
➤ « Lanfeust Odyssey » (tome 8), Soleil, 14,50 €.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout




Elle peut ainsi choisir librement son apparence : une redoutable panthère aux griffes acérée, ou une ravissante jeune femme, tout aussi redoutable et aux ongles dévastateurs. Azna qui tombe amoureuse de Sinbad. Mais ce dernier semble peu concerné. Il est tout à sa quête : retrouver ses parents. Ce récit de 52 planches se décompose en plusieurs scènes indépendantes, plantant de plus en plus le décor de ce Bagdad de légende, celui des mille et une nuits, entre djinn et génie.
Une diversité qui semble plaire au dessinateur, Pierre Alary. Il se régale dans ces décors alambiqués et chatoyants. Un plaisir encore plus accru quand il se met à dessiner des belles femmes, peu vêtues et aux courbes généreuses et tentatrices. Un régal pour les yeux.
« Sinbad » (tome 2), Soleil, 12,90 €
Pour une fois, ce ne sont pas Tétram et Waha qui sont en vedette mais deux enfants trolls, Tyneth et Gnondpom. En balade dans la forêt, ils sont capturés par une certaine Lady Romande. Sous des airs de bienfaitrice (elle recueille de jeunes orphelins), elle transforme les enfants en bêtes de somme qu'elle revend sans scrupule à de riches bourgeois. Mais s'il est facile de « dresser » des va-nu-pieds, il n'en va pas de même pour des trolls.
Les deux petites créatures velues vont mettre une belle pagaille dans cet orphelinat. Une première partie hilarante. Vivement la suite...
« Trolls de Troy » (tome 12), Soleil, 12,90 €
Le premier tome de ces "Légendes de Troy" permet à Kéramidas de donner sa vision graphique du monde imaginé par Arleston. Le scénariste qui a reçu l'aide, pour ces séries dérivées, de Mélanyn. Une légende moins humoristique que la série principale, plus dramatique et grave.
« Tykko des sables » (tome 1), Soleil, 12,90 euros
Les esprits chagrins diront que ce n'est qu'une pâle copie du « Astérix aux jeux olympiques ». Que nenni ! Arleston ne renie pas l'influence mais ses situations comiques ont une exagération que jamais Goscinny n'aurait osé imaginer. Cette compétition, organisée par le méchant Rysta Fuquatou pour tenter de repérer les trolls les plus forts et les ensorceler, va très vite dégénérer. Face aux classiques épreuves de force et de lancer, les trolls, jamais pris en défaut dans l'outrance, vont se mesurer dans des compétitions peu banales comme le concours de celui qui fait pipi le plus loin, le lancer de pétaure, le dressage de mouches ou le slam-homme géant (descendre une pente neigeuse à califourchon sur un homme...).
C'est truffé de gags et de jeux de mots, le tout illustré par un Mourier au dessin de plus en plus vif et enlevé, tout en force et caricature. Une série incontournable de ces dix dernières années.
« Trolls de Troy » (tome 11), Soleil, 12,90 €