
➤ « Lanfeust Odyssey » (tome 8), Soleil, 14,50 €.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout



Non, Lanfeust ne s'essouffle pas. Le dessin de Tarquin est toujours aussi efficace et les personnages du troisième cycle apportent de nouvelles saveurs et son lot de jeux de mots idiots, parfois abscons, souvent salaces. Lanfeust est donc de retour à Troy après 18 années passées dans les étoiles. Il n'a pas vieilli, ce qui n'est pas le cas de C'ian, mariée et mère de 10 enfants.
L'aînée, Cixi, a le même caractère que sa tante et dans ce second tome, elle va se débarrasser de sa ceinture de chasteté et tenter de trouver un homme assez inconscient pour lui faire perdre son pucelage. Un album moins comique que le précédent, Lanfeust affrontant une femme-arbre qui va faire perdre ses pouvoirs à Nicomède. Une première édition qui offre en bonus 10 pages inédites de l'Encyclopédie de Troy.
« Lanfeust Odyssey » (tome 2), Soleil, 13,50 €
Traditionnellement, pour l'été, quelques revues BD proposent des numéros spéciaux. Sans vouloir être exhaustif j'ai repéré chez mon marchand de journaux quelques pépites qu'il serait dommage de manquer.
A ne pas à mettre dans toutes les mains, la renaissance de Hara-Kiri, par l'équipe de Charlie Hebdo. Décidemment le départ de Philippe Val vers France Inter a redonné du peps à des auteurs que l'on sentait de plus en plus bridés. On retrouve des fausses publicités, quelques BD et des dessins d'humour démolissant tous les tabous.
L'Echo des Savanes, titre repris par Glénat, est un peu moins sexe, un peu plus BD. Notamment le numéro spécial actuellement en vente offrant l'intégralité de deux albums : l'Ordre de Cicéron (avec Gillon au dessin) et Spoon et White (dont on attend avec impatience le nouvel opus, « Neverland », pastiche de la série Lost). La formule manque d'originalité (un peu de Circus avec un zeste de Vécu...) mais c'est efficace en vacances.
Très copieux également le nouveau Lanfeust. 230 pages, 658 grammes et surtout le retour de quelques séries vedettes dont Lanfeust (les 15 premières pages), Ythaq, Cixi et Marlysa. A ne pas manquer également le début d'une nouvelle série scénarisée par Arleston et dessinée par Didier Cassegrain : « L'heure de la Gargouille ». Cassegrain qui dessine les femmes comme personne. Si vous avez encore un minimum de testostérone dans le corps, mous ne pouvez pas rester insensible à ces créatures rondes et sensuelles. En cadeau dans ce numéro un poster de Mourier présentant des trolls en radeau de la méduse et un plateau du jeu « Prolopoly », version « c'est la crise ! » du célèbre jeu ayant plus fait pour le capitalisme que le couple Woert – Bettencourt...
Picsou Magazine poursuit la réédition des trésors de ce héros. Même si j'avoue ne pas être sensible au travail de Carl Barks ou Don Rosa, il faut admettre que ces récits complets font partie du patrimoine de la BD et que leur exhumation est une œuvre louable.
Star Wars fait toujours vendre. La preuve les éditions Delcourt lancent pour cet été le premier numéro de « Star Wars – The Clone Wars », BD dérivée du dessin animé. Des récits complets type comics avec un emballage sympa pour les jeunes : poster panoramique (ça va faire trop beau dans ma chambre...) et masque d'un guerrier à découper.
Fluide Glacial est également doublement présent dans les magasins actuellement (triplement même si l'on intègre le spécial jeux Bidochon, mais mieux vaut faire l'impasse...). Le numéro classique voit débarquer un nouveau personnage : Jérôme Moucherot. En fait l'assureur de Boucq fait son entrée dans le catalogue Fluide avec une histoire complète de 10 pages qui vous en met plein les yeux. Le Série Or de 100 pages reprend les « grands classiques des albums Fluide Glacial ». L'occasion pour les plus jeunes de se délecteur de la version Gotlibienne d'Alice aux pays des merveilles. 16 pages remplies de folie, de sexe et de clin d'oeils. De jolies filles dénudées aussi. Ça ne gâche rien...
La collectionite est une redoutable maladie. Je l'ai donc attrapée à la fin des années 70. Mon virus : les magazines BD. En fait, au début, elle était très limitée, comme mes finances... Encore lycéen, mineur de surcroit, je n'avais pas de revenu. Tout mon argent de poche passait dans l'achat épisodique des mensuels (Pilote, Métal, Fluide, L'Echo, Charlie, Circus, A Suivre...). Pour les hebdos, j'étais abonné. Dès que j'ai travaillé l'été, je suis monté en puissance.
Durant ces années 80, je ne jurais que par les revues, dédaignant les albums que je trouvais trop chers. C'est en décrochant mon premier job et des salaires corrects que j'ai pu additionner les deux. En plus de compléter mes collections de revues dans les bouquineries, je me suis mis à acheter une dizaine d'albums par mois. Résultat, mon problème (que j'ai toujours d'ailleurs) a été de trouver de la place pour ranger ces milliers de titres.
(A suivre dimanche prochain)
L'intrépide héros a découvert la planète Merrion et son tyran local, le Prince Delhuu. Il a également fait une éclipse dans le temps, retrouvant sa belle fiancée, Cixi, mère d'un certain Glin, son fils, déjà adulte. Dans ce dernier opus, la petite bande (Hébus le troll et Swiip, l'extraterrestre) décide de rejoindre la planète principale. A court d'argent, ils se font embaucher sur vaisseau de croisière de luxe. Une première partie truffée de gags où Arleston s'en donne à cœur joie.
La fin de l'album est plus sérieuse, avec un final en apothéose. Mais que les mordus se rassurent, un 3e cycle est en préparation.
"Lanfeust des étoiles" (tome 8), Soleil, 12,90 euros