité.

Les historiens acceptant d’y mener des recherches ont la possibilité de voir exactement comment vivaient nos ancêtres. Dans un hangar, des techniciens surdoués ont mis au point et entretiennent des capsules à voyager dans le temps. Max va pouvoir étudier l’Égypte ancienne... en immersion.

Capsules insoupçonnables
Quand Jodi Taylor a publié sur la toile les premiers chapitres de ce roman entre fantastique, érudition et aventure, elle ne se doutait certainement pas du succès des aventures de Max. Des dizaines de milliers de lectures numériques, puis un contrat avec un éditeur en Angleterre et voilà le premier tome des Chroniques de St Mary traduites en français. Il y en a déjà 9 autres, le succès devenant phénoménal dans la littérature anglo-saxonne.

L’apprentissage de Max sera dur. Très exigeant. Il y a une dizaine de candidats avec elle mais trois seulement, dont elle, seront retenus au final. Le premier choc pour l’héroïne sera de dé- couvrir les capsules, « des petites cabanes modestes, au toit plat et sans fenêtres ; le genre de structure que l’on pourrait retrouver n’importe où, que cela soit à Ur en Mésopotamie ou dans un lotissement urbain moderne. Posez une échelle branlante contre un mur, une roue cassée près de la porte et quelques poulets autour et elles passent inaperçues. »

Après la théorie, place à la mise en pratique du voyage temporel et l’art de rester incognito. Max va recevoir les conseils d’une costumière : « Oubliez l’idée de vous balader avec une robe qui traîne par terre. Rien ne ramasse aussi bien la poussière, la pluie, la saleté, les excré- ments et les occasionnels chiens morts qu’une robe qui traîne par terre. » Au contraire, Max va rapidement s’apercevoir que voyager dans le temps c’est surtout savoir courir pour fuir les problèmes.

Et des problèmes, elle va en rencontrer en quantité dans le premier tome de cette série prometteuse, aux multiples rebondissements et qui donne envie de retrouver Max et d’en savoir un peu plus sur les pays et époques qu’elle traverse.

➤ « Les chroniques de St-Mary - Un monde après l’autre », de Jodi Taylor, HC éditions, 14,50 €