samedi 27 décembre 2014

BD : Spirou passe entre les balles


spirou, fantasio, yoann, vehlmann, dupuis
Dans le milieu des fans de la bande dessinée franco-belge, la sortie d'un nouvel album de Spirou et Fantasio est autant commentée que la première bande annonce de Star Wars 7 chez les admirateurs de la « Force ». Après des aventures lunaires, Vehlmann et Yoann signent une histoire plus terrienne et au cœur de l'actualité. Les deux héros vont devoir se rendre en Aswana, pays imaginaire avec de gros morceaux de Libye, d'Irak et de Syrie. L'opposition est parvenue, avec l'aide des occidentaux de la force « gros-nez », à destituer le dictateur local. Le pays est sur la voie de la démocratie. Du moins c'est la version officielle. En réalité une dizaine de factions armées se disputent le pouvoir, le pays est toujours à feu et à sang, seule la petite zone sous contrôle « gros-nez » est sécurisée. Spirou et Fantasio vont faire la délicate expérience de traverser Sniper Alley, une artère incontournable où nombre de mercenaires sont en poste et tirent sur tout ce qui passe. Il va falloir beaucoup d'agilité à Spirou pour éviter les balles. Vehlmann, pour cette 54e aventure du groom a ressorti plusieurs personnages secondaires. Le mercenaire sans pitié Poppy Bronco croisé sur la lune, Vito la déveine, le mafioso américain de la période Tome et Janry ou Martin, le geek intello. Mais il y également un bout de Gaston et surtout, à la dernière case, le retour du personnage le plus emblématique de la série qui semble annoncer un tome 55 véritablement exceptionnel.

« Spirou et Fantasio » (tome 54), Dupuis, 10,60 euros

vendredi 26 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le repas des relous

Noël, en plus des cadeaux, est l'occasion de réunir toute la famille autour d'un excellent repas. Pour beaucoup, le sentiment est mitigé. La statistique implacable : chaque famille comprend au moins un le cas désespéré, celui qui parvient toujours à casser l'ambiance et transformer la fête en règlement de comptes sanglant. De la vieille tante acariâtre au cousin un peu simplet en passant par le beau-père graveleux ou au nouveau petit ami de la nièce (le cinquième en deux ans) qui veut devenir footballeur professionnel (non pour la beauté du sport mais pour se payer une Ferrari) le choix est large. Parfois ces grandes tablées rappellent furieusement les travées de l'Assemblée nationale, pour le côté invectives et impossibilité de débattre. Saluons au passage l'idée du gouvernement : il vient de publier une sorte de bingo « spécial repas de famille ». Si vous soutenez l'action de Manuel Valls, vous saurez désormais quoi répondre quand la tata regrette que « le gouvernement n'aime pas les familles » ou que Norbert, autoentrepreneur en cours d'installation depuis deux ans, se lamente : « l'État ne fait rien pour les patrons ». Des réponses circonstanciées vous permettront de clouer le bec à ces malotrus. Et vous vous prendrez pour un ministre en pleine campagne média chargé de relayer les « éléments de paroles » dispatchés par des conseillers grassement payés. Je ne suis pour autant pas convaincu que l'initiative soit très suivie. Vu la conjoncture (chômage, impôts, affaires...), les derniers socialistes préféreront sans doute laisser passer l'orage et la jouer profil bas. 

jeudi 25 décembre 2014

DVD : Des “Catacombes” sans dessus dessous

Plongée dans les bas-fonds parisiens avec ce film d’horreur malin et angoissant.
catacombes, horreur, universal
John Erick Dowdle est devenu un spécialiste du “found footage”, cette technique popularisée avec le “Projet Blair Witch”. En présentant le film comme un reportage, il plonge les spectateurs au cœur de l’intrigue. Mais avec toujours l’impression de ne voir qu’une partie de l’action, angoissé à l’idée de découvrir ce qui peut se passer derrière le caméraman. Si Blair Witch se déroule au grand air dans une forêt déserte, “Catacombes “au contraire se déroule en permanence sous terre, loin de la lumière. Les claustrophobes ne seront pas à la fête, sauf s’ils aiment se faire peur.


Scarlett (Perdita Weeks), jeune historienne passionnée d’ésotérisme, est à la recherche de la fameuse pierre de rosette, le graal de tout alchimiste. Elle suit les traces de son père, et pense avoir trouvé son trésor en déchiffrant un message codé sur la tombe de Nicolas Flamel, le plus célèbre alchimiste parisien. Elle embarque dans son expédition souterraine son ancien petit ami (Ben Feldman) et le caméraman Benji (Edwin Hodge). Pour ne pas se perdre dans les dédales, elle embauche un marginal, Papillon (François Civil) habitué de ces endroits peu accueillants.
Ce petit film d’horreur a l’avantage de ne pas trop tourner autour du pot. Il faut moins de 20 minutes avant de plonger dans les entrailles parisiennes. Ensuite les ennuis arrivent très vite, la peur aussi. Mieux vaut s’accrocher tant les rencontres dans ces sinistres catacombes rappellent nombre de très mauvais souvenirs aux participants de l’expédition.
Le DVD offre en bonus un petit making of pour expliquer toute la difficulté de tourner dans ces lieux clos et oppressants. Certaines scènes de panique ne sont peut-être pas jouées...


“Catacombes”, Universal, DVD et blu-ray, 16,99 euros.

mercredi 24 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le cri de l'huître

huitre, reveillon, cruauté
Parmi les vedettes incontestées des tables de Noël, les huîtres trônent en bonne place. Paradoxalement, les défenseurs des animaux s'offusquent du gavage des oies et des canards, mais n'ont jamais la moindre pensée pour les souffrances qu'endurent ces coquillages avant de finir au fond de notre estomac. Pourtant leur parcours est d'une rare cruauté.
Après une existence paisible, accrochées à un grillage, bercées par les vagues de la Méditerranée ou le rythme des marées en Atlantique, elles sont arrachées d'un coup à leur milieu naturel. Sorties de l'eau, elles se retrouvent en état de suffocation pour une longue agonie. Entassées dans des bourriches, elles partent pour un long voyage. Une fois achetées, elles sont souvent enfermées dans des sacs opaques et placées dans ces espèces de machines (appelées frigo) où le froid est intense.
Le jour de l'exécution, tout se passe très vite. Du moins si celui qui officie sait manier un couteau. Une entaille sur le côté, l'écartèlement des coquilles puis la décapitation. L'huître se retrouve nue face à un monde inconnu. Avant le coup de grâce, certains trouvent utile de la faire souffrir une dernière fois en l'aspergeant de jus de citron (ma femme pousse le sadisme plus loin, elle la poivre). Sa chair se rétracte, le mangeur est rassuré : l'huître est fraîche. Vivante en fait. Ensuite elle se fait gober, mastiquer et digérer.
C'est quasiment le seul animal que l'homme mange vivant. Certes, on n'entend pas le cri de l'huître sous la dent, mais à bien y réfléchir, c'est comme si, quand on entame son steak bleu, on entendait un "Meuh" de désespoir...

DE CHOSES ET D'AUTRES : Karine Ferri fait rêver

karine ferri, infidèle, coucher, rencontreReçu dans ma boitamel récemment un de ces messages dont on ne sait jamais s'il s'agit d'une véritable information, d'une publicité ou d'un canular. « Les hommes français veulent avoir une aventure avec Karine Ferri », est-il titré fièrement.
Je poursuis la lecture et découvre interloqué que « plus de 3 000 hommes infidèles ont choisi la présentatrice télé avec laquelle ils aimeraient avoir une aventure extra-conjugale ». En clair, Karine Ferri fait fantasmer des milliers d'hommes mariés. Elle arrive largement en tête (39 % contre 23 % à la seconde, Karine Le Marchand) d'un sondage réalisé sur un site de rencontres réservé aux hommes et femmes déjà en couple.
J'imagine la scène. Monsieur et madame un samedi soir devant « The Voice » sur TF1. « Elle chante vraiment bien la petite Manon, dommage qu'elle soit éliminée », s'extasie madame. « Oh oui, elle est bonne », réplique machinalement monsieur qui n'a d'yeux que pour Karine Ferri en train d'interroger la fameuse Manon dont il se moque éperdument. « Enfin.. elle... Narbonne... Manon, elle est de... Narbonne », tente-t-il laborieusement de se rattraper après avoir remarqué le regard qui tue de son épouse.
Cela expliquerait peut-être les audiences astronomiques de ce télé crochet guère plus convaincant que les précédents, de la Star-ac' à Nouvelle Star. Le concept ou la qualité des participants comptent peu. Tout est dans le « potentiel fantasmagorique » des présentateurs. En débauchant Karine Ferri de D8, TF1 a tiré le gros lot.

mardi 23 décembre 2014

Cadeaux : les intégrales BD au pied du sapin

Les Bleus de Salvérius

tuniques bleues, salvérius, cauvin, lambil, dupuis, coyote, litteul kevin, fluide glacial, D, vampire, maiorana, ayroles, delcourtSérie vedette des éditons Dupuis, « Les Tuniques Bleues » ont pourtant débuté petitement. La publication de l'intégrale des aventures de Blutch et Chesterfield permet de mieux comprendre commet ce western, résolument antimilitariste, est devenu un champion des ventes. Tout a débuté par un coup dur. Morris et son cowboy solitaire décident de quitter les pages de Spirou pour rejoindre celles, mieux payées, de Pilote. Pour remplacer Lucky Luke, un concours est lancé au sein du journal. Cauvin, encore peu connu, signe le scénario et le dessin revient à Salvérius, vieux routier de l'illustration mais encore novice dans la BD. La sauce est testée dans quelques récits complets et rapidement la première cavalcade de 44 pages est lancée. Ce sont ces premiers pas qui sont repris dans cette belle intégrale enrichie d'un long dossier signé Patrick Gaumer. En plus des longs récits « Un charriot dans l'Ouest » et « Du Nord au Sud », les premiers mini-récits de Salvérius sont publiés. Pas de soldats bleus dans ces pages mais des Indiens déjà très comiques.
« Les Tuniques Bleues » (intégrale 1), Dupuis, 24 €

Un gros Litteul Kévin

tuniques bleues, salvérius, cauvin, lambil, dupuis, coyote, litteul kevin, fluide glacial, D, vampire, maiorana, ayroles, delcourtNé en 1962 en Aveyron, Coyote a vite découvert l'avantage des deux-roues pour se lancer dans de grands périples et fuir un quotidien morne. Ce biker tatoué à la barbe fournie et aux longs cheveux frisés aime les belles femmes (il y en a plein dans ses BD), les motos rutilantes (elle sont légion elles aussi) et les enfants espiègles. Il rencontre le succès en dessinant les aventures de Litteul Kévin, petit blondinet roulant en Harley-Davidson. Une série familiale, mais au ton résolument moderne et sans complexe. La famille modèle façon Coyote est composée de Chacal, motard barbu et tatoué et de Sylvie, au physique ravageur. Durant 20 ans, les histoires se sont succédées dans les pages du magasine d'humour puis en albums. Pour les fans, ou ceux qui voudraient découvrir cet univers particulier, plongez dans l'intégrale en couleurs sous couverture souple : 344 pages et encore plus de motos et de gags... Sans oublier six planches souvenirs inédites en bonus pour présenter cet univers aux nouveaux lecteurs.
« Litteul Kévin » (intégrale couleur), Fluide Glacial, 30 €

« D » en noir et blanc

tuniques bleues, salvérius, cauvin, lambil, dupuis, coyote, litteul kevin, fluide glacial, D, vampire, maiorana, ayroles, delcourtConsidérée par nombre de spécialiste comme la meilleure série de vampires de ces dix dernières années, « D » (comme Dracula...) sort dans une superbe intégrale en noir et blanc. L'idéal pour profiter pleinement du dessin élégant et gothique de Maïorana. De retour d'expédition, l'explorateur Richard Drake hante clubs et salles de bals de la haute société victorienne. Il s'éprend de Miss Catherine Lacombe, charmante Lady au caractère bien trempé. Le séduisant Lord Faureston a lui aussi jeté son dévolu sur la jeune femme. Mais une aura de mystère entoure ce ténébreux dandy. La trilogie complète permet de révéler l'origine des vampires et le monstrueux visage du comte D.
Viennent également de sortir chez Delcourt l'intégrale de Vortex (2e époque) de Stan et Vince (29,95 €) et le recueil des tomes 17 à 20 de l'Histoire secrète de Kordey (dessin) et Pécau (scénario). Une série au long cours, le tome 32 vient de sortir... (29,95 €)

« D » (Intégrale noir et blanc), Delcourt, 35 €

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le fric du net

zoella, livre, blog, beautéLes détracteurs du net se délectent de cette histoire. Depuis quelques années, une certaine célébrité est promise à de jeunes blogueurs inventifs. Parmi cette meute de nouveaux visages, Zoella est une des plus célèbres en Angleterre. Mignonne, superficielle et marrante, elle distille ses conseils beauté à travers des vidéos qui franchissent régulièrement le million de vues. Au début, sa franchise a assuré son succès. Puis ce sont les placements produits qui ont gonflé son compte en banque. De blogueuse vidéo, elle s'est transformée en publicité perpétuelle incontournable. Déjà, à ce stade, la jeune Zoella devient beaucoup moins sympathique pour ceux qui, comme moi, n'aiment pas le mélange des genres. Cela n'a pas empêché une maison d'édition de tenter (et réussir) un gros coup avec la vedette du net. Zoella publie son premier roman « Girl online » et le vend à des centaines de milliers d'exemplaires. La success story reste quand même un peu louche. Faire risette devant une caméra est assez éloigné de la rédaction d'un livre de 80 000 mots. Certains soupçonnent l'intervention d'un « nègre ». Et ils trouvent même son nom, Siobhan Curham, qui s'est déjà illustrée dans ce genre de littérature. Zoella s'indigne. Pas longtemps... elle reconnaît avoir reçu de « l'aide ». En gros, elle a vaguement décrit les personnages, le reste n'est que le travail d'une équipe de « ghostwriters ». A l'arrivée, la littérature ne sort pas gagnante de l'aventure. Un signe supplémentaire pour craindre que le net, par certains de ses excès, se transforme en fossoyeur de l'écrit.     

lundi 22 décembre 2014

Cadeaux de Noël : trois beaux livres marqués BD

glénat, dubois, revenants, petit, bidochon, binet, fluide glacial, musée, hubert, gatignol, soleil
Écrite par Pierre Dubois, émérite elficologue barbu, « L'effroyable encyclopédie des revenants » fait suite à celle présentant les fantômes. La différence est infime, mais essentielle pour ce spécialiste de l'étrange et du surnaturel. Ces 230 pages à la mise en page particulièrement soignée, sont richement illustrées par Carine-M et Elian Black'Mor. Pleines planches en couleurs (essentiellement du rouge et du noir) ou dessins à l'encre de Chine s'intégrant dans les textes, ces « horreurs » sont paradoxalement très belles. Cette encyclopédie peut aussi se picorer par petits bouts. La table des matières donne les thèmes abordés et la liste des contes repris dans ces pages, comme « La chasse maudite », « L'auberge du Larzac » ou « Le revenant de la bouteille », hilarant récit de la mort et des obsèques de Toine, pilier de bar, fainéant et grand amateur de beuverie. Sa mort est consécutive à une bagarre avec une brouette malotrue : il finit noyé dans une fosse à purin... Alors il est revenu hanter ses copains de bistrot car « Ivre, mort et ivre mort, c'est bonnet blanc et blanc bonnet ».
« L'effroyable encyclopédie des revenants », Glénat, 39,50 €
glénat, dubois, revenants, petit, bidochon, binet, fluide glacial, musée, hubert, gatignol, soleil
Gothique et violent, ce conte mélange habilement bande dessinée classique et récit littéraire. Hubert en a écrit le scénario, Gatignol donné vie graphiquement aux personnages. L'action se déroule dans une vallée isolée. Des géants y règnent en maîtres. Le plus grand d'entre eux, le roi, bafre en compagnie du reste de sa famille. Au menu : des humains. Crus ou cuits. De géants, ils sont devenus ogres. La reine, après avoir accouché de triplés dégénérés, est de nouveau enceinte. Mais au lieu de mettre au monde un fort et gros bébé qui lui aurait déchiré les entrailles, elle donne naissance à un petit avorton. Le roi lui ordonne de l'avaler sur le champ. Elle fait semblant et confie Petit à sa tante pour qu'elle l'élève dans le plus grand secret. Qui sont ces ogres ? D'où viennent-ils ? Petit va-t-il détrôner son père ? Toutes ces questions rythment les 150 pages qui peuvent se lire comme une simple BD ou un beau livre richement illustré.
« Petit », Soleil, collection Métamorphoses, 26 €
glénat, dubois, revenants, petit, bidochon, binet, fluide glacial, musée, hubert, gatignol, soleil
Les Bidochon retournent au musée. Le couple des Français très moyens imaginé par Binet semble pourtant totalement imperméable à la beauté. Certes, mais quand il pleut, un musée est bien pratique pour pique-niquer à l'abri. Il suffit de dégotter une toile dans le style du « Déjeuner sur l'herbe » de Manet pour que l'illusion soit parfaite. Le grand écart est absolu mais très amusant. Binet, par ailleurs excellent peintre, a donné l'occasion à ses personnages de commenter vingt toiles exposées à Caen et Lyon. Tous les styles sont représentés, de « Vénus et Adonis » de Cornelis Van Haarlem au « Canapé » d'Antoni Tapies. Les œuvres sont reproduites pleine page, en vis-à-vis du dessin en noir et blanc de Binet. Ensuite, Patrick Ramade et Pierre Lacôte détaillent la vie de l'artiste, explicitent la peinture et la replacent dans son contexte historique. Voilà comment Raymonde et Robert Bidochon vont vous donner envie d'aller faire un tour dans ces deux musées. Non pas pour manger un sandwich au saucisson devant le « Coucher à l'italienne » de Jacob Van Loo, mais admirer ces chefs-d'œuvre de la peinture européenne, toutes époques confondues.
« Un 2e jour au musée avec les Bidochon », Fluide Glacial, 25 €

dimanche 21 décembre 2014

Beau livre : Poire géante et magique


poire géante, strid, pkj, pocket jeunesse
Plus spécialement pour les plus jeunes, ne manquez pas « La fabuleuse histoire de la poire géante » de Jakob Martin Strid, un auteur danois à l'univers parfois proche de celui de Richard Scarry. Dans la petite ville de Solby, vivent sous un même toit Mitcho le chat et Sebastian l'éléphant. Ils découvrent une bouteille sur la plage qui contient un message de l'ancien maire, JB, leur demandant de le rejoindre sur l'île mystérieuse. Dans la bouteille il y a également une petite graine. Les deux amis la sèment et dans la nuit un poirier pousse à toute vitesse, chargé d'une énorme poire, une poire géante. Voilà le début de cette aventure où on croise un dragon marin mécanique, des pirates amateurs de pastèque et quelques spectres. Les dessins sont d'une étonnante richesse, regorgeant de détails. Un monde enchanté qui fera rêver petits et grands.

« La fabuleuse histoire de la poire géante », PKJ Pocket Jeunesse, 19,90 euros.

DE CHOSES ET D'AUTRES : Mes étoiles à moi



Certains penseront que j'en fais une fixette. Ils n'ont pas tout à fait tort. Depuis que Georges Lucas a revendu sa société à Disney et que le géant de l'animation a révélé que Star Wars aurait une suite, je bous d'impatience comme pas mal de fans. Dans un an pile (sortie mondiale le 18 décembre 2015), je serai en train de me délecter des images du « Réveil de la Force », épisode VII de la saga.
Tout semble réuni pour un moment d'anthologie. D'abord le réalisateur. J.J. Abrams reste pour l'éternité celui qui a révolutionné le domaine de la série télé avec « Lost ».
Les acteurs ensuite. Tout le casting des trois premiers films est de retour. Harrison Ford en tête, même s'il a dû donner de sa personne (jambe fracturée par la chute des portes de son vaisseau spatial Faucon Millénium). Les producteurs maintiennent sur l'histoire le mystère le plus épais, mais ils auront du mal à garder le black-out complet. Plusieurs photos du tournage en Angleterre ont fuité. Ainsi que le reste de la distribution.
Depuis quelques jours, Disney a repris la main en dévoilant une première bande annonce. Juste des flashes de quelques secondes pour présenter les nouveaux personnages : Finn le soldat sans casque, BB-8, le robot rond sans oublier la belle Rey sur son speeder et le ténébreux Kylo Renn au sabre laser en forme de croix.
En attendant, on peut revoir les films de Lucas sur W9 (diffusés chaque mardi, restent les épisodes II et III). Ou rire en regardant l'épisode 22 de la saison 7 de Big Band Theory, « Un Proton peut en cacher un autre »...
Sur ce, « que la force (et la patience) soient avec vous ! »