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lundi 26 octobre 2015

Poche : Le détroit du loup


Près de la mer de Barents, où les nuits sont sans fin en hiver et les jours interminables en été, Olivier Truc lance ses deux enquêteurs atypiques sur la piste d'une nouvelle affaire. Klemet et Nina sont affectés à la police des rennes. Le roman débute au détroit du Loup. Il sépare la toundra de l'île de la Baleine. Une zone très prisée pour ses immenses prairies. Lors de la traversée, un jeune éleveur meurt noyé. Les traditions des Sami, les tribus autochtones, sont mises à mal par les autorités norvégiennes. Le partage des terres pose problème, celui des richesses de la mer aussi. Car ce polar, après cette mise en bouche naturaliste, se déroule ensuite en grande partie dans le milieu de l'exploitation pétrolière. Des enjeux financiers considérables qui attisent les appétits de certains. Les éleveurs de rennes sont parfois un obstacle au développement. (Points, 8,60 €)

jeudi 20 novembre 2014

Livre : Rennes contre pétrole

La mer de Barents pourrait devenir le nouvel eldorado des compagnies pétrolières. Mais exploiter l'or noir n'est pas sans danger pour la région.

rennes, pétrole, truc, laponie, mer de barents, klemet, ninaLa Norvège est l'un des pays les plus riches du monde. La découverte de gisements pétroliers dans ses eaux a transformé cette zone rude en machine à pétrodollars. Les richesses en hydrocarbures de la Mer du Nord sont considérables mais restent quantité négligeable face aux nouvelles découvertes dans la Mer de Barents, encore plus au nord, pas loin du cercle arctique. Dans cette région, où les nuits sont sans fin en hiver et les jours interminables en été, Olivier Truc lance ses deux enquêteurs atypiques sur la piste d'une nouvelle affaire. Klemet et Nina sont affectés à la police des rennes. Cette structure, un peu assimilable aux garde-chasses dans nos contrées, est chargée de régler les différents entre éleveurs Sami, le nom local des Lapons, premiers habitants de la région. Sur ces vastes étendues, les troupeaux bougent au gré des saisons. Pas de propriété, juste des habitudes ancestrales. Au printemps, époque où se déroule ce roman, les hordes de rennes rejoignent les terres du nord en train de se libérer de la neige. Parmi les difficultés rencontrées par les éleveurs, le passage de certains détroits.
Le roman d'Olivier Truc, journaliste français installé en Norvège depuis de longues années, débute au détroit du Loup. Il sépare la toundra de l'île de la Baleine. Une zone très prisée pour ses immenses prairies. Pour l'atteindre, les troupeaux composés de centaines de bêtes, doivent se jeter à l'eau et rejoindre la rive malgré les courants. Erik, jeune éleveur, est caché derrière des rochers. Il observe son troupeau. Pour l'instant tout se passe parfaitement « concentrés sur la rive opposée, les rennes nageaient en une longue file indienne qui ressemblait à la pointe d'une flèche. » Mais tout à coup, un homme surgit et leur fait délibérément peur. « Les rennes de tête s'étaient mis à tourner en rond, au milieu du détroit. Une ronde mortelle. Plus les rennes y seraient nombreux, plus le tourbillon généré serait violent. Plus ils risquaient d'être aspirés et de se noyer. » Le jeune Sami tente d'intervenir en barque, mais il est pris dans la panique et meurt englouti dans les eaux glaciales.

Le courage des plongeurs
Un début de roman dramatique au cœur d'une région que les lecteurs du précédent livre d'Olivier Truc, « Le dernier Lapon », commencent à bien connaître. Les traditions des Sami, les tribus autochtones, sont mises à mal par les autorités norvégiennes. Le partage des terres pose problème, celui des richesses de la mer aussi. Car ce polar, après cette mise en bouche naturaliste, se déroule ensuite en grande partie dans le milieu de l'exploitation pétrolière. Des enjeux financiers considérables qui attisent les appétits de certains. Les éleveurs de rennes sont parfois un obstacle au développement. C'est le cas de la ville d'Hammerfest, capitale de l'île de la Baleine et base avancée des prospecteurs. Une île artificielle a déjà vu le jour au large pour exploiter le gaz. Les recherches se poursuivent, à de très grandes profondeurs, grâce au courage des plongeurs.
Ce milieu très particulier est radiographié par l'auteur qui retrouve ses réflexes de journalistes. Mais il parvient également à développer l'intrigue (il y aura d'autres morts violentes) tant policière que personnelle. Notamment la sauvage Nina, fille du Sud, fascinée par le grand Nord et qui aura l'occasion de renouer des liens avec son père, retiré au bout du bout du monde. En plus de la bonne dose de dépaysement, ce roman est aussi (et surtout) prenant par la psychologie des deux personnages récurrents que l'on espère retrouver prochainement dans une nouvelle aventure.
Michel Litout

« Le détroit du Loup », Olivier Truc, Métailié, 19 €

lundi 9 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Téléthon, Miss France, Canalsat... signes hivernaux

Dérèglement climatique aidant, pas toujours aisé de percevoir le changement des saisons. Prenez l'hiver. Il arrive à grande vitesse, mais les signes tangibles ne sont pas encore évidents. Chance, quelques événements récurrents jalonnent l'année de repères, hors températures.
Pour moi, depuis longtemps, l'hiver arrive le week-end du Téléthon. À la télé, impossible de zapper sans tomber sur une animation en plein air, par un froid glacial avec vent, pluie et parfois neige. On voit ces bénévoles, frigorifiés, tapant du pied, mais fiers d'aider la recherche. On aurait presque envie de donner, uniquement pour qu'ils puissent rentrer chez eux se réchauffer.
Et de regarder par exemple l'élection de Miss France, l'autre événement télévisuel synonyme d'hiver. De fêtes surtout. J'associe le défilé de ces belles "asperges" régionales en robe de gala aux prémices du clinquant des festivités de fin d'année.
La date correspond généralement au branchement des illuminations placées par la municipalité dans ma rue. Un halo bleuté éclaire mon salon. C'est joli, c'est l'hiver.
Plus prosaïquement, ce qui ne me fait jamais rater l'entrée dans la saison froide reste les publicités pour... Canalsat. Le Père Noël, les rennes (abandonnés cette année, snif...), les promos, la liste de films et séries à regarder : quand le bouquet de chaînes par satellite lance sa campagne, je me sens de plain-pied dans cette période joyeuse et dépensière. Le problème reste de trouver la force de résister pendant près d'un mois à l'envie de m'abonner vu que de toute façon je n'ai pas le temps de regarder la télé...