lundi 17 avril 2017

De choses et d'autres : affichage électoral et messages subliminaux


De toutes les manières de promouvoir sa candidature à l’élection présidentielle, celle de l’affiche officielle placardée à l’entrée des bureaux de votes et aux endroits stratégiques des communes reste la plus ancienne. La plus désuète aussi. A l’heure des réseaux sociaux, elle garde pourtant son utilité pour les indécis. On peut en un coup d’œil se faire une idée sur le niveau de personnalisation des candidatures. Lequel par exemple, publie sa tête en très gros plan, écrit son nom plus gros que le slogan, affiche son parti politique. La palme de la discrétion photographique revient à Nathalie Arthaud. Son visage apparaît en tout petit pour détailler son programme. A l’opposé, Philippe Poutou est en gros plan, son nom cinq fois plus gros que le prénom, en précisant qu’il est « ouvrier – candidat anticapitaliste ». Hamon et Dupont-Aignan sourient. Le premier sans montrer ses dents, le second oui. Personne ne saura que Le Pen est candidate, car le patronyme a disparu au détriment d’un « Marine Présidente ». Aucune trace non plus du Front National, pour l’instant seul endroit où elle peut effectivement se prévaloir du titre de présidente. François Fillon remporte la palme de la discrétion. Le slogan en gros, son visage aussi, mais le nom a fondu, tout riquiqui, ramené en bas de l’affiche. Les sigles Les Républicains et UDI absents. Un affichage public parfois tagué. 

Dans mon village, hier matin, j’ai vu inscrit sur le front d’un candidat le mot « escrot ». Je crains qu’avec une telle faute, le message ne passe que moyennement.
(Chronique parue le 17  avril en dernière page de l'Indépendant)

Livres de poche : premiers romans et coups de maître



En pleine mer, au sud des Philippines, Marc Meneric disparaît. Du moins, c’est ce qu’indique sa montre GPS, qu’il portait comme tous les autres employés de la société de prospection minière. Son frère, Vincent, lobbyiste dans la même entreprise en Afrique, décide de retracer le parcours enregistré par la montre pour tenter de le retrouver. Un premier roman de Philippe Rouquier au rythme implacable.
➤ « Tant pis pour le sud », éditions du Masque, 8,50 €


Un soir de pluie à Bristol, un petit garçon est renversé par un chauffard qui prend la fuite. L’enquête du capitaine Ray Stevens ne donne rien. Après cette nuit tragique, Jenna a tout quitté et trouvé refuge dans un cottage battu par les vents. Mais plus d’un an après les faits, Kate, une inspectrice de la criminelle, rouvre le dossier du délit de fuite. Le premier livre de Clare Mackintosh a connu un immense succès en Angleterre.
➤ « Te laisser partir », Le Livre de Poche, 8,10 €



Le 26 avril 1986, dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer. Le monde ne sera plus jamais le même pour ces hommes et femmes, personnages principaux de ce roman de Darragh McKeon. Salué par ses pairs, Colum McCann et Colm Tóibín en tête, et par la critique, ce texte révèle un immense talent littéraire. Il a été élu meilleur Premier roman étranger 2015 par le magazine Lire.
➤ « Tout ce qui est solide se dissout dans l’air », 10/18 

dimanche 16 avril 2017

BD : Héritage et famille compliqués



 Le soap opéra, vu au second degré, est désopilant. Les psychologies des personnages sont tellement caricaturales qu’ils ne peuvent que faire rire les téléspectateurs un peu censés. Fabcaro l’a bien compris en écrivant cette série de gags sur une histoire d’héritage dans une famille de branquignols pas piquée des hannetons (selon une expression très datée mais adéquate dans le cas présent). Le patriarche est malade. Il va bientôt mourir. Au lieu de pleurer sur sa disparition prochaine, fils, filles, gendres et belles-filles s’écharpent sur un seul et unique point : qui va hériter de la CX diesel ? Parue dans Fluide Glacial, la série a fait l’objet de trois « saisons » entre 2011 et 2014. Retrouvez les 260 demi-planches dans cette intégrale à l’italienne complétée par le making of expliqué par James, le dessinateur, et les recherches graphiques sur les personnages et les couvertures.
➤ « Amour, passion et CX diesel » (intégrale), Fluide Glacial, 25 € 

samedi 15 avril 2017

BD : L’amour malgré la maladie



Comment faire rire avec la maladie ? Le cancer en plus. Le cancer des enfants... Mais pourquoi pas ? Quand Zidrou a écrit le premier tome de « Boule à zéro » il se doutait qu’il prenait des risques. Le sujet est sensible, difficile et grave. Mais en équilibrant à la perfection, rire, émotion et explications médicales, il a non seulement séduit le public, mais fait beaucoup pour ces enfants condamnés à rester dans une chambre d’hôpital, entre chimio et douleurs. Ernst, au dessin, a trouvé le trait épuré parfait pour rendre ces petits malades et le personnel hospitalier (celui qui fabrique de la dette !) aux petits soins, plus que sympathiques. Dans cet album intitulé « Le grand jour », il est question de sortie. Qui sera le premier guéri ? Zita a encore des chances. Mais n’est pas dans le peloton de tête. Par contre Pierrot semble en complète rémission. Mais cela ne fait pas spécialement plaisir à Zita, car c’est son amoureux. Et s’il part de l’hôpital, ne va-t-il pas complètement l’oublier ? Un vrai bonheur de lecture, pour petits et grands, valides et malades.
➤ « Boule à zéro » (tome 6), Bamboo, 10,90 €

De choses et d'autres : redécouvrir l'enfance


Heureux grand-père d’un petit garçon depuis presque deux ans, je me suis précipité sur ce livre entre humour et conseils pratiques. « Le guide de survie des mamans débordées »  de Rim et Liliaimelenougat peut tout à fait s’appliquer aux papys déboussolés de mon acabit. Dans son blog et sur sa chaîne YouTube, Rim s’insurge sur le fait que les « bébés ne soient pas livrés avec un mode d’emploi ». Alors elle l’a écrit, avec les dessins simples et expressifs d’une jeune illustratrice, elle aussi maman et on le ressent à chaque page.
L’avantage de ce bouquin rédigé par deux mères modernes, c’est qu’il n’y a pas de tabou. Ni de langue de bois. Un chapitre sur les gros mots, en plus de faire rire, me dédouane de mes quelques écarts de langage en présence des oreilles chastes et vierges de mon petit-fils. Pour une garde à plus long terme, appréciez également les conseils pour déterminer quand laver le doudou. Généralement, la décision se prend à l’odeur. Quand Lapinou sent la rose, pas de problème. Le moindre relent de « fromage qui pue » doit alerter avant le stade ultime du « caca caillé pourri de fennec ».
Sans oublier le meilleur chapitre, celui du «Bisou power», leur arme de destruction massive pour tout obtenir de nous... 
➤ « Le guide de survie des mamans débordées », Hugo Images, 12,95 euros

vendredi 14 avril 2017

BD : Le rugby raconté par Bouzard, un fan de foot



Guillaume Bouzard est un fou de foot. Humoriste reconnu, il a également signé des gags sur ce sport se jouant uniquement avec les pieds. Quand une maison d’édition lui demande d’aller assister à un match au Camp Nou, il jubile. Seule condition : ne pas se renseigner à l’avance sur la rencontre qu’il aura la joie de voir. Il endosse son plus beau maillot du Barça et se rend à Barcelone. Surprise, le stade est plein... de Français. Et les cages de foot ont disparu... En ce 24 juin 2016, c’est la finale du Top 14 de rugby à XV qui est délocalisée pour cause d’Euro de foot en France. Passé cette introduction, teintée de déception, Bouzard se met au service de la collection et raconte toute l’histoire de ce sport réputé violent. Et ce n’était pas une image aux débuts, quand il n’y avait pas de règles et qu’un participant a pénétré sur l’ère de jeu armé d’une hache. Depuis le rugby s’est civilisé, discipliné, professionnalisé. Mais cela n’empêche pas le bon esprit, la 3e mi-temps et l’excellente ambiance dans les tribunes. Bouzard n’en ressort pas forcément convaincu, mais il aura au moins fait passer le message dans cette jolie collection de vulgarisation toute en BD.
➤ « Le rugby » (collection La petite bédéthèque des savoirs, n° 15), Le Lombard, 10 €

De choses et d'autres : Cannes en séries

Le cinéma a-t-il pris du plomb dans l’aile ? Hier, lors de la présentation de la sélection officielle du prochain festival de Cannes (du 17 au 28 mai), en plus des films d’habitués comme Michael Haneke ou Doillon, Ozon et Coppola (Sofia), les organisateurs ont annoncé la projection en exclusivité de deux séries télé. Loin des « Sous le soleil » ou « Riviera », abominations tournées dans les parages, les deux œuvres n’ont rien à envier en qualité aux films primés ces dernières années. Première à entrer en scène : Jane Campion. La saison 2 de « Top of the Lake » y sera présentée en intégralité. Cette histoire policière très sombre, tournée dans la Nouvelle-Zélande profonde, a remporté quantité de prix et un beau succès d’audience lors de sa diffusion sur Arte, co-productrice. En présence de son créateur David Lynch, la projection aux festivaliers chanceux des deux premiers épisodes de la saison trois de « Twin Peaks » représentera l’autre événement « télévisuel ». Considérée comme la première série qui casse les codes, « Twin Peaks » perd l’effet de surprise, mais le gé- nie de Lynch devrait toujours accomplir des merveilles. C’est dans la longueur, par définition, que les séries peuvent dépasser les films. Longueur pour développer la psychologie des personnages, pour mieux exploiter les décors ou les seconds rôles. Une série entre les mains d’un bon cinéaste c’est simplement plus de rêve, d’émotion, de surprises ou de rires.

jeudi 13 avril 2017

De choses et d'autres : futur logement vacant


Dans un mois, un logement va se libérer. Le président de la République française a pris pour habitude d’emménager dans le Palais de l’Élysée. La ou le vainqueur du second tour aura donc la possibilité de louer son actuelle demeure.
Cela a donné l’idée au site Likibu.com, « le 1er comparateur de location de vacances » d’estimer « les prix à la location auxquels pourraient être affichés les biens des candidats à l’élection présidentielle. » En s’alignant sur la moyenne des locations constatées pour les surfaces et lieux déclarés, on s’aperçoit que là aussi les écarts sont grands. Le jackpot et de très loin est remporté par François Fillon. Sa simple maison, présentée par le site comme un manoir, pourrait être louée 510 euros par nuit. Plus de 3 000 m2 habitables et un nombre considérable de chambres. Si le candidat de la droite l’emporte et fait le plein à la location durant les cinq années de son mandat, il pourrait empocher plus de 930 000 euros. De quoi, enfin, mettre un peu de sous de côté. Ou accepter, comme lui demandent des milliers d’internautes, de « rendre l’argent » des salaires des emplois présumés fictif de sa famille.
François Asselineau, propriétaire d’un 200 m2 en plein Paris, pourrait quant à lui récolter 410 euros par jour. Dormir chez Emmanuel Macron au Touquet coûtera au touriste « en marche » 146 € la nuit. Encore faudra-t-il qu’Emmanuel persuade son épouse Brigitte, propriétaire en son nom propre du bien immobilier.
Enfin pour Philippe Poutou la question ne se pose même pas : seul ouvrier candidat, c’est aussi le seul qui ne soit pas propriétaire et loue son logement... 

(Chronique parue le 13 avril en dernière page de l'Indépendant).

DVD et blu-ray : La subversion automobile de "La course à la mort 2050" de Roger Corman



Non, Roger Corman n’en a pas terminé avec le cinéma. A 90 ans, le pape de la série B, le roi du nanar et le prince de l’angoisse (chacun peut choisir comment l’admirer) ne tourne plus mais produit encore de ces petits films, au budget limité, aux comédiens dans l’exagération et surtout aux scénarios aussi tordus que subversifs.
En 1975, il produit « La course de la mort de l’an 2000 », une histoire de bagnoles dans des USA ravagés. Logiquement, il participe à la suite, 40 ans plus tard, « La course de la mort 2050 », réalisée par G.J. Echternkamp. Dans ce futur où les citoyens américains, biberonnés à la violence, la télé poubelle et la réalité virtuelle, se passionnent pour cette compétition sans foi ni loi. Des voitures sont lancées d’Est en Ouest, à travers ce qui reste de ce grand pays. Le favori est Frankenstein interprété par le musculeux Manu Bennett. Il court pour le président, un grand patron vivant dans l’opulence et le vice, clone de Trump joué par un Malcolm McDowell qui en fait des tonnes. Pour suivre la course, chaque pilote a un coéquipier chargé de filmer en direct l’épreuve.



Le film, aux cascades explosives et aux effets gore touchants de simplicité, vaut aussi pour les autres candidats. Un beau gosse, blond et bodybuildé, joue les durs mais cache un homosexuel refoulé. Une nymphomane a entièrement automatisé sa voiture, devenue intelligence artificielle obsédée et détraquée. Une black, star du rap, cache une femme éduquée, obligée de jouer les dures pour s’imposer dans ce monde de clichés. Une grande prêtresse d’une religion du futur, mélange de préceptes mormons et catholiques intégristes, roule pour Dieu. Tue aussi en son nom. Car en plus de la vitesse, le critère retenu par le jury pour déterminer l’ordre d’arrivée est tributaire du nombre de piétons écrasés. Avec une prime pour les personnes âgées et les enfants...
Dans le bonus, on retrouve avec plaisir le grand producteur donner son sentiment sur le film, un making of sur les effets spé- ciaux, quelques scènes coupées et un zoom sur les voitures. Le genre de film à regarder avec une bande d’amis, pour en profiter avec commentaires outranciers, blagues potaches et explication pour les plus bouchés qui ne comprennent pas les allusions politiques résolument anticapitalistes et profondément anarchistes. Roger Corman c’est plus que du cinéma, un véritable art de vivre.
 ➤ « La course à la mort de 2050 », Universal, 14,99 €

mercredi 12 avril 2017

Cinéma : Père raté et fils par procuration



Loïc (Gérard Jugnot) a tout raté avec son fils. Même à son enterrement il arrive en retard. Un paradoxe pour cet ancien pilote de rallye. Il y a 20 ans, quand ce bébé est venu agrandir sa famille, il ne pensait que voiture, compétition et victoires. Toujours sur les routes, il est absent. Et quand sa femme divorce, il choisit sa carrière sportive et ne demande même pas la garde alternée. 20 ans plus tard, il n’a plus que des regrets et sombre dans une grave dépression. Pourtant le malheur de l’un fait le bonheur d’un autre. Mort dans un accident de voiture, le cœur du fils de Loïc a été transplanté sur un autre jeune, malade et en attente de greffe. Cet organe de son fils, toujours battant ailleurs, obsède Loïc. Il va donc sortir de sa déprime pour se lancer à la recherche du receveur. Le voir, le rencontrer, comprendre et tenter de reconstruire sur de nouvelles bases une vie à la dérive.



Normalement, la loi française interdit aux familles des donneurs de connaître l’identité du receveur. C’est même puni sévèrement par la loi. Mais Gérard Jugnot passe outre pour le besoin de son film (un ami chirurgien pirate le fichier) et quitte sa Bretagne pluvieuse pour Toulon et sa rade radieuse. Là il observe Hugo (François Deblock) dans sa vie quotidienne. Et Loïc n’en croit pas ses yeux. Celui qui vit avec le cœur de son fils mène une existence dissolue. Cascades en scooter volé, nuits dans des boîtes de nuit à boire plus que de raison et chercher la bagarre. Le père éploré respecte pourtant sa parole donnée au chirurgien de ne pas le contacter directement jusqu’à ce qu’il lui sauve la mise lors d’un braquage foireux.
La première partie du film, uniquement en mode observation, permet à Gérard Jugnot de faire un joli numéro de l’adulte catastrophé face à l’insouciance des jeunes. Quand ils se parlent enfin, le courant ne passe pas. Hugo, longtemps condamné à ne pas quitter sa chambre pour cause de constitution chétive est dé- terminé à rattraper le temps perdu depuis sa transplantation réussie. Et cela durera ce que cela durera, avec cependant un rêve d’avenir : aller en Australie et se donner une seconde chance. Fin de la première partie, chacun dans son monde.
■ Provence VS Bretagne
Mais quelques semaines plus tard, Hugo vient frapper à la porte de Loïc. Seul, désargenté, il se raccroche à cette ultime bouée, ce père de procuration par cœur interposé. Sans trop de trémolos, les deux caractères opposés vont se rapprocher. Loïc va reprendre goût à la vie, veillant sur ce grand enfant, comme pour rattraper le temps non passé avec son véritable fils. De son côté, Hugo va découvrir un homme bourru mais foncièrement gentil. Et enthousiaste quand il parle mécanique. Surtout le jeune Toulonnais va tomber amoureux d’une jolie Bretonne (Gaia Weiss), trouver sa voie dans la cuisine et se stabiliser.
Plus qu’une gentille comédie, ce film de Gérard Jugnot est un hymne à la seconde chance. Seconde chance pour un père absent, seconde chance pour un malade redevenu autonome après une greffe, seconde chance pour un jeune à la dérive. Trop optimiste ? Mais dans le fond, n’est-ce pas ce que l’on voudrait tous pour notre existence et se dire, au final, malgré les coups et les embûches, « C’est beau la vie quand on y pense ».
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La 11e réalisation de Gérard Jugnot


Il a mis beaucoup de temps pour revenir à la réalisation. Gérard Jugnot, consacré comme acteur comique du temps de la troupe du Splendid, a beaucoup écrit et joué les « petits gros » avant de se lancer derrière la caméra. Auréolé du succès des Bronzés, il s’écrit un rôle sur mesure dans « Pinot simple flic », énorme succès aux box office, 2,4 millions d’entrées. Devenu valeur sûre du cinéma comique français, il multiplie les premiers rôles chez les autres et se réserve quelques personnages plus profonds dans ses propres films.
Un premier avant-goût dans « Casque bleu » puis la consécration avec « Monsieur Batignole » sur la triste époque de la collaboration et de la déportation des Juifs. Plus de 1,5 million d’entrée en 2002 malgré la gravité du sujet. Jugnot, avec l’âge, se bonifie et confirme. Et puis il participe à l’énorme succès des « Choristes » l’année suivante. Tout lui réussi jusqu’à la sortie de « Rose et noir » en 2009. Ce film en costumes sur l’inquisition et l’homosexualité manque complètement sa cible. Moins de 80 000 entrées. Plus qu’un bide...
Un arrêt net à une carrière florissante. Jugnot se tourne alors vers la télévision, accepte des petits rôles et met beaucoup de temps pour revenir à la réalisation avec cette comédie optimiste qu’est « C’est beau la vie... » Il y retrouve quelques uns de ses fidèles comme Bernard Le Coq ou Isabelle Mergault, sa grande copine de radio, avec qui il a traversé plusieurs décennies, progressant ensemble des très petits rôles des débuts (figuration pour Jugnot, dévêtus pour Mergault), au succès éclatant, au théâtre comme au cinéma.