vendredi 13 décembre 2013

BD - Lanfeust en fuite


Rien ne va plus pour Lanfeust. Dans la cité de Troy, le jeune héros qui a le pouvoir de faire fondre l'acier, est surnommé « Lanfeust le criminel ». Durant ces 48 pages dessinées par Tarquin, il lutte pour devenir aux yeux de tous « Lanfeust l'innocent ». Possédé par une entité noire, Lylth l'éternelle, venue de la portes des étoiles, Lanfeust a tué le sage Nicolède. En fuite, il cherche l'unique témoin de son envoutement, un certain Riplëh. Il devra faire appel à son ami le Magohamoth, animal marin gigantesque à l'origine de toute la magie de Troy. Des péripéties multiples en compagnie de son fidèle Hébus, le troll, et de ses quatre épouses car Arleston, le scénariste, depuis qu'il est millionnaire (pas moins de sept albums ces deux derniers mois) ne se refuse plus rien ! Au détour de sa fuite, le beau héros débarque dans un village en bord de mer, dirigé par Priep Hournoupöv, pêcheur. C'est en savourant ce jeu de mot tiré par les cheveux que l'on se dit une fois de plus qu'un Astérix écrit par Arleston ça aurait vraiment une saveur particulière.

« Lanfeust Odyssey » (tome 5), Soleil, 13,95 €


jeudi 12 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES : Sourires de Grands



Comment attirer les regards vers soi quand on est Premier ministre d'un petit pays de moins de 6 millions d'habitants, perdu au milieu d'une centaine de chefs d'Etat à la cérémonie mondiale d'hommage à Nelson Mandela ?

Helle Thorning Schmidt, à la tête du gouvernement du Danemark, a gagné. D'abord, trouver une bonne place, pas trop loin de Barack Obama. Ensuite, proposer de prendre une photo avec lui. Pas un de ces clichés officiels compassés. Non, une "selfie" réalisée avec son smartphone tenu à bout de bras.
La scène, immortalisée par un photographe de l'AFP, a fait le tour du monde. On y voit la blonde Helle, tout sourire, serrée à sa gauche par un Obama toujours aussi séducteur et à droite par David Cameron, premier ministre anglais jamais dernier sur les bons coups. Celle qui ne sourit pas, c'est Michelle Obama. Peut-être saisie d'émotion par la cérémonie ? A moins qu'elle ne fulmine intérieurement contre cette "blondinette" un peu trop collante...

Pendant ce temps, Hollande et Sarkozy, côte à côte, semblent s'ennuyer ferme.

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mars, la rouge

Les scientifiques sont aujourd'hui formels : il y a eu de l'eau sur Mars. Terminé le temps des suppositions : des analyses transmises par la sonde Curiosity ce lundi ont non seulement mis en évidence la présence d'eau douce, mais carrément de tout un lac entouré de montagnes enneigées. Attention, il faut cependant mettre en perspective ces informations. Les traces d'eau, et peut-être de vie microbienne, ont été retrouvées dans des roches. L'eau s'est évaporée depuis pas mal de temps. Pour John Grotzinger, professeur de géologie à l'Institut de technologie de Californie, « Ce sont des roches relativement jeunes dans l'histoire martienne ». Soit entre 3,5 et 3,6 milliards d'années. Ils sont comme ça les scientifiques, leur échelle de temps se mesure en milliards d'années. Ils s'enthousiasment pour des choses qui n'existent plus depuis si longtemps qu'il n'y a qu'eux pour en percevoir la réalité. Pour le commun des mortels, une année paraît souvent bien longue. Alors quelques milliards...


Non, la vraie découverte sur Mars qui passionnera les foules n'est pas encore faite. Un squelette fossilisé par exemple. Ou des vestiges d'une civilisation défunte, genre sabre laser, casque de guerrier voire soucoupe volante. L'eau c'est bien beau mais trop commun. En fait, à bien y réfléchir, pour mériter l'ouverture de tous les journaux du monde, il faudrait au moins la découverte d'une bouteille de vin vieille de quelques millions d'années. Là on en reparlera. Surtout si c'est du rouge qui tache, comme la planète du même nom.

mercredi 11 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Des milliards de bugs

« Ça eut payé mais ça ne paye plus ! » Le sketch de Fernand Raynaud sur les « pauvres paysans » n'a jamais été autant d'actualité. Sauf qu'aujourd'hui ce ne sont plus les vignes ou le blé qui ne payent plus mais les aides européennes.
L'histoire s'est passée la semaine dernière et n'a pas été ébruitée, pas de manifestants agités dans la rue, aucune indignation des Bonnets rouges. Un bug informatique au Crédit Agricole a perturbé le versement des primes de la Politique agricole commune aux 350 000 agriculteurs français bénéficiaires. En fait, les primes ont été versées... deux fois. Pas moins de 3,4 milliards d'euros crédités par erreur sur les comptes bancaires de ces paysans qui, sur le coup, n'étaient pas à plaindre. Au lieu de toucher en moyenne 10 000 euros de cette Europe honnie, ils en ont encaissé 20 000. Pas mal comme étrennes de fin d'année. J'en connais qui se seraient contentés de beaucoup moins. Et bizarrement aucun leader des nombreux syndicats agricoles n'est monté au créneau pour dénoncer ce dysfonctionnement.

La banque a rectifié le tir. Une semaine plus tard, envolés les milliards surnuméraires. Comme s'ils n'avaient pas existé. Espérons que certains récipiendaires n'ont pas trop vite dilapidé la manne pour changer de tracteur... ou se payer des vacances à l'île Maurice. Si c'est le cas, ils pourront toujours ressortir (indignés cette fois) le vieux proverbe populaire plein de bon sens paysan justement : « Donner, c'est donner; reprendre, c'est voler. » 

mardi 10 décembre 2013

BD - Thorgal dans les sables

Cap au Sud pour Thorgal. Le viking, enfant des étoiles, dont les aventures sont désormais écrites par Yves Sente, vogue vers les sables du désert entourant la ville de Bad-Dadh, la cité de l'Aigle. Le héros est à la recherche de son fils Aniel. Enlevé par les Magiciens rouge, il doit être conduit dans le temple secret de ces derniers pour permettre la réincarnation de leur chef, Kahaniel. Une nouvelle fois le héros semble pris dans un engrenage bien trop puissant pour lui. Mais c'est oublier la force de la paternité, du courage et, aussi, de l'inconscience. Le récit est assez classique, sans grande trouvaille il faut bien l'avouer, mais la lecture de cet album reste un bonheur absolu. Tout simplement car Rosinski, le dessinateur, tout en gardant les codes de découpage des planches, aborde chaque vignette comme un tableau. Avec ces 48 pages c'est comme si vous teniez dans vos mains l'ensemble d'une galerie d'art proposant près de 200 toiles toutes plus belles les unes que les autres. Si j'étais riche, je me paierai la première vignette de la planche 18. Mais il faudrait que je sois très très riche. Alors je me contente de l'album et c'est dans ce cas précis que la BD devient un « art populaire ».

« Thorgal » (tome 34), Le Lombard, 12 €



lundi 9 décembre 2013

BD - Regretté temps du politiquement très incorrect de Reiser et Hara Kiri

Notre bonne société n'a pas toujours été policée et aseptisée. Dans les années 60, 70 et 80, l'humour n'avait pas de limites. Exemples avec ces deux beaux livres sur la revue Hara Kiri et l'un de ses piliers, Reiser.


Si le samedi soir vous vous gondolez en découvrant les faux reportages du Groland sur Canal+, sachez qu'ils n'ont rien inventé. Ce sont les dignes héritiers des « horribles » de Hara Kiri. Le journal « bête et méchant », dans une époque où la censure veillait encore sur le contenu des journaux, a brisé un nombre considérable de tabous. Car la meilleure façon de combattre le racisme, la violence faite aux femmes ou l'extrémisme religieux (voire la religion tout court...) reste et restera toujours d'en rire.
Cette époque bénie du temps du politiquement incorrect vous pouvez en revivre la substantifique moelle dans un ouvrage luxueux de 330 pages paru cette semaine chez Glénat. Une petite préface de Cavanna (le grand créateur avec Choron) pour contextualiser le tout et place aux dessins. Fred, Gébé, Chaval, Topor, Wolinski.
La ligne éditoriale oscille entre provocation gratuite et poésie absurde. Les journaux sont vendus presque à la sauvette. Au début des années 60, le Gaullisme impose une chape de plomb sur l'information. Heureusement les mœurs évoluent, Hara Kiri est à la pointe. L'arrivée de Reiser ou de Cabu donnent un coup de fouet aux dessins d'humour, caustiques, acides. Ensuite cela va aller crescendo dans la provocation. Willem, Kamagurka vont apporter une vision étrangère.
A côté des fausses pubs regorgeant de femmes nues, le dessin d'humour va un peu perdre de son importance. Mais c'est quand même dans ces croquis ou histoires courtes que l'on retrouve toute la méchanceté du titre.
Reiser, le meilleur
On y retrouve bien sûr quantité de dessins de Reiser. Il signe la couverture de ce beau livre sur Hara Kiri mais aussi celle ce celui qui lui est entièrement consacré. Cela fait 30 ans que l'inventeur du Gros dégueulasse a lâché la rampe. Un foutu cancer. Il a dessiné durant plus de 20 ans. Et comme il produisait énormément, Jean-Marc Parisis, son biographe, a dû beaucoup éliminer pour ne garder que le plus parlant de l'œuvre si diversifiée d'un génie : du Reiser visionnaire et écologiste avant l'heure (il vénérait le Soleil et son énergie) au Reiser fou des femmes, sachant si bien rendre toute leur beauté, en un trait rond et simple, à des fesses plus vraies que nature. Anarchiste avant tout, il aimait la vie. On découvre aussi le Reiser intime et torturé dans des croquis jamais publiés, bribes d'idées, symptômes dépressifs d'un homme inquiet. Et puis comme c'est un beau livre, au format généreux et à la réalisation soignée, ne manquez pas les pages en couleurs. Il posait sa peinture comme il dessinait : rageusement. Des aquarelles d'une rare beauté, même si ce sont deux chiens qui forniquent...
Aujourd'hui Hara Kiri n'existe plus et Reiser est mort, comme si notre envie de transgression avait disparue. L'époque est tiède. Alors en vieux combattants de l'immonde, savourons ce que les artistes et humoristes contemporains ne peuvent même plus imaginer réaliser !
Michel Litout
« La gloire de Hara Kiri », collectif, Glénat, 35 €

« Reiser », Glénat, 45,50 €


DE CHOSES ET D'AUTRES - Téléthon, Miss France, Canalsat... signes hivernaux

Dérèglement climatique aidant, pas toujours aisé de percevoir le changement des saisons. Prenez l'hiver. Il arrive à grande vitesse, mais les signes tangibles ne sont pas encore évidents. Chance, quelques événements récurrents jalonnent l'année de repères, hors températures.
Pour moi, depuis longtemps, l'hiver arrive le week-end du Téléthon. À la télé, impossible de zapper sans tomber sur une animation en plein air, par un froid glacial avec vent, pluie et parfois neige. On voit ces bénévoles, frigorifiés, tapant du pied, mais fiers d'aider la recherche. On aurait presque envie de donner, uniquement pour qu'ils puissent rentrer chez eux se réchauffer.
Et de regarder par exemple l'élection de Miss France, l'autre événement télévisuel synonyme d'hiver. De fêtes surtout. J'associe le défilé de ces belles "asperges" régionales en robe de gala aux prémices du clinquant des festivités de fin d'année.
La date correspond généralement au branchement des illuminations placées par la municipalité dans ma rue. Un halo bleuté éclaire mon salon. C'est joli, c'est l'hiver.
Plus prosaïquement, ce qui ne me fait jamais rater l'entrée dans la saison froide reste les publicités pour... Canalsat. Le Père Noël, les rennes (abandonnés cette année, snif...), les promos, la liste de films et séries à regarder : quand le bouquet de chaînes par satellite lance sa campagne, je me sens de plain-pied dans cette période joyeuse et dépensière. Le problème reste de trouver la force de résister pendant près d'un mois à l'envie de m'abonner vu que de toute façon je n'ai pas le temps de regarder la télé...

dimanche 8 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mandela l'Antillais

Nelson Mandela et sa lutte contre l'apartheid ont pris une autre dimension dans mon imaginaire le 11 février 1990. A l'époque je suis journaliste dans un quotidien à la Martinique. Je travaille dans une équipe composée à 70 % d'Antillais. La problématique de la couleur de peau m'est totalement étrangère.
Ce matin-là, un attroupement se forme devant la petite télévision de la rédaction de Fort-de-France. Mandela va être libéré. Mandela libre... Du simple journaliste au rédacteur en chef en passant par les employés techniques, tous regardent CNN, diffusée depuis l'île voisine de Sainte-Lucie. Exclamations en créole, rires, applaudissements : le direct prend un peu de retard, le grand homme se fait attendre. Et puis enfin il apparaît, il marche devant des voitures, main dans la main avec sa femme Winnie. Dans la rédaction, le silence se fait. Je regarde l'image, mais ne peux m'empêcher de voir aussi mes collègues. Je lis l'émotion dans leurs regards, la gravité du moment.
Je prend conscience que ce matin-là, je suis le seul Blanc de l'équipe. Je perçois alors mes collègues, mes amis, différemment. Ce sont aussi, au plus profond de leur être, des descendants d'esclaves et la marche sans entrave de Mandela après des années d'enfermement représente la fin du dernier vestige de la ségrégation raciale. Je devine des larmes dans les yeux de certains. Je suis au milieu d'eux, avec eux. Je les comprends.
La marche et le poing levé de Mandela ce 11 février 1990 resteront à jamais gravés dans ma mémoire.   

DE CHOSES ET D'AUTRES - Manger et être mangé

L'arrogance humaine en prend un coup dans les gencives. Une étude sur la chaîne alimentaire place l'homme au même niveau que... l'anchois. Cette révélation est à mettre à l'actif des scientifiques de l'Ifremer après analyse des données de la FAO sur la consommation humaine pour la période 1961-2009. Chaque espèce vivante possède un niveau trophique calculé en fonction de ce qu'il mange pour se développer.
Tout en bas, au niveau 1, les végétaux. Viennent ensuite les herbivores et les carnivores. Au sommet, les grands prédateurs comme les orques (5,5). L'homme se retrouve avec un indice moyen de 2,2 soit au niveau du cochon et de l'anchois. La raison en est très simple : à force de manger « cinq fruits et légumes par jour » et autres verdures genre épinards ou courgettes (berk !), on se ramollit.
Rien ne vaut une bonne entrecôte. Même si le bœuf n'est pas la meilleure viande pour progresser sur la chaîne alimentaire. Mieux vaut délaisser ces mammifères placides et ingurgiter la force de véritables fauves.
Au lieu d'un poulet rôti le dimanche, faites-vous un aigle royal. Plus coriace sans doute mais à l'indice proche de 4. Arrêtez le lapin et préférez la viande de chat dont le goût, paraît-il, est très proche. Un chat sauvage si possible, pas un de ces matous engraissé aux croquettes à base de farine de poisson. Localement, le mâle humain, s'il veut rester dominant, devra jeter son dévolu sur un anchois au détriment de la cargolade...
Le summum dans nos régions serait le loup ou l'ours. Mais ce dernier ne doit pas obtenir un indice trophique mirobolant avec son bête penchant pour le miel...

samedi 7 décembre 2013

Pieds-noirs et racisme : la BD coup de poing signée Fred Neidhardt

La bande dessinée « Les pieds-noirs à la mer » de Fred Neidhardt, auteur montpelliérain, est un regard cru et réaliste sur un milieu qui a bercé son enfance.  

Attention titre trompeur. « Les pieds-noirs à la mer » n'est pas une BD humoristique sur les pratiques estivales des expatriés. L'expression est à prendre au premier degré et elle fleurissait sur certaines banderoles de la CGT sur le port de Marseille en 1962. La ville dirigée par Gaston Deferre ne voulait pas de ces « colonisateurs ». « A la mer » voulait dire « jeté à la mer » avec leurs maigres affaires. Lâchés par De Gaulle, mal accueillis en métropole, la communauté disséminée un peu partout en France, il n'est pas étonnant qu'avant de s'intégrer dans ce quasi nouveau pays ils aient développé une certaine aigreur. Pour certains, les plus âgés notamment, cela s'est transformé en racisme ordinaire. Contre les Arabes essentiellement.

« Je ne l'ai pas vécu directement mais par procuration, explique Fred Neidhardt, le scénariste et le dessinateur de cette BD publiée chez Marabout. Je suis né quatre ans après l'indépendance de l'Algérie. Mais quand j'étais ado c'était le sujet de dispute fréquent dans la famille. » Ses parents ont échoué à Lille. Ses grands-parents ont eu plus de chance et sont restés à Marseille.
Le pépé raciste
L'album, en partie autobiographique, raconte la fugue de Daniel, étudiant de 19 ans. En désaccord avec ses parents (passionné de BD, il veut faire les Beaux-Arts alors qu'eux insistent pour qu'il poursuive des études scientifiques) il débarque en pleine nuit chez ses grands-parents.
Accueilli à bras ouverts, l'ambiance est vite plombée par les jugements à l'emporte-pièce de l'aïeul. Daniel est très partagé : « Il est raciste, il déteste les Arabes... Il aime pas les Noirs, les Juifs... lui qui est marié à une Juive. Mais c'est quand même mon pépé. Je l'aime quand même. » C'est ce grand écart sentimental que Fred Neidhardt raconte avec brio. « Pieds-Noirs et Arabes ont beaucoup de choses en commun. Quand j'étais gamin c'est quelque chose qui m'a toujours interloqué. Tu as ta grand-mère qui médit des Arabes et puis dès qu'elle a un truc à dire qui jaillit du cœur, elle le dit en arabe. Ce cas particulier permet de montrer toute l'absurdité du racisme ». Daniel, un peu naïf, va tenter de jouer le conciliateur dans le psychodrame qui frappe sa famille.
Un de ses cousins a quitté le cocon familial et s'est installé avec une jeune Française, Khadija, d'origine Kabyle. Les tentatives de rapprochement seront vaines, preuve qu'il est des blessures inguérissables.
Mais le message du livre est aussi plein d'espoir. Les générations suivantes tourneront la page. Naturellement, ou en le mettant noir sur blanc comme l'a fait Fred Neidhardt. Un auteur qui signe son œuvre de maturité et apprécie les séances de dédicaces car il y rencontre beaucoup de fils de Pieds-Noirs se reconnaissant dans le portrait de Daniel. « Et on arrive à en parler sereinement, ce qui n'est toujours pas le cas en famille... »

« Les Pied-Noirs à la mer » de Fred Neidhardt, éditions Marabout, 13,50 €