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mercredi 24 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le cri de l'huître

huitre, reveillon, cruauté
Parmi les vedettes incontestées des tables de Noël, les huîtres trônent en bonne place. Paradoxalement, les défenseurs des animaux s'offusquent du gavage des oies et des canards, mais n'ont jamais la moindre pensée pour les souffrances qu'endurent ces coquillages avant de finir au fond de notre estomac. Pourtant leur parcours est d'une rare cruauté.
Après une existence paisible, accrochées à un grillage, bercées par les vagues de la Méditerranée ou le rythme des marées en Atlantique, elles sont arrachées d'un coup à leur milieu naturel. Sorties de l'eau, elles se retrouvent en état de suffocation pour une longue agonie. Entassées dans des bourriches, elles partent pour un long voyage. Une fois achetées, elles sont souvent enfermées dans des sacs opaques et placées dans ces espèces de machines (appelées frigo) où le froid est intense.
Le jour de l'exécution, tout se passe très vite. Du moins si celui qui officie sait manier un couteau. Une entaille sur le côté, l'écartèlement des coquilles puis la décapitation. L'huître se retrouve nue face à un monde inconnu. Avant le coup de grâce, certains trouvent utile de la faire souffrir une dernière fois en l'aspergeant de jus de citron (ma femme pousse le sadisme plus loin, elle la poivre). Sa chair se rétracte, le mangeur est rassuré : l'huître est fraîche. Vivante en fait. Ensuite elle se fait gober, mastiquer et digérer.
C'est quasiment le seul animal que l'homme mange vivant. Certes, on n'entend pas le cri de l'huître sous la dent, mais à bien y réfléchir, c'est comme si, quand on entame son steak bleu, on entendait un "Meuh" de désespoir...

samedi 8 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les ragondins de la honte

ragondins, fnsea, agriculteurs, bardot, cruauté, animaux, requins marteauxQuelques ragondins maltraités lors d'une manifestation de la FNSEA ont suffi à réveiller les zélés activistes de la cause animale. Balancés sans ménagement par dessus les grilles d'une préfecture, repoussés à coups de pieds puis recouverts de peinture rouge, les pauvres bêtes n'ont pas compris ce qui leur arrivait.
D'accord, le ragondin n'a jamais été un animal très sympathique. Cet énorme rat colonise de plus en plus les points d'eau de France et de Navarre mais ne s'approche jamais des humains. Pas folle la bête...
Les sévices infligés à ces placides rongeurs ont totalement éclipsé les motifs de désespoir de la France agricole. La faute à quelques « intégristes verts » (selon la terminologie officielle du premier syndicat agricole) qui ont surfé sur ces images de cruauté envers d'innocentes créatures. L'image du paysan qui prend soin de ses bêtes en sort écornée...
Ces mêmes protecteurs des animaux ont taillé en pièces le livre de Vivien Le Jeune Durhin aux éditions des Requins Marteaux. Ce « Manuel de cruauté envers les animaux » donne force détails pour couper la tête à un poulet, arracher les ailes d'une mouche ou donner un coup de pied à un hippopotame. Il s'agit là bien évidemment d'un ouvrage satirique. L'auteur entend dénoncer certaines pratiques existantes, en précisant, dès la page 4, l'illégalité des tortures animales. Mais le second degré a parfois du mal à passer chez des militants trop investis. Résultat, une campagne de boycott du livre est lancée sur les réseaux sociaux.
Autant l'émoi suscité par les ragondins est compréhensible, autant cette seconde action est d'un ridicule achevé...